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| - La bordure a été acquise auprès d'Édouard Lamy après l'Exposition universelle de Paris en 1900, avec un ensemble d'étoffes réalisées par la maison Bissardon, Cousin et Bony ou par la maison Chuard et Cie sous l'Empire et les premières années de la Restauration. On sait que Pierre-Toussaint Déchazelle avait cédé son fonds, à une date inconnue, à Charles Corderier qui s'associa sous l'Empire à Marie-Jacques Lemire. Entre 1829 et 1834, Corderier et Lemire reprirent la fabrique de Chuard, qui lui-même avait repris le fonds Bissardon, enrichi des archives de Marie-Olivier Desfarges. Lemire poursuivit son activité sous la raison sociale Lemire et Cie, puis Lemire père et fils.
En 1865, la manufacture connaissant des difficultés, elle fut vendue, avec tout son fonds d'archives, à Antoine Lamy et Auguste Giraud. En 1900, Édouard Lamy, fils d'Antoine, s'associait à Romain Gautier. On ne s'étonnera donc pas que plusieurs étoffes créées par la maison Bissardon, Cousin et Bony entre 1811 et 1815 aient rejoint les collections du musée des Tissus, par le truchement de la maison Lamy et Gautier (inv. MT 26957, MT 26959, MT 26960, MT 26961, MT 26965 et MT 26967).
Plusieurs bordures en velours proviennent de cette même acquisition consécutive à l'Exposition universelle de 1900. Certaines ont pu être attribuées à la maison Bissardon, Cousin et Bony (inv. MT 26956.8, MT 26956.10, MT 26956.14 et MT 26956.15, par exemple) grâce aux esquisses contenues dans un carnet de dessin de Jean-François Bony (1754-1825), célèbre dessinateur de fabrique, brodeur, fabricant d'étoffes et occasionnellement peintre de fleurs, conservé au musée des Tissus (inv. MT 27638).
Certaines de ces esquisses associent un projet de tenture avec un projet de bordure. Elles sont parfois accompagnées d'indications manuscrites précisant le type d'étoffe envisagé, et les variantes de couleurs possibles. D'autres sont uniquement des dessins de bordures, parfois rehaussés de gouache. Elles montrent toutes la remarquable capacité de Jean-François Bony à décliner et renouveler le répertoire décoratif de l'Empire.
La bordure en velours coupé simple corps nuancé sur fond satin jonquille, liseré de blanc, conservée au musée des Tissus, a été tissée couchée (le sens de lecture du décor étant perpendiculaire à la chaîne). Côté lisière (en partie inférieure), une bande de velours uni taupe, puis une bande liserée blanche et une bande de velours uni noir sont surmontées par un rang de perles en forme de gouttes. Côté découpe, une bande liserée blanche, puis une bande de velours uni noir sont soulignées par une suite de dents de loup en velours uni taupe, liseré blanc. Le décor, en velours uni noir et liseré blanc, fait alterner un piédestal, orné de draperies et de crânes de bouc, surmonté d'une grande palmette, et de larges feuilles type feuilles de vigne sur lesquelles se découpent un vase godronné et deux thyrses entrecroisés.
Les caractéristiques techniques du tissage, un velours simple corps coupé et nuancé, sur fond satin de 8, chaîne, décochement 5, rehaussé d'un lat de liseré, sont très représentatives de la production de la maison Bissardon, Cousin et Bony entre 1811 et 1816. Jean-François Bony (1754-1825), célèbre dessinateur de fabrique, brodeur et occasionnellement peintre de fleurs, s'était associé une première fois avec les cousins André et Jean-Pierre Bissardon, entre 1809 et 1810, sous la raison commerciale Bissardon et Cie, Bony et Cie, pour fournir le satin jaune à semé de fleurs éparses commandé initaialement à Camille Pernon pour la Chambre à coucher de l'Empereur au Palais de Meudon (Paris, Mobilier national, inv. GMMP 895, GMMP 896, GMMP 927, GMMP 1450, GMMP 1451 et GMMP 928) et le damas ponceau à losanges et pavots pour la Chambre à coucher de l'Empereur au Palais des Tuileries (Paris, Mobilier national, inv. GMMP 27/1). Le dessinateur et les fabricants s'associent à nouveau entre 1811 et 1815/1816, sous la raison Bissardon, Cousin et Bony. André et Jean-Pierre Bissardon, spécialisés dans la production de velours lamés d'or ou d'argent, ont ainsi réalisé avec leur associé et sur ses dessins le velours bleu lamé or à rosaces et plante impériale commandé en 1811 pour le deuxième salon d'appartement d'honneur au Palais de Versailles (inv. MT 26957, MT 29913, MT 26956.6 et MT 26956.15) ou le velours vert à réserves, dessin vase et hexagone commandé la même année pour le Cabinet de repos de l'Impératrice au Palais de Versailles (inv. MT 26959.1 et MT 26959.2).
La collection du musée des Tissus permet de préciser l'activité de la maison Bissardon, Cousin et Bony durant ces années de collaboration.
