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| - Cape de statue de l'Enfant Jésus (fr)
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| - La cape devait appartenir au vestiaire d’une statuette représentant l’Enfant Jésus, pour une dévotion familiale ou dans un couvent. Sur le fond de satin violet s’enlève un délicat décor de broderie réalisé selon la technique dite de la « peinture à l’aiguille » en combinaison avec différents points. Deux élégants bouquets de fleurs de fantaisie semblent ployer sous le poids de leurs généreuses corolles. Des tiges feuillues accompagnent leur mouvement. En partie inférieure ondule un mince rinceau de feuilles de houx, de vrilles et de fleurs. Des galons de passementerie métallique dorée et des franges agrémentent le vêtement.
Le musée des Tissus de Lyon conserve une estampe en couleurs d’après un dessin de Jean-Baptiste Pillement (1728-1808), représentant des branches fleuries d’inspiration chinoises très comparables (inv. MT 3739.38.66). On sait le succès de ces eaux-fortes auprès des peintres d’ornements et des brodeurs dans toute la seconde moitié du XVIIIe siècle. Plusieurs dessins pour broderie à décor floral, datés du dernier quart du XVIIIe siècle au premier quart du XIXe siècle et conservés également au musée des Tissus, en témoignent . Un modèle pour bas de robe gouaché, par exemple, présente une composition avec une fleur à large corolle épanouie d’où jaillissent des étamines empanachées au milieu de feuilles et de clochettes (inv. MT 35088.11.25.2).
Ce sont encore les mêmes fleurs exotiques, réunies en bouquets inclinés et associées à des tiges feuillues qui ornent des échantillons de broderie pour gilet datés du dernier quart du XVIIIe siècle et conservés à Lyon (inv. MT 18621 et MT 21422), ou encore un costume d’homme et une robe des années 1780, tous deux conservés au Landesmuseum Württemberg de Stuttgart (inv. 1983-189 a-c et 1937-97).
Pourtant, c’est probablement une datation dans les premières années du XIXe siècle qu’il convient de proposer. Le rinceau de houx rappelle, par sa disposition, les sarments de vigne brodés qui courent dans la partie inférieure de l’aube portée par Pie VII lors de son séjour à Lyon en 1805 et conservée au trésor de la primatiale Saint-Jean. Des fleurs à large corolle, avec des étamines décoratives, ornent un bas de robe en gourgouran brodé de soie polychrome, de fils métalliques et de paillettes du Premier Empire, conservé au musée des Tissus (inv. MT 29101). Enfin, un tissu pour habillement du même musée présente un décor en bande composée de feuilles de houx et de fleurs. Il est attribué au début du XIXe siècle (inv. MT 29473.2). Les passementeries, elles aussi, ont été réalisées au XIXe siècle, quand la tréfilerie lyonnaise fournissait les ateliers de brodeurs pour l’habillement et pour l’église. Or il semble bien que le tissu constituant la cape n’est pas un remploi puisque le décor de broderie lui est parfaitement adapté.
Maximilien Durand (fr)
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| - La cape devait appartenir au vestiaire d’une statuette représentant l’Enfant Jésus, pour une dévotion familiale ou dans un couvent. Sur le fond de satin violet s’enlève un délicat décor de broderie réalisé selon la technique dite de la « peinture à l’aiguille » en combinaison avec différents points. Deux élégants bouquets de fleurs de fantaisie semblent ployer sous le poids de leurs généreuses corolles. Des tiges feuillues accompagnent leur mouvement. En partie inférieure ondule un mince rinceau de feuilles de houx, de vrilles et de fleurs. Des galons de passementerie métallique dorée et des franges agrémentent le vêtement.
Le musée des Tissus de Lyon conserve une estampe en couleurs d’après un dessin de Jean-Baptiste Pillement (1728-1808), représentant des branches fleuries d’inspiration chinoises très comparables (inv. MT 3739.38.66). On sait le succès de ces eaux-fortes auprès des peintres d’ornements et des brodeurs dans toute la seconde moitié du XVIIIe siècle. Plusieurs dessins pour broderie à décor floral, datés du dernier quart du XVIIIe siècle au premier quart du XIXe siècle et conservés également au musée des Tissus, en témoignent . Un modèle pour bas de robe gouaché, par exemple, présente une composition avec une fleur à large corolle épanouie d’où jaillissent des étamines empanachées au milieu de feuilles et de clochettes (inv. MT 35088.11.25.2).
Ce sont encore les mêmes fleurs exotiques, réunies en bouquets inclinés et associées à des tiges feuillues qui ornent des échantillons de broderie pour gilet datés du dernier quart du XVIIIe siècle et conservés à Lyon (inv. MT 18621 et MT 21422), ou encore un costume d’homme et une robe des années 1780, tous deux conservés au Landesmuseum Württemberg de Stuttgart (inv. 1983-189 a-c et 1937-97).
Pourtant, c’est probablement une datation dans les premières années du XIXe siècle qu’il convient de proposer. Le rinceau de houx rappelle, par sa disposition, les sarments de vigne brodés qui courent dans la partie inférieure de l’aube portée par Pie VII lors de son séjour à Lyon en 1805 et conservée au trésor de la primatiale Saint-Jean. Des fleurs à large corolle, avec des étamines décoratives, ornent un bas de robe en gourgouran brodé de soie polychrome, de fils métalliques et de paillettes du Premier Empire, conservé au musée des Tissus (inv. MT 29101). Enfin, un tissu pour habillement du même musée présente un décor en bande composée de feuilles de houx et de fleurs. Il est attribué au début du XIXe siècle (inv. MT 29473.2). Les passementeries, elles aussi, ont été réalisées au XIXe siècle, quand la tréfilerie lyonnaise fournissait les ateliers de brodeurs pour l’habillement et pour l’église. Or il semble bien que le tissu constituant la cape n’est pas un remploi puisque le décor de broderie lui est parfaitement adapté.
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