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  • Fragments du parement de soie du manteau du « haut fonctionnaire » (fr)
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  • Dans le Catalogue des objets recueillis à Antinoé pendant les fouilles de 1898, Albert Gayet qualifie l'occupant de la tombe B 148 de « haut fonctionnaire ». C'est une des rares figures exhumées au cours de cette campagne qui reçoit un titre posthume, avec la « musicienne » (tombe B 176), le « scribe » (tombe C 395) et les deux « amazones » (tombes B 106 et C 350). À l'exception des « amazones » qui seront toujours désignées sous ce nom, l'une étant qualifiée de « romaine » ou « païenne » et l'autre de « byzantine » ou « chrétienne », les appellations des défunts de la campagne de 1898 fluctuent sous la plume de l'archéologue : la « musicienne » est vite pourvue d'un véritable anthroponyme, Thotesbent, qui aurait été relevé sur son linceul ; le « scribe » est tantôt un « majordome byzantin », tantôt un « secrétaire du gouverneur d'Antinoé » ; le « haut fonctionnaire », enfin, devient un « officier du palais ». Ce titre a été inspiré à Albert Gayet par le raffinement du costume de l'occupant de la tombe B 148, dont le manteau de couleur carmin à longues manches garni de riches parements lui a semblé être un uniforme, plutôt que par le matériel associé à l'inhumation. En effet, à l'exception d'un « Horus, bronze », présenté dans la treizième vitrine de l'exposition au musée Guimet, l'archéologue ne mentionne aucun objet permettant de préciser la personnalité du défunt ni les fonctions qu'il exerçait de son vivant. L'occupant de la tombe B 148 portait des jambières de cuir brun-rouge — Albert Gayet parle de « houzeaux (sic) maroquinés » — rehaussées d'une bande de soierie cousue sur la partie inférieure, maintenues par des jarretelles à un ceinturon, une chemise avec un galon « brun, damasquiné de jaune et de vert », et un manteau de laine grattée carmin orné de précieuses applications. À l'issue de l'exposition au musée Guimet, le contenu de la douzième vitrine susceptible d'intéresser les collections du musée des Tissus est envoyé à Lyon. Il s'agissait du manteau et du « galon de devant de chemise ». En janvier 1902, le manteau avec ses applications de soierie est manifestement présenté dans la galerie consacrée à la « période dite byzantine » au second étage du Palais du Commerce, qui abrite le premier musée des Tissus. Il est mentionné dans le premier guide des collections comme « manteau en bourre de soie pourpre avec bande de soie polychrome à petit semis, art sassanide, Antinoé, VIIe siècle ». En 1929, il n'apparaît plus dans le Catalogue des principales pièces exposées publié par Henri d'Hennezel. Comme les autres manteaux en laine grattée de couleur carmin qui sont parvenus à Lyon à l'issue de la campagne, il est alors totalement oublié. En 1965, Agnès Geijer, qui s'intéresse à ces vêtements découverts à Antinoé, consulte les nombreux fragments du musée des Tissus et convainct l'institution de les déposer, pour étude et restauration, à l'atelier du Riksantikvarieämbetet och Statens historiska museet de Stockholm. Les manteaux du « haut dignitaire » Achille (tombe B 281 ; inv. MT 34872) et du « scribe » Pamias (tombe C 395 ; inv. MT 34872 bis) font l'objet d'une remarquable restauration. Le premier revient au musée des Tissus en 1968, le second reste en dépôt à Stockholm, en dédommagement de la restauration, jusqu'en 1993. Lors de la restauration, en 1989, du manteau de couleur turquoise de l'occupant de la tombe B 288 (inv. MT 47554), d'autres fragments turquoise et carmin sont restitués par le musée de Stockholm au musée des Tissus. Parmi eux se trouvait le grand revers droit du manteau du « haut fonctionnaire » (inv. MT 2013.0.33), identifiable grâce à ses parements appliqués et aux restes de la soierie qui le garnissait, identique aux fragments qui étaient conservés séparément du vêtement (inv. MT 40315). Le manteau complet, enfin, a naguère été redécouvert à Stockholm. Il a rejoint les collections du musée des Tissus en 2014. Le manteau était précieusement rehaussé, notamment de bandes découpées dans un samit polychrome. Ce dernier présente un décor très dense, ocre et blanc sur fond bleu foncé. Un premier registre horizontal fait se succéder des masques casqués stylisés. En dessous apparaissent des cœurs renversés, timbrés d'une pastille et posés sur une base crénelée. Enfin, les mêmes cœurs, sans la pastille et soulignés par des tigelles, reposent sur une base triangulaire soutenue par une tige. Les registres sont décalés et les motifs disposés en quinconce. Par ses caractéristiques techniques et iconographiques, il appartient à un groupe de samits façonnés probablement produits à Antinoé même, qui a été révélé par les fouilles d'Albert Gayet sur le site, notamment dans les nécropoles B et C mises au jour durant les campagnes de 1897 et 1898. Le décor qui apparaît sur le samit polychrome du manteau de l'occupant de la tombe B 148, inspiré par le répertoire de la Perse sassanide, a d'ailleurs été imité en tapisserie, comme le montrent par exemple les galons qui bordent les manches de la robe issue de la tombe B 285, aussi conservée au musée des Tissus (inv. MT 24400.77.1, MT 24400.77.2 et MT 2013.0.8), ou un carré conservé à la Fondation Abegg de Riggisberg (inv. Nr. 4217). Maximilien Durand (fr)
