"Bordures de si\u00E8ges. Brocart argent fond bleu, \u00E0 palmettes et rinceaux d'\u00E9coss\u00E9s. \nGMMP 142/002/001 : 0,123 x 0,487 m.\n\nHistorique : \nBordure de si\u00E8ges pour le Grand Salon de Jos\u00E9phine Bonaparte au palais de Saint-Cloud. \nAfin d'encourager les manufactures de Lyon en l'an X (1802), le Premier Consul commande un ameublement complet pour le palais de Saint-Cloud \u00E0 Camille Pernon. Duroc, alors gouverneur au Palais, fait savoir \u00E0 Fontaine la n\u00E9cessit\u00E9 de h\u00E2ter les travaux qui restent \u00E0 faire au niveau des peintures et des dorures, de mani\u00E8re \u00E0 pouvoir bient\u00F4t y mettre les tentures et les meubles. Comme le pr\u00E9voyait Duroc, les \u00E9toffes command\u00E9es furent livr\u00E9es apr\u00E8s l'installation du Palais et demeur\u00E8rent au Garde-Meuble en attente d'autres affectations. Ce brocart ne fut utilis\u00E9 qu'en 1808 au Palais des Tuileries dans le Deuxi\u00E8me ou Grand Salon de l'Imp\u00E9ratrice Jos\u00E9phine. D\u00E8s juillet 1805, toutefois, l'emploi en avait \u00E9t\u00E9 envisag\u00E9 pour cette pi\u00E8ce ; par d\u00E9cret de l'Empereur du 11 Germinal an XIII (1er avril 1805), l'appartement de l'Imp\u00E9ratrice au rez-de-chauss\u00E9e du Palais des Tuileries avait \u00E9t\u00E9 augment\u00E9 d'une antichambre et de deux salons. Une nouvelle d\u00E9coration fut alors demand\u00E9e. Calmelet, Administrateur du Mobilier Imp\u00E9rial, insista pour que le d\u00E9cor du Grand Salon, et notamment de la corniche, des portes et des lambris, soit mis en harmonie avec \"la richesse de l'ameublement qui est d'une \u00E9toffe de Lyon, tr\u00E8s riche de brocart bleu or et argent\". Puis en 1808, Jos\u00E9phine \u00E9met des voeux pour la conduite de la d\u00E9coration du Salon et souhaite que ce soit le tapissier Boulard qui en soit charg\u00E9. Malgr\u00E9 son avis cependant (des \u00E9toffes en cramoisi ou nakarat), c'est bien le brocart argent fond bleu qui est utilis\u00E9. Le mobilier de ce salon est de Jacob-Desmalter. L'ensemble fut livr\u00E9 en 1809 aux Tuileries et y resta apr\u00E8s la chute de l'Empereur Napol\u00E9on. Pour raisons d'\u00E9tiquettes, le mobilier fut retir\u00E9 sous la Restauration, vendu en 1826 et remplac\u00E9 par trente ployants que le tapissier Flamand recouvrit de brocart argent fond bleu. Trois chaises couvertes de ce tissu sont conserv\u00E9es au Mobilier national aujourd'hui."@fr . . . .