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  • Soleil imprimé sur fond satin noir (fr)
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  • Spécialisée dans les « soieries façonnées et imprimées, nouveautés en carrés et métrages », la maison Ogier, Duplan et Cie, établie 31, rue Puits-Gaillot avait été fondée en 1852 par Claude Jandin et Antonin Duval, et continuée, depuis 1880, par Victor Ogier, associé à Paul Noyer sous la raison commerciale V. Ogier, P. Noyer et Cie. En 1887, Paul Noyer se retire, et Victor Ogier choisit de nouveaux associés : Léopold Duplan le rejoint comme associé en nom collectif, tandis que trois commanditaires, ses confrères Emmanuel Brosset-Heckel, Alfred Girodon et l'ancien notaire Paul Messimy, acceptent de fournir un demi million de francs. Membre de l'Association de la Fabrique lyonnaise de 1882 à 1885, il en devient le trésorier pendant la dernière année de son mandat. La maison s'est surtout distinguée dans le domaine de l'impression, tout en créant les nouveautés les plus variées, mettant à contribution toutes les ressources du tissage, de la teinture et de l'apprêt. Depuis 1867, la maison a organisé un cabinet de dessin pour l'exécution de ses planches d'impression, puis en 1873, à Vizille (Isère), une usine de tissage pour la fabrication des articles nouveaux ou spéciaux, demandant une exécution particulièrement soignée ou rapide. En 1873, elle a établi une maison de vente à Londres, et une autre à Paris en 1886. Dès 1855, elle obtenait une Médaille d'argent à l'Exposition universelle de Paris, confirmée à Londres en 1862, à Paris en 1867 et à Vienne en 1873. En 1876, à Philadelphie, elle était gratifiée d'une Médaille de progrès. En 1878, à Paris, elle obtenait finalement une Médaille d'or, confirmée à Amsterdam en 1883 et à Anvers en 1885. En 1889, à l'Exposition universelle de Paris, elle recevait à nouveau une médaille d'or, confirmée en 1894 à l'Exposition universelle internationale et coloniale de Lyon. Pour cet événement, la maison Ogier, Duplan et Cie avait accepté de participer à une expérience nouvelle, imaginée par Jean Bachelard. Ce dernier, à la tête de la maison J. Bachelard et Cie, était secrétaire du Bureau du groupe V « Tissus, vêtements et accessoires », réunissant les classes 15 « Soies et tissus de soie » et 16 « Tulles, dentelles, broderies et passementeries » pour l'organisation de l'Exposition universelle internationale et coloniale. Il partageait cette fonction avec Joanny Pey, secrétaire de l'Union des Chambres syndicales lyonnaises, tandis que Gratien Armandy, de la maison G. Armandy et Cie, était vice-président, et Jean-Martinon Piotet, de la maison Piotet et Roque, président. Jean Bachelard a donc grandement contribué à l'installation des exposants, avec l'étalagiste Monge, comme le soulignent tous les commentateurs de l'événement. C'est à lui, notamment, qu'on doit l'idée alors inédite de présenter les meilleurs ouvrages de la Fabrique lyonnaise non pas seulement sous forme d'expositions individuelles, mais aussi disséminés afin de se faire valoir réciproquement au sein du « Salon mosaïque ». C'est là qu'était représentée la maison Ogier, Duplan et Cie. Le visiteur de l'Exposition universelle internationale et coloniale de Lyon accédait au secteur consacré à la soie par la porte principale de la Coupole. Après avoir franchi un portique, il pénétrait dans une première salle affectée à la Monographie de la soie en action, qui comptait quatre groupes : la magnanerie, la filature et le moulinage, d'abord ; puis la teinture, le dévidage, l'ourdissage et le pliage ; le troisième groupe, consacré au tissage, présentait un métier à taffetas ou faille unie, un métier à bras pour façonnés brochés qui avaient fait la renommée de Lyon, un métier à bras tissant un velours Grégoire (l'étonnante Diane chasseresse de la maison J. Bachelard et Cie, conservée au musée des Tissus, inv. MT 29117) et trois métiers mécaniques tissant un velours double pièce, un façonné courant et une armure simple ; enfin, le quatrième groupe, également consacré au tissage, montrait un métier de velours de Gênes triple corps, un métier à rubans de Saint-Étienne, mû électriquement et tissant huit rubans à la fois, un métier à broder de Saint-Gall et un petit métier à lacets de Saint-Chamond. Deux planisphères de sept mètres de longueur sur quatre mètres de haut, dus à Marius Morand, le secrétaire de la Chambre de Commerce de Lyon, étaient consacrés à la production, l'importation et l'exportation de la soie pour le premier, des soieries pour le second. C'est dans cette salle de la Monographie, aussi, que se tenait l'exposition de la Chambre de Commerce et des institutions créées ou subventionnées par elle, notamment le musée des Tissus. Puis le visiteur pénétrait dans les salons de la soierie par une avenue aboutissant au centre de la Coupole. Cette avenue traversait trois salons, le premier consacré aux spécimens remarquables de soierie haute nouveauté, en unis ou façonnés, et à l'exposition de l'École municipale de tissage. Le deuxième salon était le fameux « Salon mosaïque », sur une idée de Jean Bachelard. Quelques six cents pièces remarquables y avaient été arrangées par ses soins – taffetas, failles, moires, velours, façonnés, tissus d'ameublement, tulles, dentelles, crêpes et foulard – autour d'une statue en bronze de Pierre Devaux, La Soie, coulée spécialement pour le « Salon mosaïque ». Des objets d'art, bustes en marbre – La Rieuse de Devaux, La Belle Cordière et Clémence de Bourges d'Arthur Gravillon −, bronzes d'art, vases de la faïencerie Utzschneider et Cie de Sarreguemines et Digoin ou coffrets d'argent ciselé, par exemple, complétaient la présentation. Le « Salon mosaïque » constituait, en quelque sorte, le point d'orgue de l'exposition de la classe V. Parmi les importantes maisons de fabrique qui avaient apporté leur concours pour assurer le succès du Salon mosaïque figuraient : MM. Adam et Cie, L. Audibert et Cie, J. Bachelard et Cie, Bardon et Ritton, Barral père, fils et Cie, Bascans et Cie, Béraud et Cie, Bonnetain, Bayle et Cie, J.-B. Bonnet, Bouffier et Pravaz fils, Bouvard et Mathevon fils, Brondel et Cie, Brouillet et Cie, Chatel et Tassinari, V. Chatilon, Chavent père et fils, Dognin et Cie, Ducoté et Côte, Gauthier-Péju, Gautier, Bellon et Cie, Genin père et fils, Jullien père, fils et Juillard, Lamy et Giraud, Larue et Combe, Laval et Manger, Mantelier et Cie, Marion aîné et Cie, J.-B. Martin, Nemoz, Bertrand et Van-Doren, Ogier, Duplan et Cie, L. Permezel et Cie, J. Perrin, Piotet et Roque, Perret, Charpenel et Dupont, Ponchon, Bonvalot, Bessières et Cie, Riboud frères, Roche et Cie, A. Rosset, E. Rousseau, Schulz et Cie, Tresca frères et Cie, Varenne, Pointet et Cie, E. Vial et Cie ainsi que Wies Valet et Cie.   Le troisième salon, semblable au premier et consacré aux expositions individuelles, était réservé aux ornements d'église, à la broderie, main et mécanique, à la passementerie, mode et ameublement, à la dentelle et à la dorure.  Étienne Charles, rapporteur de l'Exposition universelle internationale et coloniale de Lyon pour La grande dame. Revue de l'élégance et des arts, décrit ainsi le Salon mosaïque : « Dans le salon du milieu, le Salon mosaïque, ce système égalitaire et de bonne confraternité qui prohibe le succès de mauvais aloi et n'autorise que l'émulation est poussé plus loin encore et à ses extrêmes limites : là, chaque exposant n'a plus à sa disposition une surface qui lui soit personnelle ; la prodigieuse variété de tissus que produit la fabrique lyonnaise se trouve réunie. Dans un décor dont le fond est formé de bandes de peluches bleu clair tendues en hauteur et encadrant de larges panneaux, stores ou rideaux de lampas, de brocard, de velours de Gênes, et dont le plafond supporte des guirlandes de dentelles noires ou blanches, sont rangées, comme au hasard, les étoffes les plus diverses, mais, en réalité, présentées aux yeux avec un art savant ; les peluches