. . . "0.75029999017715454102"^^ . "0.82959997653961181641"^^ . . . . "0.52100002765655517578"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "0.61669999361038208008"^^ . . . . . . . "0.92390000820159912109"^^ . . . . . . . . "0.49050000309944152832"^^ . . . "0.60460001230239868164"^^ . . "0.84869998693466186523"^^ . "0.56360000371932983398"^^ . . . "Velours aux armes de la Ville de Lyon"@fr . . . . . . "0.80409997701644897461"^^ . . "0.55199998617172241211"^^ . . . . . "70769" . . "Le velours a \u00E9t\u00E9\u00A0offert \u00E0 la Chambre de Commerce par le fabricant lui-m\u00EAme qui l'avait pr\u00E9sent\u00E9 \u00E0 la deuxi\u00E8me Exposition universelle, organis\u00E9e \u00E0 Paris par Napol\u00E9on III en 1855. La Chambre en fit don \u00E0 son jeune mus\u00E9e d'Art et d'Industrie en 1863, peu de temps avant son ouverture au public. Le velours est un chef-d'\u0153uvre d'exposition, destin\u00E9 \u00E0 d\u00E9montrer l'excellence de la maison qui l'a produit. C'est la raison pour laquelle figurent, en partie inf\u00E9rieure, en plus de la date de production, les noms du fabricant, F\u00E9lix Fontaine, du dessinateur, Nicolas Romain, et du tisseur, C.-M. Joannin. La laize, large de quatre-vingt-dix centim\u00E8tres et haute de cent trente centim\u00E8tres, comprend sept cha\u00EEnes, une cha\u00EEne pi\u00E8ce en soie noire (organsin S de deux bouts Z, fil double), et six corps (cha\u00EEne poil, organsin S de deux bouts), dont\u00A0deux suivis (noir et gris), un\u00A0suivi\u00A0et imprim\u00E9 \u00E0 disposition (blanc, avec une partie imprim\u00E9e en\u00A0jaune pour les fleurs de lis du blason) et\u00A0trois interrompus (rouge, vermillon et\u00A0bleu).\u00A0Les six corps de la cha\u00EEne poil constituent \u00E0 la fois les boucles et les poils du velours \u00AB broderie \u00BB sur la face, et les poils de l'envers. Les trames sont en soie (assembl\u00E9 sans torsion apparente de\u00A0deux bouts d'organsin, de torsion S de deux bouts Z) noire ou, ponctuellement,\u00A0rouge dans les chefs de pi\u00E8ce. Le tissage est ex\u00E9cut\u00E9 au moyen d'un fond taffetas. \nOutre le nombre de corps utilis\u00E9s pour le velours et l'impression \u00E0 disposition d'un de ces corps, blanc dans la totalit\u00E9 de la pi\u00E8ce et jaune au chef du blason, qui constituent d\u00E9j\u00E0 une difficult\u00E9 technique sur un velours de cette largeur, le tissage est surtout remarquable par le fait qu'il est ex\u00E9cut\u00E9 comme une peluche double-face, avec un velours cisel\u00E9 (\u00E0 la fois boucl\u00E9 et fris\u00E9) sur la face, les poils ayant la m\u00EAme hauteur que les boucles (velours dit \u00AB broderie \u00BB), et un velours coup\u00E9 sur l'envers. Pourtant, le dessin n'est pas r\u00E9versible et il n'est con\u00E7u que pour \u00EAtre appr\u00E9ci\u00E9 par la face. Cette difficult\u00E9 suppl\u00E9mentaire, qui consiste \u00E0 couper tous les poils sur le m\u00EAme c\u00F4t\u00E9, n\u00E9cessite, pour faire passer une partie de ceux-ci sur l'envers, d'introduire au cours du tissage une trame suppl\u00E9mentaire, de m\u00EAme que s'il s'agissait du passage d'un fer sous le tissu. Le tissage achev\u00E9, la trame est arrach\u00E9e par l'un de ses bouts, entra\u00EEnant avec elle, \u00E0 l'envers de l'\u00E9toffe, les poils sur lesquels elle avait \u00E9t\u00E9 pass\u00E9e. C'est ce qui explique la hauteur plus importante des poils sur l'envers et l'apparition, par touches, sur l'ensemble de la surface de l'envers, du corps blanc, en boucles ou en poils. Puisque le velours n'a pas \u00E9t\u00E9 con\u00E7u pour \u00EAtre vu sur l'envers, cette op\u00E9ration a surtout pour objet de donner une plus grande densit\u00E9 \u00E0 l'\u00E9toffe et d'accentuer la nettet\u00E9 du dessin form\u00E9 par l'alternance des diff\u00E9rents corps.