. "Ce panneau \u2013 sur lequel figure l\u2019indication du fabricant \u00AB Bissardon et Bony. Lyon. 1815. \u00BB \u2013 porte les chiffres des souverains des principales puissances alli\u00E9es (F, A et G) surmontant un cartouche d\u00E9diant l\u2019\u0153uvre \u00AB Aux Pacificateurs de l\u2019Europe \u00BB. Le A correspond \u00E0 l\u2019empereur Alexandre Ier de Russie, le F \u00E0 son homologue Fran\u00E7ois Ier d\u2019Autriche, et la combinaison FG au roi de Prusse Fr\u00E9d\u00E9ric-Guillaume III. La lettre F sert donc deux fois, et ces trois lettres repr\u00E9sentent donc les trois souverains de la Sainte Alliance. Le G pourrait \u00E9ventuellement d\u00E9signer aussi Georges III du Royaume-Uni, mais celui-ci est souvent exclu de l\u2019iconographie des vainqueurs de 1815. La p\u00E9riode de la Restauration voit l\u2019apparition, \u00E0 Lyon, d\u2019un certain nombre d\u2019\u0153uvres textiles \u00E0 fonction politique. Il s\u2019agit surtout de portraits tiss\u00E9s de la famille royale de France (inv. MT 46440, MT 31508), ainsi que d\u2019un portrait des trois empereurs de la Sainte Alliance par la maison Grand fr\u00E8res (inv. MT 24825). De telles \u0153uvres servaient \u00E0 affirmer une all\u00E9geance politique, en cette p\u00E9riode de changements de r\u00E9gime : on se souviendra des tissus similaires ex\u00E9cut\u00E9s \u00E0 la gloire de Napol\u00E9on pendant la d\u00E9cennie pr\u00E9c\u00E9dente, et surtout lors de ses visites \u00E0 Lyon (inv. MT 23496, MT 2846, MT 24594, MT 2153). Mais elles pouvaient aussi servir de d\u00E9monstrations de capacit\u00E9 technique : par exemple, \u00E0 l\u2019occasion du s\u00E9jour de la duchesse d\u2019Angoul\u00EAme dans la capitale des Gaules en 1814, comme lors de celui du Premier Consul en 1802, des pi\u00E8ces furent tiss\u00E9es en pr\u00E9sence des visiteurs de prestige. Notre panneau se distingue, dans ce sens, par sa qualit\u00E9 tr\u00E8s recherch\u00E9e : les fabricants avaient ex\u00E9cut\u00E9 une \u00E9toffe appliquant une technique comparable \u00E0 celle employ\u00E9e pour l'\u00E9toffe pr\u00E9vue pour l\u2019emplacement prestigieux du deuxi\u00E8me salon des appartements d\u2019honneur de Versailles, \u00E0 la suite de la commande napol\u00E9onienne de 1811 (inv. MT 26957). Les annales de l\u2019institut polytechnique imp\u00E9rial de Vienne \u2013 institution qui poss\u00E9dait une \u0153uvre identique \u00E0 la n\u00F4tre, don de l\u2019empereur d\u2019Autriche lui-m\u00EAme \u2013 consid\u00E8rent, en 1823, qu\u2019il s\u2019agit d\u2019un chef-d\u2019\u0153uvre. Le m\u00EAme ouvrage mentionne encore un second panneau, avec les blasons et le chiffre des signataires de la Sainte Alliance, dont le mus\u00E9e des Tissus conserve un exemplaire (inv. MT 24576.4). Il l\u2019attribue cependant \u00E0 tort \u00E0 Bissardon et Bony : le panneau du mus\u00E9e des Tissus est, en effet, sign\u00E9 de Jean-Pierre Seguin (Von ausl\u00E4ndischen Seidenwaaren, welche das Kabinet aufzuweisen hat, erw\u00E4hnen wir zweier sehr vorz\u00FCglicher St\u00FCcke aus der in Lyon unter der Firma Bissardon et Bony bestehenden Fabrik : beide ein Geschenk Sr. Majest\u00E4t des Kaisers. Das erste davon ist dunkelrother Sammt, in welchen mit, theils gl\u00E4nzenden theils matten, Goldf\u00E4den ein Kranz, und die verschlungenen Nahmensz\u00FCge der drei im Jahre 1815 zum Whole Europa\u2019s verbundenen Monarchen eingewebt sind. Das zweite St\u00FCck