. "Tenture \u00AB aux vers \u00E0 soie \u00BB"@fr . "Tenture \u00AB aux vers \u00E0 soie \u00BB"@fr . "14626" . . "La laize pr\u00E9sente un d\u00E9cor dans le go\u00FBt rocaille rythm\u00E9 par des motifs dits \u00AB en coup de fouet \u00BB. Les courbes et les contre-courbes sont form\u00E9es en hauteur par le m\u00EAme dessin orient\u00E9 dans le sens oppos\u00E9. Il figure une plate-forme fleurie, couverte notamment de pens\u00E9es, bleuets, \u0153illets et roses, sur laquelle s\u2019\u00E9panouissent des branches feuillues de m\u00FBrier o\u00F9 \u00E9voluent des Bombyx mori. Tout le cycle de d\u00E9veloppement de ce papillon qui dure environ une ann\u00E9e est ici r\u00E9sum\u00E9, de la ponte des \u0153ufs, appel\u00E9es graines, au coconnage des vers \u00E0 soie, jusqu\u2019\u00E0 l\u2019apparition d\u2019un nouveau papillon. \nEn chef de pi\u00E8ce, une inscription indique l\u2019auteur de la laize et son lieu de production. Charles-Simon Colliot, dessinateur et fabricant, est n\u00E9 \u00E0 Lyon le 5 novembre 1725 de Fran\u00E7ois Colliot, marchand et ma\u00EEtre horlogeur, et d\u2019Antoinette Charropin. En octobre 1739, il entre comme apprenti au service de Claude Flandrin, marchand-fabricant, et de son fr\u00E8re, le dessinateur Jacques Flandrin. Charles-Simon Colliot devient compagnon en d\u00E9cembre 1745 et ma\u00EEtre-marchand en d\u00E9cembre 1753 travaillant pour Claude Bar\u00E9ty, \u00E9cuyer, secr\u00E9taire du Roi, et n\u00E9gociant \u00E0 Lyon. \u00C0 la mort de ce dernier, le dessinateur Charles-Simon Colliot re\u00E7oit en h\u00E9ritage mille livres ainsi que tous les tableaux plac\u00E9s aux deuxi\u00E8me et troisi\u00E8me \u00E9tages de la maison qu\u2019occupait le testateur rue Saint-Marcel. \u00C0 la mort de son l\u00E9gateur, il se met \u00E0 travailler sous son propre nom. En 1754, il \u00E9pouse Marie-Fran\u00E7oise Vanrisamburg, fille de l\u2019ing\u00E9nieur et architecte Joachim van Risamburgh. En 1779, Colliot se retrouve \u00E0 Paris, \u0153uvrant pour la maison lyonnaise Durand jeune et Cie. En 1792, Colliot est encore cit\u00E9 dans le compte rendu de la municipalit\u00E9 de Lyon, mais en 1796, il appara\u00EEt comme domicili\u00E9 \u00E0 \u00C9cully, alors que l\u2019administration d\u00E9partementale du Rh\u00F4ne le pr\u00E9vient qu\u2019il doit acquitter la somme de mille livres au titre de l\u2019emprunt forc\u00E9 de l\u2019an 4. Charles-Simon Colliot d\u00E9c\u00E8de \u00E0 \u00C9cully le 16 mai 1809. \nDans les ann\u00E9es 1880, se profile, suite \u00E0 une faillite, une vente prestigieuse, celle de la collection Dommartin, qui regroupe des esquisses, des compositions pour servir \u00E0 la fabrication des \u00E9toffes, des mises en carte et plus de deux cents pi\u00E8ces de choix. Cette collection t\u00E9moigne, \u00E0 elle seule, du g\u00E9nie de la Fabrique pendant pr\u00E8s de deux si\u00E8cles. \u00C0 l\u2019occasion de la pr\u00E9sentation de la collection, Colliot est cit\u00E9 au m\u00EAme titre que Philippe de Lasalle, Jean-Baptiste Pillement, Jean-Fran\u00E7ois Bony et Antoine Berjon. Son souvenir s\u2019est malheureusement \u00E9vanoui dans l\u2019historiographie moderne. La laize du mus\u00E9e des Tissus, qui porte sa signature, prouve cependant son talent comme dessinateur et comme fabricant.