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  • Dans le Catalogue des objets recueillis à Antinoé pendant les fouilles de 1898, Albert Gayet qualifie l'occupant de la tombe B 148 de « haut fonctionnaire ». C'est une des rares figures exhumées au cours de cette campagne qui reçoit un titre posthume, avec la « musicienne » (tombe B 176), le « scribe » (tombe C 395) et les deux « amazones » (tombes B 106 et C 350). À l'exception des « amazones » qui seront toujours désignées sous ce nom, l'une étant qualifiée de « romaine » ou « païenne » et l'autre de « byzantine » ou « chrétienne », les appellations des défunts de la campagne de 1898 fluctuent sous la plume de l'archéologue : la « musicienne » est vite pourvue d'un véritable anthroponyme, Thotesbent, qui aurait été relevé sur son linceul ; le « scribe » est tantôt un « majordome byzantin », tantôt un « secrétaire du gouverneur d'Antinoé » ; le « haut fonctionnaire », enfin, devient un « officier du palais ». Ce titre a été inspiré à Albert Gayet par le raffinement du costume de l'occupant de la tombe B 148, dont le manteau de couleur carmin à longues manches garni de riches parements lui a semblé être un uniforme, plutôt que par le matériel associé à l'inhumation. En effet, à l'exception d'un « Horus, bronze », présenté dans la treizième vitrine de l'exposition au musée Guimet, l'archéologue ne mentionne aucun objet permettant de préciser la personnalité du défunt ni les fonctions qu'il exerçait de son vivant. L'occupant de la tombe B 148 portait des jambières de cuir brun-rouge — Albert Gayet parle de « houzeaux (sic) maroquinés » — rehaussées d'une bande de soierie cousue sur la partie inférieure, maintenues par des jarretelles à un ceinturon, une chemise avec un galon « brun, damasquiné de jaune et de vert », et un manteau de laine grattée carmin orné de précieuses applications. À l'issue de l'exposition au musée Guimet, le contenu de la douzième vitrine susceptible d'intéresser les collections du musée des Tissus est envoyé à Lyon. Il s'agissait du manteau et du « galon de devant de chemise ». En janvier 1902, le manteau avec ses applications de soierie est manifestement présenté dans la galerie consacrée à la « période dite byzantine » au second étage du Palais du Commerce, qui abrite le premier musée des Tissus. Il est mentionné dans le premier guide des collections comme « manteau en bourre de soie pourpre avec bande de soie polychrome à petit semis, art sassanide, Antinoé, VIIe siècle ». En 1929, il n'apparaît plus dans le Catalogue des principales pièces exposées publié par Henri d'Hennezel. Comme les autres manteaux en laine grattée de couleur carmin qui sont parvenus à Lyon à l'issue de la campagne, il est alors totalement oublié. En 1965, Agnès Geijer, qui s'intéresse à ces vêtements découverts à Antinoé, consulte les nombreux fragments du musée des Tissus et convainct l'institution de les déposer, pour étude et restauration, à l'atelier du Riksantikvarieämbetet och Statens historiska museet de Stockholm. Les manteaux du « haut dignitaire » Achille (tombe B 281 ; inv. MT 34872) et du « scribe » Pamias (tombe C 395 ; inv. MT 34872 bis) font l'objet d'une remarquable restauration. Le premier revient au musée des Tissus en 1968, le second reste en dépôt à Stockholm, en dédommagement de la restauration, jusqu'en 1993. Lors de la restauration, en 1989, du manteau de couleur turquoise de l'occupant de la tombe B 288 (inv. MT 47554), d'autres fragments turquoise et carmin sont restitués par le musée de Stockholm au musée des Tissus. Parmi eux se trouvait le grand revers droit du manteau du « haut fonctionnaire » (inv. 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Par ses caractéristiques techniques et iconographiques, il appartient à un groupe de samits façonnés probablement produits à Antinoé même, qui a été révélé par les fouilles d'Albert Gayet sur le site, notamment dans les nécropoles B et C mises au jour durant les campagnes de 1897 et 1898. Le décor qui apparaît sur le samit polychrome du manteau de l'occupant de la tombe B 148, inspiré par le répertoire de la Perse sassanide, a d'ailleurs été imité en tapisserie, comme le montrent par exemple les galons qui bordent les manches de la robe issue de la tombe B 285, aussi conservée au musée des Tissus (inv. MT 24400.77.1, MT 24400.77.2 et MT 2013.0.8), ou un carré conservé à la Fondation Abegg de Riggisberg (inv. Nr. 4217). Maximilien Durand (fr)
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