Maximilien Durand (fr)
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| - La bordure a été acquise auprès d'Édouard Lamy après l'Exposition universelle de Paris en 1900, avec un ensemble d'étoffes réalisées par la maison Bissardon, Cousin et Bony ou par la maison Chuard et Cie sous l'Empire et les premières années de la Restauration. On sait que Pierre-Toussaint Déchazelle avait cédé son fonds, à une date inconnue, à Charles Corderier qui s'associa sous l'Empire à Marie-Jacques Lemire. Entre 1829 et 1834, Corderier et Lemire reprirent la fabrique de Chuard, qui lui-même avait repris le fonds Bissardon, enrichi des archives de Marie-Olivier Desfarges. Lemire poursuivit son activité sous la raison sociale Lemire et Cie, puis Lemire père et fils.
En 1865, la manufacture connaissant des difficultés, elle fut vendue, avec tout son fonds d'archives, à Antoine Lamy et Auguste Giraud. En 1900, Édouard Lamy, fils d'Antoine, s'associait à Romain Gautier. On ne s'étonnera donc pas que plusieurs étoffes créées par la maison Bissardon, Cousin et Bony entre 1811 et 1815 aient rejoint les collections du musée des Tissus, par le truchement de la maison Lamy et Gautier (inv. MT 26957, MT 26959, MT 26960, MT 26961, MT 26965 et MT 26967).
Plusieurs bordures en velours proviennent de cette même acquisition consécutive à l'Exposition universelle de 1900. Certaines ont pu être attribuées à la maison Bissardon, Cousin et Bony (inv. MT 26956.8, MT 26956.10, MT 26956.14 et MT 26956.15, par exemple) grâce aux esquisses contenues dans un carnet de dessin de Jean-François Bony (1754-1825), célèbre dessinateur de fabrique, brodeur, fabricant d'étoffes et occasionnellement peintre de fleurs, conservé au musée des Tissus (inv. MT 27638).
Certaines de ces esquisses associent un projet de tenture avec un projet de bordure. Elles sont parfois accompagnées d'indications manuscrites précisant le type d'étoffe envisagé, et les variantes de couleurs possibles. D'autres sont uniquement des dessins de bordures, parfois rehaussés de gouache. Elles montrent toutes la remarquable capacité de Jean-François Bony à décliner et renouveler le répertoire décoratif de l'Empire.
La bordure en velours coupé simple corps nuancé sur fond satin jonquille, liseré de blanc, conservée au musée des Tissus, a été tissée couchée (le sens de lecture du décor étant perpendiculaire à la chaîne). Côté lisière (en partie inférieure), une bande de velours uni taupe, puis une bande liserée blanche et une bande de velours uni noir sont surmontées par un rang de perles en forme de gouttes. Côté découpe, une bande liserée blanche, puis une bande de velours uni noir sont soulignées par une suite de dents de loup en velours uni taupe, liseré blanc. Le décor, en velours uni noir et liseré blanc, fait alterner un piédestal, orné de draperies et de crânes de bouc, surmonté d'une grande palmette, et de larges feuilles type feuilles de vigne sur lesquelles se découpent un vase godronné et deux thyrses entrecroisés.
Les caractéristiques techniques du tissage, un velours simple corps coupé et nuancé, sur fond satin de 8, chaîne, décochement 5, rehaussé d'un lat de liseré, sont très représentatives de la production de la maison Bissardon, Cousin et Bony entre 1811 et 1816. Jean-François Bony (1754-1825), célèbre dessinateur de fabrique, brodeur et occasionnellement peintre de fleurs, s'était associé une première fois avec les cousins André et Jean-Pierre Bissardon, entre 1809 et 1810, sous la raison commerciale Bissardon et Cie, Bony et Cie, pour fournir le satin jaune à semé de fleurs éparses commandé initaialement à Camille Pernon pour la Chambre à coucher de l'Empereur au Palais de Meudon (Paris, Mobilier national, inv. GMMP 895, GMMP 896, GMMP 927, GMMP 1450, GMMP 1451 et GMMP 928) et le damas ponceau à losanges et pavots pour la Chambre à coucher de l'Empereur au Palais des Tuileries (Paris, Mobilier national, inv. GMMP 27/1). Le dessinateur et les fabricants s'associent à nouveau entre 1811 et 1815/1816, sous la raison Bissardon, Cousin et Bony. André et Jean-Pierre Bissardon, spécialisés dans la production de velours lamés d'or ou d'argent, ont ainsi réalisé avec leur associé et sur ses dessins le velours bleu lamé or à rosaces et plante impériale commandé en 1811 pour le deuxième salon d'appartement d'honneur au Palais de Versailles (inv. MT 26957, MT 29913, MT 26956.6 et MT 26956.15) ou le velours vert à réserves, dessin vase et hexagone commandé la même année pour le Cabinet de repos de l'Impératrice au Palais de Versailles (inv. MT 26959.1 et MT 26959.2).
La collection du musée des Tissus permet de préciser l'activité de la maison Bissardon, Cousin et Bony durant ces années de collaboration.
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