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| - Échantillon de broderie pour bas de robe (fr)
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| - L'échantillon de broderie pour bas de robe a été exécuté sur un fond de taffetas liseré de couleur prune. La trame liserée dessine un décor ton sur ton de carrés, divisés en deux par une ligne oblique, contenant une fleurette à six pétales dans une moitié et un fond pointillé dans l'autre. Les carrés sont juxtaposés, la moitié pointillée jouxtant celle avec une fleurette sur le carré voisin. Le tissu de fond a conservé une lisière sur le côté droit, tissée en taffetas à fils multiples sur cinq millimètres environ.
Le décor proprement dit est composé d'applications de tulle double, fond dentelle, en soie, de tricot-chaîne à jours, également en soie, de satin crème, de broderie de soie crème, orange, marron et verte, réalisée au point fendu, au passé plat et au passé empiétant, mais aussi de frisé métallique doré et de chenille de soie verte et crème en couchure. Des paillettes, des paillettes bombées et des anneaux métalliques, dorés et argentés, complètent le décor.
Celui-ci est structuré autour d'une composition médiane, qui présente une sorte de piédestal supportant deux volutes d'où jaillit un bouquet de plumes. Deux fleurs chinoises encadrent le motif central, auquel elles sont liées par des ornements supportant des plumes. Essentiellement composé par les applications de tulle, de tricot-chaîne et de satin, ainsi que par les éléments métalliques, paillettes, paillettes bombées et anneaux, le décor est réveillé par quelques touches de couleur apportées par la chenille de soie verte ou la broderie.
On reconnaît dans le dessin, les matériaux employés et les techniques de broderie le travail qui caractérise les ateliers de Jean-François Bony (1754-1825) sous l'Empire. L'échantillon de broderie a perdu son numéro d'origine et a été réinventorié en 1981 ; il appartient néanmoins très certainement à l'ensemble de « cent trente-trois échantillons de broderie soie nuancée, paillettes, dorure et pierreries pour vêtements, d'une belle conservation, rel(iés) en 1 vol(ume) in-folio ; travail du commencement du XIXe siècle » (inv. MT 18499 à MT 18631) acquis de l'antiquaire Gallot, passage des Terreaux, en avril 1866 pour le jeune musée d'Art et d'Industrie fondé par la Chambre de Commerce de Lyon. Il présente d'ailleurs de grandes similitudes, dans l'emploi des applications, de la chenille de soie ou des paillettes, avec un autre échantillon du musée des Tissus (inv. MT 35142), conservé dans son montage original sur lequel apparaît une inscription à l'encre de la main de Jean-François Bony qui donne le nom du modèle de la robe intitulée « La Prêtresse », mais aussi avec de nombreux autres échantillons pour habits, bas de robes ou manteaux de cour qui sont issus des ateliers de l'artiste.
L'emploi conjoint du tulle double, fond dentelle, et du tricot-chaîne à jours (ou « tricot dentelle ») en soie permet de dater cet échantillon de la période de l'Empire. C'est, en effet, à partir de 1800 que les bonnetiers lyonnais ont perfectionner les métier permettant d'obtenir des étoffes de soie à mailles susceptibles d'êtres employées pour la confection de vêtements et pour le travail de broderie. Parmi les différents marchands-brodeurs qui sont attestés à Lyon sous l'Empire et qui firent usage du tulle ou du tricot-chaîne à jours, Jean-François Bony se distingue par l'abondance et la qualité de sa production, et par la permanence de sa renommée puisqu'il est considéré comme l'un des principaux brodeurs de la ville de 1805 à la Restauration. On sait qu'il a exécuté des robes pour Caroline Murat, l'impératrice Marie-Louise, la duchesse d'Angoulême et la duchesse de Berry, parallèlement à ses activités de dessinateur de fabrique, de fabricant (en association avec les cousins André et Jean-Pierre Bissardon) et, plus occasionnellement, de peintre de fleurs.