\nCe dessin est lui aussi particuli\u00E8rement remarquable pour un velours. Les armes de Lyon, surmont\u00E9es d'une couronne cr\u00E9nel\u00E9e, se d\u00E9tachent sur une guirlande de fleurs o\u00F9 sont piqu\u00E9es des palmes et des plumes de paon. On s'\u00E9tonnera peut-\u00EAtre de voir figurer \u00E0 l'Exposition universelle de Paris, en 1855, les armes de Lyon, de gueules, au lion\u00A0d'argent, comportant\u00A0un chef cousu de France.\u00A0F\u00E9lix Fontaine, au moment o\u00F9 il faisait \u00E9tablir le dessin de ce chef-d'\u0153uvre d'exposition, s'\u00E9tait inqui\u00E9t\u00E9 de devoir faire figurer, au chef d'azur, les fleurs de lis des Rois de France. Le 6 d\u00E9cembre 1854, il adressait un courrier au Pr\u00E9sident de la Chambre de Commerce de Lyon, conserv\u00E9 dans les archives de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon, dans lequel il sollicitait son avis sur cette question : \u00AB Monsieur le Pr\u00E9sident de la Chambre de Commerce de Lyon, J'ai eu l'honneur de vous informer de mon projet de fabriquer les armes de Lyon, en velours fa\u00E7onn\u00E9, pour l'Exposition universelle de 1855. Au moment de me mettre \u00E0 l'\u0153uvre, j'\u00E9prouve un certain embarras. Les seules armes authentiques de la ville seraient encore celles qui lui ont \u00E9t\u00E9 accord\u00E9es par une loi de Louis XVIII, qui n'a pas \u00E9t\u00E9 rapport\u00E9e. Elles portent le lion d'argent arm\u00E9, sur fond de gueules, surmont\u00E9 de trois fleurs de lis sur fond d'azur. Ces m\u00EAmes armes figurent, il est vrai, sur le pi\u00E9destal de la statue \u00E9questre de Napol\u00E9on Ier.\u00A0Toutefois, avant d'entreprendre un travail d'une certaine importance qui n\u00E9cessitera quelques frais, je d\u00E9sirerais conna\u00EEtre l'opinion de la Chambre de Commerce afin de m'y conformer. Veuillez, Monsieur le Pr\u00E9sident, m'\u00E9clairer sur le parti que je dois prendre pour la partie h\u00E9raldique de mon \u0153uvre, je vous en serais tr\u00E8s reconnaissant. Agr\u00E9ez, Monsieur le Pr\u00E9sident, les sentiments de profond respect et de haute consid\u00E9ration de votre humble et ob\u00E9issant serviteur, F. Fontaine.\u00A0\u00BB Le 20 d\u00E9cembre 1854, le Pr\u00E9sident de la Chambre de Commerce transmettait la question au Pr\u00E9fet du Rh\u00F4ne. Le 28 d\u00E9cembre suivant, le sous-pr\u00E9fet du Rh\u00F4ne,\u00A0r\u00E9pondait au Pr\u00E9sident de la Chambre de Commerce : \u00AB Monsieur le Pr\u00E9sident, Alors que Lyon \u00E9tait capitale du royaume de Bourgogne, les armoiries \u00E9taient de gueules au lion d'argent. Lorsque cette ville fut r\u00E9unie \u00E0 la couronne de France, elles furent de gueules, au lion d'argent, au chef cousu de France. Lyon perdit ses armoiries en 1789. L'Empire les lui restitua en les composant : de gueules, au lion d'argent, au chef cousu des bonnes villes du premier ordre. \u00C0 cette \u00E9poque, le chef \u00E9tait sem\u00E9 d'abeilles au lieu des fleurs de lis. Une ordonnance du Roi du 26 septembre 1814 ayant autoris\u00E9 les villes et communes \u00E0 reprendre