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  • Le 30 septembre 1872 entre dans les collections du musée des Tissus sous le numéro MT 21951, une estampe de « Le Mercier » imprimée sur satin jaune et représentant le portrait en pied du roi Henri IV, d’après la statue en bronze érigée à Rome en 1608 à la basilique Saint-Jean-de-Latran. L’œuvre mesure près de trente-sept centimètres de large pour cinquante-sept centimètres de haut, ce qui correspond à la largeur de la laize de satin de soie utilisée comme support à l’estampe mesurant, elle-même, dix-sept centimètres de large pour trente-sept centimètres de haut. Elle contient plusieurs inscriptions renseignant l’identité du modèle, sa date d’exécution, son auteur ainsi qu’une dédicace. Cette estampe représente Henri le Grand, dessiné d’après la statue de bronze haute de dix pieds, soit environ trois mètres trente centimètres, érigée en souvenir de Sa Majesté à Saint-Jean-de-Latran à Rome en 1608. L’œuvre gravée est dédiée à la reine Marie de Médicis, régente du royaume de France de 1610 à 1614 en témoignage de reconnaissance : « A la royne régente, Madame, je croirois rendre un tesmoignage d’ingratitude a la France, si je ne luy faisoy un presant de la representation de son bon Roy et Sauveur vostre espous que jay pourtraicte sur le bronze que sa Saincteté a faict eslever pour dedier a ses merites, la gloire et l’honneur dont il s’est rendu digne, ce present Madme vous soit (s’il vous plaist) aultant agreable qu’il part de la bonne volonté. De vostre tres humble sujet et fidelle servitr. Iacq. Le Mercier. » Sur la première marche du monument, on lit encore que cette œuvre a été réalisée « Cum privilegio Regis », c’est-à-dire avec le privilège du roi, ce qui signifie que l’éditeur de la gravure a obtenu le monopole de sa publication et de sa commercialisation pour les premières années qui suivent sa création. L’œuvre est signée « I. Le Mercier » avec la mention « Sculp. », du latin sculpsit qui signifie « a gravé ». Jacques Lemercier est donc l’auteur non seulement du dessin, mais également de la matrice de l’estampe. Jacques Lemercier est né à Pontoise vers 1585. Dans son Dictionnaire des architectes français paru en 1872, Adolphe Lance en citant Henri Sauval nous apprend que « [le] père [de Jacques Lemercier] n’était que maître maçon. Pour lui, il a pris un vol si haut qu’il s’est fait connoitre & estimer dans toute l’Europe, mais sur tout à Rome, qui est le siège des Beaux-Arts. Dès sa jeunesse il y avait examiné et mesuré tous les ouvrages des anciens qui y restent. » Une récente monographie d’Alexandre Gady, intitulée Jacques Lemercier, architecte et ingénier du Roi, parue en 2005, nous présente la vie et l’œuvre d’un artiste formé aux traditions architecturales françaises par son milieu familial et à la manière italienne par un séjour à Rome, entre 1605 et 1610, au cours duquel il perfectionna son art par les exemples les plus saisissants de ses illustres prédécesseurs. Antoine Quatremère de Quincy, dans son Histoire de la vie et des ouvrages des plus célèbres architectes, édité en 1830, évoque ce séjour dans la ville éternelle en indiquant que « tout prouve qu’il y avait puisé, dans l’étude des monuments de l’antiquité, les principes du bon goût et de la belle architecture. On sait qu’il était déjà à Rome en 1607 : c’est ce que nous apprend une estampe qu’il y grava, et qui représenté le modèle fait par Michel-Ange de l’église de Saint-Jean-des-Florentins. En 1620 [sic], durant son séjour dans cette ville, il grava le catafalque de Henri III, dont il avait donné les dessins. » Jacques Lemercier, de retour en France, devient dès 1615, architecte du roi. Artiste doué de nombreuses qualités, il œuvre aussi bien en tant qu’architecte, ingénieur, dessinateur de jardins et décorateur. En 1624, à Paris, il est chargé de l’agrandissement du Louvre et de l’érection du pavillon dit « de l’Horloge ». En 1629, il élève pour le cardinal de Richelieu le Palais-Cardinal, l’actuel Palais Royal avant de s’atteler à la construction de la chapelle de la Sorbonne. En 1639, il est nommé premier architecte du roi et succède à François Mansart sur le chantier de l’église du Val-de-Grâce. Il laisse une œuvre prodigieuse renouvelant le profil de l’architecture religieuse et civile de la première moitié du XVIIe siècle, ainsi qu’une très belle bibliothèque dont Lance nous précise qu’elle fut vendue dix mille écus à sa mort survenue en 1654. Henri Sauval salue, dans son ouvrage Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris, « le premier architecte de notre siècle » qui « mourut des gouttes qui ne lui étoient venues que d’avoir trop veillé et travaillé en sa vie. » À en croire Quatremère de Quincy, Jacques Lemercier a gravé au moins deux autres estampes lors de son séjour romain. L’œuvre conservée au musée des Tissus illustre la statue d’Henri IV, roi de France érigée dans la basilique de Saint-Jean-de-Latran, dans le portique de la loge de Bénédiction, par Nicolas Cordier entre 1606 et 1609. Sylvia Pressouyre, dans sa monographie consacrée à son auteur, Nicolas Cordier. Recherches sur la sculpture à Rome autour de 1600, paru en 1984, nous livre une description précise de statue colossale en bronze, haute de trois mètres cinquante-cinq centimètres supportée par un « piédestal de granit gris avec inscriptions en lettres dorées sur marbre noir et incrustation de marbres gris, blanc, vert et jaune. » La dédicace rappelle que, sous le pontificat de Paul V, le chapitre et les chanoines de la basilique du Latran, avec le concours de Charles de Neuville d’Alincourt, se sont chargés de faire ériger une statue à la gloire d’Henri IV, qualifié de roi très chrétien et comparé à ses pieux aïeux, Clovis, Charlemagne et Saint Louis. « Le roi héroïsé, très ressemblant de visage, est représenté en imperator, debout parmi des trophées. Il a une cuirasse à lambrequins sur une tunique courte et frangée et des brodequins ajourés, à la romaine. Son attitude est fortement hanchée : la jambe gauche, pliée, se porte en avant ; le bras droit, tendu dans un geste de commandement, élève le sceptre terminé par une fleur de lys ; la main gauche repose sur le pommeau de l’épée suspendue au côté. Un immense paludamentum, tout fleurdelysé, couvre les épaules, s’enroule autour du bras gauche et retombe dans le dos en plis abondants, jusqu’aux pieds. (…) Un monceau d’armes, rassemblé à sa gauche, équilibre la statue et foisonne de détails décoratifs : une cuirasse, dressée derrière la jambe du roi projette le gorgoneion d’une épaulière au-dessus d’une sphinge accroupie, en manière de cimier, sur un casque où, dans le champ convexe de la calotte, s’affrontent Hercule et le Centaure. (…) [Sur le piédestal] à la partie supérieure, entre l’inscription et le chapiteau, deux cornes d’abondance symétriques, en haut relief, déterminent une sort d’écu oblong, chargé d’une couronne royale en forte saillie au-dessus de motifs incrustés : trois fleurs de lys de marbre jaune, surmontées de deux branches entrecroisées, palme et laurier en marbre vert. Sur le cuir inférieur du cartouche, sous l’inscription, dans l’axe, un masque de Méduse échevelé s’enlève en semi ronde-bosse. » Tous ces éléments se retrouvent sur l’estampe de Lemercier. Cependant il a ajouté deux lions tenant l’encadrement de l’inscription, elle-même légèrement différente. Le règne de Paul V, souverain pontife de 1605 à 1621, n’est pas évoqué, alors que des précisions sont apportées concernant Charles de Neuville d’Alincourt, qualifié d’ « envoyé de Sa Majesté le Roi ». Les liens entre la France et le chapitre de Saint-Jean-de-Latran sont séculaires. La basilique est la première construction chrétienne en Occident, édifiée sous le règne de l’empereur Constantin, elle est consacrée en 324 par le pape Sylvestre Ier et devient la cathédrale du diocèse de Rome dont l’évêque est le pape lui-même. Charlemagne est réputé avoir été bienfaiteur de la basilique, et Louis XI lui assurer d’importants revenus provenant de Guyenne et de Languedoc. Henri IV, converti définitivement au catholicisme en 1593, cherche à s’attacher les faveurs du pape Clément VIII et de ses cardinaux, dans un contexte de luttes avec l’Espagne. Le cardinal d’Ossat, ambassadeur du roi à Rome de 1584 à 1604, est en charge notamment d’obtenir du pape en 1594, l’absolution du roi. Il est soutenu dans ses négociations par le chapitre du Latran qui en récompense se voit concéder les revenus de l’abbaye de Clairac, située près d’Agen. En témoignage de reconnaissance, les chanoines commandent à Nicolas Cordier une statue à l’effigie d’Henri le Grand pour laquelle ils s’engagent à financer le bronze. Charles de Neuville, marquis d’Alincourt et de Villeroy, succède au cardinal d’Ossat dans ses fonctions d’ambassadeur jusqu’en 1607. Il est chargé de fournir au sculpteur une effigie du roi et d’approuver le projet. « L’ambassadeur s’y prit si bien que la statue mesure presque une palme de plus que prévu, qu’elle a davantage d’ornements et qu’elle se dresse sur un haut piédestal dont le contrat ne disait mot. » Ces avenants au contrat initialement passé avec les chanoines ont entraîné de nombreux retards, de