. . "Le manteau de statue appartient \u00E0 une typologie bien identifi\u00E9e. Par son patron semi-circulaire \u00E9tir\u00E9 en ellipse, il correspond \u00E0 ces grands voiles, pos\u00E9s sur la t\u00EAte des Madones et maintenus en place par une couronne. On observe souvent cette forme de voile au XVIIIe si\u00E8cle (au mus\u00E9e des Tissus, par exemple, inv. MT 29468). Ce qui distingue cet exemplaire, c\u2019est l\u2019extraordinaire qualit\u00E9 de l\u2019\u00E9toffe dans laquelle il a \u00E9t\u00E9 confectionn\u00E9 ainsi que le d\u00E9cor de dentelles m\u00E9talliques et d\u2019applications qui le borde. \nLe tissu est un p\u00E9kin fa\u00E7onn\u00E9, broch\u00E9 et lam\u00E9 or. Le d\u00E9cor est organis\u00E9 en bandes verticales sur un fond ray\u00E9. Il comprend des tiges sinueuses entrelac\u00E9es, des bouquets de roses, des guirlandes fleuries enrichies de rubans nou\u00E9s et des petites fleurs sem\u00E9es. La qualit\u00E9 du d\u00E9cor broch\u00E9 de soies polychromes et de lames m\u00E9talliques dor\u00E9es et argent\u00E9es d\u00E9signe peut-\u00EAtre une \u00E9toffe provenant d\u2019un habit de cour. \nLa bordure, constitu\u00E9e de dentelles aux fuseaux m\u00E9talliques, argent et or, brod\u00E9e de paillettes en rivi\u00E8re avec cannetille enfil\u00E9e, de clinquants fix\u00E9s par des cannetilles argent\u00E9es, rehauss\u00E9e d\u2019applications de roses en papier teint et en rubans de soie et de galons de passementerie en \u00AB sourcils de hannetons \u00BB, semble confirmer cette hypoth\u00E8se. Les m\u00EAmes ornements apparaissent, en effet, sur un costume de poup\u00E9e, comprenant grand corps, jupe et queue de jupe, confectionn\u00E9 \u00E0 l\u2019imitation d\u2019un habit de cour, au Fashion Museum de Bath (inv. 934336). Dat\u00E9 entre 1769 et 1771, il est par ailleurs taill\u00E9 dans un p\u00E9kin fa\u00E7onn\u00E9, broch\u00E9 et lam\u00E9 argent avec un d\u00E9cor de guirlandes fleuries et de bouquets. \nLe mus\u00E9e des Tissus de Lyon conserve d\u2019autres exemples de p\u00E9kins fa\u00E7onn\u00E9s, broch\u00E9s et lam\u00E9s, qui pr\u00E9sentent un d\u00E9cor comparable de guirlandes et de bouquets avec des rubans nou\u00E9s (voir, par exemple, inv. MT 33118). Les m\u00EAmes motifs de guirlandes v\u00E9g\u00E9tales entrecrois\u00E9es, de bouquets de roses ou de semis de fleurs ornent encore quelques p\u00E9kins moins somptueux, eux aussi conserv\u00E9s \u00E0 Lyon. Ils sont g\u00E9n\u00E9ralement attribu\u00E9s au r\u00E8gne de Louis XVI.\u00A0 (inv. MT 25370 et MT 26192)\nLes inventaires des \u00E9glises, au XVIIe et au XVIIIe si\u00E8cle, mentionnent r\u00E9guli\u00E8rement les dons faits aux statues miraculeuses pour renouveler leur garde-robe. Il s\u2019agissait alors d\u2019\u00E9toffes pr\u00E9cieuses ou de v\u00EAtements de grand prix. Dans les deux cas, ils \u00E9taient transform\u00E9s en parures de Vierge ou d\u2019Enfant J\u00E9sus. Deux autres exemplaires de robes de statues du mus\u00E9e des Tissus ont \u00E9t\u00E9 confectionn\u00E9s dans des p\u00E9kins (inv. MT 24692 et MT 38504). Ces tissus, on le sait, servaient principalement \u00E0 l\u2019habillement. Avec ce manteau de Vierge, ils t\u00E9moignent de cette m\u00E9tamorphose m\u00E9connue du costume civil. \nMaximilien Durand"@fr . . . . . . "0.68730002641677856445"^^ . . . "Manteau de statue"@fr . . . . . . . . . "59306" . . . . . . . "0.7817999720573425293"^^ . . . . "0.70429998636245727539"^^ . . . "Manteau