. "Cette laize de\u00A0tissu pour ameublement\u00A0a \u00E9t\u00E9 ex\u00E9cut\u00E9e en damas base satin de 8, appel\u00E9 commun\u00E9ment \u00AB damas des Indes. \u00BB Les damas se caract\u00E9risent par une m\u00EAme armure, sens cha\u00EEne pour le fond, et sens trame pour le d\u00E9cor, dont la lumi\u00E8re accentue encore l\u2019opposition en jouant sur\u00A0leur brillance et\u00A0leur matit\u00E9 respectives. Ainsi, dans le cas de cette laize monochrome, c\u2019est bien le jeu des armures qui fait appara\u00EEtre le d\u00E9cor. Celui-ci pr\u00E9sente un vase\u00A0chinois sur un reposoir. Du col \u00E9vas\u00E9 de ce vase jaillit une composition v\u00E9g\u00E9tale \u00E0 deux \u00E9tages de feuilles d\u00E9coup\u00E9es, marqu\u00E9e en son centre par une large fleur\u00A0de tournesol\u00A0et enrichie de fleurettes ou de fruits. Des rinceaux fleuris\u00A0prolongent le pi\u00E9destal du vase. \nLes motifs inspir\u00E9s par les objets import\u00E9s d\u2019Extr\u00EAme-Orient par les compagnies des Indes occidentales \u00E9taient particuli\u00E8rement en vogue d\u00E8s la seconde moiti\u00E9 du XVIIe si\u00E8cle. Ce go\u00FBt pour l\u2019exotisme culmine \u00E0 la fin du r\u00E8gne de Louis XIV et traverse, avec le mouvement de la \u00AB chinoiserie \u00BB, tout le XVIIIe si\u00E8cle. L'importation d'\u00E9toffes chinoises \u00E0 d\u00E9cor de tournesol dans des vases de porcelaine sur reposoir (un exemple de damas chinois de ce type, de couleur ponceau,\u00A0est conserv\u00E9 au Cooper-Hewitt, National Design Museum, Smithsonian Institution de New York, inv. 1920-I-914 ; un autre damas, jaune, aussi \u00E0 d\u00E9cor de vases chinois et fleurs de tournesol, acquis par le prince Eug\u00E8ne de Savoie et\u00A0provenant d'un lit du ch\u00E2teau de Hof,\u00A0conserv\u00E9 au Museum f\u00FCr Angewandte Kunst de Vienne, inv. T 9064, a aussi probablement \u00E9t\u00E9 ex\u00E9cut\u00E9 en Chine) a suscit\u00E9 diverses imitations europ\u00E9ennes, identifiables par l'adaptation des dessins au r\u00E9pertoire baroque, par la technique de tissage et par les dimensions des laizes. L'exemplaire du mus\u00E9e des Tissus pr\u00E9sente toutes les caract\u00E9ristiques d'une soierie ex\u00E9cut\u00E9e en Occident, en Italie ou en France. D'autres exemplaires comparables peuvent \u00EAtre mentionn\u00E9s (voir, par exemple,\u00A0un damas jaune \u00E0 vases chinois et fleurs de tournesol ayant servi de rideaux de lit au ch\u00E2teau de Leeds, conserv\u00E9 au Victoria & Albert Museum de Londres, inv. T.27-1963).\nClaire Berthommier"@fr . . "0.5344"^^ . . . . . . . . . . "Damas des Indes \u00E0 d\u00E9cor de vase chinois et de tournesol"@fr . . . . . "5472" . . . . "0.6513"^^ . . "0.5615"^^ . "Damas des Indes \u00E0 d\u00E9cor de vase chinois et de tournesol"@fr . "0.5711"^^ . . . . . . . . . . "Cette laize de\u00A0tissu pour ameublement\u00A0a \u00E9t\u00E9 ex\u00E9cut\u00E9e en damas base satin de 8, appel\u00E9 commun\u00E9ment \u00AB damas des Indes. \u00BB Les damas se caract\u00E9risent par une m\u00EAme armure, sens cha\u00EEne pour le fond, et sens trame pour le d\u00E9cor, dont la lumi\u00E8re accentue encore l\u2019opposition en jouant sur\u00A0leur brillance et\u00A0leur matit\u00E9 respectives. Ainsi, dans le cas de cette laize monochrome, c\u2019est bien le jeu des armures qui fait appara\u00EEtre le d\u00E9cor. Celui-ci pr\u00E9sente un vase\u00A0chinois sur un reposoir. Du col \u00E9vas\u00E9 de ce vase jaillit une composition v\u00E9g\u00E9tale \u00E0 deux \u00E9tages de feuilles d\u00E9coup\u00E9es, marqu\u00E9e en son centre par une large fleur\u00A0de tournesol\u00A0et enrichie de fleurettes ou de fruits. Des rinceaux fleuris\u00A0prolongent le pi\u00E9destal du vase. \nLes motifs inspir\u00E9s par les objets import\u00E9s d\u2019Extr\u00EAme-Orient par les compagnies des Indes occidentales \u00E9taient particuli\u00E8rement en vogue d\u00E8s la seconde moiti\u00E9 du XVIIe si\u00E8cle. Ce go\u00FBt pour l\u2019exotisme culmine \u00E0 la fin du r\u00E8gne de Louis XIV et traverse, avec le mouvement de la \u00AB chinoiserie \u00BB, tout le XVIIIe si\u00E8cle. L'importation d'\u00E9toffes chinoises \u00E0 d\u00E9cor de tournesol dans des vases de porcelaine sur reposoir (un exemple de damas chinois de ce type, de couleur ponceau,\u00A0est conserv\u00E9 au Cooper-Hewitt, National Design Museum, Smithsonian Institution de New York, inv. 1920-I-914 ; un autre damas, jaune, aussi \u00E0 d\u00E9cor de vases chinois et fleurs de tournesol, acquis par le prince Eug\u00E8ne de Savoie et\u00A0provenant d'un lit du ch\u00E2teau de Hof,\u00A0conserv\u00E9 au Museum f\u00FCr Angewandte Kunst de Vienne, inv. T 9064, a aussi probablement \u00E9t\u00E9 ex\u00E9cut\u00E9 en Chine) a suscit\u00E9 diverses imitations europ\u00E9ennes, identifiables par l'adaptation des dessins au r\u00E9pertoire baroque, par la technique de tissage et par les dimensions des laizes. L'exemplaire du mus\u00E9e des Tissus pr\u00E9sente toutes les caract\u00E9ristiques d'une soierie ex\u00E9cut\u00E9e en Occident, en Italie ou en France. D'autres exemplaires comparables peuvent \u00EAtre mentionn\u00E9s (voir, par exemple,\u00A0un damas jaune \u00E0 vases chinois et fleurs de tournesol ayant servi de rideaux de lit au ch\u00E2teau de Leeds, conserv\u00E9 au Victoria & Albert Museum de Londres, inv. T.27-1963).\nClaire Berthommier"@fr . . .