Fond satin blanc broché en dorure et soie nuée de diverses couleurs. Le dessin du tableau central représente de grandes couronnes de marguerites dans lesquelles se tiennent un rosier et une rosace de fleurs imépriales, le tout lié par des ornements or et soie. Le pourtour est constitué d'une frise reprenant un décor de bouquets de roses, de guirlandes de marguerites, des rosaces et des ornements.
Exécuté par Bissardon, Cousin et Bony, à Lyon, pour la chambre à coucher de l'appartement de l'Impératrice au Palais de Versailles.
La commande en fut passée à l'été 1811 et le délai de fabrication largement dépassé en raison des critiques exprimées par le Garde-Meuble lors de la réception des premiers échantillons. Elles concernanient essentilelement l'effet d'ensemble de l'ornementation, son organisation et les teintes employées. La prise en compte des modifications nécessaires fit que les étoffes finales ne furent livrées qu'à la Restauration, entre 1814 et 1815.
Elles restèrent dans les Magasins du Garde-Meuble jusqu'en 1838, sous Louis-Philippe, époque à laquelle une partie d'entre elles fut employée à la confection d'ornements sacerdotaux.
Source documentaire : J. COURAL, Soieries Empire. Paris, Mobilier national. 1980. Notice n° 50, p.169-174.
Cf. également GMMP 2 (sièges), GMMP 3 (bordures pour tenture, portières et cantonnières), GMMP 4 (bordures de lit), GMMP 5 (bordures de sièges), GMMP 6 (bordures de sièges), GMMP 7 (bordures de sièges), et GMMP 8 (talon de la bordure de tenture GMMP 3).