les armoiries qui leur avaient \u00E9t\u00E9 attribu\u00E9es par les Rois de France, celles de\u00A0Lyon furent de nouveau de\u00A0gueules, au lion d'argent, au chef cousu de France sem\u00E9 de fleurs de lis. Cette ordonnance n'ayant pas \u00E9t\u00E9 abrog\u00E9e, les armes de Lyon restent telles qu'elles sont d\u00E9termin\u00E9es par les lettres patentes conserv\u00E9es aux archives de cette ville. C'est ainsi d'ailleurs que le dessin en a \u00E9t\u00E9 transmis tout r\u00E9cemment \u00E0 M. le Ministre de la marine et des colonies, qui veut bien orner des armes lyonnaises et donner le nom de la ville de Lyon \u00E0 un vaisseau \u00E0 vapeur en construction au port de Brest. Je n'ai pas appris que son Excellence ait fait subir \u00E0 ces armes de modification que leur chef serait peut-\u00EAtre susceptible de recevoir par le r\u00E9gime imp\u00E9rial. Ces explications, Monsieur le Pr\u00E9sident, r\u00E9pondent \u00E0 la demande contenue dans votre lettre du 20 de ce mois. Recevez, Monsieur le Pr\u00E9sident, l'assurance de ma consid\u00E9ration la plus distingu\u00E9e. Pour le s\u00E9nateur, charg\u00E9 de l'administration du Rh\u00F4ne emp\u00EAch\u00E9, le sous-pr\u00E9fet de Lyon, secr\u00E9taire g\u00E9n\u00E9ral pour l'administration d\u00E9l\u00E9gu\u00E9.\u00A0\u00BB\nL'exceptionnel tour de force technique que repr\u00E9sente l'ex\u00E9cution de ce velours ne semble pas avoir \u00E9t\u00E9 per\u00E7u par les commentateurs de l'Exposition universelle, puisqu'aucun compte rendu de l'\u00E9v\u00E9nement ne semble le mentionner. Il ne fait que confirmer la qualit\u00E9 de l'exposition de F\u00E9lix Fontaine, qui re\u00E7oit une m\u00E9daille de premi\u00E8re classe pour ses \u00AB velours et rubans, velours fa\u00E7onn\u00E9s, de bien meilleur go\u00FBt et d'un prix \u00E9gal aux produits similaires de l'\u00E9tranger. \u00BB\nIl faut rappeler qu'\u00E0 cette m\u00EAme Exposition de 1855, la maison Furnion p\u00E8re et fils \u00E9tait gratifi\u00E9e d'une m\u00E9daille d'honneur pour un \u00AB velours peluche \u00E0 deux faces, sans envers, v\u00E9ritable innovation, et deux superbes tableaux tiss\u00E9s repr\u00E9sentant les empereurs Napol\u00E9on Ier et Napol\u00E9on III. \u00BB Ces derniers, des velours cisel\u00E9s quadruple corps dit velours\u00A0\u00AB broderie \u00BB, sont particuli\u00E8rement remarqu\u00E9s. Ils sont conserv\u00E9s au mus\u00E9e des Tissus (inv. MT 42745 et MT 42746), ainsi que le dessin pr\u00E9paratoire \u00E0 la mise en carte du\u00A0Portrait de Napol\u00E9on Ier\u00A0(inv. MT 2014.0.26), de la main d'Auguste Malpertuy (1823-1897), le dessinateur de la maison Furnion p\u00E8re et fils, d\u00E9cor\u00E9 \u00E0 cette m\u00EAme Exposition universelle d'une m\u00E9daille de seconde classe pour son \u00AB habilet\u00E9 \u00BB et sa \u00AB bonne moralit\u00E9. \u00BB Nicolas Romain, dessinateur, pr\u00E9sent\u00E9 par F\u00E9lix Fontaine, obtint lui aussi une m\u00E9daille de seconde classe pour son \u00AB talent \u00BB, son \u00AB z\u00E8le \u00BB et son \u00AB anciennet\u00E9 \u00BB ; cette distinction est sans doute l'\u00E9cho de l'admiration qu'avait suscit\u00E9e, aupr\u00E8s du jury de l'Exposition universelle, la composition du panneau de velours aux armes de Lyon.\nUn second exemplaire du m\u00EAme velours est conserv\u00E9 au mus\u00E9e des Tissus (inv. MT 36271). Il a \u00E9t\u00E9 donn\u00E9 en octobre 1974 par le Syndicat des fabricants de soierie pour enrichir la collection.