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| - Cette tapisserie présente trois étapes du travail de la laine. À droite, une jeune fille assise maintient contre elle une brebis qu'elle s'apprête à tondre. Sa robe, bien qu'elle retombe en plis généreux, est bien celle d'une paysanne. Un peigne est accroché à sa ceinture tandis qu'elle tient dans une main des forces, dont on aperçoit la partie supérieure. Au centre, un jeune homme debout met en pelote la laine d'un écheveau placé sur un dévidoir, ou touret. Son pourpoint élégant témoigne de sa condition noble. À sa ceinture, blanche, large et drapée, pendent divers outils propres au berger : on y reconnaît, entre autres, au centre, un couteau "aigu". Tous deux ont avec eux l'accessoire par excellence du berger, la houlette, sorte de longue tige de bois terminée par une petite pelle. À gauche, une jeune fille assise tient sur ses genoux une passette à ruban, petit métier à tisser portatif utilisé par les femmes pour confectionner galons et rubans. Trois navettes pendent à sa ceinture tandis qu'elle en tient une quatrième dans la main. Elle porte une fine chemise et une large jupe recouvertes d'une robe ample dont les plis retombent en cascade. Cette tapisserie fait partie d'une série de trois pièces, appelée couramment La tenture de La Noble Pastorale : "pastorale" car elle décrit diverses activités de bergers et de bergères, et "noble" car elle met en scène essentiellement des jeunes seigneurs et nobles dames qui jouent aux pâtres. Ces "bergeries" étaient très en vogue à la fin du Moyen Âge dans toute l'Europe, car elles étaient à la fois éminemment décoratives et moins coûteuses à réaliser que les grandes suites historiées. (fr)
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