. . . . . . . . . "Les fragments appartenaient \u00E0 une bande de samit fa\u00E7onn\u00E9 de soie, bord\u00E9e de replis de couture et fix\u00E9e par un surjet sur une fine toile de lin dont il subsiste quelques vestiges. Au milieu de la bande, un gros fil c\u00E2bl\u00E9 de lin blanchi a \u00E9t\u00E9 appliqu\u00E9 au point de couchure. Les dimensions du document, telles qu\u2019elles sont sugg\u00E9r\u00E9es par le rapport de dessin, et l\u2019application de ce fil c\u00E2bl\u00E9, qui simule une division en deux parties \u00E9gales de la bande, ainsi que les restes de toile fine qui constituaient le support de la soierie et l\u2019\u00E9tat de d\u00E9gradation avanc\u00E9 de la pi\u00E8ce, directement en contact avec un corps en d\u00E9composition, permettent de supposer que ces fragments proviennent de la partie avant d\u2019une chemise d\u2019homme. Dans les s\u00E9pultures masculines les plus soign\u00E9es des quartiers de la n\u00E9cropole fouill\u00E9s par Albert Gayet en 1897 puis en 1898, en effet, les d\u00E9funts portaient une longue chemise, en toile de lin l\u00E9g\u00E8re, \u00E0 la coupe \u00E9labor\u00E9e et aux manches resserr\u00E9es aux poignets. Des galons \u00E9taient appliqu\u00E9s en mani\u00E8re d\u2019\u00E9paulettes de part et d\u2019autre du col, tandis que l\u2019encolure triangulaire \u00E9tait elle aussi soulign\u00E9e par un galon, qui formait une large bande d\u00E9corative au milieu de la poitrine. Quelques rares exemplaires complets de ces chemises sont encore visibles sur les d\u00E9pouilles du \u00AB fonctionnaire \u00E0 la pourpre \u00BB, aujourd\u2019hui au Palais des Beaux- Arts de Lille (inv. D.2011.0.2) ou du \u00AB chevalier byzantin \u00BB, au mus\u00E9e des Confluences, \u00E0 Lyon (inv. 90002982). Mais ces \u00E9l\u00E9ments fragiles du costume ne sont g\u00E9n\u00E9ralement plus conserv\u00E9s que sous forme de fragments. Quelques restes importants de chemises sont pourtant attest\u00E9s \u00E0 Berlin, au Museum f\u00FCr Byzantinische Kunst, ou \u00E0 Lyon, au mus\u00E9e des Tissus (inv. MT 2013.0.25). Ils sont tous orn\u00E9s de galons tiss\u00E9s aux plaquettes. D\u2019autres vestiges de costumes masculins, issus de la campagne de 1898, r\u00E9v\u00E8lent cependant que les chemises des hommes pouvaient aussi \u00EAtre orn\u00E9es de parements de soierie (inv. MT 2013.0.26.1 et 2). \nLa bande a \u00E9t\u00E9 tiss\u00E9e sur une cha\u00EEne en soie beige de torsion Z, avec une proportion d\u2019une cha\u00EEne pi\u00E8ce pour une cha\u00EEne de liage. Le samit comporte deux lats, li\u00E9s en serg\u00E9, qui dessinent un d\u00E9cor jaune clair sur un fond rouge. Il est aujourd\u2019hui peu lisible, mais il a \u00E9t\u00E9 reproduit \u00E0 la gouache par \u00C9mile Chazot, en 1909. La peinture a \u00E9t\u00E9 publi\u00E9e en 1912 par \u00C9mile Guimet dans Les Portraits d\u2019Antino\u00E9. Elle est aujourd\u2019hui conserv\u00E9e au mus\u00E9e du Louvre. Elle permet d\u2019appr\u00E9cier l\u2019iconographie du samit. Des m\u00E9daillons, \u00E0 la couronne orn\u00E9e d\u2019un rinceau sinueux portant des feuilles trilob\u00E9es et cordiformes, contiennent une tige feuillue, supportant cinq fleurs \u00E0 cinq p\u00E9tales. Entre ces m\u00E9daillons prenaient place deux s\u00E9ries de petits personnages, dispos\u00E9s par paires. Le premier couple est compos\u00E9 de jeunes gens adoss\u00E9s, v\u00EAtus de tuniques courtes, qui soufflent dans une fl\u00FBte. Le second met en sc\u00E8ne deux autres jeunes gar\u00E7ons, v\u00EAtus d\u2019une tunique courte et d\u2019un manteau, affront\u00E9s mais le visage tourn\u00E9 vers l\u2019ext\u00E9rieur, qui tiennent un rameau dans une main et l\u00E8vent l\u2019autre. Leur attitude est gracieusement dansante. Les v\u00EAtements exhum\u00E9s des quartiers de la n\u00E9cropole fouill\u00E9s par Albert Gayet en 1897 et 1898 sont majoritairement situ\u00E9s entre le d\u00E9but du Ve si\u00E8cle et les premi\u00E8res d\u00E9cennies du VIIe si\u00E8cle. Cette fourchette chronologique est tout \u00E0 fait compatible avec la datation sugg\u00E9r\u00E9e par les caract\u00E9ristiques techniques de la soierie et par ses traits stylistiques et iconographiques. \nMaximilien Durand"@fr . . "0.66369998455047607422"^^ . . . . . . . . "0.62720000743865966797"^^ . . . . . . . "0.4465999901294708252"^^ . . . . "0.38370001316070556641"^^ . "48852" . "Fragments de parements de chemise"@fr . "Fragments de parements de chemise"@fr . . . . . . . . "Les fragments appartenaient \u00E0 une bande de samit fa\u00E7onn\u00E9 de soie, bord\u00E9e de replis de couture et fix\u00E9e par un surjet sur une fine toile de lin dont il subsiste quelques vestiges. Au milieu de la bande, un gros fil c\u00E2bl\u00E9 de lin blanchi a \u00E9t\u00E9 appliqu\u00E9 au point de couchure. Les dimensions du document, telles qu\u2019elles sont sugg\u00E9r\u00E9es par le rapport de dessin, et l\u2019application de ce fil c\u00E2bl\u00E9, qui simule une division en deux parties \u00E9gales de la bande, ainsi que les restes de toile fine qui constituaient le support de la soierie et l\u2019\u00E9tat de d\u00E9gradation avanc\u00E9 de la pi\u00E8ce, directement en contact avec un corps en d\u00E9composition, permettent de supposer que ces fragments proviennent de la partie avant d\u2019une chemise d\u2019homme. Dans les s\u00E9pultures masculines les plus soign\u00E9es des quartiers de la n\u00E9cropole fouill\u00E9s par Albert Gayet en 1897 puis en 1898, en effet, les d\u00E9funts portaient une longue chemise, en toile de lin l\u00E9g\u00E8re, \u00E0 la coupe \u00E9labor\u00E9e et aux manches resserr\u00E9es aux poignets. Des galons \u00E9taient appliqu\u00E9s en mani\u00E8re d\u2019\u00E9paulettes de part et d\u2019autre du col, tandis que l\u2019encolure triangulaire \u00E9tait elle aussi soulign\u00E9e par un galon, qui formait une large bande d\u00E9corative au milieu de la poitrine. Quelques rares exemplaires complets de ces chemises sont encore visibles sur les d\u00E9pouilles du \u00AB fonctionnaire \u00E0 la pourpre \u00BB, aujourd\u2019hui au Palais des Beaux- Arts de Lille (inv. D.2011.0.2) ou du \u00AB chevalier byzantin \u00BB, au mus\u00E9e des Confluences, \u00E0 Lyon (inv. 90002982). Mais ces \u00E9l\u00E9ments fragiles du costume ne sont g\u00E9n\u00E9ralement plus conserv\u00E9s que sous forme de fragments. Quelques restes importants de chemises sont pourtant attest\u00E9s \u00E0 Berlin, au Museum f\u00FCr Byzantinische Kunst, ou \u00E0 Lyon, au mus\u00E9e des Tissus (inv. MT 2013.0.25). Ils sont tous orn\u00E9s de galons tiss\u00E9s aux plaquettes. D\u2019autres vestiges de costumes masculins, issus de la campagne de 1898, r\u00E9v\u00E8lent cependant que les chemises des hommes pouvaient aussi \u00EAtre orn\u00E9es de parements de soierie (inv. MT 2013.0.26.1 et 2). \nLa bande a \u00E9t\u00E9 tiss\u00E9e sur une cha\u00EEne en soie beige de torsion Z, avec une proportion d\u2019une cha\u00EEne pi\u00E8ce pour une cha\u00EEne de liage. Le samit comporte deux lats, li\u00E9s en serg\u00E9, qui dessinent un d\u00E9cor jaune clair sur un fond rouge. Il est aujourd\u2019hui peu lisible, mais il a \u00E9t\u00E9 reproduit \u00E0 la gouache par \u00C9mile Chazot, en 1909. La peinture a \u00E9t\u00E9 publi\u00E9e en 1912 par \u00C9mile Guimet dans Les Portraits d\u2019Antino\u00E9. Elle est aujourd\u2019hui conserv\u00E9e au mus\u00E9e du Louvre. Elle permet d\u2019appr\u00E9cier l\u2019iconographie du samit. Des m\u00E9daillons, \u00E0 la couronne orn\u00E9e d\u2019un rinceau sinueux portant des feuilles trilob\u00E9es et cordiformes, contiennent une tige feuillue, supportant cinq fleurs \u00E0 cinq p\u00E9tales. Entre ces m\u00E9daillons prenaient place deux s\u00E9ries de petits personnages, dispos\u00E9s par paires. Le premier couple est compos\u00E9 de jeunes gens adoss\u00E9s, v\u00EAtus de tuniques courtes, qui soufflent dans une fl\u00FBte. Le second met en sc\u00E8ne deux autres jeunes gar\u00E7ons, v\u00EAtus d\u2019une tunique courte et d\u2019un manteau, affront\u00E9s mais le visage tourn\u00E9 vers l\u2019ext\u00E9rieur, qui tiennent un rameau dans une main et l\u00E8vent l\u2019autre. Leur attitude est gracieusement dansante. Les v\u00EAtements exhum\u00E9s des quartiers de la n\u00E9cropole fouill\u00E9s par Albert Gayet en 1897 et 1898 sont majoritairement situ\u00E9s entre le d\u00E9but du Ve si\u00E8cle et les premi\u00E8res d\u00E9cennies du VIIe si\u00E8cle. Cette fourchette chronologique est tout \u00E0 fait compatible avec la datation sugg\u00E9r\u00E9e par les caract\u00E9ristiques techniques de la soierie et par ses traits stylistiques et iconographiques. \nMaximilien Durand"@fr . "0.62260001897811889648"^^ . .