\nMaximilien Durand"@fr . . . "Le velours a \u00E9t\u00E9\u00A0offert \u00E0 la Chambre de Commerce par le fabricant lui-m\u00EAme qui l'avait pr\u00E9sent\u00E9 \u00E0 la deuxi\u00E8me Exposition universelle, organis\u00E9e \u00E0 Paris par Napol\u00E9on III en 1855. La Chambre en fit don \u00E0 son jeune mus\u00E9e d'Art et d'Industrie en 1863, peu de temps avant son ouverture au public. Le velours est un chef-d'\u0153uvre d'exposition, destin\u00E9 \u00E0 d\u00E9montrer l'excellence de la maison qui l'a produit. C'est la raison pour laquelle figurent, en partie inf\u00E9rieure, en plus de la date de production, les noms du fabricant, F\u00E9lix Fontaine, du dessinateur, Nicolas Romain, et du tisseur, C.-M. Joannin. La laize, large de quatre-vingt-dix centim\u00E8tres et haute de cent trente centim\u00E8tres, comprend sept cha\u00EEnes, une cha\u00EEne pi\u00E8ce en soie noire (organsin S de deux bouts Z, fil double), et six corps (cha\u00EEne poil, organsin S de deux bouts), dont\u00A0deux suivis (noir et gris), un\u00A0suivi\u00A0et imprim\u00E9 \u00E0 disposition (blanc, avec une partie imprim\u00E9e en\u00A0jaune pour les fleurs de lis du blason) et\u00A0trois interrompus (rouge, vermillon et\u00A0bleu).\u00A0Les six corps de la cha\u00EEne poil constituent \u00E0 la fois les boucles et les poils du velours \u00AB broderie \u00BB sur la face, et les poils de l'envers. Les trames sont en soie (assembl\u00E9 sans torsion apparente de\u00A0deux bouts d'organsin, de torsion S de deux bouts Z) noire ou, ponctuellement,\u00A0rouge dans les chefs de pi\u00E8ce. Le tissage est ex\u00E9cut\u00E9 au moyen d'un fond taffetas. \nOutre le nombre de corps utilis\u00E9s pour le velours et l'impression \u00E0 disposition d'un de ces corps, blanc dans la totalit\u00E9 de la pi\u00E8ce et jaune au chef du blason, qui constituent d\u00E9j\u00E0 une difficult\u00E9 technique sur un velours de cette largeur, le tissage est surtout remarquable par le fait qu'il est ex\u00E9cut\u00E9 comme une peluche double-face, avec un velours cisel\u00E9 (\u00E0 la fois boucl\u00E9 et fris\u00E9) sur la face, les poils ayant la m\u00EAme hauteur que les boucles (velours dit \u00AB broderie \u00BB), et un velours coup\u00E9 sur l'envers. Pourtant, le dessin n'est pas r\u00E9versible et il n'est con\u00E7u que pour \u00EAtre appr\u00E9ci\u00E9 par la face. Cette difficult\u00E9 suppl\u00E9mentaire, qui consiste \u00E0 couper tous les poils sur le m\u00EAme c\u00F4t\u00E9, n\u00E9cessite, pour faire passer une partie de ceux-ci sur l'envers, d'introduire au cours du tissage une trame suppl\u00E9mentaire, de m\u00EAme que s'il s'agissait du passage d'un fer sous le tissu. Le tissage achev\u00E9, la trame est arrach\u00E9e par l'un de ses bouts, entra\u00EEnant avec elle, \u00E0 l'envers de l'\u00E9toffe, les poils sur lesquels elle avait \u00E9t\u00E9 pass\u00E9e. C'est ce qui explique la hauteur plus importante des poils sur l'envers et l'apparition, par touches, sur l'ensemble de la surface de l'envers, du corps blanc, en boucles ou en poils. Puisque le velours n'a pas \u00E9t\u00E9 con\u00E7u pour \u00EAtre vu sur l'envers, cette op\u00E9ration a surtout pour objet de donner une plus grande densit\u00E9 \u00E0 l'\u00E9toffe et d'accentuer la nettet\u00E9 du dessin form\u00E9 par l'alternance des diff\u00E9rents corps.