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  • Cortège d'Orphée (numéro de patron B. F. 15278) (fr)
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  • En 1909 débute à Paris la saison des Ballets russes. Ces représentations vont être la cause de grands bouleversements esthétiques dans la mode et les arts décoratifs contemporains. Le 29 mai 1912, L’après-midi d’un faune est créée au Théâtre du Châtelet. Inspiré par un thème antique, comme Narcisse (créé en 1911) ou Daphnis et Chloé (créé la même année), ce ballet chorégraphié par Vaslav Nijinsky met en scène un faune et des ménades dont la gestuelle et les costumes — dessinés par Léon Bakst — s’inspirent des figures peintes sur les vases grecs antiques. En 1912 Paul Poiret, célèbre couturier du début du XXe siècle, organise une fête intitulée La fête de Bacchus, au cours de laquelle il se déguise, avec sa femme Denise, en Bacchus accompagné d’Ariane. Ces événements contribuent à consacrer à la ville la mode des vêtements et des motifs inspirés de l’Antiquité. Cortège d’Orphée est un motif conçu par Raoul Dufy pour le tissu d’ameublement, édité en satin par la maison de soieries lyonnaise Bianchini-Férier en 1921. Il représente, organisées en registres séparés par des branches d’olivier, des frises de jeunes hommes et de jeunes femmes dansants. Comme sur les vases grecs à figures rouges, Dufy respecte les conventions des couleurs, qui veulent que les femmes aient la peau claire, et les hommes la peau foncée. Ces derniers sont vêtus de chitons blancs, tandis que les femmes portent des péplos sombres. Ils sont représentés de profil dans des postures variées. Les jeunes hommes sont pourvus des différents attributs qui les rattachent au thiase de Dionysos, dieu du vin et du théâtre dans la mythologie antique. L’un joue de l’aulos (la double flûte) et fait danser ses compagnons ; les autres portent chacun dans leurs mains : le thyrse (bâton surmonté d’une pomme de pin), le faon (plus traditionnellement évoqué par sa peau), et la torche, avec laquelle le dadouque (le porteur de flambeau) réveillait les femmes dans la nuit pour les inviter à danser lors des fêtes consacrées au dieu. Les Ménades sont transies par le son de l’aulos joué par l’une d’elles. Les gestes de ces personnages rappellent autant les vases grecs que la chorégraphie de Nijinsky dans L’Après-midi d’un faune. Raoul Dufy arrive à Paris en 1900. Il fait ses études à l’École des Beaux-Arts pendant quatre ans ; en 1905 il expose quelques toiles au Salon d’Automne avec les précurseurs du fauvisme qui sont, entre autres : Henri Matisse, André Derain et Maurice de Vlaminck. À partir de 1908 Dufy abandonne peu à peu la manière fauve sous l’influence de Paul Cézanne et ses recherches cubistes. Malheureusement ses toiles se vendent mal, et il se tourne vers la gravure sur bois de fil après la rétrospective des œuvres de Paul Gauguin présentée au Salon d’Automne en 1906. La connaissance qu’il acquiert de cette technique médiévale lui donne l’occasion d’illustrer les poèmes du recueil de Guillaume Apollinaire, qu’il a rencontré par l’intermédiaire de Paul Poiret. Le Bestiaire ou Cortège d’Orphée paraît en mars 1911 et devient l’un des ouvrages les plus importants de la bibliographie moderne, malgré son insuccès à sa sortie. Dufy découvre le goût pour l’ornementation, et les possibilités décoratives qu’offrent les restrictions graphiques des gravures. C’est sans hésiter qu’il accepte la proposition de Paul Poiret d’ouvrir un atelier d’impression sur étoffe. Le couturier cherche à renouveler et même révolutionner les arts décoratifs, et trouve chez le peintre un goût commun pour l’audace et la couleur. La « Petite Usine » voit le jour à la fin de l’année 1911, elle est située boulevard de Clichy à Paris. Aidé par un chimiste que le couturier recrute au même moment, Dufy s’occupe de toutes les étapes de production, depuis la conception des bois gravés jusqu’au choix des coloris et à leur application sur l’étoffe. Ne pouvant néanmoins réaliser des métrages importants