"2021-02-10T00:00:00"^^ . . "La crise qui frappe la Fabrique lyonnaise en 1810 est si pr\u00E9occupante que la Chambre de Commerce de la ville envoie, \u00E0 la fin de l'ann\u00E9e, une d\u00E9l\u00E9gation conduite par Gabriel Dutillieu aupr\u00E8s du ministre de l'Int\u00E9rieur afin d'alerter l'Empereur et de l'inciter \u00E0 prendre les mesures n\u00E9cessaires pour maintenir la production. On sait les d\u00E9cisions que Napol\u00E9on Ier mit imm\u00E9diatement en \u0153uvre, parmi lesquelles celle de reprendre son projet d'am\u00E9nagement du Palais de Versailles. Alexandre Desmazis, l'administrateur du Mobilier imp\u00E9rial, s\u00E9journe \u00E0 Lyon en mars 1811 pour coordonner, avec la Chambre de Commerce et le pr\u00E9fet du Rh\u00F4ne, cette importante commission. Alexandre Brongniart, inspecteur du Mobilier imp\u00E9rial, exerce un contr\u00F4le syst\u00E9matique sur les dessins qu'il se donne le droit de modifier. Les soumissions pr\u00E9sent\u00E9es par les fabricants comprennent onze clauses indiquant notamment la nature du dessin, la qualit\u00E9 de la soie et des fils d'or, la qualit\u00E9 de la teinture, la r\u00E9duction de l'\u00E9toffe et son poids, le prix et le d\u00E9lai de la livraison. \u00C0 livraison, des \u00E9chantillons de l'\u00E9toffe sont soumis \u00E0 l'action de l'air et du soleil afin de v\u00E9rifier la solidit\u00E9 des teintures, le dessin et la qualit\u00E9 d'ex\u00E9cution sont examin\u00E9s par le v\u00E9rificateur du Mobilier imp\u00E9rial, Mathurin Sulleau, ainsi que la conformit\u00E9 du poids des \u00E9toffes par rapport \u00E0 la soumission. Un proc\u00E8s-verbal est r\u00E9dig\u00E9, qui permet d'effectuer le paiement aux fabricants.\nCe satin fut command\u00E9 \u00E0 la maison Bissardon, Cousin et Bony pour la Chambre \u00E0 coucher de l'Imp\u00E9ratrice Marie-Louise au Palais de Versailles. On sait que Jean-Fran\u00E7ois Bony, c\u00E9l\u00E8bre dessinateur de fabrique et brodeur, s'\u00E9tait d\u00E9j\u00E0 ponctuellement associ\u00E9 \u00E0 Andr\u00E9 Bissardon \u00E0 la mort de Camille Pernon pour ex\u00E9cuter des meubles fa\u00E7onn\u00E9s destin\u00E9s au Palais des Tuileries. En 1811, il renouvelle cette association, avec Andr\u00E9 Bissardon et son cousin Jean-Pierre Bissardon, dit \u00AB Bissardon-L\u00E8ques \u00BB, du nom de son \u00E9pouse, Jeanne-Catherine L\u00E8ques, en vue de pouvoir obtenir les prestigieuses commandes annonc\u00E9es par l'Empereur pour l'am\u00E9nagement du Palais de Versailles.\nPour la Chambre de l'Imp\u00E9ratrice Marie-Louise, il \u00E9tait pr\u00E9vu un meuble comprenant une tenture, des porti\u00E8res et des cantonni\u00E8res fond satin blanc broch\u00E9 en dorure et soie nu\u00E9e de diverses couleurs, le dessin repr\u00E9sentant \u00AB une grande couronne de marguerites dans laquelle est un rosier et une rosace de fleurs imp\u00E9riales le tout li\u00E9 par des ornements or et soie\u00A0\u00BB ; des \u00E9toffes pour si\u00E8ges, le dessin du dossier repr\u00E9sentant un rosier dans une couronne de laurier, celui du si\u00E8ge une rosace de fleurs imp\u00E9riales dans une double couronne de reines marguerites et de laurier ; un \u00E9cran en satin blanc, broch\u00E9 et brod\u00E9 richement en dorure, nuance et chenille, dessin de rosier entre deux branches de feuilles et de fleurs ; des bordures pour tenture, porti\u00E8res et cantonni\u00E8res (douze pouces), satin blanc broch\u00E9 en dorure et soie nu\u00E9e, \u00E0 bouquets de roses, guirlandes de marguerites, rosaces et ornements ; des bordures de lit (neuf pouces, six lignes), pareilles ; le talon de la bordure de tenture (quatre pouces)\u00A0en satin blanc broch\u00E9 en dorure et soie nu\u00E9e, \u00E0 dessin de fleurs imp\u00E9riales, de feuilles d'acanthe et d'ornements ; et des bordures de si\u00E8ges (trois pouces, un pouce neuf lignes ou un pouce trois lignes) pareilles, \u00E0 dessin de suite de roses, rosaces et ornements.\nLa soumission du 8 juin 1811 fut accept\u00E9e par Alexandre Desmazis le 14 et approuv\u00E9e par Pierre Daru le 27 juin. Le temps accord\u00E9 pour la fabrication \u00E9tait de dix-huit mois \u00E0 compter de la r\u00E9ception de l'ordre d'ex\u00E9cution. Il fut largement d\u00E9pass\u00E9.\nEn d\u00E9cembre 1812, des \u00E9chantillons de la premi\u00E8re laize fabriqu\u00E9e \u00E9taient envoy\u00E9s au Garde-Meuble. Ils firent l'objet d'un tr\u00E8s long rapport d'observation, conserv\u00E9 aux Archives nationales, qui devait \u00EAtre consult\u00E9 \u00E0 la livraison des \u00E9toffes et lors de leur v\u00E9rification. Ce rapport signalait notamment que : \u00AB l'effet g\u00E9n\u00E9ral du meuble est obscur (...). Ce dessin n'est pas fait pour \u00EAtre plac\u00E9 perpendiculaire(men)t mais bien horizontale(men)t, soit plafond antique.\u00A0(...) Partie or : l'or fris\u00E9 et or fil\u00E9 sont trop l\u00E9gers ou tr\u00E8s peu couvert, l'un et l'autre font l'effet de dorure d'impression. Voyez l'or employ\u00E9 aux meubles livr\u00E9s par MM. Chuard, Grand fr\u00E8res, Seguin et Corderier et Cie, employez les m\u00EAmes dorures. (...) Les fleurettes des guirlandes seront mieux ex\u00E9cut\u00E9es l'une en trait, l'autre en fris\u00E9 ainsi que les boutons ou graines. Partie de soie couleur carm\u00E9lite : cette couleur morte ne dit rien et nuit \u00E0 l'effet du meuble. Ne serait-il pas mieux de substituer le vert qui est employ\u00E9 au groupe des tulipes (...). L'ombre port\u00E9e aux guirlandes de fleurettes n'est pas aimable tel qu'il (sic) est en opposition des fleurettes qui seront mieux liser\u00E9es ombr\u00E9es couleur d'or fonc\u00E9 (...). Partie du dessin en soie nu\u00E9e : (...) les roses sont trop rouges et trop fonc\u00E9es, les tulipes sont trop \u00E0 la couleur ponceau. Serait-il possible de les faire de couleurs vari\u00E9es et moins dures \u00E0 l'\u0153il que le ponceau ? (...) Les marguerites qui composent la grande couronne sont d'un effet de couleur obscure trop \u00E9gal. Il est bien d\u00E9sirable d'y faire tous les changements de couleur qui pourront la rendre cette partie plus aimable pour le coloris, la nature de cette fleur donnant tant d'effet agr\u00E9able la consulter et limiter dans le clair et m\u00E9langer du blanc (...). Le talon de la bordure devrait porter avec lui au-dehors l'ornement du rais-de-c\u0153ur ou feuille d'eau en dorure qui tient \u00E0 la grande bordure.\u00A0\u00BB En conclusion, le rapporteur notait : \u00AB Peut-\u00EAtre le prix fix\u00E9 pour l'\u00E9toffe de ce meuble ne permet-il pas l'emploi d'or plus fort. Mais ne faut-il pas mieux ajouter s'il le faut au prix de l'\u00E9toffe et la faire ex\u00E9cuter de mani\u00E8re plus riche et plus convenable \u00E0 sa destination qui est la plus importante de tous ?\u00A0\u00BB\nLes changements impos\u00E9s par le Garde-Meuble retard\u00E8rent l'ex\u00E9cution de l'\u00E9toffe qui ne fut livr\u00E9e qu'\u00E0 la Restauration. C'est seulement le 5 septembre 1814 que Bissardon, Cousin et Bony annon\u00E7aient \u00E0 Alexandre Desmazis que \u00AB le beau meuble fond satin blanc broch\u00E9 en soies nu\u00E9es et en diverses dorures, destin\u00E9 \u00E0 la Chambre \u00E0 coucher de Sa Majest\u00E9, au Palais de Versailles, sera enti\u00E8rement achev\u00E9 \u00E0 la fin de ce mois, les diverses circonstances qui sont survenues, jointes \u00E0 une ex\u00E9cution aussi parfaite en ont prolong\u00E9 la confection jusqu'\u00E0 cette \u00E9poque. Les ouvriers qui l'ont fabriqu\u00E9 ont tellement \u00E9t\u00E9 tromp\u00E9s par la difficult\u00E9 de l'ouvrage qu'ils ont tous exig\u00E9 des suppl\u00E9ments de fa\u00E7ons que nous n'avons pu leur refuser... Malgr\u00E9 cela, nous ne r\u00E9clamons rien, sachant bien qu'un prix fait\u00A0arr\u00EAt\u00E9 et sign\u00E9, nous ne devons esp\u00E9rer aucun suppl\u00E9ment de prix, cependant nous esp\u00E9rons que vous aurez \u00E9gard en tout cela, ainsi qu'aux peines et soins que nous nous sommes donn\u00E9s pour un meuble de cette richesse que nous avons fait tout au r\u00E9gulateur ce qui jusqu'ici avait \u00E9t\u00E9 regard\u00E9 comme impossible pour les grands broch\u00E9s.\u00A0\u00BB\nGabriel Dutillieu mit au point son invention du r\u00E9gulateur pour le tissage des \u00E9toffes de soie vers 1809. Les \u00E9toffes pour meubles \u00E0 grands dessins offraient beaucoup de difficult\u00E9 aux tapissiers lorsqu'il \u00E9tait question d'en assembler les laizes et de faire accorder les parties correspondantes du dessin, \u00E0 cause de l'irr\u00E9gularit\u00E9 de la grosseur des trames et du broch\u00E9 et de l'in\u00E9galit\u00E9 des coups de battants au cours du tissage. L'invention permettait d'obtenir des dessins d'une grande r\u00E9gularit\u00E9, \u00AB qui se raccorde comme s'il \u00E9tait imprim\u00E9 sur planche \u00BB, comme l'indique Alexandre Desmazis dans une lettre dat\u00E9e d'octobre 1811. L'invention de Gabriel Dutillieu, ex\u00E9cut\u00E9e par le serrurier Estienne,\u00A0fut pr\u00E9sent\u00E9e \u00E0 la Soci\u00E9t\u00E9 des Amis du Commerce et des Arts de Lyon en 1809. Cette Soci\u00E9t\u00E9, fond\u00E9e \u00E0 Lyon le 2 avril 1805 sur le mod\u00E8le de la Soci\u00E9t\u00E9 d'encouragement pour l'industrie nationale de Paris, \u00E9tait administr\u00E9e par un bureau compos\u00E9 de six membres et par dix-sept conseillers dont faisait partie Gabriel Dutillieu. Le 27 juillet 1810, la Soci\u00E9t\u00E9 d\u00E9cernait une m\u00E9daille d'or \u00E0 l'inventeur, et louait son sens de l'int\u00E9r\u00EAt public, puisque Gabriel Dutillieu refusait de d\u00E9poser un brevet pour son r\u00E9gulateur, esp\u00E9rant qu'il pourrait servir au plus grand nombre. L'ex\u00E9cution, au moyen de son m\u00E9canisme, d'une laize de soierie repr\u00E9sentant Le G\u00E9nie de la Fabrique lyonnaise,\u00A0que conserve le mus\u00E9e des Tissus (inv. MT 2837), semble avoir suffisamment convaincu les fabricants de\u00A0Lyon.\nEn 1811, lorsque l'Empereur ordonne les grandes commandes\u00A0pour l'am\u00E9nagement du Palais de Versailles, les fabricants qui utilisent le r\u00E9gulateur de Dutillieu sont gratifi\u00E9s d'une indemnit\u00E9 suppl\u00E9mentaire d'un franc par m\u00E8tre d'\u00E9toffe.\u00A0La maison Dutillieu et Th\u00E9oleyre est \u00E9videmment la premi\u00E8re \u00E0 appliquer l'usage du r\u00E9gulateur pour les commandes imp\u00E9riales, pour des bordures en damas bleu et blanc \u00E0 rinceaux de feuilles d'ornements et rosaces et des bordures en damas vert et or \u00E0 feuilles d'acanthe, culots et ornements, dont le mus\u00E9e des Tissus conserve les esquisse gouach\u00E9es (inv. MT 40602 et\u00A0MT 40572), mais d'autres fabricants adoptent aussi l'invention, comme Jean-Pierre Seguin et Cie qui livre un damas jaune, violet et blanc \u00E0 rosaces, abeilles et ornements (Paris, Mobilier national, inv. GMMP 1459 pour la tenture, GMMP 1813 pour la bordure) tiss\u00E9 au r\u00E9gulateur,\u00A0Jean-Pierre Lacostat et Cie, pour\u00A0un damas jaune et bleu \u00E0 guirlandes de marguerites et coupes de fruits, et bien s\u00FBr la maison Bissardon, Cousin et Bony, qui r\u00E9alise ici une v\u00E9ritable prouesse en livrant le premier meuble broch\u00E9 or tiss\u00E9 au r\u00E9gulateur de Dutillieu.\nIl faut dire que le dessin de la tenture \u00E9tait particuli\u00E8rement ambitieux. Les laizes, une fois assembl\u00E9es, devaient pr\u00E9senter, sur le fond\u00A0de satin blanc, un premier r\u00E9seau losang\u00E9 form\u00E9 par des rosettes encadr\u00E9es de palmettes fleuries. Aux intersections de ce r\u00E9seau prennent place de larges rosaces, form\u00E9es par des tulipes au naturel et des feuilles de ch\u00EAne or, dispos\u00E9es en palmettes, et enrichies d'ornements. Un second r\u00E9seau losang\u00E9 se superpose au premier. Il na\u00EEt des m\u00EAmes rosettes, qui donnent naissance \u00E0 de longs culots auxquels s'accrochent des guirlandes fleuries broch\u00E9es en or, qui\u00A0forment une sorte de m\u00E9daillon hexagonal, dans lequel fleurit un bouquet de roses au naturel, lui-m\u00EAme enferm\u00E9 dans une grande couronne de marguerite. Les raccords entre les laizes, pour que la disposition en quinconce des couronnes de marguerites et des rosaces soit efficace, sont particuli\u00E8rement d\u00E9licats.\u00A0Pr\u00E8s des lisi\u00E8res de la laize, on distingue, de part et d'autre de la rosace, les\u00A0bouquets de myosotis qui enrichissent la couronne de marguerites et qui permettent ce raccord. C'est ce qui justifiait l'emploi du r\u00E9gulateur invent\u00E9 par Dutillieu, pour que l'effet d'ensemble soit parfait.