même, les dimensions monumentales de la statue ont posé des problèmes de réalisation, si bien qu’elle ne prit place qu’en août 1609 sur son piédestal achevé avec son inscription et positionné sous son portique en mai 1608. Jacques Lemercier date le sujet de son estampe en 1608 mais l’adresse qu’il en fait à la reine régente situe son œuvre à partir de 1610. Elle a certainement été imprimée à Rome, comme en témoigne l’origine italienne du satin. En effet, l’analyse technique des lisières situées en partie supérieure et inférieure sont d’un vert jaspé, légèrement rayé avec un filé de baudruche au milieu observé dans divers tissus italiens contemporains conservés au musée des Tissus (inv. MT 28500 et inv. MT 23571.2). Pour optimiser la qualité de l’impression, l’estampe a été imprimée sens trame, ce qui signifie que les flottés qui forment le satin sont orientés verticalement. Le sens chaîne présente une surface où le risque de voir l’encre fuser est bien plus important. La Bibliothèque nationale de France conserve un exemplaire identique mais sur support papier dans le recueil de la collection Michel Hennin d’Estampes relatives à l’Histoire de France (cote RESERVE QB-201), à notre connaissance, aucun autre exemplaire imprimé sur soie n’est conservé dans les collections publiques. L’estampe sur soie de Jacques Lemercier est par ailleurs un rare témoignage d’une technique dont le musée des Tissus conserve des spécimens plus tardifs, entre la fin du XVIIe siècle (inv. MT 46882) avec une gravure représentant la Religion offrant le portrait du Pape Clément X à l’Église et la fin du XVIIIe siècle (inv. MT 34259) avec un diplôme espagnol de théologie imprimé sur taffetas, daté de 1798. À l’époque de Jacques Lemercier, la technique d’impression sur soie était balbutiante et pourtant la qualité de son œuvre est remarquable. En effet, les hachures des ombres, les détails des lambrequins, les écritures calligraphiées et même les signes de ponctuation sont lisibles. Cette œuvre a certainement était conservée en feuille, non encadrée. Elle est entrée dans les collections du musée des Tissus au cours de l’Exposition internationale et universelle qui s’est tenue à Lyon en 1872. Le livre d’inventaire précise que l’œuvre a été donnée sur les instances de M. Duseigneur, par M. Aubry-Lecomte, délégué du ministère de la Marine et des Colonies pour cette Exposition. On trouve trace de la rencontre de ces deux personnalités dans Les merveilles de l’industrie à l’Exposition de Lyon, par MM. Henry de Lagorce, Ernest Fontès et Georges Baretti, dans le chapitre consacré à l’Algérie et colonies : « C’est le ministère de la marine lui-même qui s’est chargé de ces exhibitions, et il a envoyé à Lyon comme délégués MM. Aubry-Lecomte et Teston, et prié un Lyonnais illustre, M. Dusseigneur-Kléber, de lui prêter son concours, afin que nos colonies soient représentées dignement dans le grand tournoi industriel de 1872. » Édouard Duseigneur-Kléber (1814-1874), négociant en soie et membre de la Chambre de Commerce de Lyon de 1865 à 1871, est connu pour ses remarquables études sur les vers à soie, sa monographie intitulée Physiologie du cocon et du fil de soie, publiée en 1858, fait état de toutes les connaissances disponibles alors sur le sujet. Il est également à l’origine de la présentation à l’Exposition universelle de 1867 de la plus complète collection de cocons. En 1890, la Chambre de Commerce de Lyon décide d’ouvrir au public le musée du Laboratoire d’études de la soie et en 1909, lors de son agrandissement, elle crée la salle Duseigneur-Kléber qui présente les collections de cocons ayant servi à la documentation de son dernier ouvrage de référence intitulé La monographie du cocon de soie datant de 1872. En 1911, la Chambre de Commerce, bénéficiaire d’une donation de Raoul Duseigneur, son fils, crée une fondation et un prix Édouard Duseigneur-Kléber dont le but est « d’encourager [et de récompenser] les recherches scientifiques sur la soie qu’il avait lui-même poursuivies avec tant d’autorités. » Raoul Duseigneur (1845-1912), devenu antiquaire et collectionneur, a largement contribué à l’enrichissement et la poursuite de prestigieuses collections, comme celle de Friedrich Spitzer ou de la marquise Arconati-Visconti (1840-1923), généreuse mécène et protectrice des arts, qui a notamment fait don à l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1916 « de la somme nécessaire à la fondation d’un prix triennal pour être décerné à des travaux concernant aussi bien l’art et l’archéologie espagnols depuis les temps les plus anciens jusqu’à la fin du