. . "0.56370002031326293945"^^ . . . . "Portrait de Napol\u00E9on Ier"@fr . "19554" . . . . . "La deuxi\u00E8me Exposition universelle est inaugur\u00E9e dans le Palais de l'Industrie le 15 mai 1855 \u00E0 Paris. Lyon envoie cent vingt-sept exposants et les rapports qui concernent la soierie sont plus rassurants quant \u00E0 la supr\u00E9matie fran\u00E7aise sur \u00AB les tentatives de la concurrence \u00E9trang\u00E8re. Il n'y a point (...) de peuple au monde capable de r\u00E9unir \u00E0 un degr\u00E9 aussi \u00E9minent la perfection du travail \u00E0 la richesse de la mati\u00E8re premi\u00E8re, et, qualit\u00E9 plus rare encore, le go\u00FBt dans la cr\u00E9ation. \u00BB Dix-sept Lyonnais re\u00E7oivent une m\u00E9daille d'honneur, contre une seule pour l'Angleterre, d\u00E9cern\u00E9e \u00E0 la maison Courtauld et Cie. Deux maisons sont particuli\u00E8rement distingu\u00E9es pour les portraits tiss\u00E9s qu'elles pr\u00E9sentent, Mathevon et Bouvard avec le Portrait de Washington, mis en carte par Andr\u00E9 Manin et tiss\u00E9 par Michel-Marie Carquillat (inv. MT 25277), et Furnion p\u00E8re et fils a\u00EEn\u00E9 pour une paire de portraits de Napol\u00E9on Ier et Napol\u00E9on III (inv. MT 42746). La maison Furnion p\u00E8re et fils a\u00EEn\u00E9 \u00AB a la sp\u00E9cialit\u00E9 de l'article gilets fa\u00E7onn\u00E9s, broch\u00E9s tr\u00E8s riches. Ses velours double et triple corps, et ses peluches fa\u00E7onn\u00E9es \u00E0 effet, ainsi que ses velours chin\u00E9s broch\u00E9s, sont d'une grande sup\u00E9riorit\u00E9. Ces articles sont, comme on le sait, les plus difficiles \u00E0 fabriquer et exigent les m\u00E9tiers les plus compliqu\u00E9s. On remarque dans cette Exposition un velours peluche \u00E0 deux faces sans envers, ce qui est un produit tout \u00E0 fait nouveau, ainsi que deux tableaux tiss\u00E9s, repr\u00E9sentant les portraits de l'Empereur Napol\u00E9on Ier et Napol\u00E9on III d'une grande perfection \u00BB, comme l'indiquent les Rapports du jury mixte international. Les deux panneaux avec les portraits de Napol\u00E9on Ier et de Napol\u00E9on III sont conserv\u00E9s au mus\u00E9e des Tissus. Chacun pr\u00E9sente un empereur en buste, de profil, trait\u00E9 \u00E0 l'antique, conform\u00E9ment aux mod\u00E8les fournis par les m\u00E9dailleurs, contenu dans un m\u00E9daillon. Celui-ci est bord\u00E9 par un tore d\u00E9cor\u00E9 de feuilles de laurier et de rosettes, timbr\u00E9, en partie sup\u00E9rieure, d'une \u00E9toile, et, en partie inf\u00E9rieure, d'une couronne de laurier contenant le chiffre commun des empereurs, \u00AB N \u00BB. Un entour de rinceaux d'acanthe d'o\u00F9 jaillissent des branches de ch\u00EAne et de laurier supporte la couronne imp\u00E9riale, qui domine l'ensemble, et une guirlande de fruits, suspendit en partie inf\u00E9rieure, sertit la croix de la L\u00E9gion d'Honneur. L'ex\u00E9cution de ces portraits constitue une prouesse technique, puisqu'il s'agit de velours cisel\u00E9 quadruple corps. Entre 1851 et 1854, la maison Furnion p\u00E8re et fils d\u00E9pose plusieurs brevets pour \u00AB la fabrication des velours sans envers \u00BB, pour \u00AB l'application (par le tissage) du velours ou de la peluche unis ou fa\u00E7onn\u00E9s \u00E0 l'envers