besteht aus braunem Seiden-Crois\u00E9, und enth\u00E4lt in Farben und Gold die Wappen der erw\u00E4hnten Monarchen, welche mittelst des Zuges auf eine \u00E4ufserst geschmackvolle Art einbroschirt sind. Beide St\u00FCcke k\u00F6nnen mit Recht als Meisterwerke der Webekunst angesehen werden, und d\u00FCrften \u00FCberhaupt wenige ihres Gleichen haben. \u00AB Parmi les soieries \u00E9trang\u00E8res que compte le cabinet, nous mentionnons deux pi\u00E8ces exquises de la fabrique lyonnaise Bissardon et Bony : les deux sont un pr\u00E9sent de Sa Majest\u00E9 l\u2019Empereur. La premi\u00E8re est un velours rouge fonc\u00E9, dans lequel sont tiss\u00E9s \u2013 en fil d\u2019or tant\u00F4t brillant, tant\u00F4t mat \u2013 une couronne, et les monogrammes li\u00E9s des trois monarques alli\u00E9s en 1815 pour le bonheur de l\u2019Europe. La deuxi\u00E8me pi\u00E8ce consiste en un crois\u00E9 de soie brun, et contient \u2013 en couleurs et or \u2013 les armoiries des monarques mentionn\u00E9s, qui sont [?] broch\u00E9es avec \u00E9norm\u00E9ment de go\u00FBt. Les deux pi\u00E8ces peuvent \u00EAtre consid\u00E9r\u00E9es comme des chefs-d\u2019\u0153uvre de l\u2019art du tissage, et ont probablement peu d\u2019\u00E9gal. \u00BB) De telles op\u00E9rations avaient certainement pour but d\u2019attirer de nouvelles commandes de la part des h\u00F4tes ainsi que de leur entourage. Il est possible que notre panneau \u2013 ainsi que les autres \u0153uvres lyonnaises se rapportant aux souverains alli\u00E9s \u2013 ait \u00E9t\u00E9 ex\u00E9cut\u00E9 en pr\u00E9vision d\u2019une telle visite. Le Journal du D\u00E9partement du Rh\u00F4ne du 5 septembre annon\u00E7ait que \u00AB L\u2019empereur d\u2019Autriche continuera ensuite son voyage pour Milan par Lyon. On assure que l\u2019Empereur de Russie se rendra aussi \u00E0 Milan pour assister au couronnement de Fran\u00E7ois Ier comme Roi de la Lombardie. Le Roi de Prusse n\u2019ira que jusqu\u2019\u00E0 Lyon. \u00BB Cette visite ne se r\u00E9alisa cependant pas : on sait que les archiducs d\u2019Autriche s\u00E9journ\u00E8rent \u00E0 Lyon du 10 au 15 octobre 1815, mais il ne semble pas que les souverains eux-m\u00EAmes aient fait le voyage. Mais il est probable que Bissardon et Bony et les autres fabricants de tissus se soient empress\u00E9s de faire ex\u00E9cuter des pi\u00E8ces en vue de les offrirs aux souverains des cours \u00E9trang\u00E8res dont la visite \u00E9tait annonc\u00E9e. Les \u00C9tats allemands et la Russie constituaient en effet un d\u00E9bouch\u00E9 majeur pour les soieries lyonnaises. Par une voie qui reste inconnue (les archiducs ?), les deux \u00E9toffes conserv\u00E9es \u00E0 l\u2019institut polytechnique de Vienne furent remises \u00E0 l\u2019empereur Fran\u00E7ois Ier. Le mus\u00E9e des Tissus poss\u00E8de encore un autre panneau (inv. MT 1857), d\u2019apr\u00E8s le m\u00EAme dessin que celui \u00AB aux Pacificateurs de l\u2019Europe \u00BB, mais avec quelques variantes : son cartouche contient l\u2019indication \u00AB Fabrique de Lyon \u00BB plut\u00F4t qu\u2019une d\u00E9dicace ; le tissu est bord\u00E9 d\u2019un encadrement orn\u00E9 de palmettes et de fleurons ; et la signature de l\u2019atelier n\u2019y figure pas. Signalons encore l\u2019existence, dans les \u00E9ditions de 1818 et 1819 d\u2019une Notice des tableaux du Mus\u00E9e de Lyon par Fran\u00E7ois Artaud, d\u2019une entr\u00E9e \u00AB Chiffres des Puissances alli\u00E9es, ex\u00E9cut\u00E9s