. . . "55594" . . . . . "0.80409997701644897461"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . "0.48269999027252197266"^^ . . "0.45960000157356262207"^^ . . . . . . . . "0.61229997873306274414"^^ . . . . "0.69910001754760742188"^^ . . "Fragments de chasuble en \u00AB diapre \u00BB vert, broch\u00E9 d'or, avec motifs de quadrup\u00E8des, d'aigles et de palmettes"@fr . . . . . . . "0.64950001239776611328"^^ . . . . . . . . . . "0.68830001354217529297"^^ . . . "0.43320000171661376953"^^ . . "0.62220001220703125"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "0.55339998006820678711"^^ . . "0.43740001320838928223"^^ . "0.41110000014305114746"^^ . . . . . . . . . "0.47229999303817749023"^^ . . . . . . . "La pi\u00E8ce est compos\u00E9e de deux fragments principaux, assembl\u00E9s par couture le long d\u2019une lisi\u00E8re, et\u00A0d\u2019autres morceaux\u00A0qui appartenaient, \u00E0 l'origine,\u00A0\u00E0 une chasuble. Le d\u00E9cor est constitu\u00E9 de palmettes dispos\u00E9es en quinconce, sur la partie sup\u00E9rieure desquelles s\u2019appuient des couples d\u2019animaux, girafes (?) broutant une tige feuillue ou aigles affront\u00E9s. L\u2019ensemble de la composition s\u2019enl\u00E8ve ton sur ton sur fond vert, tandis que les t\u00EAtes, pattes et sabots des animaux, le disque plac\u00E9 sur l\u2019aile des oiseaux, les fleurons contenus dans les palmettes et les feuilles recourb\u00E9es sur le dos des quadrup\u00E8des sont broch\u00E9s d\u2019or. \nLes inventaires m\u00E9di\u00E9vaux mentionnent ce type de soierie qu\u2019ils d\u00E9signent sous le terme de diasprum, ou \u00AB diapre \u00BB. Le diapre est un lampas, \u00E0 fond taffetas ou \u00E0 fond double-\u00E9toffe, avec une trame de soie lanc\u00E9e et un fil\u00E9 or (ou argent) broch\u00E9, li\u00E9s aussi en taffetas. D'abord blanc, il appara\u00EEt ensuite dans divers coloris, soit monochrome, soit bicolore. Entre la fin du XIIIe si\u00E8cle et la fin du XIVe si\u00E8cle, les ateliers de la ville de Lucques, notamment, s\u2019\u00E9taient sp\u00E9cialis\u00E9s dans la r\u00E9alisation de ces \u00E9toffes prestigieuses sur lesquelles des palmettes ornementales s\u2019\u00E9panouissent entre des couples d\u2019animaux affront\u00E9s, oiseaux \u2014\u00A0aigles, perroquets, paons \u2014 ou\u00A0quadrup\u00E8des \u2014\u00A0gazelles, lions, parfois des animaux fantastiques, griffons, dragons et basilics \u2014. \nLes cordelines des lisi\u00E8res, l\u2019usage de fils de soie cuite (c\u2019est-\u00E0-dire teinte apr\u00E8s d\u00E9creusage) de torsion Z pour les deux cha\u00EEnes, le nombre et la proportion des fils de cha\u00EEne d\u00E9signent, pour les fragments du mus\u00E9e des Tissus, une production italienne de la meilleure qualit\u00E9, g\u00E9n\u00E9ralement attribu\u00E9e \u00E0 ces ateliers lucquois. Un pluvial du Museo di Palazzo Venezia, \u00E0 Rome (inv. P. V. 10642), pr\u00E9sente une \u00E9toffe, rouge \u00E0 l\u2019origine, tr\u00E8s comparable aux fragments lyonnais par ses caract\u00E9ristiques techniques et ses motifs. La chasuble fun\u00E9raire de l\u2019\u00E9v\u00EAque Nikolaus Schiner (\u2020 