"REBOUR & COIGNET" . "REBOUR & COIGNET : Fabrique de ruban de 1876 \u00E0 1881 D\u00E9pot dans les PH entre 1876 et 1881 A l'exposition Universelle de 1878, la maison Rebour et Coignet re\u00E7oit la grande m\u00E9daille et dans le rapport de J. Lafond, Le d\u00E9partement de la Loire \u00E0 l'exposition universelle de 1878, on peut noter : Une maison surtout, celle de MM. Rebour et Coignet en se pla\u00E7ant de haute lutte au premier rang, a mis Saint-Etienne en relief et donn\u00E9 un nouvel \u00E9clat \u00E0 son antique r\u00E9putation. L'exposition de MM. Rebour et Coignet attire \u00E0 elle tous les visiteurs et les laisse \u00E9merveill\u00E9s. Il est difficile en effet de trouver r\u00E9unies autant de richesses artistiques. Il a fallu pour les concevoir le g\u00E9nie de M. Rebour et pour les faire na\u00EEtre l'incomparable habilet\u00E9 de son pinceau. C'est d'abord une magnifique robe de tours anglais o\u00F9 sont sem\u00E9es \u00E7\u00E0 et l\u00E0 des roses o\u00F9 les tons les plus fins, les nuances les plus d\u00E9licates de la nature ont \u00E9t\u00E9 retrouv\u00E9es et fondues avec un rare bonheur. Puis des flots de rubans qui reproduisent, les uns les capricieuses arabesques du cachemire, les autres ces grandes ramures aux tons \u00E0 demi-effac\u00E9s, comme ceux qu'on obtient par l'impression des \u00E9toffes ; ceux-ci portent sur un fond de satin blanc des boutons ferm\u00E9s et entour\u00E9s d'un feuillage dont la soie par un artifice habile reproduit le duvet ; ceux-l\u00E0 au contraire, \u00E9tinc\u00E8lent de l'\u00E9clat brillant des fleurs \u00E9panouies. Puis c'est un fouillis de cravates mignonnes, vari\u00E9es \u00E0 l'infini ; ici, c'est entre deux palmiers une \u00E9chapp\u00E9e sur un paysage d'Egypte : une pyramide au fond sous un ciel br\u00FBlant, et au premier plan une petite caravane avec ses chameaux ; l'oeil \u00E9tonn\u00E9 se demande le secret de cette perspective dans un cadre aussi restreint ; l\u00E0 c'est dans une gerbe de fleurs des champs, un serpent fait de brillants, qui s'\u00E9chappe et d\u00E9roule ses gracieux anneaux. Je ne saurais donner m\u00EAme une faible id\u00E9e de l'invention originale et constante de cet artiste de premier ordre. Le jury, ce n'est un secret pour personne, a d\u00E9cern\u00E9 \u00E0 M. Rebour un des 150 premiers grands prix destin\u00E9s \u00E0 r\u00E9compenser les oeuvres exceptionnelles. Mais on attend et on esp\u00E8re davantage ; je dis plus, on compte sur une de ces distinctions flatteuses qui consacrent le m\u00E9rite aux yeux de tous. L'artiste en M. Rebour est doubl\u00E9 d'un homme de bien. A la hauteur de toutes les \u00E9preuves, au-dessus de toutes les ambitions, il a conquis toutes les sympathies de ses compatriotes. Je ne puis en donner au lecteur une preuve plus concluante que ces mots que plusieurs fabricants m'ont r\u00E9p\u00E9t\u00E9 : nous sommes 250 fabricants de rubans \u00E0 Saint-Etienne ; il n'en est pas un qui ne fut heureux d'attacher la croix \u00E0 la boutonni\u00E8re de M. Rebour en lui disant : vous l'avez bien gagn\u00E9e. Lors de l'exposition Universelle de 1889, Charles Rebour est hors concours en qualit\u00E9 de membre du jury" . "REBOUR & COIGNET : Fabrique de ruban de 1876 \u00E0 1881 D\u00E9pot dans les PH entre 1876 et 1881 A l'exposition Universelle de 1878, la maison Rebour et Coignet re\u00E7oit la grande m\u00E9daille et dans le rapport de J. Lafond, Le d\u00E9partement de la Loire \u00E0 l'exposition universelle de 1878, on peut noter : Une maison surtout, celle de MM. Rebour et Coignet en se pla\u00E7ant de haute lutte au premier rang, a mis Saint-Etienne en relief et donn\u00E9 un nouvel \u00E9clat \u00E0 son antique r\u00E9putation. L'exposition de MM. Rebour et Coignet attire \u00E0 elle tous les visiteurs et les laisse \u00E9merveill\u00E9s. Il est difficile en effet de trouver r\u00E9unies autant de richesses artistiques. Il a fallu pour les concevoir le g\u00E9nie de M. Rebour et pour les faire na\u00EEtre l'incomparable habilet\u00E9 de son pinceau. C'est d'abord une magnifique robe de tours anglais o\u00F9 sont sem\u00E9es \u00E7\u00E0 et l\u00E0 des roses o\u00F9 les tons les plus fins, les nuances les plus d\u00E9licates de la nature ont \u00E9t\u00E9 retrouv\u00E9es et fondues avec un rare bonheur. Puis des flots de rubans qui reproduisent, les uns les capricieuses arabesques du cachemire, les autres ces grandes ramures aux tons \u00E0 demi-effac\u00E9s, comme ceux qu'on obtient par l'impression des \u00E9toffes ; ceux-ci portent sur un fond de satin blanc des boutons ferm\u00E9s et entour\u00E9s d'un feuillage dont la soie par un artifice habile reproduit le duvet ; ceux-l\u00E0 au contraire, \u00E9tinc\u00E8lent de l'\u00E9clat brillant des fleurs \u00E9panouies. Puis c'est un fouillis de cravates mignonnes, vari\u00E9es \u00E0 l'infini ; ici, c'est entre deux palmiers une \u00E9chapp\u00E9e sur un paysage d'Egypte : une pyramide au fond sous un ciel br\u00FBlant, et au premier plan une petite caravane avec ses chameaux ; l'oeil \u00E9tonn\u00E9 se demande le secret de cette perspective dans un cadre aussi restreint ; l\u00E0 c'est dans une gerbe de fleurs des champs, un serpent fait de brillants, qui s'\u00E9chappe et d\u00E9roule ses gracieux anneaux. Je ne saurais donner m\u00EAme une faible id\u00E9e de l'invention originale et constante de cet artiste de premier ordre. Le jury, ce n'est un secret pour personne, a d\u00E9cern\u00E9 \u00E0 M. Rebour un des 150 premiers grands prix destin\u00E9s \u00E0 r\u00E9compenser les oeuvres exceptionnelles. Mais on attend et on esp\u00E8re davantage ; je dis plus, on compte sur une de ces distinctions flatteuses qui consacrent le m\u00E9rite aux yeux de tous. L'artiste en M. Rebour est doubl\u00E9 d'un homme de bien. A la hauteur de toutes les \u00E9preuves, au-dessus de toutes les ambitions, il a conquis toutes les sympathies de ses compatriotes. Je ne puis en donner au lecteur une preuve plus concluante que ces mots que plusieurs fabricants m'ont r\u00E9p\u00E9t\u00E9 : nous sommes 250 fabricants de rubans \u00E0 Saint-Etienne ; il n'en est pas un qui ne fut heureux d'attacher la croix \u00E0 la boutonni\u00E8re de M. Rebour en lui disant : vous l'avez bien gagn\u00E9e. Lors de l'exposition Universelle de 1889, Charles Rebour est hors concours en qualit\u00E9 de membre du jury" . "REBOUR & COIGNET" . .