ni fabriquer de façonné, les deux protagonistes font régulièrement appel à la maison Atuyer-Bianchini-Férier (qui change de raison sociale à la mort de Pierre-François Atuyer le 26 décembre 1912) pour éditer des échantillons estampillés « genre Dufy », reproduisant avec des techniques industrielles les effets artisanaux réalisés à la « Petite Usine ». Le 1er mars 1912, Dufy signe un contrat de trois ans avec le soyeux. Charles Bianchini saisit l’occasion de renouveler le décor textile de la maison en exploitant, pour la première fois avant ses concurrents, les talents d’un artiste indépendant dont tous les motifs deviennent la propriété exclusive de la maison. Il lui offre, en plus d’une certaine sécurité financière, des moyens techniques et de création facilités par l’industrie. En effet, le peintre n’a plus besoin de contrôler toutes les étapes de fabrication de ses tissus, et peut se concentrer sur l’élaboration des dessins. À côté des petits motifs géométriques et floraux que l’artiste invente petit à petit, Dufy réalise des dessins d’après les gravures du Bestiaire. Leur esthétique proche des canons de l’imagerie populaire et la présence de certains éléments ne convient cependant pas tout à fait à ce que propose Bianchini-Férier. Dufy est contraint d’inventer des stratagèmes, de mettre en place des mécanismes de production afin d’adapter les motifs initiaux aux contraintes commerciales et techniques de la fabrique. En effet, il fournit à Charles Bianchini chaque semaine des dessins mis au net, que le soyeux sélectionne, avec une gamme de coloris, pour les éditer en imprimé ou en façonné. Le motif du Cortège d’Orphée ne dérive pas d’une des gravures du Bestiaire, même si le thème en est issu. Il semblerait qu’il faille y voir une sensibilité de l’artiste pour le courant historiciste ambiant. En revanche, il est possible de déterminer sur certains détails l’origine de quelques éléments apparus par analogie avec des motifs isolés des gravures. Il arrive par exemple que Dufy reprenne la forme d’une feuille, et qu’en la multipliant et en la modifiant légèrement elle prenne un tout autre aspect et une autre fonction. Le Cortège d’Orphée est un motif intéressant dans la mesure où il a été plusieurs fois édité par Bianchini-Férier, mais a peu été publié dans la presse spécialisée. Il se noyait peut être alors dans l’important corpus de tissus dont les motifs faisaient référence à l’Antiquité. Les exemples ne manquent pas, mais ils sont plus nombreux à partir de 1920, date à laquelle l’influence de la Grèce antique est plus forte que jamais dans la mode et les arts décoratifs. En 1921, La Gazette du Bon Ton publie un article intitulé « Et in Arcadia ego », dans lequel Gilbert Charles écrit : « La Grèce ne peut plus nous fournir, avec les magnifiques thèmes d’exaltation raisonnée, que les éternelles leçons du goût le plus pur et le plus savant ». S’inspirant des peintures antiques, George Barbier réalise pour cet article une illustration représentant des jeunes femmes coiffées à la garçonne et vêtues des traditionnels chitons et himations, dansant en se tenant par la main. Le Cortège d’Orphée a été édité en damas fond satin pour l’habillement dès le mois de septembre 1913 en trois couleurs : blanc, bleu et noir. En 1919 Paul Poiret, qui semble avoir plus qu’aucun autre couturier apprécié les motifs figurés de Dufy, réalise une robe d’été très simple, dont la surface plane permet d’apprécier la diversité et la dynamique des frises de personnages dansants qui composent le motif. En 1920, Dufy réalise une série de lithographies d’après les modèles de Paul Poiret, destinées à paraître dans le premier numéro de l’année de La Gazette du Bon Ton. L’une d’elles figure un grand manteau taillé dans le tissu Le Cortège d’Orphée, édité en blanc, jaune et rouge. Ainsi en 1921, Charles Bianchini décide de rééditer le motif en changeant simplement les couleurs. Il conserve la composition initiale puisqu’il destine ce tissu à l’habillement. En effet, les rapports de dessin et la composition du motif varient en fonction de l’armure grâce à laquelle il est mis en forme, car « suivant l’armure ou le montage d’un damas le sujet prend un aspect différent » (Raoul Dufy cité par Dora Perez-Tibi dans Raoul Dufy, la passion des tissus, 1991). Sur la laize du musée des Tissus, le rapport de dessin mesure quarante-et-un centimètres de haut pour trente-et-un centimètres de large.  