voisinent avec les damas, la matité des dentelles contraste avec le luisant des moires et des satins, le poult de soie fastueux côtoie l'humble mousseline, les velours tout soie font bon ménage avec le teint en pièce, les manteaux somptueux n'ont pas honte de fraterniser avec les voilettes timides, les impressions à bas prix s'étalent tout contre les robes de bal à la coûteuse splendeur, et le crêpe austère ne rougit pas de se marier à la gaze voluptueuse. Les qualités de chacun s'effacent pour se fondre dans l'ensemble et concourir à une admirable synthèse de la fabrication lyonnaise, depuis les mousselines et les articles légers, à quelques centimes le mètre, jusqu'aux magiques étoffes, qu'en des temps plus classiques on eût dit “tissées par les doigts des fées” et qui valent presque leur pesant d'or. Les couleurs vives, les tons crus sont mêlés aux nuances ténues, délicates, fuyantes quasi ; les compositions nettement accusées, marquées d'un relief hardi, d'un contour ferme, un peintre dirait “modelées en pleine pâte”, sont groupées avec les dessins frais et riants, aux traits insaisissables, d'une gracilité séduisante, qui ont quelque chose de féminin et d'indécis ; pourtant, du contraste ne naît pas de heurt, et l'on admire vraiment l'art de l'étalagiste, M. Monge, qui a su combiner des effets d'une si merveilleuse harmonie. Tamisée par un vaste vélum, à larges rayures blanches et jaunes, enguirlandées et bordées de feuillage, la lumière tombe douce et pâle et se joue avec le chatoiement des moires froufroutants et des velours moelleux. Assis sur les sofas dressés au centre des salons, les hommes goûtent cette exquisité d'art et préfèrent la jouissance de l'ensemble ; mais les femmes, le front collé aux vitrines, impatientes de ne pouvoir s'approcher davantage de ces tissus tentateurs, admirent et s'extasient et, dans le tout, cherchent à dégager le détail. M. Piotet, président, et M. Bachelard, secrétaire du comité organisateur de l'Exposition des Soieries, méritent d'être justement félicités pour le succès absolu auquel ont abouti leurs efforts, leur compétence et leur dévouement. » À l'issue de l'Exposition, plusieurs fabricants ont fait don au musée des Tissus des pièces les plus remarquables présentées dans le Salon mosaïque, notamment Bardon et Ritton (inv. MT 25820), J. Bachelard et Cie (inv. MT 25821, MT 25822, MT 25823 et MT 25824) Béraud et Cie (inv. MT 25825), Chavent père et fils (inv. MT 25826) ou Ogier, Duplan et Cie (inv. MT 25829), ou dans les expositions individuelles, comme Maire (inv. MT 25827), Les petits-fils de C.-J. Bonnet et Cie (inv. MT 25819), Poncet père et fils (inv. MT 25828.1 et MT 25828.2) ou Atuyer, Bianchini et Férier (inv. MT25830.1, MT 25830.2 et MT 25830.3). La laize Soleil imprimé sur fond satin noir, un satin chaîne à liage redoublé imprimé ad hoc et découpé au sabre, est caractéristique des spécificités de la maison dans la maîtrise du dessin et de l'impression et dans la mise en œuvre de techniques délicates, comme le velours au sabre. À l'Exposition universelle de Paris, en 1889, déjà, elle s'était distinguée par ses velours au sabre imprimés et parfois surteints. Elle avait alors fait don au musée de plusieurs exemplaires de cette technique particulière, comme un panneau Couronne de roses aux armes de Lyon fond vieil or (inv. MT 24981) comparé à une peinture de Simon Saint-Jean (1808-1860), un velours au sabre imprimé et surteint en pièce et découpé après l'impression avec des plumes de paon sur fond crème (inv. MT 24984), ou un autre velours au sabre imprimé surteint en pièce et découpé après l'impression avec des palmes cachemire sur fond pourpre (inv. MT 24985). Elle marquait aussi, à cette Exposition, un intérêt évident pour l'esthétique japonisante (laize avec des roses japonaises sur fond noir, sur une faille française teinte en pièce, inv. MT 24983) qui se traduit encore ici par la disposition du motif sur le fond et par la couleur même du satin. Maximilien Durand (fr)
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  • 1309
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  • Spécialisée dans les « soieries façonnées et imprimées, nouveautés en carrés et métrages », la maison Ogier, Duplan et Cie, établie 31, rue Puits-Gaillot avait été fondée en 1852 par Claude Jandin et Antonin Duval, et continuée, depuis 1880, par Victor Ogier, associé à Paul Noyer sous la raison commerciale V. Ogier, P. Noyer et Cie. En 1887, Paul Noyer se retire, et Victor Ogier choisit de nouveaux associés : Léopold Duplan le rejoint comme associé en nom collectif, tandis que trois commanditaires, ses confrères Emmanuel Brosset-Heckel, Alfred Girodon et l'ancien notaire Paul Messimy, acceptent de fournir un demi million de francs. Membre de l'Association de la Fabrique lyonnaise de 1882 à 1885, il en devient le trésorier pendant la dernière année de son mandat. La maison s'est surtout distinguée dans le domaine de l'impression, tout en créant les nouveautés les plus variées, mettant à contribution toutes les ressources du tissage, de la teinture et de l'apprêt. Depuis 1867, la maison a organisé un cabinet de dessin pour l'exécution de ses planches d'impression, puis en 1873, à Vizille (Isère), une usine de tissage pour la fabrication des articles nouveaux ou spéciaux, demandant une exécution particulièrement soignée ou rapide. En 1873, elle a établi une maison de vente à Londres, et une autre à Paris en 1886. Dès 1855, elle obtenait une Médaille d'argent à l'Exposition universelle de Paris, confirmée à Londres en 1862, à Paris en 1867 et à Vienne en 1873. En 1876, à Philadelphie, elle était gratifiée d'une Médaille de progrès. En 1878, à Paris, elle obtenait finalement une Médaille d'or, confirmée à Amsterdam en 1883 et à Anvers en 1885. En 1889, à l'Exposition universelle de Paris, elle recevait à nouveau une médaille d'or, confirmée en 1894 à l'Exposition universelle internationale et coloniale de Lyon. Pour cet événement, la maison Ogier, Duplan et Cie avait accepté de participer à une expérience nouvelle, imaginée par Jean Bachelard. Ce dernier, à la tête de la maison J. Bachelard et Cie, était secrétaire du Bureau du groupe V « Tissus, vêtements et accessoires », réunissant les classes 15 « Soies et tissus de soie » et 16 « Tulles, dentelles, broderies et passementeries » pour l'organisation de l'Exposition universelle internationale et coloniale. Il partageait cette fonction avec Joanny Pey, secrétaire de l'Union des Chambres syndicales lyonnaises, tandis que Gratien Armandy, de la maison G. Armandy et Cie, était vice-président, et Jean-Martinon Piotet, de la maison Piotet et Roque, président. Jean Bachelard a donc grandement contribué à l'installation des exposants, avec l'étalagiste Monge, comme le soulignent tous les commentateurs de l'événement. C'est à lui, notamment, qu'on doit l'idée alors inédite de présenter les meilleurs ouvrages de la Fabrique lyonnaise non pas seulement sous forme d'expositions individuelles, mais aussi disséminés afin de se faire valoir réciproquement au sein du « Salon mosaïque ». C'est là qu'était représentée la maison Ogier, Duplan et Cie. Le visiteur de l'Exposition universelle internationale et coloniale de Lyon accédait au secteur consacré à la soie par la porte principale de la Coupole. Après avoir franchi un portique, il pénétrait dans une première salle affectée à la Monographie de la soie en action, qui comptait quatre groupes : la magnanerie, la filature et le moulinage, d'abord ; puis la teinture, le dévidage, l'ourdissage et le pliage ; le troisième groupe, consacré au tissage, présentait un métier à taffetas ou faille unie, un métier à bras pour façonnés brochés qui avaient fait la renommée de Lyon, un métier à bras tissant un velours Grégoire (l'étonnante Diane chasseresse de la maison J. Bachelard et Cie, conservée au musée des Tissus, inv. MT 29117) et trois métiers mécaniques tissant un velours double pièce, un façonné courant et une armure simple ; enfin, le quatrième groupe, également consacré au tissage, montrait un métier de velours de Gênes triple corps, un métier à rubans de Saint-Étienne, mû électriquement et tissant huit rubans à la fois, un métier à broder de Saint-Gall et un petit métier à lacets de Saint-Chamond. Deux planisphères de sept mètres de longueur sur quatre mètres de haut, dus à Marius Morand, le secrétaire de la Chambre de Commerce de Lyon, étaient consacrés à la production, l'importation et l'exportation de la soie pour le premier, des soieries pour le second. C'est dans cette salle de la Monographie, aussi, que se tenait l'exposition de la Chambre de Commerce et des institutions créées ou subventionnées par elle, notamment le musée des Tissus. Puis le visiteur pénétrait dans les salons de la soierie par une avenue aboutissant au centre de la Coupole. Cette avenue traversait trois salons, le premier consacré aux spécimens remarquables de soierie haute nouveauté, en unis ou façonnés, et à l'exposition de l'École municipale de tissage. Le deuxième salon était le fameux « Salon mosaïque », sur une idée de Jean Bachelard. Quelques six cents pièces remarquables y avaient été arrangées par ses soins – taffetas, failles, moires, velours, façonnés, tissus d'ameublement, tulles, dentelles, crêpes et foulard – autour d'une statue en bronze de Pierre Devaux, La Soie, coulée spécialement pour le « Salon mosaïque ». Des objets d'art, bustes en marbre – La Rieuse de Devaux, La Belle Cordière et Clémence de Bourges d'Arthur Gravillon −, bronzes d'art, vases de la faïencerie Utzschneider et Cie de Sarreguemines et Digoin ou coffrets d'argent ciselé, par exemple, complétaient la présentation. Le « Salon mosaïque » constituait, en quelque sorte, le point d'orgue de l'exposition de la classe V. Parmi les importantes maisons de fabrique qui avaient apporté leur concours pour assurer le succès du Salon mosaïque figuraient : MM. Adam et Cie, L. Audibert et Cie, J. Bachelard et Cie, Bardon et Ritton, Barral père, fils et Cie, Bascans et Cie, Béraud et Cie, Bonnetain, Bayle et Cie, J.-B. Bonnet, Bouffier et Pravaz fils, Bouvard et Mathevon fils, Brondel et Cie, Brouillet et Cie, Chatel et Tassinari, V. Chatilon, Chavent père et fils, Dognin et Cie, Ducoté et Côte, Gauthier-Péju, Gautier, Bellon et Cie, Genin père et fils, Jullien père, fils et Juillard, Lamy et Giraud, Larue et Combe, Laval et Manger, Mantelier et Cie, Marion aîné et Cie, J.-B. Martin, Nemoz, Bertrand et Van-Doren, Ogier, Duplan et Cie, L. Permezel et Cie, J. Perrin, Piotet et Roque, Perret, Charpenel et Dupont, Ponchon, Bonvalot, Bessières et Cie, Riboud frères, Roche et Cie, A. Rosset, E. Rousseau, Schulz et Cie, Tresca frères et Cie, Varenne, Pointet et Cie, E. Vial et Cie ainsi que Wies Valet et Cie.   Le troisième salon, semblable au premier et consacré aux expositions individuelles, était réservé aux ornements d'église, à la broderie, main et mécanique, à la passementerie, mode et ameublement, à la dentelle et à la dorure.  Étienne Charles, rapporteur de l'Exposition universelle internationale et coloniale de Lyon pour La grande dame. Revue de l'élégance et des arts, décrit ainsi le Salon mosaïque : « Dans le salon du milieu, le Salon mosaïque, ce système égalitaire et de bonne confraternité qui prohibe le succès de mauvais aloi et n'autorise que l'émulation est poussé plus loin encore et à ses extrêmes limites : là, chaque exposant n'a plus à sa disposition une surface qui lui soit personnelle ; la prodigieuse variété de tissus que produit la fabrique lyonnaise se trouve réunie. Dans un décor dont le fond est formé de bandes de peluches bleu clair tendues en hauteur et encadrant de larges panneaux, stores ou rideaux de lampas, de brocard, de velours de Gênes, et dont le plafond supporte des guirlandes de dentelles noires ou blanches, sont rangées, comme au hasard, les étoffes les plus diverses, mais, en réalité, présentées aux yeux avec un art savant ; les peluches voisinent avec les damas, la matité des dentelles