Maximilien Durand (fr)
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| - L'échantillon de broderie pour bas de robe a été exécuté sur un fond de taffetas liseré de couleur prune. La trame liserée dessine un décor ton sur ton de carrés, divisés en deux par une ligne oblique, contenant une fleurette à six pétales dans une moitié et un fond pointillé dans l'autre. Les carrés sont juxtaposés, la moitié pointillée jouxtant celle avec une fleurette sur le carré voisin. Le tissu de fond a conservé une lisière sur le côté droit, tissée en taffetas à fils multiples sur cinq millimètres environ.
Le décor proprement dit est composé d'applications de tulle double, fond dentelle, en soie, de tricot-chaîne à jours, également en soie, de satin crème, de broderie de soie crème, orange, marron et verte, réalisée au point fendu, au passé plat et au passé empiétant, mais aussi de frisé métallique doré et de chenille de soie verte et crème en couchure. Des paillettes, des paillettes bombées et des anneaux métalliques, dorés et argentés, complètent le décor.
Celui-ci est structuré autour d'une composition médiane, qui présente une sorte de piédestal supportant deux volutes d'où jaillit un bouquet de plumes. Deux fleurs chinoises encadrent le motif central, auquel elles sont liées par des ornements supportant des plumes. Essentiellement composé par les applications de tulle, de tricot-chaîne et de satin, ainsi que par les éléments métalliques, paillettes, paillettes bombées et anneaux, le décor est réveillé par quelques touches de couleur apportées par la chenille de soie verte ou la broderie.
On reconnaît dans le dessin, les matériaux employés et les techniques de broderie le travail qui caractérise les ateliers de Jean-François Bony (1754-1825) sous l'Empire. L'échantillon de broderie a perdu son numéro d'origine et a été réinventorié en 1981 ; il appartient néanmoins très certainement à l'ensemble de « cent trente-trois échantillons de broderie soie nuancée, paillettes, dorure et pierreries pour vêtements, d'une belle conservation, rel(iés) en 1 vol(ume) in-folio ; travail du commencement du XIXe siècle » (inv. MT 18499 à MT 18631) acquis de l'antiquaire Gallot, passage des Terreaux, en avril 1866 pour le jeune musée d'Art et d'Industrie fondé par la Chambre de Commerce de Lyon. Il présente d'ailleurs de grandes similitudes, dans l'emploi des applications, de la chenille de soie ou des paillettes, avec un autre échantillon du musée des Tissus (inv. MT 35142), conservé dans son montage original sur lequel apparaît une inscription à l'encre de la main de Jean-François Bony qui donne le nom du modèle de la robe intitulée « La Prêtresse », mais aussi avec de nombreux autres échantillons pour habits, bas de robes ou manteaux de cour qui sont issus des ateliers de l'artiste.
L'emploi conjoint du tulle double, fond dentelle, et du tricot-chaîne à jours (ou « tricot dentelle ») en soie permet de dater cet échantillon de la période de l'Empire. C'est, en effet, à partir de 1800 que les bonnetiers lyonnais ont perfectionner les métier permettant d'obtenir des étoffes de soie à mailles susceptibles d'êtres employées pour la confection de vêtements et pour le travail de broderie. Parmi les différents marchands-brodeurs qui sont attestés à Lyon sous l'Empire et qui firent usage du tulle ou du tricot-chaîne à jours, Jean-François Bony se distingue par l'abondance et la qualité de sa production, et par la permanence de sa renommée puisqu'il est considéré comme l'un des principaux brodeurs de la ville de 1805 à la Restauration. On sait qu'il a exécuté des robes pour Caroline Murat, l'impératrice Marie-Louise, la duchesse d'Angoulême et la duchesse de Berry, parallèlement à ses activités de dessinateur de fabrique, de fabricant (en association avec les cousins André et Jean-Pierre Bissardon) et, plus occasionnellement, de peintre de fleurs.
Maximilien Durand (fr)
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