de toutes sortes d'\u00E9toffes fa\u00E7onn\u00E9es \u00BB, \u00AB pour la combinaison d'armures pour la fabrication d'\u00E9toffes fa\u00E7onn\u00E9es \u00BB, \u00AB pour un mode de fabrication du velours fa\u00E7onn\u00E9 en supprimant les bobines ou roquetins. \u00BB Mais la qualit\u00E9 du dessin vaut aussi \u00E0 son auteur, Auguste Malpertuy, \u00AB dessinateur \u00E0 Lyon, pr\u00E9sent\u00E9 par MM. Furnion p\u00E8re et fils \u00BB, une m\u00E9daille de seconde classe pour son \u00AB habilet\u00E9 \u00BB et sa \u00AB bonne moralit\u00E9 \u00BB. Les panneaux portent d'ailleurs la double signature de la maison Furnion p\u00E8re et fils a\u00EEn\u00E9 et d'Auguste Malpertuy (A. MALPERTUY. D[elineauit]). Le mus\u00E9e des Tissus conserve la mise en carte du portrait de Napol\u00E9on Ier. Le tour de force mis au service du dessin est tr\u00E8s remarqu\u00E9 par les visiteurs de l'Exposition. M\u00EAme Joseph G\u00E9rard, le s\u00E9v\u00E8re auteur des Lettres d'un marchand de Paris sur l'Exposition universelle des soieries suivies de nouvelles lettres sur la fabrique de Lyon, publi\u00E9es \u00E0 Lyon en 1855, reconna\u00EEt que \u00AB les deux Napol\u00E9ons (sic) de MM. Furnion p\u00E8re et fils en cisel\u00E9 gris cama\u00EFeu sur un fond satin ponceau sont admirables. \u00BB George Willis, directeur de la Birmingham School of Art, bien qu'il n'appr\u00E9cie gu\u00E8re le genre du portrait tiss\u00E9, leur consacre quelques lignes dans le compte rendu qu'il fait de l'Exposition pour The Art Journal London : il souligne leurs qualit\u00E9s artistiques et techniques m\u00EAme s'il d\u00E9plore le co\u00FBt des pi\u00E8ces et leur perspective commerciale limit\u00E9e (Furnion p\u00E8re et fils a\u00EEn\u00E9, whose peculiar display has been already named, also exhibit medallion portraits of the two Emperors Napoleon executed in velvet, with ornamental borders of fine execution. These are suggestive of a mode of treatment which might be adapted to certain kinds of furniture textiles, where expense was not a primary consideration. They are quoted, however, as in the case of the portrait of Washington, rather as proof of the adaptability of the mechanical moans employed in the production of artistic results, than as being commercially important). La question de la rentabilit\u00E9 est au c\u0153ur des pr\u00E9occupations lors des Expositions universelles. La popularit\u00E9 des portraits tiss\u00E9s par Michel-Marie Carquillat doit aussi s\u00FBrement beaucoup \u00E0 leur mode de production en s\u00E9rie, m\u00EAme si les plus prestigieux restent dispendieux, comme le grand Portrait de la famille royale, ex\u00E9cut\u00E9 pour le compte de la maison Potton, Rambaud et Cie (inv. MT 37996), qui co\u00FBtait environ cinq mille francs. Le portrait tiss\u00E9 selon les modes de fabrication des grands fa\u00E7onn\u00E9s vit ses derniers instants sous le Second Empire. Les r\u00E9alisations de la maison Furnion p\u00E8re et fils a\u00EEn\u00E9, m\u00EAme lorsqu'elles adaptent des mod\u00E8les populaires comme le Portrait de Joseph-Marie Jacquard (inv. MT 34320) \u00E0 la complexit\u00E9 de leurs techniques ne sont gu\u00E8re destin\u00E9es qu'\u00E0 une client\u00E8le extr\u00EAmement privil\u00E9gi\u00E9e.