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  • Médaillon peinture au chiffre de Sa Majesté la reine d'Angleterre, article nouveau imprimé avant la fabrication et fabriqué avec la nouvelle Jacquard (système Ronze) (fr)
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  • La laize avec « médaillon peinture » portant le chiffre de la reine Victoria a été présentée pour la première fois à l'Exposition universelle de Londres en 1862 par la jeune maison Ronze et Vachon, qui succédait à la maison Mollière, récompensée en 1855 d'une médaille de première classe pour « un très bel assortiment de popelines ». Alfred Darcel, dans son compte rendu sur la présentation des soieries de Lyon à l'Exposition londonienne pour L'Illustration, indique : « Les nouveautés les plus surprenantes que nous ayons vues dans sa vitrine sont des robes en taffetas garnies ou relevées par des rubans imitant la dentelle. Ces produits si extraordinaires du tissage doivent être les analogues de certaines passementeries que nous avons signalées dans l'exposition de Saint-Étienne, et qui sont obtenues par deux chaînes, l'une façonne l'étoffe du dessous, l'autre, la dentelle de l'ornement, et les fils de trame réunissent de place en place les deux tissus. Une étoffe à médaillon portant le chiffre de S. M. la reine d'Angleterre, des nouveautés courantes et des châles en grenadine à bordure, complètent cette très remarquable exposition. » Raymond Ronze est gratifié d'une mention honorable par le jury de l'Exposition universelle « pour sa mécanique Jacquard bien construite, qui met en œuvre l'utilisation de cartes plus petites et une meilleure disposition des cordes qu'à l'accoutumée (for his well constructed jacquard, which admits of the use of smaller cards and a better disposition of the strings than is usual). » La maison Ronze et Vachon reçoit aussi une médaille « pour des soies à motifs, tissées avec deux chaînes dont l'une est très intelligemment imprimée (for figured silks, woven with two warps, of which one is very cleverly printed). » Ces deux éléments constituent, en effet, des innovations majeures apportées par la maison à la production des étoffes façonnées. Les délégués lyonnais de l'industrie d'impression sur étoffes envoyés à l'Exposition universelle de Londres, Rouge Aîné et Saint-Jean, mentionnent aussi, « parmi les produits les plus brillants, (...) un médaillon imprimé sur chaîne, avec une inscription dédiée à la reine d'Angleterre. Ce travail, qui semblait être l'œuvre du plus habile peintre, se distinguait surtout par une grande précision et une beauté de coloris des plus remarquables. » Raymond Ronze, en 1855, obtenait une médaille de première classe pour « un grand métier Jacquard, portant 1400 aiguilles et quatre systèmes de griffes, qui agissent de droite et de gauche, à l'aide d'un léger basculement. Ces griffes peuvent, à volonté, être engagées sous les crochets ou bien en être dégagées, de manière à rester immobiles et à ne pas fonctionner ; il en résulte : 1 - que le nombre des cartons peut être réduit à moitié ; 2 - que chaque carton peut servir pour deux coups successifs de navette ; 3 - que le changement de griffe peut produire différent tissus » (Album de l'Exposition universelle dédié à S. M. I. le prince Napoléon par M. le baron Léon Brisse, tome II, Paris, 1857, p. 174). Le procédé avait fait l'objet d'un brevet d'invention de quinze ans, obtenu le 14 novembre 1853 (sous le n° 9438) « pour une mécanique Jacquard offrant une grande économie de lisage et de cartons », complété par un certificat d'addition en date du 13 février 1855 et par un second, en date du 12 novembre 1855 « pour les articles à deux chaînes, dans lesquels on voudrait avoir, par les moyens ordinaires, des effets de trame ». Par ailleurs, la maison Ronze et Vachon s'est aussi distinguée à l'Exposition universelle de Londres par un second progrès, combiné au premier. « Il consiste à produire des étoffes façonnées, où l'impression est substituée au brochage. Deux chaînes concourent à ce genre de tissus : l'une sert de fond, elle est blanche ou teinte comme à l'ordinaire ; l'autre est imprimée conformément à un dessin et une mise en carte donnée. Il résulte de ces dispositions qu'une étoffe façonnée obtenue par ces moyens ne demande que les cartons d'un damassé, quel que soit d'ailleurs le nombre des couleurs. Celles-ci peuvent donc varier à l'infini, sans que le prix du tissage, qui dans les brochés est proportionnel à celui des couleurs, soit augmenté. L'idée de cette combinaison a été imaginée et appliquée par M. Raymond Ronze de Lyon. Il en résulte des produits qui ont été appréciés d'une manière particulière par le Jury, qui considère le nouveau procédé Ronze comme susceptible d'une