sur un tissu velours et or, par M. Bony \u00BB. Ce texte n\u2019appara\u00EEt cependant pas dans les \u00E9ditions de 1816 et de 1817, ni dans celles de 1822 ou de date plus tardive. Le panneau \u00E9tait parmi les \u0153uvres qui appartenaient au mus\u00E9e sans \u00EAtre expos\u00E9es, mais qui ornaient les salles de l\u2019administration. Remarquons aussi que cette entr\u00E9e attribue la paternit\u00E9 du dessin au c\u00E9l\u00E8bre Jean-Fran\u00E7ois Bony, partenaire de l\u2019entreprise Bissardon et Bony. Le dessin de notre panneau a une grande ressemblance avec ceux de la p\u00E9riode imp\u00E9riale : les soieries ex\u00E9cut\u00E9es en 1806 pour la Salle du Tr\u00F4ne \u00E0 Versailles (inv. MT 24817) comportent elles aussi un chiffre (cette fois, le \u00AB N \u00BB napol\u00E9onien) dans une couronne, elle-m\u00EAme entour\u00E9e de branches d\u2019olivier ; les couleurs rouge et or sont identiques, m\u00EAme si la technique diff\u00E8re puisqu\u2019il s\u2019agit d\u2019un \u00AB brocart en trois ors, fond satin cramoisi fin \u00BB. La d\u00E9coration et l\u2019iconographie attach\u00E9es \u00E0 la figure de Napol\u00E9on sont donc reprises, dans notre panneau, en l\u2019honneur de ses ennemis. En revanche, la fleur de lys qui appara\u00EEt dans les quatre coins est \u00E9videmment un symbole royal, hommage des fabricants au nouveau r\u00E9gime. Les deux chefs de pi\u00E8ce sont conserv\u00E9s sur le panneau, dont le rapport de dessin mesure 75,6 cm de haut pour 54 cm de large (soit deux chemins \u00E0 pointe et b\u00E2tard).\nDesmond-Bryan Kraege"@fr . . . . "Ce panneau \u2013 sur lequel figure l\u2019indication du fabricant \u00AB Bissardon et Bony. Lyon. 1815. \u00BB \u2013 porte les chiffres des souverains des principales puissances alli\u00E9es (F, A et G) surmontant un cartouche d\u00E9diant l\u2019\u0153uvre \u00AB Aux Pacificateurs de l\u2019Europe \u00BB. Le A correspond \u00E0 l\u2019empereur Alexandre Ier de Russie, le F \u00E0 son homologue Fran\u00E7ois Ier d\u2019Autriche, et la combinaison FG au roi de Prusse Fr\u00E9d\u00E9ric-Guillaume III. La lettre F sert donc deux fois, et ces trois lettres repr\u00E9sentent donc les trois souverains de la Sainte Alliance. Le G pourrait \u00E9ventuellement d\u00E9signer aussi Georges III du Royaume-Uni, mais celui-ci est souvent exclu de l\u2019iconographie des vainqueurs de 1815. La p\u00E9riode de la Restauration voit l\u2019apparition, \u00E0 Lyon, d\u2019un certain nombre d\u2019\u0153uvres textiles \u00E0 fonction politique. Il s\u2019agit surtout de portraits tiss\u00E9s de la famille royale de France (inv. MT 46440, MT 31508), ainsi que d\u2019un portrait des trois empereurs de la Sainte Alliance par la maison Grand fr\u00E8res (inv. MT 24825). De telles \u0153uvres servaient \u00E0 affirmer une all\u00E9geance politique, en cette p\u00E9riode de changements de r\u00E9gime : on se souviendra des tissus similaires ex\u00E9cut\u00E9s \u00E0 la gloire de Napol\u00E9on pendant la d\u00E9cennie pr\u00E9c\u00E9dente, et surtout lors de ses visites \u00E0 Lyon (inv. MT 23496, MT 2846, MT 24594, MT 2153). Mais elles pouvaient aussi servir de d\u00E9monstrations de capacit\u00E9 technique : par exemple, \u00E0 l\u2019occasion du s\u00E9jour de la duchesse d\u2019Angoul\u00EAme dans la capitale des Gaules en 1814, comme lors de celui du Premier Consul en 1802, des pi\u00E8ces furent tiss\u00E9es en pr\u00E9sence des visiteurs de