\nClaire Berthommier"@fr . "La laize pr\u00E9sente un d\u00E9cor dans le go\u00FBt rocaille rythm\u00E9 par des motifs dits \u00AB en coup de fouet \u00BB. Les courbes et les contre-courbes sont form\u00E9es en hauteur par le m\u00EAme dessin orient\u00E9 dans le sens oppos\u00E9. Il figure une plate-forme fleurie, couverte notamment de pens\u00E9es, bleuets, \u0153illets et roses, sur laquelle s\u2019\u00E9panouissent des branches feuillues de m\u00FBrier o\u00F9 \u00E9voluent des Bombyx mori. Tout le cycle de d\u00E9veloppement de ce papillon qui dure environ une ann\u00E9e est ici r\u00E9sum\u00E9, de la ponte des \u0153ufs, appel\u00E9es graines, au coconnage des vers \u00E0 soie, jusqu\u2019\u00E0 l\u2019apparition d\u2019un nouveau papillon. \nEn chef de pi\u00E8ce, une inscription indique l\u2019auteur de la laize et son lieu de production. Charles-Simon Colliot, dessinateur et fabricant, est n\u00E9 \u00E0 Lyon le 5 novembre 1725 de Fran\u00E7ois Colliot, marchand et ma\u00EEtre horlogeur, et d\u2019Antoinette Charropin. En octobre 1739, il entre comme apprenti au service de Claude Flandrin, marchand-fabricant, et de son fr\u00E8re, le dessinateur Jacques Flandrin. Charles-Simon Colliot devient compagnon en d\u00E9cembre 1745 et ma\u00EEtre-marchand en d\u00E9cembre 1753 travaillant pour Claude Bar\u00E9ty, \u00E9cuyer, secr\u00E9taire du Roi, et n\u00E9gociant \u00E0 Lyon. \u00C0 la mort de ce dernier, le dessinateur Charles-Simon Colliot re\u00E7oit en h\u00E9ritage mille livres ainsi que tous les tableaux plac\u00E9s aux deuxi\u00E8me et troisi\u00E8me \u00E9tages de la maison qu\u2019occupait le testateur rue Saint-Marcel. \u00C0 la mort de son l\u00E9gateur, il se met \u00E0 travailler sous son propre nom. En 1754, il \u00E9pouse Marie-Fran\u00E7oise Vanrisamburg, fille de l\u2019ing\u00E9nieur et architecte Joachim van Risamburgh. En 1779, Colliot se retrouve \u00E0 Paris, \u0153uvrant pour la maison lyonnaise Durand jeune et Cie. En 1792, Colliot est encore cit\u00E9 dans le compte rendu de la municipalit\u00E9 de Lyon, mais en 1796, il appara\u00EEt comme domicili\u00E9 \u00E0 \u00C9cully, alors que l\u2019administration d\u00E9partementale du Rh\u00F4ne le pr\u00E9vient qu\u2019il doit acquitter la somme de mille livres au titre de l\u2019emprunt forc\u00E9 de l\u2019an 4. Charles-Simon Colliot d\u00E9c\u00E8de \u00E0 \u00C9cully le 16 mai 1809. \nDans les ann\u00E9es 1880, se profile, suite \u00E0 une faillite, une vente prestigieuse, celle de la collection Dommartin, qui regroupe des esquisses, des compositions pour servir \u00E0 la fabrication des \u00E9toffes, des mises en carte et plus de deux cents pi\u00E8ces de choix. Cette collection t\u00E9moigne, \u00E0 elle seule, du g\u00E9nie de la Fabrique pendant pr\u00E8s de deux si\u00E8cles. \u00C0 l\u2019occasion de la pr\u00E9sentation de la collection, Colliot est cit\u00E9 au m\u00EAme titre que Philippe de Lasalle, Jean-Baptiste Pillement, Jean-Fran\u00E7ois Bony et Antoine Berjon. Son souvenir s\u2019est malheureusement \u00E9vanoui dans l\u2019historiographie moderne. La laize du mus\u00E9e des Tissus, qui porte sa signature, prouve cependant son talent comme dessinateur et comme fabricant.\nClaire Berthommier"@fr . . . .