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Portrait de Joseph-Marie Jacquard d'après Jean-Claude Bonnefond (Patron n° 30)
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Paradoxalement, la capitale de la soie ne possédait pas de cours publics de tissage avant la création, en 1884, de l'École municipale de tissage. En 1812, le Conseil municipal avait supprimé l’École de fabrication, tandis que l'École des Beaux-Arts, issue d'une école gratuite de dessin créée en 1798 sur la demande des fabricants et dessinateurs en soierie, enseignait peu l’art appliqué. Seule ou presque, l’École supérieure de commerce et de tissage de Lyon, fondée en 1872 sous l’égide de la Chambre de Commerce, comprenait depuis 1876, à côté des cours purement commerciaux, une section industrielle, où l’on enseignait aux apprentis patrons la théorie et la pratique de la fabrication de la soie. En 1847, avec l’aide financière de la Chambre de Commerce, la municipalité avait créé des cours de théorie de tissage qui se tenaient au Palais des Arts. Interrompus de 1852 à 1859, ils furent définitivement suspendus en 1879, quand le professeur Audibert, qui avait été le répétiteur du cours de tissage d'Étienne Maisiat à La Martinière, payé cinq cents francs l’an par la Chambre de Commerce, demanda à être aussi rémunéré par la Ville. Le Conseil municipal refusa de payer pour ces cours gratuits et Audibert démissionna, alors que cent dix-sept élèves signaient une pétition pour se plaindre de la suppression des cours. Le préfet fut saisi. Le 7 octobre 1880, Édouard Aynard présentait le Rapport de la commission des intérêts publics sur la question au Conseil municipal de Lyon : « Cet ouvrier, si remarquable à tant d'autres égards, a souvent appris son métier d'une manière trop machinale ; il tisse admirablement, mais ne connaît pas assez son instrument. Il n'a pas été suffisamment initié aux multiples opérations qui précèdent ou accompagnent le tissage, c'est-à-dire le montage et l'ajustage des métiers ; il ne connaît pas assez l'entretien du matériel, le démontage, l'utilisation ou la transformation des montages hors de service ; il manque souvent des notions sur l'ourdissage, le lisage ou la correction des dessins. De là s'ensuivent de graves inconvénients pour notre industrie et surtout pour l'ouvrier lui-même, qui devient ainsi, pour la moindre des réparations et des opérations accessoires du métier, tributaire d'une foule de petits industriels qui vivent sur lui et enlèvent une partie de son gain » (Archives municipales de Lyon, 176 WP 051 16). L’idée de la création d'une école de tissage est acceptée par le Conseil municipal. Le 1er juin 1881, la Ville institue une commission spéciale est instituée à l'effet d'étudier un projet de création d'une école pratique de tissage. Elle est composée de fabricants, des négociants et tisseurs, liés aux diverses institutions représentatives de l'industrie de la soie, la Chambre de Commerce, la Condition des soies et les Prud'hommes. Son président est François-Barthélemy Arlès-Dufour. Le 5 novembre 1883, le Conseil municipal vota la création de l'École municipale de tissage, à installer sur la base du Rapport présenté ce jour par la commission spéciale. Le but poursuivi par cette école serait de former tant « des ouvriers habiles » que « des contremaîtres, commis, pouvant lutter avec l'étranger sur le terrain industriel et commercial » et de « faciliter aux ouvriers de notre Ville le montage de leurs pièces et leur fournir tous les renseignements, toutes les notions qui pourraient leur être de quelque utilité. » L'École municipale de tissage devait être établie au cœur de la Croix-Rousse. Depuis 1881, une Société de crédit pour les petits ateliers de tissage mécanique, créée par un groupe de chefs d’ateliers désireux de promouvoir l’adaptation de petits moteurs mécaniques sur les métiers à bras des ateliers familiaux, organisait des ateliers de démonstrations dans un immeuble sis au 2 de la place de Belfort (actuelle place Marcel Bertone). Ce sont ces ateliers qui servirent de locaux à la nouvelle École, par suite d’une convention signée entre la Ville et la