\nCe dessin est lui aussi particuli\u00E8rement remarquable pour un velours. Les armes de Lyon, surmont\u00E9es d'une couronne cr\u00E9nel\u00E9e, se d\u00E9tachent sur une guirlande de fleurs o\u00F9 sont piqu\u00E9es des palmes et des plumes de paon. On s'\u00E9tonnera peut-\u00EAtre de voir figurer \u00E0 l'Exposition universelle de Paris, en 1855, les armes de Lyon, de gueules, au lion\u00A0d'argent, comportant\u00A0un chef cousu de France.\u00A0F\u00E9lix Fontaine, au moment o\u00F9 il faisait \u00E9tablir le dessin de ce chef-d'\u0153uvre d'exposition, s'\u00E9tait inqui\u00E9t\u00E9 de devoir faire figurer, au chef d'azur, les fleurs de lis des Rois de France. Le 6 d\u00E9cembre 1854, il adressait un courrier au Pr\u00E9sident de la Chambre de Commerce de Lyon, conserv\u00E9 dans les archives de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon, dans lequel il sollicitait son avis sur cette question : \u00AB Monsieur le Pr\u00E9sident de la Chambre de Commerce de Lyon, J'ai eu l'honneur de vous informer de mon projet de fabriquer les armes de Lyon, en velours fa\u00E7onn\u00E9, pour l'Exposition universelle de 1855. Au moment de me mettre \u00E0 l'\u0153uvre, j'\u00E9prouve un certain embarras. Les seules armes authentiques de la ville seraient encore celles qui lui ont \u00E9t\u00E9 accord\u00E9es par une loi de Louis XVIII, qui n'a pas \u00E9t\u00E9 rapport\u00E9e. Elles portent le lion d'argent arm\u00E9, sur fond de gueules, surmont\u00E9 de trois fleurs de lis sur fond d'azur. Ces m\u00EAmes armes figurent, il est vrai, sur le pi\u00E9destal de la statue \u00E9questre de Napol\u00E9on Ier.\u00A0Toutefois, avant d'entreprendre un travail d'une certaine importance qui n\u00E9cessitera quelques frais, je d\u00E9sirerais conna\u00EEtre l'opinion de la Chambre de Commerce afin de m'y conformer. Veuillez, Monsieur le Pr\u00E9sident, m'\u00E9clairer sur le parti que je dois prendre pour la partie h\u00E9raldique de mon \u0153uvre, je vous en serais tr\u00E8s reconnaissant. Agr\u00E9ez, Monsieur le Pr\u00E9sident, les sentiments de profond respect et de haute consid\u00E9ration de votre humble et ob\u00E9issant serviteur, F. Fontaine.\u00A0\u00BB Le 20 d\u00E9cembre 1854, le Pr\u00E9sident de la Chambre de Commerce transmettait la question au Pr\u00E9fet du Rh\u00F4ne. Le 28 d\u00E9cembre suivant, le sous-pr\u00E9fet du Rh\u00F4ne,\u00A0r\u00E9pondait au Pr\u00E9sident de la Chambre de Commerce : \u00AB Monsieur le Pr\u00E9sident, Alors que Lyon \u00E9tait capitale du royaume de Bourgogne, les armoiries \u00E9taient de gueules au lion d'argent. Lorsque cette ville fut r\u00E9unie \u00E0 la couronne de France, elles furent de gueules, au lion d'argent, au chef cousu de France. Lyon perdit ses armoiries en 1789. L'Empire les lui restitua en les composant : de gueules, au lion d'argent, au chef cousu des bonnes villes du premier ordre. \u00C0 cette \u00E9poque, le chef \u00E9tait sem\u00E9 d'abeilles au lieu des fleurs de lis. Une ordonnance du Roi du 26 septembre 1814 ayant autoris\u00E9 les villes et communes \u00E0 reprendre les armoiries qui leur avaient \u00E9t\u00E9 attribu\u00E9es par les Rois de France, celles de\u00A0Lyon furent de nouveau de\u00A0gueules, au lion d'argent, au chef cousu de France sem\u00E9 de fleurs de lis. Cette ordonnance n'ayant pas \u00E9t\u00E9 abrog\u00E9e, les armes de Lyon restent telles qu'elles sont d\u00E9termin\u00E9es par les lettres patentes conserv\u00E9es aux archives de cette ville. C'est ainsi d'ailleurs