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Portrait de Louis-Philippe
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La maison Mathevon et Bouvard, qui avait offert le portrait de Charles X (inv. MT 30603 et MT 37766) à Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry, lors de son séjour à Lyon en 1829, produit en 1834 une effigie des nouveaux monarques, Louis-Philippe et son épouse Marie-Amélie. Déjà récompensée d’une médaille d’argent en 1823 et 1827, la maison obtient cette année-là une médaille d’or à l’Exposition des produits de l’industrie française. Le Rapport du jury central indique : « On a surtout admiré parmi les produits de MM. Mathevon et Bouvard (…) une tenture brochée or et soie, nuancée, avec le portrait du roi et de la reine, d’une grande dimension. » Le musée des Tissus conserve les deux panneaux de cette tenture présentant les portraits de Louis-Philippe et de Marie-Amélie (inv. MT 51092). Les profils du roi et de la reine des Français sont exécutés d’après les modèles de Jean-Jacques Barré, fournis pour la médaille commémorative de la visite de la famille royale à la Monnaie de Paris le 8 novembre 1833. Exécutées en lampas lancé, broché sur fond satin, en soie et filé or, les tentures présentent les portraits dans un médaillon, dont la couronne est composée de fleurs polychromes, lui-même contenu dans des enroulements d’acanthe. Rien n'ébranle ici les codes du portrait officiel inauguré par Philippe de Lasalle, inspiré par l’art noble des médailleurs, imitant la peinture et transcrit dans la technique admirable des grands façonnés lyonnais. En 1922, Émile Leroudier, dans un essai sur les « tableaux tissés de la Fabrique lyonnaise » attribuait la production de ces tentures à la maison Chuard, qui n'existe pourtant plus sous cette raison commerciale après 1831. Cette attribution était probablement inspirée par la couleur bleue des panneaux, évoquant le bleu « Raymond » dont la maison Chuard a fait une utilisation précoce à l'Exposition de 1819, notamment (inv. MT 26969). Mais la mention du Rapport du jury central ne laisse aucun doute sur l'attribution des tentures à la maison Mathevon et Bouvard, pas plus que les caractéristiques techniques de la pièce.  Maximilien Durand
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La maison Mathevon et Bouvard, qui avait offert le portrait de Charles X (inv. MT 30603 et MT 37766) à Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry, lors de son séjour à Lyon en 1829, produit en 1834 une effigie des nouveaux monarques, Louis-Philippe et son épouse Marie-Amélie. Déjà récompensée d’une médaille d’argent en 1823 et 1827, la maison obtient cette année-là une médaille d’or à l’Exposition des produits de l’industrie française. Le Rapport du jury central indique : « On a surtout admiré parmi les produits de MM. Mathevon et Bouvard (…) une tenture brochée or et soie, nuancée, avec le portrait du roi et de la reine, d’une grande dimension. » Le musée des Tissus conserve les deux panneaux de cette tenture présentant les portraits de Louis-Philippe et de Marie-Amélie (inv. MT 51092). Les profils du roi et de la reine des Français sont exécutés d’après les modèles de Jean-Jacques Barré, fournis pour la médaille commémorative de la visite de la famille royale à la Monnaie de Paris le 8 novembre 1833. Exécutées en lampas lancé, broché sur fond satin, en soie et filé or, les tentures présentent les portraits dans un médaillon, dont la couronne est composée de fleurs polychromes, lui-même contenu dans des enroulements d’acanthe. Rien n'ébranle ici les codes du portrait officiel inauguré par Philippe de Lasalle, inspiré par l’art noble des médailleurs, imitant la peinture et transcrit dans la technique admirable des grands façonnés lyonnais. En 1922, Émile Leroudier, dans un essai sur les « tableaux tissés de la Fabrique lyonnaise » attribuait la production de ces tentures à la maison Chuard, qui n'existe pourtant plus sous cette raison commerciale après 1831. Cette attribution était probablement inspirée par la couleur bleue des panneaux, évoquant le bleu « Raymond » dont la maison Chuard a fait une utilisation précoce à l'Exposition de 1819, notamment (inv. MT 26969). Mais la mention du Rapport du jury central ne laisse aucun doute sur l'attribution des tentures à la maison Mathevon et Bouvard, pas plus que les caractéristiques techniques de la pièce.  Maximilien Durand
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