1510), d\u00E9couverte dans la cath\u00E9drale de Sion, constitue \u00E9galement une variante de couleur rouge de cette \u00E9toffe. Une chasuble du Museo dell\u2019Opera del Duomo de Sienne, une seconde chasuble du Mus\u00E9e historique de Berne (inv. 36)\u00A0et une tunicelle de la m\u00EAme collection (inv. 35) en offrent des versions de couleur blanche. Des fragments orn\u00E9s de dessins similaires, enfin, sont conserv\u00E9s au mus\u00E9e du Bargello, \u00E0 Florence (de couleur verte ; coll. Franchetti, n\u00B0 604) et au mus\u00E9e national du Moyen \u00C2ge-Thermes et h\u00F4tel de Cluny, \u00E0 Paris (de couleur cr\u00E8me pour Cl. 3060 ; bicolore, vert et rose, pour Cl. 14087 a-c, mais d\u2019une qualit\u00E9 moindre).\u00A0Les m\u00EAmes motifs pouvaient donc \u00EAtre interpr\u00E9t\u00E9s dans une gamme de coloris vari\u00E9e et dans des qualit\u00E9s diff\u00E9rentes. Les r\u00E8glements du m\u00E9tier de la soie \u00E0 Lucques font \u00E9tat, entre 1376 et 1381, d'une distinction entre diaspini, de qualit\u00E9 sup\u00E9rieure, et diaspinecti, de qualit\u00E9 moindre.\nLes travaux men\u00E9s sur les documents royaux anglais relatifs \u00E0 la garde-robe d\u2019\u00C9douard III et la d\u00E9couverte, en 1998, dans la coll\u00E9giale Saint-Agricol d\u2019Avignon, d\u2019un diapre qui enveloppait les reliques plac\u00E9es dans le ma\u00EEtre-autel de l\u2019\u00E9glise, donn\u00E9es en 1321 par le pape Jean XXII, permettent d\u2019avancer le premier tiers du XIVe si\u00E8cle comme date probable d\u2019ex\u00E9cution des fragments lyonnais. Les soieries de grand luxe export\u00E9es par les marchands lucquois connaissent alors un immense succ\u00E8s dans toute l\u2019Europe.\nMaximilien Durand"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . "0.79490000009536743164"^^ . . "0.60570001602172851562"^^ . "0.78460001945495605469"^^ . . . "La pi\u00E8ce est compos\u00E9e de deux fragments principaux, assembl\u00E9s par couture le long d\u2019une lisi\u00E8re, et\u00A0d\u2019autres morceaux\u00A0qui appartenaient, \u00E0 l'origine,\u00A0\u00E0 une chasuble. Le d\u00E9cor est constitu\u00E9 de palmettes dispos\u00E9es en quinconce, sur la partie sup\u00E9rieure desquelles s\u2019appuient des couples d\u2019animaux, girafes (?) broutant une tige feuillue ou aigles affront\u00E9s. L\u2019ensemble de la composition s\u2019enl\u00E8ve ton sur ton sur fond vert, tandis que les t\u00EAtes, pattes et sabots des animaux, le disque plac\u00E9 sur l\u2019aile des oiseaux, les fleurons contenus dans les palmettes et les feuilles recourb\u00E9es sur le dos des quadrup\u00E8des sont broch\u00E9s d\u2019or. \nLes inventaires m\u00E9di\u00E9vaux mentionnent ce type de soierie qu\u2019ils d\u00E9signent sous le terme de diasprum, ou \u00AB diapre \u00BB. Le diapre est un lampas, \u00E0 fond taffetas ou \u00E0 fond double-\u00E9toffe, avec une trame de soie lanc\u00E9e et un fil\u00E9 or (ou argent) broch\u00E9, li\u00E9s aussi en taffetas. D'abord blanc, il appara\u00EEt ensuite dans divers coloris, soit monochrome, soit bicolore. Entre la fin du XIIIe si\u00E8cle et la fin du XIVe si\u00E8cle, les