prestige. Notre panneau se distingue, dans ce sens, par sa qualit\u00E9 tr\u00E8s recherch\u00E9e : les fabricants avaient ex\u00E9cut\u00E9 une \u00E9toffe appliquant une technique comparable \u00E0 celle employ\u00E9e pour l'\u00E9toffe pr\u00E9vue pour l\u2019emplacement prestigieux du deuxi\u00E8me salon des appartements d\u2019honneur de Versailles, \u00E0 la suite de la commande napol\u00E9onienne de 1811 (inv. MT 26957). Les annales de l\u2019institut polytechnique imp\u00E9rial de Vienne \u2013 institution qui poss\u00E9dait une \u0153uvre identique \u00E0 la n\u00F4tre, don de l\u2019empereur d\u2019Autriche lui-m\u00EAme \u2013 consid\u00E8rent, en 1823, qu\u2019il s\u2019agit d\u2019un chef-d\u2019\u0153uvre. Le m\u00EAme ouvrage mentionne encore un second panneau, avec les blasons et le chiffre des signataires de la Sainte Alliance, dont le mus\u00E9e des Tissus conserve un exemplaire (inv. MT 24576.4). Il l\u2019attribue cependant \u00E0 tort \u00E0 Bissardon et Bony : le panneau du mus\u00E9e des Tissus est, en effet, sign\u00E9 de Jean-Pierre Seguin (Von ausl\u00E4ndischen Seidenwaaren, welche das Kabinet aufzuweisen hat, erw\u00E4hnen wir zweier sehr vorz\u00FCglicher St\u00FCcke aus der in Lyon unter der Firma Bissardon et Bony bestehenden Fabrik : beide ein Geschenk Sr. Majest\u00E4t des Kaisers. Das erste davon ist dunkelrother Sammt, in welchen mit, theils gl\u00E4nzenden theils matten, Goldf\u00E4den ein Kranz, und die verschlungenen Nahmensz\u00FCge der drei im Jahre 1815 zum Whole Europa\u2019s verbundenen Monarchen eingewebt sind. Das zweite St\u00FCck besteht aus braunem Seiden-Crois\u00E9, und enth\u00E4lt in Farben und Gold die Wappen der erw\u00E4hnten Monarchen, welche mittelst des Zuges auf eine \u00E4ufserst geschmackvolle Art einbroschirt sind. Beide St\u00FCcke k\u00F6nnen mit Recht als Meisterwerke der Webekunst angesehen werden, und d\u00FCrften \u00FCberhaupt wenige ihres Gleichen haben. \u00AB Parmi les soieries \u00E9trang\u00E8res que compte le cabinet, nous mentionnons deux pi\u00E8ces exquises de la fabrique lyonnaise Bissardon et Bony : les deux sont un pr\u00E9sent de Sa Majest\u00E9 l\u2019Empereur. La premi\u00E8re est un velours rouge fonc\u00E9, dans lequel sont tiss\u00E9s \u2013 en fil d\u2019or tant\u00F4t brillant, tant\u00F4t mat \u2013 une couronne, et les monogrammes li\u00E9s des trois monarques alli\u00E9s en 1815 pour le bonheur de l\u2019Europe. La deuxi\u00E8me pi\u00E8ce consiste en un crois\u00E9 de soie brun, et contient \u2013 en couleurs et or \u2013 les armoiries des monarques mentionn\u00E9s, qui sont [?] broch\u00E9es avec \u00E9norm\u00E9ment de go\u00FBt. Les deux pi\u00E8ces peuvent \u00EAtre consid\u00E9r\u00E9es comme des chefs-d\u2019\u0153uvre de l\u2019art du tissage, et ont probablement peu d\u2019\u00E9gal. \u00BB) De telles op\u00E9rations avaient certainement pour but d\u2019attirer de nouvelles commandes de la part des h\u00F4tes ainsi que de leur entourage. Il est possible que notre panneau \u2013 ainsi que les autres \u0153uvres lyonnaises se rapportant aux souverains alli\u00E9s \u2013 ait \u00E9t\u00E9 ex\u00E9cut\u00E9 en pr\u00E9vision d\u2019une telle visite. Le Journal du D\u00E9partement du Rh\u00F4ne du 5 septembre annon\u00E7ait que \u00AB L\u2019empereur d\u2019Autriche continuera ensuite son voyage pour Milan par Lyon. On assure que l\u2019Empereur de Russie se rendra aussi \u00E0 Milan pour assister au