foule d'applications, et d'une grande ressource pour certains genres. L'auteur de ce système en a fait, entre autres, des applications à des étoffes pour ameublement et tentures, à des prix relativement très bas, quoique présentant des effets d'une richesse inouïe et d'une grande élégance, qui seraient à peine abordables par la complication qui en résulterait par l'emploi des moyens ordinaires » (rapport de Michel Alcan sur les classes 18, 19, 20, 21 et 22 de l'Exposition universelle de 1862 dans Annales du Conservatoire impérial des Arts et métiers, Paris, 1862, p. 675-676). La laize au médaillon avec le chiffre de la reine Victoria a été produite grâce à cette double innovation apportée par Raymond Ronze. Il s'agit d'une étoffe double chaîne, fond satin, avec un décor de cannelé imprimé sur chaîne, broché, et partiellement traité en velours au sabre, réalisé grâce à la nouvelle mécanique Jacquard (système Ronze) qui permet une économie très certaine de lisage et de cartons. En 1851 déjà, des exposants lyonnais avaient dédié à la reine Victoria certains de leurs chefs-d'œuvre d'exposition, comme la maison Mathevon et Bouvard avec son Portrait de la reine Victoria (inv. MT 34313), lui aussi présenté dans un médaillon serti par un délicat entour de fleurs et accompagné de la couronne de saint Édouard, ou la maison Potton, Rambaud et Cie, avec son Portrait de la famille royale d'Angleterre d'après Franz Xaver Winterhalter (inv. MT 37996). Le succès des pièces de la maison Ronze et Vachon à l'Exposition de 1862 fut confirmé à Porto en 1865 : la maison y obtint une médaille de première classe. À l'Exposition universelle de Paris, en 1867, la maison obtint une médaille d'argent. La laize avec le « médaillon peinture » au chiffre de la reine Victoria y avait été présentée à nouveau. Le musée en conserve aussi une variante (inv. MT 20722.2). Raymond Ronze avait aussi été invité par la Chambre de Commerce, en cette même année 1867, à faire fonctionner dans les salles du musée d'Art et d'Industrie un métier équipé du système Ronze, pour le soumettre à l'étude et à l'examen de tous. À l'issue de l'Exposition universelle, le fabricant a concédé au musée dix-neuf étoffes présentées à Paris (inv. MT 20720 à MT 20738), fabriquées avec ce métier et remarquables par la précision du dessin et la largeur des laizes, tissées avec une seule mécanique, mais aussi par la variété de leurs effets de chaîne et de trame. Maximilien Durand (fr)
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  • La laize avec « médaillon peinture » portant le chiffre de la reine Victoria a été présentée pour la première fois à l'Exposition universelle de Londres en 1862 par la jeune maison Ronze et Vachon, qui succédait à la maison Mollière, récompensée en 1855 d'une médaille de première classe pour « un très bel assortiment de popelines ». Alfred Darcel, dans son compte rendu sur la présentation des soieries de Lyon à l'Exposition londonienne pour L'Illustration, indique : « Les nouveautés les plus surprenantes que nous ayons vues dans sa vitrine sont des robes en taffetas garnies ou relevées par des rubans imitant la dentelle. Ces produits si extraordinaires du tissage doivent être les analogues de certaines passementeries que nous avons signalées dans l'exposition de Saint-Étienne, et qui sont obtenues par deux chaînes, l'une façonne l'étoffe du dessous, l'autre, la dentelle de l'ornement, et les fils de trame réunissent de place en place les deux tissus. Une étoffe à médaillon portant le chiffre de S. M. la reine d'Angleterre, des nouveautés courantes et des châles en grenadine à bordure, complètent cette très remarquable exposition. » Raymond Ronze est gratifié d'une mention honorable par le jury de l'Exposition universelle « pour sa mécanique Jacquard bien construite, qui met en œuvre l'utilisation de cartes plus petites et une meilleure disposition des cordes qu'à l'accoutumée (for his well constructed jacquard, which admits of the use of smaller cards and a better disposition of the strings than is usual). » La maison Ronze et Vachon reçoit aussi une médaille « pour des soies à motifs, tissées avec deux chaînes dont l'une est très intelligemment imprimée (for figured silks, woven with two warps, of which one is very cleverly printed). » Ces deux éléments constituent, en effet, des innovations majeures apportées par la maison à la production des étoffes façonnées. Les délégués lyonnais de l'industrie d'impression sur étoffes envoyés à l'Exposition universelle de Londres, Rouge Aîné et Saint-Jean, mentionnent aussi, « parmi les produits les plus brillants, (...) un médaillon imprimé sur chaîne, avec une inscription dédiée à la reine d'Angleterre. Ce travail, qui semblait être l'œuvre du plus habile peintre, se distinguait surtout par une grande précision et une beauté de coloris des plus remarquables. » Raymond Ronze, en 1855, obtenait une médaille de première classe pour « un grand métier Jacquard, portant 1400 aiguilles et quatre systèmes de griffes, qui agissent de droite et de gauche, à l'aide d'un léger basculement. Ces griffes peuvent, à volonté, être engagées sous les crochets ou bien en être dégagées, de manière à rester immobiles et à ne pas fonctionner ; il en résulte : 1 - que le nombre des cartons peut être réduit à moitié ; 2 - que chaque carton peut servir pour deux coups successifs de navette ; 3 - que le changement de griffe peut produire différent tissus » (Album de l'Exposition universelle dédié à S. M. I. le prince Napoléon par M. le baron Léon Brisse, tome II, Paris, 1857, p. 174). Le procédé avait fait l'objet d'un brevet d'invention de quinze ans, obtenu le 14 novembre 1853 (sous le n° 9438) « pour une mécanique Jacquard offrant une grande économie de lisage et de cartons », complété par un certificat d'addition en date du 13 février 1855 et par un second, en date du 12 novembre 1855 « pour les articles à deux chaînes, dans lesquels on voudrait avoir, par les moyens ordinaires, des effets de trame ». Par ailleurs, la maison Ronze et Vachon s'est aussi distinguée à l'Exposition universelle de Londres par un second progrès, combiné au premier. « Il consiste à produire des étoffes façonnées, où l'impression est substituée au brochage. Deux chaînes concourent à ce genre de tissus : l'une sert de fond, elle est blanche ou teinte comme à l'ordinaire ; l'autre est imprimée conformément à un dessin et une mise en carte donnée. Il résulte de ces dispositions qu'une étoffe façonnée obtenue par ces moyens ne demande que les cartons d'un damassé, quel que soit d'ailleurs le nombre des couleurs. Celles-ci peuvent donc varier à l'infini, sans que le prix du tissage, qui dans les brochés est proportionnel à celui des couleurs, soit augmenté. L'idée de cette combinaison a été imaginée et appliquée par M. Raymond Ronze de Lyon. Il en résulte des produits qui ont été appréciés d'une manière particulière par le Jury, qui considère le nouveau procédé Ronze comme susceptible d'une foule d'applications, et d'une grande ressource pour certains genres. L'auteur de ce système en a fait, entre autres, des applications à des étoffes pour ameublement et tentures, à des prix relativement très bas, quoique présentant des effets d'une richesse inouïe et d'une grande élégance, qui seraient à peine abordables par la complication qui en résulterait par l'emploi des moyens ordinaires » (rapport de Michel Alcan sur les classes 18, 19, 20, 21 et 22 de l'Exposition universelle de 1862 dans Annales du Conservatoire impérial des Arts et métiers, Paris, 1862, p. 675-676). La laize au médaillon avec le chiffre de la reine Victoria a été produite grâce à cette double innovation apportée par Raymond Ronze. Il s'agit d'une étoffe double chaîne, fond satin, avec un décor de cannelé imprimé sur chaîne, broché, et partiellement traité en velours au sabre, réalisé grâce à la nouvelle mécanique Jacquard (système Ronze) qui permet une économie très certaine de lisage et de cartons. En 1851 déjà, des exposants lyonnais avaient dédié à la reine Victoria certains de leurs chefs-d'œuvre d'exposition, comme la maison Mathevon et Bouvard avec son Portrait de la reine Victoria (inv. MT 34313), lui aussi présenté dans un médaillon serti par un délicat entour de fleurs et accompagné de la couronne de saint Édouard, ou la maison Potton, Rambaud et Cie, avec son Portrait de la famille royale d'Angleterre d'après Franz Xaver Winterhalter (inv. MT 37996). Le succès des pièces de la maison Ronze et Vachon à l'Exposition de 1862 fut confirmé à Porto en 1865 : la maison y obtint une médaille de première classe. À l'Exposition universelle de Paris, en 1867, la maison obtint une médaille d'argent. La laize avec le « médaillon peinture » au chiffre de la reine Victoria y avait été présentée à nouveau. Le musée en conserve aussi une variante (inv. MT 20722.2). Raymond Ronze avait aussi été invité par la Chambre de Commerce, en cette même année 1867, à faire fonctionner dans les salles du musée d'Art et d'Industrie un métier équipé du système Ronze, pour le soumettre à l'étude et à l'examen de tous. À l'issue de l'Exposition universelle, le fabricant a concédé au musée dix-neuf étoffes présentées à Paris (inv. MT 20720 à MT 20738), fabriquées avec ce métier et remarquables par la précision du dessin et la largeur des laizes, tissées avec une seule mécanique, mais aussi par la variété de leurs effets de chaîne et de trame. Maximilien Durand (fr)
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