Société de crédit, qui céda également son outillage. À l'atelier mécanique, on ajouta, en 1885, un atelier de tissage à main, puis un musée et une bibliothèque. L'École ouvre ses portes le 1er mars 1886 avec un programme moins ambitieux, cependant, que celui imaginé par la commission spéciale. Aucun des six cours d'enseignement général — géographie commerciale, enseignement du dessin, comptabilité, anglais, chimie générale et tinctoriale, mathématiques — n'est mis en place faute de moyens. L'enseignement est axé essentiellement sur la fabrication des étoffes de soie, théorie et pratique. En 1887-1888, on arrêta un programme d'études basé sur trois cours de théorie et un cours de pratique. En première année, les élèves recevaient un enseignement de la production de la soie et des opérations qu'elle subit avant le tissage ; une description des divers remettages ; une formation et décomposition des tissus unis et armures. En deuxième année, une description de la mécanique Jacquard, du lisage et de la mise en carte ; une démonstration des divers empoutages ; une formation et décomposition des tissus façonnés. En troisième année, une formation et décomposition des grands façonnés, damas à plusieurs cordes, pékins, double-chaîne... ; une étude des différents genres compliqués ; une étude approfondie des notes du lisage et de la lecture de la carte. Lorsque se tient l'Exposition universelle de Paris en 1889, l'École municipale de tissage de Lyon n'est encore qu'une très jeune institution. Elle participe à l'événement dans le Groupe II, classe 6, « Éducation de l'enfant. Enseignement primaire. Enseignement des adultes » pour ses activités pédagogiques, mais aussi dans le Groupe IV, classe 33, avec les fabricants de soierie. Elle présente alors deux tableaux tissés, la Théorie des principaux tissus (unis et armures), un grand panneau qui décline les différentes armures du tissage (Patron n° 32), dont le musée des Tissus conserve deux exemplaires (inv. MT 25027 et DI 25.25), et un grand Portrait de Jacquard. Ce dernier, dessiné et mis en carte par Charles Michel, est un hommage exécuté soixante ans exactement après le fameux tableau tissé réalisé par la maison Didier-Petit et Cie pour l'Exposition des produits de l'industrie française de 1839 (inv. MT 2264 et MT 42157). Il avait été réalisé d'après le tableau de Jean-Claude Bonnefond, peint en 1834. Dans un grand médaillon à la couronne ornée de perles en forme de gouttes apparaît l'image de Joseph-Marie Jacquard telle qu'elle a été fixée par Bonnefond. Des cuirs découpés et des ornements enrichissent l'encadrement. Un cartouche indique : « JACQUARD/ 1752-1834/ LYON » Une branche de chêne et une branche de laurier se déploient autour du médaillon. L'image de l'inventeur est fidèle à celle tissée par la maison Didier-Petit et Cie en 1839. Les détails ont cependant été simplifiés pour se concentrer sur le grand homme : on a supprimé, par exemple, le chandelier, le carreau cassé et la vue à travers la fenêtre ainsi que le rideau. Le jour même de l'inauguration de l'Exposition universelle, le 6 mai 1889, l'École municipale de tissage faisait don au musée d'Art et d'Industrie d'un des premiers exemplaires de ce Portrait de Jacquard (inv. MT 24785). Le tissage de ce tableau constituait bien évidemment un exercice pédagogique pour les élèves de l'École. L'étoffe pouvait aussi être acquise au sein même de l'établissement pour cinquante francs, alors que le petit Portrait de Sadi Carnot, créé en 1888, pouvait y être acquis pour cinquante centimes seulement. Le musée des Tissus conserve plusieurs exemplaires de ce portrait (voir, notamment, inv. MT 31224.3). Maximilien Durand
