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  • Essai de broderie pour la tenture et la bordure du cabinet de repos de l'Impératrice au Palais de Versailles (fr)
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  • Le meuble en velours vert ciselé fond satin formant réserves pour être rebrodées en or, chenille et soie de diverses couleurs, a été commandé à la maison Bissardon, Cousin et Bony pour le cabinet de repos de l'Impératrice au Palais de Versailles par soumission du 8 juin 1811, acceptée par Alexandre Desmazis le 14 et approuvée par Pierre Daru le 20. Douze à quatorze mois étaient nécessaires pour la fabrication du velours. Le musée des Tissus conserve le projet initial du dessin de la tenture. Il est contenu dans un carnet de dessins utilisé par Jean-François Bony entre 1802 et 1816 (inv. MT 27638). Au folio 47, Jean-François Bony a esquissé un projet à la mine de plomb et à la gouache, qui présente des médaillons or en forme de losange sur la pointe, avec une bordure perlée, liés par de longs culots d'où jaillissent trois fleurs. Un semé de fleurs complète le fond. Des losanges d'épine antique, reliant les culots entre eux et enfermant les médaillons à sujet, ont été ajoutés à la mine de plomb, ainsi que des sujets dans les médaillons, un carquois avec un arc et une flèche entrecroisés, une lyre accompagnée de branches fleuries, une coquille enrichie d'ornements, supportant une guirlande, et un vase antique entre deux branches de laurier. Des annotations manuscrites accompagnent le projet. Les premières figurent sur le folio 46, en regard à gauche. Le dessinateur précise qu'il faut « faire cet article sur nos metier (sic) en 2 chemin (sic)/ a (sic) pointe tout brocher un lat dorure sur le/quel on fera broder des sujets ». En dessous du projet, sur la page de droite, on lit « fond satin vert éméraude (sic) foncé/ f(on)d blanc/ fond martre non foncé ». C'est l'unique attestation, dans le carnet, d'un meuble fond satin destiné à être rebrodé après tissage. C'est aussi le seul projet pour lequel la couleur « vert émeraude foncé » est mentionnée. On reconnaît donc la première idée pour le meuble en velours vert ciselé destiné au cabinet de repos de l'Impératrice au Palais de Versailles, même si, en comparant le meuble exécuté et le projet gouaché, on constate que le dessin a beaucoup évolué. C'est bien souvent le cas pour les commandes impériales. On retrouve cependant l'organisation en compartiments (hexagonaux sur le meuble, et encadrés, en haut et en bas, par deux grands médaillons), les longs culots fleuris (ils sont disposés de manière à former un réseau losangé sur le meuble), et jusqu'au médaillon central, ajouté à la mine de plomb sur le projet, cantonné de deux culots d'acanthe, entre les compartiments, et le motif du vase entre deux branches en camée. Sur la version définitive, le décor représente un vase à l'antique, contenu dans un hexagone, alternant avec une rosace dans des ornements et des couronnes de fleurs. Les éléments sont liés entre eux par des culots et des fleurs, tandis que de grêles rinceaux animent le fond. La laize du musée des Tissus et la bordure qui l'accompagne ont été entièrement brodées de soie nuancée, de chenille de soie, de frisé et de filé métalliques dorés. Ce sont les seuls exemplaires connus qui comportent ce décor de broderie. Il s'agit très certainement de l'essai qui a été réalisé pour juger de l'effet des broderies sur les réserves de satin. Le coût trop important de l'opération et les délais d'exécution ont fait renoncer à ce projet, et les étoffes envoyées de Lyon le 15 octobre 1812 au Garde-Meuble ont été simplement réalisée en velours ciselé, non brodé. Elles comportaient 86 mètres 40 de tenture à 48 francs le mètre ; 56 mètres 20 pour bordure de tenture 9 pouces à deux chemins (soit 112 mètres 40 de bordure courante), à dessin formant une suite de losanges à palmettes liés par des rosaces et des ornements, à 48 francs le mètre ; 26 mètres pour bordure de sièges, deux de 3 pouces (soit 52 mètres de bordure courante), quatre de 1 pouce 9 lignes (soit 104 mètres de bordure courante), deux de 1 pouce 3 lignes (soit 52 mètres de bordure courante), à 48 francs le mètre ; 25 mètres 20 d'étoffe pour 12 fauteuils et 12 chaises, dessin à lyre pour dossiers, à