\nMaximilien Durand"@fr . "Portrait de Napol\u00E9on Ier"@fr . "La deuxi\u00E8me Exposition universelle est inaugur\u00E9e dans le Palais de l'Industrie le 15 mai 1855 \u00E0 Paris. Lyon envoie cent vingt-sept exposants et les rapports qui concernent la soierie sont plus rassurants quant \u00E0 la supr\u00E9matie fran\u00E7aise sur \u00AB les tentatives de la concurrence \u00E9trang\u00E8re. Il n'y a point (...) de peuple au monde capable de r\u00E9unir \u00E0 un degr\u00E9 aussi \u00E9minent la perfection du travail \u00E0 la richesse de la mati\u00E8re premi\u00E8re, et, qualit\u00E9 plus rare encore, le go\u00FBt dans la cr\u00E9ation. \u00BB Dix-sept Lyonnais re\u00E7oivent une m\u00E9daille d'honneur, contre une seule pour l'Angleterre, d\u00E9cern\u00E9e \u00E0 la maison Courtauld et Cie. Deux maisons sont particuli\u00E8rement distingu\u00E9es pour les portraits tiss\u00E9s qu'elles pr\u00E9sentent, Mathevon et Bouvard avec le Portrait de Washington, mis en carte par Andr\u00E9 Manin et tiss\u00E9 par Michel-Marie Carquillat (inv. MT 25277), et Furnion p\u00E8re et fils a\u00EEn\u00E9 pour une paire de portraits de Napol\u00E9on Ier et Napol\u00E9on III (inv. MT 42746). La maison Furnion p\u00E8re et fils a\u00EEn\u00E9 \u00AB a la sp\u00E9cialit\u00E9 de l'article gilets fa\u00E7onn\u00E9s, broch\u00E9s tr\u00E8s riches. Ses velours double et triple corps, et ses peluches fa\u00E7onn\u00E9es \u00E0 effet, ainsi que ses velours chin\u00E9s broch\u00E9s, sont d'une grande sup\u00E9riorit\u00E9. Ces articles sont, comme on le sait, les plus difficiles \u00E0 fabriquer et exigent les m\u00E9tiers les plus compliqu\u00E9s. On remarque dans cette Exposition un velours peluche \u00E0 deux faces sans envers, ce qui est un produit tout \u00E0 fait nouveau, ainsi que deux tableaux tiss\u00E9s, repr\u00E9sentant les portraits de l'Empereur Napol\u00E9on Ier et Napol\u00E9on III d'une grande perfection \u00BB, comme l'indiquent les Rapports du jury mixte international. Les deux panneaux avec les portraits de Napol\u00E9on Ier et de Napol\u00E9on III sont conserv\u00E9s au mus\u00E9e des Tissus. Chacun pr\u00E9sente un empereur en buste, de profil, trait\u00E9 \u00E0 l'antique, conform\u00E9ment aux mod\u00E8les fournis par les m\u00E9dailleurs, contenu dans un m\u00E9daillon. Celui-ci est bord\u00E9 par un tore d\u00E9cor\u00E9 de feuilles de laurier et de rosettes, timbr\u00E9, en partie sup\u00E9rieure, d'une \u00E9toile, et, en partie inf\u00E9rieure, d'une couronne de laurier contenant le chiffre commun des empereurs, \u00AB N \u00BB. Un entour de rinceaux d'acanthe d'o\u00F9 jaillissent des branches de ch\u00EAne et de laurier supporte la couronne imp\u00E9riale, qui domine l'ensemble, et une guirlande de fruits, suspendit en partie inf\u00E9rieure, sertit la croix de la L\u00E9gion d'Honneur. L'ex\u00E9cution de ces portraits constitue une prouesse technique, puisqu'il s'agit de velours cisel\u00E9 quadruple corps. Entre 1851 et 1854, la maison Furnion p\u00E8re et fils d\u00E9pose plusieurs brevets pour \u00AB la fabrication des velours sans envers \u00BB, pour \u00AB l'application (par le tissage) du velours ou de la peluche unis ou fa\u00E7onn\u00E9s \u00E0 l'envers de toutes sortes d'\u00E9toffes