L’Antiquité a été l’une des sources d’inspiration majeures du peintre pour sa production pour le textile, mais aussi pour ses tentures et ses compositions peintes. Il en a exploité les figures les plus connues, comme Pégase, édité en tissu pour l’habillement par Bianchini-Férier dès 1912. Le musée conserve un exemplaire de ce motif édité en 1919 pour l’ameublement (inv. MT 50271.3). Il représente aussi sur différents types de support et dans plusieurs compositions la figure marine d’Amphitrite, dont les courbes voluptueuses ont séduit Poiret qui en a fait une cape (inv. MT 50173.54). Présenté à la Foire de Lyon en 1923, dans le cadre de la Fête de la Soie, ce tissu est donné au musée historique des Tissus avec un ensemble de neuf échantillons édités d’après les travaux du peintre. Il s’agit du premier et du plus important lot de tissus d’après Raoul Dufy donné au musée par la maison Bianchini-Férier. Il comportait des compositions aussi connues que La Jungle (inv. MT 30184), Les Fruits (inv. MT 30194) ou encore Les Arums (inv. MT 30196). Henri d’Hennezel, alors directeur du musée, avait été invité par le président du Syndicat des fabricants de soieries de Lyon à venir faire un choix parmi les soieries exposées. Cet événement d’importance consacre le succès de la maison, alors au faîte de sa gloire. Les visiteurs, venus nombreux, purent y admirer « disposés avec art, tout au long de la galerie de l’un des pavillons, chatoyant sous la lumière de discrètes ampoules, tous les tissus merveilleux des différents groupe de la Soierie » (« La Fabrique lyonnaise de soieries à la Foire de Lyon », La Soierie de Lyon, 16 mars 1923). Clémentine Marcelli (fr)
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  • En 1909 débute à Paris la saison des Ballets russes. Ces représentations vont être la cause de grands bouleversements esthétiques dans la mode et les arts décoratifs contemporains. Le 29 mai 1912, L’après-midi d’un faune est créée au Théâtre du Châtelet. Inspiré par un thème antique, comme Narcisse (créé en 1911) ou Daphnis et Chloé (créé la même année), ce ballet chorégraphié par Vaslav Nijinsky met en scène un faune et des ménades dont la gestuelle et les costumes — dessinés par Léon Bakst — s’inspirent des figures peintes sur les vases grecs antiques. En 1912 Paul Poiret, célèbre couturier du début du XXe siècle, organise une fête intitulée La fête de Bacchus, au cours de laquelle il se déguise, avec sa femme Denise, en Bacchus accompagné d’Ariane. Ces événements contribuent à consacrer à la ville la mode des vêtements et des motifs inspirés de l’Antiquité. Cortège d’Orphée est un motif conçu par Raoul Dufy pour le tissu d’ameublement, édité en satin par la maison de soieries lyonnaise Bianchini-Férier en 1921. Il représente, organisées en registres séparés par des branches d’olivier, des frises de jeunes hommes et de jeunes femmes dansants. Comme sur les vases grecs à figures rouges, Dufy respecte les conventions des couleurs, qui veulent que les femmes aient la peau claire, et les hommes la peau foncée. Ces derniers sont vêtus de chitons blancs, tandis que les femmes portent des péplos sombres. Ils sont représentés de profil dans des postures variées. Les jeunes hommes sont pourvus des différents attributs qui les rattachent au thiase de Dionysos, dieu du vin et du théâtre dans la mythologie antique. L’un joue de l’aulos (la double flûte) et fait danser ses compagnons ; les autres portent chacun dans leurs mains : le thyrse (bâton surmonté d’une pomme de pin), le faon (plus traditionnellement évoqué par sa peau), et la torche, avec laquelle le dadouque (le porteur de flambeau) réveillait les femmes dans