rosace et ornements de fleurs pour fonds de sièges, à 48 francs le mètre (Paris, Mobilier national, inv. GMMP 727 — tenture —, GMMP 728 — sièges —, GMMP 3879 — bordures pour tentures —, GMMP 729, GMMP 730 et GMMP 731 — bordures pour sièges —). Le musée des Tissus conserve également un élément de bordure neuf pouces pour tenture, non brodé (inv. MT 26959.2). Les étoffes ont été exposées à l'air et au soleil avec succès du 5 novembre 1812 au 12 janvier 1813. La livraison fut enregistrée au Journal du Garde-Meuble le 24 mars 1813. Néanmoins, le meuble en velours ciselé, fond satin, ne fut utilisé ni sous l'Empire, ni sous la Restauration. Ce n'est qu'en 1838 que le tapissier Prévost utilisa pour la première fois les bordures pour le Palais de l'Élysée. C'est encore pour l'Élysée, quand le palais devint la résidence du Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte, que le tapissier Ternisien utilisa tenture et bordures. Les étoffes avaient également servi en 1847 pour l'hôtel du Garde-Meuble (bordure 9 pouces) et pour le Service des Magasins (bordure 3 pouces). Entre 1850 et 1852, 53 mètres 60 d'étoffe pour tenture ont été utilisés sans être portés en sortie sur le livre d'inventaire du Garde-Meuble. L'essai de broderie pour tenture du cabinet de repos de l'Impératrice a été acquis à l'issue de l'Exposition universelle de 1900, avec un ensemble d'étoffes réalisées par la maison Bissardon, Cousin et Bony ou par la maison Chuard et Cie sous l'Empire et les premières années de la Restauration. On sait que Pierre-Toussaint Déchazelle avait cédé son fonds, à une date inconnue, à Charles Corderier qui s'associa sous l'Empire à Marie-Jacques Lemire. Entre 1829 et 1834, Corderier et Lemire reprirent la fabrique de Chuard, qui lui-même avait repris le fonds Bissardon, enrichi des archives de Marie-Olivier Desfarges. Lemire poursuivit son activité sous la raison sociale Lemire et Cie, puis Lemire père et fils. En 1865, la manufacture connaissant des difficultés, elle fut vendue, avec tout son fonds d'archives, à Antoine Lamy et Auguste Giraud. En 1900, Édouard Lamy, fils d'Antoine, s'associait à Romain Gautier. On ne s'étonnera donc pas que plusieurs étoffes créées par la maison Bissardon, Cousin et Bony entre 1811 et 1815 aient rejoint les collections du musée des Tissus, par le truchement de la maison Lamy et Gautier. C'est le cas, par exemple, de la laize de velours ciselé bleu lamé or à rosaces et plantes impériales commandée en 1811 pour le deuxième salon d'appartement d'honneur au Palais de Versailles (inv. MT 26957) acquis, lui aussi, après l'Exposition universelle de 1900. Maximilien Durand (fr)
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Des losanges d'épine antique, reliant les culots entre eux et enfermant les médaillons à sujet, ont été ajoutés à la mine de plomb, ainsi que des sujets dans les médaillons, un carquois avec un arc et une flèche entrecroisés, une lyre accompagnée de branches fleuries, une coquille enrichie d'ornements, supportant une guirlande, et un vase antique entre deux branches de laurier. Des annotations manuscrites accompagnent le projet. Les premières figurent sur le folio 46, en regard à gauche. Le dessinateur précise qu'il faut « faire cet article sur nos metier (sic) en 2 chemin (sic)/ a (sic) pointe tout brocher un lat dorure sur le/quel on fera broder des sujets ». En dessous du projet, sur la page de droite, on lit « fond satin vert éméraude (sic) foncé/ f(on)d blanc/ fond martre non foncé ». C'est l'unique attestation, dans le carnet, d'un meuble fond satin destiné à être rebrodé après tissage. C'est aussi le seul projet pour lequel la couleur « vert émeraude foncé » est mentionnée. On reconnaît donc la première idée pour le meuble en velours vert ciselé destiné au cabinet de repos de l'Impératrice au Palais de Versailles, même si, en comparant le meuble exécuté et le projet gouaché, on constate que le dessin a beaucoup évolué. C'est bien souvent le cas pour les commandes impériales. On retrouve cependant l'organisation en compartiments (hexagonaux sur le meuble, et encadrés, en haut et en bas, par deux grands médaillons), les longs culots fleuris (ils sont disposés de manière à former un réseau losangé sur le meuble), et jusqu'au médaillon central, ajouté à la mine de