fa\u00E7onn\u00E9es \u00BB, \u00AB pour la combinaison d'armures pour la fabrication d'\u00E9toffes fa\u00E7onn\u00E9es \u00BB, \u00AB pour un mode de fabrication du velours fa\u00E7onn\u00E9 en supprimant les bobines ou roquetins. \u00BB Mais la qualit\u00E9 du dessin vaut aussi \u00E0 son auteur, Auguste Malpertuy, \u00AB dessinateur \u00E0 Lyon, pr\u00E9sent\u00E9 par MM. Furnion p\u00E8re et fils \u00BB, une m\u00E9daille de seconde classe pour son \u00AB habilet\u00E9 \u00BB et sa \u00AB bonne moralit\u00E9 \u00BB. Les panneaux portent d'ailleurs la double signature de la maison Furnion p\u00E8re et fils a\u00EEn\u00E9 et d'Auguste Malpertuy (A. MALPERTUY. D[elineauit]). Le mus\u00E9e des Tissus conserve la mise en carte du portrait de Napol\u00E9on Ier. Le tour de force mis au service du dessin est tr\u00E8s remarqu\u00E9 par les visiteurs de l'Exposition. M\u00EAme Joseph G\u00E9rard, le s\u00E9v\u00E8re auteur des Lettres d'un marchand de Paris sur l'Exposition universelle des soieries suivies de nouvelles lettres sur la fabrique de Lyon, publi\u00E9es \u00E0 Lyon en 1855, reconna\u00EEt que \u00AB les deux Napol\u00E9ons (sic) de MM. Furnion p\u00E8re et fils en cisel\u00E9 gris cama\u00EFeu sur un fond satin ponceau sont admirables. \u00BB George Willis, directeur de la Birmingham School of Art, bien qu'il n'appr\u00E9cie gu\u00E8re le genre du portrait tiss\u00E9, leur consacre quelques lignes dans le compte rendu qu'il fait de l'Exposition pour The Art Journal London : il souligne leurs qualit\u00E9s artistiques et techniques m\u00EAme s'il d\u00E9plore le co\u00FBt des pi\u00E8ces et leur perspective commerciale limit\u00E9e (Furnion p\u00E8re et fils a\u00EEn\u00E9, whose peculiar display has been already named, also exhibit medallion portraits of the two Emperors Napoleon executed in velvet, with ornamental borders of fine execution. These are suggestive of a mode of treatment which might be adapted to certain kinds of furniture textiles, where expense was not a primary consideration. They are quoted, however, as in the case of the portrait of Washington, rather as proof of the adaptability of the mechanical moans employed in the production of artistic results, than as being commercially important). La question de la rentabilit\u00E9 est au c\u0153ur des pr\u00E9occupations lors des Expositions universelles. La popularit\u00E9 des portraits tiss\u00E9s par Michel-Marie Carquillat doit aussi s\u00FBrement beaucoup \u00E0 leur mode de production en s\u00E9rie, m\u00EAme si les plus prestigieux restent dispendieux, comme le grand Portrait de la famille royale, ex\u00E9cut\u00E9 pour le compte de la maison Potton, Rambaud et Cie (inv. MT 37996), qui co\u00FBtait environ cinq mille francs. Le portrait tiss\u00E9 selon les modes de fabrication des grands fa\u00E7onn\u00E9s vit ses derniers instants sous le Second Empire. Les r\u00E9alisations de la maison Furnion p\u00E8re et fils a\u00EEn\u00E9, m\u00EAme lorsqu'elles adaptent des mod\u00E8les populaires comme le Portrait de Joseph-Marie Jacquard (inv. MT 34320) \u00E0 la complexit\u00E9 de leurs techniques ne sont gu\u00E8re destin\u00E9es qu'\u00E0 une client\u00E8le extr\u00EAmement privil\u00E9gi\u00E9e.\nMaximilien Durand"@fr . . .