la nuit pour les inviter à danser lors des fêtes consacrées au dieu. Les Ménades sont transies par le son de l’aulos joué par l’une d’elles. Les gestes de ces personnages rappellent autant les vases grecs que la chorégraphie de Nijinsky dans L’Après-midi d’un faune. Raoul Dufy arrive à Paris en 1900. Il fait ses études à l’École des Beaux-Arts pendant quatre ans ; en 1905 il expose quelques toiles au Salon d’Automne avec les précurseurs du fauvisme qui sont, entre autres : Henri Matisse, André Derain et Maurice de Vlaminck. À partir de 1908 Dufy abandonne peu à peu la manière fauve sous l’influence de Paul Cézanne et ses recherches cubistes. Malheureusement ses toiles se vendent mal, et il se tourne vers la gravure sur bois de fil après la rétrospective des œuvres de Paul Gauguin présentée au Salon d’Automne en 1906. La connaissance qu’il acquiert de cette technique médiévale lui donne l’occasion d’illustrer les poèmes du recueil de Guillaume Apollinaire, qu’il a rencontré par l’intermédiaire de Paul Poiret. Le Bestiaire ou Cortège d’Orphée paraît en mars 1911 et devient l’un des ouvrages les plus importants de la bibliographie moderne, malgré son insuccès à sa sortie. Dufy découvre le goût pour l’ornementation, et les possibilités décoratives qu’offrent les restrictions graphiques des gravures. C’est sans hésiter qu’il accepte la proposition de Paul Poiret d’ouvrir un atelier d’impression sur étoffe. Le couturier cherche à renouveler et même révolutionner les arts décoratifs, et trouve chez le peintre un goût commun pour l’audace et la couleur. La « Petite Usine » voit le jour à la fin de l’année 1911, elle est située boulevard de Clichy à Paris. Aidé par un chimiste que le couturier recrute au même moment, Dufy s’occupe de toutes les étapes de production, depuis la conception des bois gravés jusqu’au choix des coloris et à leur application sur l’étoffe. Ne pouvant néanmoins réaliser des métrages importants ni fabriquer de façonné, les deux protagonistes font régulièrement appel à la maison Atuyer-Bianchini-Férier (qui change de raison sociale à la mort de Pierre-François Atuyer le 26 décembre 1912) pour éditer des échantillons estampillés « genre Dufy », reproduisant avec des techniques industrielles les effets artisanaux réalisés à la « Petite Usine ». Le 1er mars 1912, Dufy signe un contrat de trois ans avec le soyeux. Charles Bianchini saisit l’occasion de renouveler le décor textile de la maison en exploitant, pour la première fois avant ses concurrents, les talents d’un artiste indépendant dont tous les motifs deviennent la propriété exclusive de la maison. Il lui offre, en plus d’une certaine sécurité financière, des moyens techniques et de création facilités par l’industrie. En effet, le peintre n’a plus besoin de contrôler toutes les étapes de fabrication de ses tissus, et peut se concentrer sur l’élaboration des dessins. À côté des petits motifs géométriques et floraux que l’artiste invente petit à petit, Dufy réalise des dessins d’après les gravures du Bestiaire. Leur esthétique proche des canons de l’imagerie populaire et la présence de certains éléments ne convient cependant pas tout à fait à ce que propose Bianchini-Férier. Dufy est contraint d’inventer des stratagèmes, de mettre en place des mécanismes de production afin d’adapter les motifs initiaux aux contraintes commerciales et techniques de la fabrique. En effet, il fournit à Charles Bianchini chaque semaine des dessins mis au net, que le soyeux sélectionne, avec une gamme de coloris, pour les éditer en imprimé ou en façonné. Le motif du Cortège d’Orphée ne dérive pas d’une des gravures du Bestiaire, même si le thème en est issu. Il semblerait qu’il faille y voir une sensibilité de l’artiste pour le courant historiciste ambiant. En revanche, il est possible de déterminer sur certains détails l’origine de quelques éléments apparus par analogie avec des motifs isolés des gravures. Il arrive par exemple que Dufy reprenne la forme d’une feuille, et qu’en la multipliant et en la modifiant légèrement elle