contraste avec le luisant des moires et des satins, le poult de soie fastueux côtoie l'humble mousseline, les velours tout soie font bon ménage avec le teint en pièce, les manteaux somptueux n'ont pas honte de fraterniser avec les voilettes timides, les impressions à bas prix s'étalent tout contre les robes de bal à la coûteuse splendeur, et le crêpe austère ne rougit pas de se marier à la gaze voluptueuse. Les qualités de chacun s'effacent pour se fondre dans l'ensemble et concourir à une admirable synthèse de la fabrication lyonnaise, depuis les mousselines et les articles légers, à quelques centimes le mètre, jusqu'aux magiques étoffes, qu'en des temps plus classiques on eût dit “tissées par les doigts des fées” et qui valent presque leur pesant d'or. Les couleurs vives, les tons crus sont mêlés aux nuances ténues, délicates, fuyantes quasi ; les compositions nettement accusées, marquées d'un relief hardi, d'un contour ferme, un peintre dirait “modelées en pleine pâte”, sont groupées avec les dessins frais et riants, aux traits insaisissables, d'une gracilité séduisante, qui ont quelque chose de féminin et d'indécis ; pourtant, du contraste ne naît pas de heurt, et l'on admire vraiment l'art de l'étalagiste, M. Monge, qui a su combiner des effets d'une si merveilleuse harmonie. Tamisée par un vaste vélum, à larges rayures blanches et jaunes, enguirlandées et bordées de feuillage, la lumière tombe douce et pâle et se joue avec le chatoiement des moires froufroutants et des velours moelleux. Assis sur les sofas dressés au centre des salons, les hommes goûtent cette exquisité d'art et préfèrent la jouissance de l'ensemble ; mais les femmes, le front collé aux vitrines, impatientes de ne pouvoir s'approcher davantage de ces tissus tentateurs, admirent et s'extasient et, dans le tout, cherchent à dégager le détail. M. Piotet, président, et M. Bachelard, secrétaire du comité organisateur de l'Exposition des Soieries, méritent d'être justement félicités pour le succès absolu auquel ont abouti leurs efforts, leur compétence et leur dévouement. » À l'issue de l'Exposition, plusieurs fabricants ont fait don au musée des Tissus des pièces les plus remarquables présentées dans le Salon mosaïque, notamment Bardon et Ritton (inv. MT 25820), J. Bachelard et Cie (inv. MT 25821, MT 25822, MT 25823 et MT 25824) Béraud et Cie (inv. MT 25825), Chavent père et fils (inv. MT 25826) ou Ogier, Duplan et Cie (inv. MT 25829), ou dans les expositions individuelles, comme Maire (inv. MT 25827), Les petits-fils de C.-J. Bonnet et Cie (inv. MT 25819), Poncet père et fils (inv. MT 25828.1 et MT 25828.2) ou Atuyer, Bianchini et Férier (inv. MT25830.1, MT 25830.2 et MT 25830.3). La laize Soleil imprimé sur fond satin noir, un satin chaîne à liage redoublé imprimé ad hoc et découpé au sabre, est caractéristique des spécificités de la maison dans la maîtrise du dessin et de l'impression et dans la mise en œuvre de techniques délicates, comme le velours au sabre. À l'Exposition universelle de Paris, en 1889, déjà, elle s'était distinguée par ses velours au sabre imprimés et parfois surteints. Elle avait alors fait don au musée de plusieurs exemplaires de cette technique particulière, comme un panneau Couronne de roses aux armes de Lyon fond vieil or (inv. MT 24981) comparé à une peinture de Simon Saint-Jean (1808-1860), un velours au sabre imprimé et surteint en pièce et découpé après l'impression avec des plumes de paon sur fond crème (inv. MT 24984), ou un autre velours au sabre imprimé surteint en pièce et découpé après l'impression avec des palmes cachemire sur fond pourpre (inv. MT 24985). Elle marquait aussi, à cette Exposition, un intérêt évident pour l'esthétique japonisante (laize avec des roses japonaises sur fond noir, sur une faille française teinte en pièce, inv. MT 24983) qui se traduit encore ici par la disposition du motif sur le fond et par la couleur même du satin. Maximilien Durand (fr)
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