ateliers de la ville de Lucques, notamment, s\u2019\u00E9taient sp\u00E9cialis\u00E9s dans la r\u00E9alisation de ces \u00E9toffes prestigieuses sur lesquelles des palmettes ornementales s\u2019\u00E9panouissent entre des couples d\u2019animaux affront\u00E9s, oiseaux \u2014\u00A0aigles, perroquets, paons \u2014 ou\u00A0quadrup\u00E8des \u2014\u00A0gazelles, lions, parfois des animaux fantastiques, griffons, dragons et basilics \u2014. \nLes cordelines des lisi\u00E8res, l\u2019usage de fils de soie cuite (c\u2019est-\u00E0-dire teinte apr\u00E8s d\u00E9creusage) de torsion Z pour les deux cha\u00EEnes, le nombre et la proportion des fils de cha\u00EEne d\u00E9signent, pour les fragments du mus\u00E9e des Tissus, une production italienne de la meilleure qualit\u00E9, g\u00E9n\u00E9ralement attribu\u00E9e \u00E0 ces ateliers lucquois. Un pluvial du Museo di Palazzo Venezia, \u00E0 Rome (inv. P. V. 10642), pr\u00E9sente une \u00E9toffe, rouge \u00E0 l\u2019origine, tr\u00E8s comparable aux fragments lyonnais par ses caract\u00E9ristiques techniques et ses motifs. La chasuble fun\u00E9raire de l\u2019\u00E9v\u00EAque Nikolaus Schiner (\u2020 1510), d\u00E9couverte dans la cath\u00E9drale de Sion, constitue \u00E9galement une variante de couleur rouge de cette \u00E9toffe. Une chasuble du Museo dell\u2019Opera del Duomo de Sienne, une seconde chasuble du Mus\u00E9e historique de Berne (inv. 36)\u00A0et une tunicelle de la m\u00EAme collection (inv. 35) en offrent des versions de couleur blanche. Des fragments orn\u00E9s de dessins similaires, enfin, sont conserv\u00E9s au mus\u00E9e du Bargello, \u00E0 Florence (de couleur verte ; coll. Franchetti, n\u00B0 604) et au mus\u00E9e national du Moyen \u00C2ge-Thermes et h\u00F4tel de Cluny, \u00E0 Paris (de couleur cr\u00E8me pour Cl. 3060 ; bicolore, vert et rose, pour Cl. 14087 a-c, mais d\u2019une qualit\u00E9 moindre).\u00A0Les m\u00EAmes motifs pouvaient donc \u00EAtre interpr\u00E9t\u00E9s dans une gamme de coloris vari\u00E9e et dans des qualit\u00E9s diff\u00E9rentes. Les r\u00E8glements du m\u00E9tier de la soie \u00E0 Lucques font \u00E9tat, entre 1376 et 1381, d'une distinction entre diaspini, de qualit\u00E9 sup\u00E9rieure, et diaspinecti, de qualit\u00E9 moindre.\nLes travaux men\u00E9s sur les documents royaux anglais relatifs \u00E0 la garde-robe d\u2019\u00C9douard III et la d\u00E9couverte, en 1998, dans la coll\u00E9giale Saint-Agricol d\u2019Avignon, d\u2019un diapre qui enveloppait les reliques plac\u00E9es dans le ma\u00EEtre-autel de l\u2019\u00E9glise, donn\u00E9es en 1321 par le pape Jean XXII, permettent d\u2019avancer le premier tiers du XIVe si\u00E8cle comme date probable d\u2019ex\u00E9cution des fragments lyonnais. Les soieries de grand luxe export\u00E9es par les marchands lucquois connaissent alors un immense succ\u00E8s dans toute l\u2019Europe.\nMaximilien Durand"@fr . . . . "0.59850001335144042969"^^ . . . . . . . . "Fragments de chasuble en \u00AB diapre \u00BB vert, broch\u00E9 d'or, avec motifs de quadrup\u00E8des, d'aigles et de palmettes"@fr . . . . . "0.40160000324249267578"^^ . "0.5020999908447265625"^^ . . .