P3 has note
| - Bordure pour portières et cantonnières, coupée en biais sur les bords latéraux (trapèze). Bords supérieur et inférieur : replis de tissu à l'arrière. Une lisière est visible au revers.
Brocart en 4 ors, filé, frisé, lamé et or en cannetille imitation de broderie, fond satin bleu n°3 avec liseré de soie.
Larges massifs de fleurs et de fruits, soutenus par des feuilles d'acanthes en volute. Frises de post et palmettes au niveau des bordures supérieure et inférieure.
Historique :
Ce brocard fut commandé à Grand Frères pour le Grand Salon de l'Impératrice Marie-Louise à Versailles. À la réception en 1814, le vérificateur jugea "l'exécution très belle et soignée dans la perfection. Les bordures et sièges très bien composé et exécuté en harmonie avec le meuble". La seule critique formulée concernait l'absence d'ornements autour du motif en cornet d'abondance des dossiers de chaises.
En 1815, les étoffes furent réservées pour le Salon de Mercure à Versailles, mais deux ans plus tard, la commande complète subsistait encore dans les magasins du Garde-meuble. Le décor de couronnes impériales et d'abeilles rendait en effet son utilisation difficile dans les résidences royales. Aussi le 14 mai 1817, l'Intendant du Garde-Meuble demanda à la maison Picot de suppirmer les emblèmes impériaux et de les remplacer par les attributs royaux. Sur la tenture, les 99 couronnes impériales devinrent des couronnes royales et 390 rosaces à abeilles des rosaces simples.
Ces étoffes devaient remplacer aux Tuileries le brocart argent fond bleu qui décorait le Deuxième salon de l'Impératrice, devenu à la Restauration, le Salon de Réception du la duchesse d'Angoulême. Le décor du Grand Salon demeura en place durant le règne de Louis-Phlippe : la pièce était alors le Grand Cabinet du Roi. L'ensemble rentra au Garde-Meuble entre 1852 et 1854. (fr)
|