. . . . . . . "Laize pour robe avec la repr\u00E9sentation du char de l'Aurore"@fr . . . . . . . . "0.98369997739791870117"^^ . "0.96130001544952392578"^^ . . . . . . . . . . "0.95060002803802490234"^^ . . . . . "Cette laize pour robe, broch\u00E9e en soie\u00A0nuanc\u00E9e sur fond bleu vert,\u00A0est un exemple rare, sous le r\u00E8gne de Louis XV, de d\u00E9cor narratif pour l'habillement. La composition s'organise en registres horizontaux, r\u00E9p\u00E9tant sur la largeur de la laize un m\u00EAme motif, orient\u00E9 dans la direction oppos\u00E9e et dispos\u00E9 en quinconce au registre sup\u00E9rieur. Les \u00E9l\u00E9ments constitutifs du dessin prennent place sur un chemin sinueux figur\u00E9 en trompe-l'\u0153il de\u00A0dentelle. Au commencement de ce chemin se trouve une terrasse, simulant un bas-c\u00F4t\u00E9,\u00A0o\u00F9 prennent place des branches fleuries, des feuilles et des fruits. Un papillon\u00A0s'est arr\u00EAt\u00E9 sur l'un de ces fruits. Au milieu du chemin est dress\u00E9e une tente-pavillon,\u00A0abrit\u00E9e sous une branche fleurie. Le chemin conduit, au lointain, \u00E0 une nu\u00E9e d'o\u00F9 surgit le motif principal de la composition. On y reconna\u00EEt un char \u00E0 l'antique, tir\u00E9 par un cheval bondissant. Dans la caisse du char, des tiges supportant des fleurs roses forment un dais au passager, \u00E9tonnamment absent. Derri\u00E8re le char point l'astre solaire qui darde des rayons teint\u00E9s de rose dans le ciel blanc du matin.\nL'absence de conducteur, tout comme la tente-pavillon, trait\u00E9e en blanc, pour \u00E9voquer la lumi\u00E8re livide\u00A0qui pr\u00E9c\u00E8de le lever du soleil, et jusqu'au papillon, symbole des Z\u00E9phyrs ou des amours \u00E9ph\u00E9m\u00E8res, donnent la clef de cette iconographie singuli\u00E8re. Il s'agit probablement de la repr\u00E9sentation de l'instant o\u00F9 la d\u00E9esse Aurore, qui vient de passer la nuit dans les bras de son amant Tithon, s'appr\u00EAte \u00E0 le d\u00E9laisser pour embraser le ciel et d\u00E9verser la ros\u00E9e sur les fleurs et les fruits. La d\u00E9esse n'a pas encore\u00A0quitt\u00E9 la tente qui abrite leurs amours, mais son cheval piaffe d\u00E9j\u00E0 d'impatience en voyant se lever le soleil.\nLa couleur bleu vert du taffetas, en vogue vers les ann\u00E9es 1760-1770, sert ici le r\u00E9cit en symbolisant le ciel nocturne. Le raffinement de l'iconographie est par ailleurs mis en valeur par l'ex\u00E9cution, qui joue de l'emploi de trames blanches ou nuanc\u00E9es pour \u00E9voquer l'aurore. La composition, avec ses motifs imitant la dentelle et son organisation en quinconce, est caract\u00E9ristique des \u00E9toffes produites \u00E0 la fin du r\u00E8gne de Louis XV pour l'habillement. Le choix d'un sujet mythologique et\u00A0galant r\u00E9pond, lui aussi, aux aspirations d'une client\u00E8le d\u00E9licate et instruite.\nClaire Berthommier"@fr . "Laize pour robe avec la repr\u00E9sentation du char de l'Aurore"@fr . "0.96130001544952392578"^^ . "36761" . . . . . . . "0.96130001544952392578"^^ . . "Cette laize pour robe, broch\u00E9e en soie\u00A0nuanc\u00E9e sur fond bleu vert,\u00A0est un exemple rare, sous le r\u00E8gne de Louis XV, de d\u00E9cor narratif pour l'habillement. La composition s'organise en registres horizontaux, r\u00E9p\u00E9tant sur la largeur de la laize un m\u00EAme motif, orient\u00E9 dans la direction oppos\u00E9e et dispos\u00E9 en quinconce au registre sup\u00E9rieur. Les \u00E9l\u00E9ments constitutifs du dessin prennent place sur un chemin sinueux figur\u00E9 en trompe-l'\u0153il de\u00A0dentelle. Au commencement de ce chemin se trouve une terrasse, simulant un bas-c\u00F4t\u00E9,\u00A0o\u00F9 prennent place des branches fleuries, des feuilles et des fruits. Un papillon\u00A0s'est arr\u00EAt\u00E9 sur l'un de ces fruits. Au milieu du chemin est dress\u00E9e une tente-pavillon,\u00A0abrit\u00E9e sous une branche fleurie. Le chemin conduit, au lointain, \u00E0 une nu\u00E9e d'o\u00F9 surgit le motif principal de la composition. On y reconna\u00EEt un char \u00E0 l'antique, tir\u00E9 par un cheval bondissant. Dans la caisse du char, des tiges supportant des fleurs roses forment un dais au passager, \u00E9tonnamment absent. Derri\u00E8re le char point l'astre solaire qui darde des rayons teint\u00E9s de rose dans le ciel blanc du matin.\nL'absence de conducteur, tout comme la tente-pavillon, trait\u00E9e en blanc, pour \u00E9voquer la lumi\u00E8re livide\u00A0qui pr\u00E9c\u00E8de le lever du soleil, et jusqu'au papillon, symbole des Z\u00E9phyrs ou des amours \u00E9ph\u00E9m\u00E8res, donnent la clef de cette iconographie singuli\u00E8re. Il s'agit probablement de la repr\u00E9sentation de l'instant o\u00F9 la d\u00E9esse Aurore, qui vient de passer la nuit dans les bras de son amant Tithon, s'appr\u00EAte \u00E0 le d\u00E9laisser pour embraser le ciel et d\u00E9verser la ros\u00E9e sur les fleurs et les fruits. La d\u00E9esse n'a pas encore\u00A0quitt\u00E9 la tente qui abrite leurs amours, mais son cheval piaffe d\u00E9j\u00E0 d'impatience en voyant se lever le soleil.\nLa couleur bleu vert du taffetas, en vogue vers les ann\u00E9es 1760-1770, sert ici le r\u00E9cit en symbolisant le ciel nocturne. Le raffinement de l'iconographie est par ailleurs mis en valeur par l'ex\u00E9cution, qui joue de l'emploi de trames blanches ou nuanc\u00E9es pour \u00E9voquer l'aurore. La composition, avec ses motifs imitant la dentelle et son organisation en quinconce, est caract\u00E9ristique des \u00E9toffes produites \u00E0 la fin du r\u00E8gne de Louis XV pour l'habillement. Le choix d'un sujet mythologique et\u00A0galant r\u00E9pond, lui aussi, aux aspirations d'une client\u00E8le d\u00E9licate et instruite.\nClaire Berthommier"@fr . . . . "0.94639998674392700195"^^ . . . . .