XVIe siècle, que les trésors artistiques ou archéologiques de ces mêmes époques conservés dans les collections publiques ou privées de l’Espagne. Ce prix devra porter le nom Raoul Duseigneur pour conserver la mémoire d’un amateur très distingué, qui a toujours porté un grand intérêt à l’histoire de l’art espagnol qu’il connaissait à fond. » Il est de notoriété publique qu’à partir des années 1890, Raoul Duseigneur devint le compagnon de la marquise, et ce jusqu’à sa mort. Ils sont, selon le souhait de la marquise, enterrés tous deux à Rives-sur-Fure, en Isère. Charles Eugène Aubry-Lecomte (1821-1898), le donateur de l’œuvre de Lemercier, est commissaire de la Marine, auteur de plusieurs études sur la culture et la production du thé (1865), du cacao (1866), du coton (1866), et du café (1886) dans les colonies, ainsi que rédacteur du rapport sur les colonies françaises à l’Exposition universelle de Vienne en 1873. Rien qui jusqu’ici nous informe sur l’origine de la propriété de cette rare estampe sur soie qu’il faut en fait rechercher dans sa famille et en l’occurrence chez son père, Hyacinthe Aubry-Lecomte. Né en 1797 à Nice, Hyacinthe Aubry, après de brillantes études au lycée communal, entame une carrière comme payeur à la Trésorerie de l’Armée, puis comme Surnuméraire au Ministère des Finances. Il déménage à Paris et suit les cours du soir à l’École des Beaux-Arts avant d’en être admis sur concours en 1818. Jusqu’à la fermeture de sa Direction au ministère en 1823, il mène de front ses deux carrières. Dès 1819, Anne-Louis Girodet-Trioson (1767-1824) l’incite à explorer la technique de la lithographie, inventée par Aloys Senefelder en 1796. Presqu’immédiatement, il se lance dans la reproduction en seize planches de L'Apothéose des Héros français morts pour la patrie pendant la guerre de la Liberté de Girodet commandée par Bonaparte en 1800 et conservé au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau. Son travail est tout de suite remarqué par sa qualité d’exécution. En 1823, il édite du même auteur le Portrait de Châteaubriand, et se voit offrir par le directeur des musées royaux un atelier dans les musées. En 1824, il reçoit la première médaille par l’assemblée des professeurs de l’Ecole des Beaux-Arts. Dès lors, il est sollicité par les plus grands noms de la peinture comme Gérard, Ingres ou Bonnefond. En 1820, Hyacinthe Aubry épouse Gabrielle Lecomte, dite « Gabry », et accole son nom au sien pour éviter toute homonymie. Dans la revue La Picardie, revue historique, archéologique et littéraire parue en 1867, dans l’article intitulé Aubry-Lecomte et les origines de la lithographie en France, Edmond de l’Hervilliers reproduit quelques extraits de la correspondance de Hyacinthe avec son beau-père, dans lesquels sont évoqués quelques souvenirs de l’enfance de notre donateur. Ainsi, nous apprenons que Charles « a un zèle extrême pour le dessin. (…) A peine de retour de la pension il se met à écrire ou à dessiner. Quand il a le crayon à la main, [sa mère est] parfois contrainte de se fâcher pour le faire venir à table ». On décèle également chez l’artiste un goût prononcé pour l’art classique dans son commentaire de l’exposition des tableaux du musée Charles X en 1827 : « On récompense les artistes médiocres, ou ceux qui, ne pouvant atteindre le beau, cherchent seulement la couleur et ne voient dans un tableau que de fortes oppositions de teintes. Comme si le but principal de la peinture n’était pas de donner de grandes leçons aux hommes, d’élever leur âme par la représentation de ce que le ciel a créé de plus beau, de perpétuer le souvenir des belles actions et de fixer enfin les grandes époques de l’histoire pour servir aux siècles futurs. C’est ainsi que Raphaël, le Dominiquin, le Poussin, Lesueur, David et Girodet l’ont conçue ; et ce n’est qu’en s’inspirant par l’étude des œuvres de ces hommes de génie qu’un peintre pourra mettre à fin des pages durables. Mais ce qui détourne surtout de cette voie, les hommes appelés en la suivant à acquérir une véritable gloire, c’est la dure nécessité qui arrête l’élan du sentiment. Combien à présent même feraient de belles choses, mais il faut vivre, et d’ailleurs ces belles choses n’intéresseraient pas plus la multitude qu’Homère ou Virgile. Il ne faut plus que des scènes de Walter Scott. » Il n’est pas exclu que l’estampe de Lemercier ait été en possession du premier lithographe français avant d’être transmise à son fils, sans qu’il soit possible de remonter davantage dans la vie de l’œuvre. Claire Berthommier (fr)
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