de statue"@fr . "0.68250000476837158203"^^ . . . "0.4381999969482421875"^^ . . . "0.92199999094009399414"^^ . . . . . . . "0.45509999990463256836"^^ . . "Le manteau de statue appartient \u00E0 une typologie bien identifi\u00E9e. Par son patron semi-circulaire \u00E9tir\u00E9 en ellipse, il correspond \u00E0 ces grands voiles, pos\u00E9s sur la t\u00EAte des Madones et maintenus en place par une couronne. On observe souvent cette forme de voile au XVIIIe si\u00E8cle (au mus\u00E9e des Tissus, par exemple, inv. MT 29468). Ce qui distingue cet exemplaire, c\u2019est l\u2019extraordinaire qualit\u00E9 de l\u2019\u00E9toffe dans laquelle il a \u00E9t\u00E9 confectionn\u00E9 ainsi que le d\u00E9cor de dentelles m\u00E9talliques et d\u2019applications qui le borde. \nLe tissu est un p\u00E9kin fa\u00E7onn\u00E9, broch\u00E9 et lam\u00E9 or. Le d\u00E9cor est organis\u00E9 en bandes verticales sur un fond ray\u00E9. Il comprend des tiges sinueuses entrelac\u00E9es, des bouquets de roses, des guirlandes fleuries enrichies de rubans nou\u00E9s et des petites fleurs sem\u00E9es. La qualit\u00E9 du d\u00E9cor broch\u00E9 de soies polychromes et de lames m\u00E9talliques dor\u00E9es et argent\u00E9es d\u00E9signe peut-\u00EAtre une \u00E9toffe provenant d\u2019un habit de cour. \nLa bordure, constitu\u00E9e de dentelles aux fuseaux m\u00E9talliques, argent et or, brod\u00E9e de paillettes en rivi\u00E8re avec cannetille enfil\u00E9e, de clinquants fix\u00E9s par des cannetilles argent\u00E9es, rehauss\u00E9e d\u2019applications de roses en papier teint et en rubans de soie et de galons de passementerie en \u00AB sourcils de hannetons \u00BB, semble confirmer cette hypoth\u00E8se. Les m\u00EAmes ornements apparaissent, en effet, sur un costume de poup\u00E9e, comprenant grand corps, jupe et queue de jupe, confectionn\u00E9 \u00E0 l\u2019imitation d\u2019un habit de cour, au Fashion Museum de Bath (inv. 934336). Dat\u00E9 entre 1769 et 1771, il est par ailleurs taill\u00E9 dans un p\u00E9kin fa\u00E7onn\u00E9, broch\u00E9 et lam\u00E9 argent avec un d\u00E9cor de guirlandes fleuries et de bouquets. \nLe mus\u00E9e des Tissus de Lyon conserve d\u2019autres exemples de p\u00E9kins fa\u00E7onn\u00E9s, broch\u00E9s et lam\u00E9s, qui pr\u00E9sentent un d\u00E9cor comparable de guirlandes et de bouquets avec des rubans nou\u00E9s (voir, par exemple, inv. MT 33118). Les m\u00EAmes motifs de guirlandes v\u00E9g\u00E9tales entrecrois\u00E9es, de bouquets de roses ou de semis de fleurs ornent encore quelques p\u00E9kins moins somptueux, eux aussi conserv\u00E9s \u00E0 Lyon. Ils sont g\u00E9n\u00E9ralement attribu\u00E9s au r\u00E8gne de Louis XVI.\u00A0 (inv. MT 25370 et MT 26192)\nLes inventaires des \u00E9glises, au XVIIe et au XVIIIe si\u00E8cle, mentionnent r\u00E9guli\u00E8rement les dons faits aux statues miraculeuses pour renouveler leur garde-robe. Il s\u2019agissait alors d\u2019\u00E9toffes pr\u00E9cieuses ou de v\u00EAtements de grand prix. Dans les deux cas, ils \u00E9taient transform\u00E9s en parures de Vierge ou d\u2019Enfant J\u00E9sus. Deux autres exemplaires de robes de statues du mus\u00E9e des Tissus ont \u00E9t\u00E9 confectionn\u00E9s dans des p\u00E9kins (inv. MT 24692 et MT 38504). Ces tissus, on le sait, servaient principalement \u00E0 l\u2019habillement. Avec ce manteau de Vierge, ils t\u00E9moignent de cette m\u00E9tamorphose m\u00E9connue du costume civil. \nMaximilien Durand"@fr . . . . . . . . . . .