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La laize, un lampas fond satin, est brochée à plusieurs lats de soie et de chenille de soie, liés en taffetas. La présence abondante de chenille de soie donne un aspect velouté au décor. Ce dernier présente un dessin à mosaïque, formé par l'entrecroisement de guirlandes sinueuses de chêne ou de laurier, en feuilles et en fruits, sur un contrefond formé par des tigelles garnies de petites feuilles et de baies en grappes. Un mémoire du fabricant Jean Charton fils, arrêté en mars 1775, mentionnant un certain nombre de livraisons du fabricant au Garde-Meuble de la Couronne (Paris, Archives nationales de France, A.N.O13624), indique qu'il a fourni des compléments d'étoffe pour le meuble d'hiver de la chambre de la Comtesse d'Artois, que Claude-François Capin, tapissier ordinaire du Roi, a confectionné en 1773 (A.N.O13624, n° 4362) : « Meuble de satin blanc partie brodée en chenille et partie fabriquée à Lyon avec bordures sur fond satin couleur abricot à feuilles de chêne et de laurier broché velouté camayeux (sic) vert et giroflé (sic). » La même étoffe est encore mentionnée dans l'ordre donné le 28 février 1791 pour l'appartement de Madame Élisabeth à Fontainebleau (Paris, Archives nationales de France, A.N.O13292, f°s 31 v°-32 v°, cité dans Pierre Verlet, Le mobilier royal français, Paris, 1945, n° 40, p. 115) : « Du 28 février 1791. Pour le logement de Made Elizabeth (sic) à Fontainebleau. N° 34. Chambre à coucher boisée. Levasseur delivrera (sic) [...] les etoffes (sic) du meuble de satin broché chenille et soye (sic), dessin à mosaïque, qui a été retiré de l'appartement de Made Csse d'Artois à Versailles [...]. » Les descriptions du meuble, bien que sommaires, dans ces deux documents, permettent d'identifier sans hésitation l'étoffe livrée par Charton fils, dont le Mobilier national possède également un témoin (inv. GMMP 1657), ainsi qu'un élément de bordure fond satin couleur abricot à feuilles de chêne et de laurier broché velouté camaïeu vert et giroflée (inv. GMMP 1660). Un autre élément de la bordure est conservé au musée des Tissus (inv. MT 30876.2). D'autres vestiges de cette étoffe existent sur un lit provenant du Mobilier national et portant les marques de Fontainebleau au XIXe siècle conservé au département des Objets d'art du musée du Louvre (inv. OA 5225) et sur quatre chaises du musée du château de Fontainebleau (inv. F 847 C). La Fondation Abegg de Riggisberg a acquis en 1997 un pluvial confectionné dans cette étoffe (inv. Nr. 5032), et garni de bordures fond carrelé vert pomme à décor de roses et de lilas exécutées par Marie-Olivier Desfarges pour le meuble d'été de la chambre de Marie-Antoinette au château de Versailles, dont le musée des Tissus conserve également deux éléments (inv. MT 1404 et MT 2840). En avril 1905, le musée des Tissus a acquis auprès des fabricants Édouard Lamy et Romain Gautier une copie de ce meuble broché soie et chenille (inv. MT 27695), en même temps que la réplique du meuble broché fleurs nuées, ruban et plumes de paon du meuble d'été de la chambre de Marie-Antoinette à Versailles de Marie-Olivier Desfarges (inv. MT 27696). Maximilien Durand
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2021-02-10T00:00:00
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