que le dessin en a \u00E9t\u00E9 transmis tout r\u00E9cemment \u00E0 M. le Ministre de la marine et des colonies, qui veut bien orner des armes lyonnaises et donner le nom de la ville de Lyon \u00E0 un vaisseau \u00E0 vapeur en construction au port de Brest. Je n'ai pas appris que son Excellence ait fait subir \u00E0 ces armes de modification que leur chef serait peut-\u00EAtre susceptible de recevoir par le r\u00E9gime imp\u00E9rial. Ces explications, Monsieur le Pr\u00E9sident, r\u00E9pondent \u00E0 la demande contenue dans votre lettre du 20 de ce mois. Recevez, Monsieur le Pr\u00E9sident, l'assurance de ma consid\u00E9ration la plus distingu\u00E9e. Pour le s\u00E9nateur, charg\u00E9 de l'administration du Rh\u00F4ne emp\u00EAch\u00E9, le sous-pr\u00E9fet de Lyon, secr\u00E9taire g\u00E9n\u00E9ral pour l'administration d\u00E9l\u00E9gu\u00E9.\u00A0\u00BB\nL'exceptionnel tour de force technique que repr\u00E9sente l'ex\u00E9cution de ce velours ne semble pas avoir \u00E9t\u00E9 per\u00E7u par les commentateurs de l'Exposition universelle, puisqu'aucun compte rendu de l'\u00E9v\u00E9nement ne semble le mentionner. Il ne fait que confirmer la qualit\u00E9 de l'exposition de F\u00E9lix Fontaine, qui re\u00E7oit une m\u00E9daille de premi\u00E8re classe pour ses \u00AB velours et rubans, velours fa\u00E7onn\u00E9s, de bien meilleur go\u00FBt et d'un prix \u00E9gal aux produits similaires de l'\u00E9tranger. \u00BB\nIl faut rappeler qu'\u00E0 cette m\u00EAme Exposition de 1855, la maison Furnion p\u00E8re et fils \u00E9tait gratifi\u00E9e d'une m\u00E9daille d'honneur pour un \u00AB velours peluche \u00E0 deux faces, sans envers, v\u00E9ritable innovation, et deux superbes tableaux tiss\u00E9s repr\u00E9sentant les empereurs Napol\u00E9on Ier et Napol\u00E9on III. \u00BB Ces derniers, des velours cisel\u00E9s quadruple corps dit velours\u00A0\u00AB broderie \u00BB, sont particuli\u00E8rement remarqu\u00E9s. Ils sont conserv\u00E9s au mus\u00E9e des Tissus (inv. MT 42745 et MT 42746), ainsi que le dessin pr\u00E9paratoire \u00E0 la mise en carte du\u00A0Portrait de Napol\u00E9on Ier\u00A0(inv. MT 2014.0.26), de la main d'Auguste Malpertuy (1823-1897), le dessinateur de la maison Furnion p\u00E8re et fils, d\u00E9cor\u00E9 \u00E0 cette m\u00EAme Exposition universelle d'une m\u00E9daille de seconde classe pour son \u00AB habilet\u00E9 \u00BB et sa \u00AB bonne moralit\u00E9. \u00BB Nicolas Romain, dessinateur, pr\u00E9sent\u00E9 par F\u00E9lix Fontaine, obtint lui aussi une m\u00E9daille de seconde classe pour son \u00AB talent \u00BB, son \u00AB z\u00E8le \u00BB et son \u00AB anciennet\u00E9 \u00BB ; cette distinction est sans doute l'\u00E9cho de l'admiration qu'avait suscit\u00E9e, aupr\u00E8s du jury de l'Exposition universelle, la composition du panneau de velours aux armes de Lyon.\nUn second exemplaire du m\u00EAme velours est conserv\u00E9 au mus\u00E9e des Tissus (inv. MT 36271). Il a \u00E9t\u00E9 donn\u00E9 en octobre 1974 par le Syndicat des fabricants de soierie pour enrichir la collection.\nMaximilien Durand"@fr . . . . . . . . . . "0.74589997529983520508"^^ . . . . . . . . . . . "0.80570000410079956055"^^ . . . . . . "Velours aux armes de la Ville de Lyon"@fr . . . . . . . "0.68599998950958251953"^^ . . . . . . . "0.74449998140335083008"^^ . "0.67860001325607299805"^^ . "0.59109997749328613281"^^ . . "0.74629998207092285156"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .