"2021-02-10T00:00:00"^^ . "L\u2019\u00E9toffe provient de la collection de Jules Reybaud et a \u00E9t\u00E9 acquise en 1862 pour le mus\u00E9e d\u2019Art et d\u2019Industrie de la Chambre de Commerce de Lyon. L\u2019inventaire manuscrit de la collection conserv\u00E9 dans les archives du mus\u00E9e des Tissus, indique qu\u2019il s\u2019agit d\u2019une \u00AB \u00E9toffe pour tenture \u00BB, \u00AB dessin attribu\u00E9 \u00E0 Jean Revel. \u00BB Cette attribution a \u00E9t\u00E9 reprise par Ernest Pariset, en 1890, dans son ouvrage Les industries de la soie, publi\u00E9 \u00E0 Lyon, et par Raymond Cox, en 1900, dans L\u2019art de d\u00E9corer les tissus d\u2019apr\u00E8s les collections du mus\u00E9e historique de la Chambre de Commerce de Lyon, \u00E9galement publi\u00E9 \u00E0 Lyon. \nIl s\u2019agit d\u2019un d\u00E9cor contresempl\u00E9, c\u2019est-\u00E0-dire en quinconce, compos\u00E9 d\u2019une terrasse flottante sur laquelle prend place un cache-pot et son pr\u00E9sentoir contenant une composition florale au centre de laquelle tr\u00F4ne un ananas. Au-dessus d\u2019elle, flotte un second bouquet piqu\u00E9 dans une coquille spiral\u00E9e garnie de perles dont un rang s\u2019\u00E9chappe gracieusement. Ces deux motifs sont reli\u00E9s entre eux par un mince filet de dentelle ondoyant. Ces motifs trait\u00E9s avec un grand naturalisme sont caract\u00E9ristiques du go\u00FBt fran\u00E7ais. La fantaisie de leur composition flottante et l\u2019exotisme des fleurs repr\u00E9sent\u00E9es inaugurent une vague de d\u00E9cors dit de \u00AB chinoiserie \u00BB qui s\u2019\u00E9panouiront sur les soieries europ\u00E9ennes dans les d\u00E9cennies suivantes. \nClaire Berthommier et Maximilien Durand"@fr . . .