prenne un tout autre aspect et une autre fonction. Le Cortège d’Orphée est un motif intéressant dans la mesure où il a été plusieurs fois édité par Bianchini-Férier, mais a peu été publié dans la presse spécialisée. Il se noyait peut être alors dans l’important corpus de tissus dont les motifs faisaient référence à l’Antiquité. Les exemples ne manquent pas, mais ils sont plus nombreux à partir de 1920, date à laquelle l’influence de la Grèce antique est plus forte que jamais dans la mode et les arts décoratifs. En 1921, La Gazette du Bon Ton publie un article intitulé « Et in Arcadia ego », dans lequel Gilbert Charles écrit : « La Grèce ne peut plus nous fournir, avec les magnifiques thèmes d’exaltation raisonnée, que les éternelles leçons du goût le plus pur et le plus savant ». S’inspirant des peintures antiques, George Barbier réalise pour cet article une illustration représentant des jeunes femmes coiffées à la garçonne et vêtues des traditionnels chitons et himations, dansant en se tenant par la main. Le Cortège d’Orphée a été édité en damas fond satin pour l’habillement dès le mois de septembre 1913 en trois couleurs : blanc, bleu et noir. En 1919 Paul Poiret, qui semble avoir plus qu’aucun autre couturier apprécié les motifs figurés de Dufy, réalise une robe d’été très simple, dont la surface plane permet d’apprécier la diversité et la dynamique des frises de personnages dansants qui composent le motif. En 1920, Dufy réalise une série de lithographies d’après les modèles de Paul Poiret, destinées à paraître dans le premier numéro de l’année de La Gazette du Bon Ton. L’une d’elles figure un grand manteau taillé dans le tissu Le Cortège d’Orphée, édité en blanc, jaune et rouge. Ainsi en 1921, Charles Bianchini décide de rééditer le motif en changeant simplement les couleurs. Il conserve la composition initiale puisqu’il destine ce tissu à l’habillement. En effet, les rapports de dessin et la composition du motif varient en fonction de l’armure grâce à laquelle il est mis en forme, car « suivant l’armure ou le montage d’un damas le sujet prend un aspect différent » (Raoul Dufy cité par Dora Perez-Tibi dans Raoul Dufy, la passion des tissus, 1991). Sur la laize du musée des Tissus, le rapport de dessin mesure quarante-et-un centimètres de haut pour trente-et-un centimètres de large.  L’Antiquité a été l’une des sources d’inspiration majeures du peintre pour sa production pour le textile, mais aussi pour ses tentures et ses compositions peintes. Il en a exploité les figures les plus connues, comme Pégase, édité en tissu pour l’habillement par Bianchini-Férier dès 1912. Le musée conserve un exemplaire de ce motif édité en 1919 pour l’ameublement (inv. MT 50271.3). Il représente aussi sur différents types de support et dans plusieurs compositions la figure marine d’Amphitrite, dont les courbes voluptueuses ont séduit Poiret qui en a fait une cape (inv. MT 50173.54). Présenté à la Foire de Lyon en 1923, dans le cadre de la Fête de la Soie, ce tissu est donné au musée historique des Tissus avec un ensemble de neuf échantillons édités d’après les travaux du peintre. Il s’agit du premier et du plus important lot de tissus d’après Raoul Dufy donné au musée par la maison Bianchini-Férier. Il comportait des compositions aussi connues que La Jungle (inv. MT 30184), Les Fruits (inv. MT 30194) ou encore Les Arums (inv. MT 30196). Henri d’Hennezel, alors directeur du musée, avait été invité par le président du Syndicat des fabricants de soieries de Lyon à venir faire un choix parmi les soieries exposées. Cet événement d’importance consacre le succès de la maison, alors au faîte de sa gloire. Les visiteurs, venus nombreux, purent y admirer « disposés avec art, tout au long de la galerie de l’un des pavillons, chatoyant sous la lumière de discrètes ampoules, tous les tissus merveilleux des différents groupe de la Soierie » (« La Fabrique lyonnaise de soieries à la Foire de Lyon », La Soierie de Lyon, 16 mars 1923). Clémentine Marcelli (fr)
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