\nUne partie des \u00E9toffes \u00E9tait livr\u00E9e\u00A0le 12 novembre 1814. En janvier 1815, la totalit\u00E9 avait \u00E9t\u00E9 re\u00E7ue par le Garde-Meuble. Les \u00E9toffes subirent les v\u00E9rifications d'usage, des \u00E9chantillons \u00E9tant expos\u00E9s \u00E0 l'air et au soleil entre le 26 novembre 1814 et le 29 janvier 1815. En avril 1815, les fabricants n'avaient toujours pas re\u00E7u le paiement de leur fourniture, soit cent six mille neuf cent soixante-douze francs. Am\u00E9d\u00E9e Chanal, sous-inspecteur du Mobilier, signale dans un rapport adress\u00E9 \u00E0 Jules Jean-Baptiste Fran\u00E7ois de Chardeb\u0153uf, comte de Pradel, directeur g\u00E9n\u00E9ral de la Maison du Roi, en date du 5 avril 1815, que les \u00E9toffes \u00AB \u00E9taient au moment d'\u00EAtre achev\u00E9es \u00E0 l'\u00E9poque du 31 mars 1814, et quoiqu'elles ne fussent pas encore livr\u00E9es, elles furent comprises dans l'\u00E9tat des sommes restantes \u00E0 ordonnancer, pour les d\u00E9penses de la Maison de l'Empereur. Leur livraison a eu lieu post\u00E9rieurement ; il n'en a pas \u00E9t\u00E9 fait emploi et elles sont au Garde-Meuble. On avait propos\u00E9 de les consid\u00E9rer, de m\u00EAme que tous les objets qui se trouvaient dans ce cas, comme une fourniture faite \u00E0 la Maison du Roi, mais cette proposition n'ayant pas \u00E9t\u00E9 approuv\u00E9e, le paiement de la somme due \u00E0 MM. Bissardon et Bony est rest\u00E9 suspendu comme celui de toutes les dettes de la Maison de l'Empereur. \u00BB\nLe 25 avril 1815, Bissardon et Bony demandaient leur paiement d'urgence, \u00AB leurs ouvriers [\u00E9tant] oblig\u00E9s de vendre chaque jour une partie de leurs ustenciles (sic) pour subsister. \u00BB Ils re\u00E7urent une partie de leur paiement \u00E0 la fin de 1815, mais le 16 mars 1816 ils r\u00E9clamaient \u00AB 80 000 f qui leur \u00E9taient encore dus sur cette m\u00EAme fourniture. \u00BB\nIl est \u00E9vident que les difficult\u00E9s relatives \u00E0 l'ex\u00E9cution de ce meuble et surtout les retards de paiement dues aux dettes de la maison de l'Empereur pr\u00E9cipit\u00E8rent le terme de l'association de Jean-Fran\u00E7ois Bony avec la maison Bissardon. Il fut effectif\u00A0\u00E0 la mort de Jean-Pierre Bissardon, en 1816.\nLes \u00E9toffes ne furent pas employ\u00E9es sous la Restauration. Sous\u00A0Louis-Philippe, elles furent confi\u00E9es au chasublier Biais A\u00EEn\u00E9 et employ\u00E9es \u00E0 la confection d'ornements liturgiques pour la cath\u00E9drale du Puy ou celle de Versailles, notamment. En 1878 et en 1925, la bordure douze pouces fut utilis\u00E9e\u00A0au Palais de l'\u00C9lys\u00E9e pour encadrer deux paires de rideaux de satin damass\u00E9 dans le Salon de l'H\u00E9micycle (Salon Pompadour) ; en 1954, cette m\u00EAme bordure fut utilis\u00E9e pour la confection de prie-Dieu, chaises, tentures et garniture d'autel de la chapelle du ch\u00E2teau de Rambouillet. Le mus\u00E9e des Tissus conserve \u00E9galement un \u00E9l\u00E9ment de cette bordure douze pouces pour tenture, porti\u00E8res et cantonni\u00E8res (inv. MT 36456.2).\nMaximilien Durand"@fr . .