couronnement de Fran\u00E7ois Ier comme Roi de la Lombardie. Le Roi de Prusse n\u2019ira que jusqu\u2019\u00E0 Lyon. \u00BB Cette visite ne se r\u00E9alisa cependant pas : on sait que les archiducs d\u2019Autriche s\u00E9journ\u00E8rent \u00E0 Lyon du 10 au 15 octobre 1815, mais il ne semble pas que les souverains eux-m\u00EAmes aient fait le voyage. Mais il est probable que Bissardon et Bony et les autres fabricants de tissus se soient empress\u00E9s de faire ex\u00E9cuter des pi\u00E8ces en vue de les offrirs aux souverains des cours \u00E9trang\u00E8res dont la visite \u00E9tait annonc\u00E9e. Les \u00C9tats allemands et la Russie constituaient en effet un d\u00E9bouch\u00E9 majeur pour les soieries lyonnaises. Par une voie qui reste inconnue (les archiducs ?), les deux \u00E9toffes conserv\u00E9es \u00E0 l\u2019institut polytechnique de Vienne furent remises \u00E0 l\u2019empereur Fran\u00E7ois Ier. Le mus\u00E9e des Tissus poss\u00E8de encore un autre panneau (inv. MT 1857), d\u2019apr\u00E8s le m\u00EAme dessin que celui \u00AB aux Pacificateurs de l\u2019Europe \u00BB, mais avec quelques variantes : son cartouche contient l\u2019indication \u00AB Fabrique de Lyon \u00BB plut\u00F4t qu\u2019une d\u00E9dicace ; le tissu est bord\u00E9 d\u2019un encadrement orn\u00E9 de palmettes et de fleurons ; et la signature de l\u2019atelier n\u2019y figure pas. Signalons encore l\u2019existence, dans les \u00E9ditions de 1818 et 1819 d\u2019une Notice des tableaux du Mus\u00E9e de Lyon par Fran\u00E7ois Artaud, d\u2019une entr\u00E9e \u00AB Chiffres des Puissances alli\u00E9es, ex\u00E9cut\u00E9s sur un tissu velours et or, par M. Bony \u00BB. Ce texte n\u2019appara\u00EEt cependant pas dans les \u00E9ditions de 1816 et de 1817, ni dans celles de 1822 ou de date plus tardive. Le panneau \u00E9tait parmi les \u0153uvres qui appartenaient au mus\u00E9e sans \u00EAtre expos\u00E9es, mais qui ornaient les salles de l\u2019administration. Remarquons aussi que cette entr\u00E9e attribue la paternit\u00E9 du dessin au c\u00E9l\u00E8bre Jean-Fran\u00E7ois Bony, partenaire de l\u2019entreprise Bissardon et Bony. Le dessin de notre panneau a une grande ressemblance avec ceux de la p\u00E9riode imp\u00E9riale : les soieries ex\u00E9cut\u00E9es en 1806 pour la Salle du Tr\u00F4ne \u00E0 Versailles (inv. MT 24817) comportent elles aussi un chiffre (cette fois, le \u00AB N \u00BB napol\u00E9onien) dans une couronne, elle-m\u00EAme entour\u00E9e de branches d\u2019olivier ; les couleurs rouge et or sont identiques, m\u00EAme si la technique diff\u00E8re puisqu\u2019il s\u2019agit d\u2019un \u00AB brocart en trois ors, fond satin cramoisi fin \u00BB. La d\u00E9coration et l\u2019iconographie attach\u00E9es \u00E0 la figure de Napol\u00E9on sont donc reprises, dans notre panneau, en l\u2019honneur de ses ennemis. En revanche, la fleur de lys qui appara\u00EEt dans les quatre coins est \u00E9videmment un symbole royal, hommage des fabricants au nouveau r\u00E9gime. Les deux chefs de pi\u00E8ce sont conserv\u00E9s sur le panneau, dont le rapport de dessin mesure 75,6 cm de haut pour 54 cm de large (soit deux chemins \u00E0 pointe et b\u00E2tard).\nDesmond-Bryan Kraege"@fr . . . . . . . . "Panneau \u00AB Aux Pacificateurs de l\u2019Europe \u00BB"@fr . . . . . . "0.42469999194145202637"^^ . "5554" . . . . . "Panneau \u00AB Aux Pacificateurs de l\u2019Europe \u00BB"@fr . "0.36289998888969421387"^^ . . . "0.36120000481605529785"^^ . .