plomb sur le projet, cantonné de deux culots d'acanthe, entre les compartiments, et le motif du vase entre deux branches en camée. Sur la version définitive, le décor représente un vase à l'antique, contenu dans un hexagone, alternant avec une rosace dans des ornements et des couronnes de fleurs. Les éléments sont liés entre eux par des culots et des fleurs, tandis que de grêles rinceaux animent le fond. La laize du musée des Tissus et la bordure qui l'accompagne ont été entièrement brodées de soie nuancée, de chenille de soie, de frisé et de filé métalliques dorés. Ce sont les seuls exemplaires connus qui comportent ce décor de broderie. Il s'agit très certainement de l'essai qui a été réalisé pour juger de l'effet des broderies sur les réserves de satin. Le coût trop important de l'opération et les délais d'exécution ont fait renoncer à ce projet, et les étoffes envoyées de Lyon le 15 octobre 1812 au Garde-Meuble ont été simplement réalisée en velours ciselé, non brodé. Elles comportaient 86 mètres 40 de tenture à 48 francs le mètre ; 56 mètres 20 pour bordure de tenture 9 pouces à deux chemins (soit 112 mètres 40 de bordure courante), à dessin formant une suite de losanges à palmettes liés par des rosaces et des ornements, à 48 francs le mètre ; 26 mètres pour bordure de sièges, deux de 3 pouces (soit 52 mètres de bordure courante), quatre de 1 pouce 9 lignes (soit 104 mètres de bordure courante), deux de 1 pouce 3 lignes (soit 52 mètres de bordure courante), à 48 francs le mètre ; 25 mètres 20 d'étoffe pour 12 fauteuils et 12 chaises, dessin à lyre pour dossiers, à rosace et ornements de fleurs pour fonds de sièges, à 48 francs le mètre (Paris, Mobilier national, inv. GMMP 727 — tenture —, GMMP 728 — sièges —, GMMP 3879 — bordures pour tentures —, GMMP 729, GMMP 730 et GMMP 731 — bordures pour sièges —). Le musée des Tissus conserve également un élément de bordure neuf pouces pour tenture, non brodé (inv. MT 26959.2). Les étoffes ont été exposées à l'air et au soleil avec succès du 5 novembre 1812 au 12 janvier 1813. La livraison fut enregistrée au Journal du Garde-Meuble le 24 mars 1813. Néanmoins, le meuble en velours ciselé, fond satin, ne fut utilisé ni sous l'Empire, ni sous la Restauration. Ce n'est qu'en 1838 que le tapissier Prévost utilisa pour la première fois les bordures pour le Palais de l'Élysée. C'est encore pour l'Élysée, quand le palais devint la résidence du Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte, que le tapissier Ternisien utilisa tenture et bordures. Les étoffes avaient également servi en 1847 pour l'hôtel du Garde-Meuble (bordure 9 pouces) et pour le Service des Magasins (bordure 3 pouces). Entre 1850 et 1852, 53 mètres 60 d'étoffe pour tenture ont été utilisés sans être portés en sortie sur le livre d'inventaire du Garde-Meuble. L'essai de broderie pour tenture du cabinet de repos de l'Impératrice a été acquis à l'issue de l'Exposition universelle de 1900, avec un ensemble d'étoffes réalisées par la maison Bissardon, Cousin et Bony ou par la maison Chuard et Cie sous l'Empire et les premières années de la Restauration. On sait que Pierre-Toussaint Déchazelle avait cédé son fonds, à une date inconnue, à Charles Corderier qui s'associa sous l'Empire à Marie-Jacques Lemire. Entre 1829 et 1834, Corderier et Lemire reprirent la fabrique de Chuard, qui lui-même avait repris le fonds Bissardon, enrichi des archives de Marie-Olivier Desfarges. Lemire poursuivit son activité sous la raison sociale Lemire et Cie, puis Lemire père et fils. En 1865, la manufacture connaissant des difficultés, elle fut vendue, avec tout son fonds d'archives, à Antoine Lamy et Auguste Giraud. En 1900, Édouard Lamy, fils d'Antoine, s'associait à Romain Gautier. On ne s'étonnera donc pas que plusieurs étoffes créées par la maison Bissardon, Cousin et Bony entre 1811 et 1815 aient rejoint les collections du musée des Tissus, par le truchement de la maison Lamy et Gautier. C'est le cas, par exemple, de la laize de velours ciselé bleu lamé or à rosaces et plantes impériales commandée en 1811 pour le deuxième salon d'appartement d'honneur au Palais de Versailles (inv. MT 26957) acquis, lui aussi, après l'Exposition universelle de 1900. Maximilien Durand (fr)
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