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Paradoxalement, la capitale de la soie ne possédait pas de cours publics de tissage avant la création, en 1884, de l'École municipale de tissage. En 1812, le Conseil municipal avait supprimé l’École de fabrication, tandis que l'École des Beaux-Arts, issue d'une école gratuite de dessin créée en 1798 sur la demande des fabricants et dessinateurs en soierie, enseignait peu l’art appliqué. Seule ou presque, l’École supérieure de commerce et de tissage de Lyon, fondée en 1872 sous l’égide de la Chambre de Commerce, comprenait depuis 1876, à côté des cours purement commerciaux, une section industrielle, où l’on enseignait aux apprentis patrons la théorie et la pratique de la fabrication de la soie. En 1847, avec l’aide financière de la Chambre de Commerce, la municipalité avait créé des cours de théorie de tissage qui se tenaient au Palais des Arts. Interrompus de 1852 à 1859, ils furent définitivement suspendus en 1879, quand le professeur Audibert, qui avait été le répétiteur du cours de tissage d'Étienne Maisiat à La Martinière, payé cinq cents francs l’an par la Chambre de Commerce, demanda à être aussi rémunéré par la Ville. Le Conseil municipal refusa de payer pour ces cours gratuits et Audibert démissionna, alors que cent dix-sept élèves signaient une pétition pour se plaindre de la suppression des cours. Le préfet fut saisi. Le 7 octobre 1880, Édouard Aynard présentait le Rapport de la commission des intérêts publics sur la question au Conseil municipal de Lyon : « Cet ouvrier, si remarquable à tant d'autres égards, a souvent appris son métier d'une manière trop machinale ; il tisse admirablement, mais ne connaît pas assez son instrument. Il n'a pas été suffisamment initié aux multiples opérations qui précèdent ou accompagnent le tissage, c'est-à-dire le montage et l'ajustage des métiers ; il ne connaît pas assez l'entretien du matériel, le démontage, l'utilisation ou la transformation des montages hors de service ; il manque souvent des notions sur l'ourdissage, le lisage ou la correction des dessins. De là s'ensuivent de graves inconvénients pour notre industrie et surtout pour l'ouvrier lui-même, qui devient ainsi, pour la moindre des réparations et des opérations accessoires du métier, tributaire d'une foule de petits industriels qui vivent sur lui et enlèvent une partie de son gain » (Archives municipales de Lyon, 176 WP 051 16). L’idée de la création d'une école de tissage est acceptée par le Conseil municipal. Le 1er juin 1881, la Ville institue une commission spéciale est instituée à l'effet d'étudier un projet de création d'une école pratique de tissage. 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Depuis 1881, une Société de crédit pour les petits ateliers de tissage mécanique, créée par un groupe de chefs d’ateliers désireux de promouvoir l’adaptation de petits moteurs mécaniques sur les métiers à bras des ateliers familiaux, organisait des ateliers de démonstrations dans un immeuble sis au 2 de la place de Belfort (actuelle place Marcel Bertone). Ce sont ces ateliers qui servirent de locaux à la nouvelle École, par suite d’une convention signée entre la Ville et la Société de crédit, qui céda également son outillage. À l'atelier mécanique, on ajouta, en 1885, un atelier de tissage à main, puis un musée et une bibliothèque. L'École ouvre ses portes le 1er mars 1886 avec un programme moins ambitieux, cependant, que celui imaginé par la commission spéciale. Aucun des six cours d'enseignement général — géographie commerciale, enseignement du dessin, comptabilité, anglais, chimie générale et tinctoriale, mathématiques — n'est mis en place faute de moyens. L'enseignement est axé essentiellement sur la fabrication des étoffes de soie, théorie et pratique. En 1887-1888, on arrêta un programme d'études basé sur trois cours de théorie et un cours de pratique. En première année, les élèves recevaient un enseignement de la production de la soie et des opérations qu'elle subit avant le tissage ; une description des divers remettages ; une formation et décomposition des tissus unis et armures. En deuxième année, une description de la mécanique Jacquard, du lisage et de la mise en carte ; une démonstration des divers empoutages ; une formation et décomposition des tissus façonnés. En troisième année, une formation et décomposition des grands façonnés, damas à plusieurs cordes, pékins, double-chaîne... ; une étude des différents genres compliqués ; une étude approfondie des notes du lisage et de la lecture de la carte. 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