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  • Michel Béraud, un ancien élève d'Augustin-Alexandre Thierriat à l'École des Beaux-Arts de Lyon, dessinateur lui-même, puis associé de la maison Schulz et Béraud dont il se retire en 1875, laissant le poste de dessinateur à Jean-Baptiste Alexandre Barqui, lui aussi élève de Thierriat, contribua à la création de la maison J. Béraud et Cie, sise au 18, place Tolozan et spécialisée dans les « soieries haute nouveauté, façonnées et unies pour robe et confections. » Deux ans après la création de la maison, cette dernière était gratifiée d'une Médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris, en 1878. La même distinction lui était accordée aux Expositions internationales de Melbourne, en 1880, et d'Amsterdam, en 1883. À Paris, en 1889, c'est également une Médaille d'or dont la maison fut récompensée. Les fabricants, en effet, se sont toujours inspirés des traditions artistiques de Michel Béraud, qui avait grandement contribué à renouveler le dessin de fabrique dans les années 1860, notamment (voir, par exemple, les laizes Oiseaux, inv. MT 18788, et Orchidées, inv. MT 18789). C'est pourquoi ils se sont rapidement imposés parmi les maisons plus anciennes et plus renommées. Ils se sont toujours attachés aussi à la réalisation de soieries de luxe, et notamment des grands façonnés, velours en tous genres, haute nouveauté pour robes et manteaux de cour. Les références au passé glorieux de la Fabrique sont toujours vives dans le travail des dessinateurs présenté à l'Exposition de 1889. Les sources d'inspiration dans le domaine de la fleur sont, néanmoins, plus variées, comme le notent tous les commentateurs de l'événement. Elles puisent leur origine dans l'observation exacte de la nature elle-même, avec ses fleurs nobles, comme les roses, les lys ou les iris, ou plus communes, comme le bouillon blanc ou les pavots, mais aussi des arbres, des brindilles ou des graminées. Adrien Storck, le commentateur des soieries lyonnaises à l'Exposition, mentionne le panneau intitulé Branches de feuilles de platane : « Puis des motifs plus larges ayant une robe moins brillante, décoratifs surtout par leurs contours qu'ils soient puissamment taillés ou finement découpés, entreront dans ce récolement si nouveau et si conforme aux principes de l'art vrai des richesses décoratives dont abonde la nature. Le tisseur s'ingéniera, les armures les plus diverses seront mises en jeu et l'on croira voir ces fleurs s'agiter, ces branches se tordre, ces reliefs sortir de l'étoffe, ces nervures de feuilles comme les tendons d'une main noueuse saillir et s'agiter sous les jeux de lumière, sans que le cerveau, impressionné par l'œil illusionné et séduit, puisse se convaincre de l'homogénéité, de la netteté des surfaces. [...] C'est là du grand art industriel où toutes les ressources seront mises en jeu par le fabricant avec tant de sciences qu'il faut une connaissance parfaite du métier pour les décrire et pour les apprécier. C'est dans cet ordre que la feuille du platane, guindée, il semble, et monotone d'aspect, viendra dans un rapport de faible dimension, avec une gamme restreinte de couleurs, tantôt fraîches, tantôt desséchées, jeter sa note vigoureuse, grâce au jeu des armures, sur le fond rose pâle du lampas (sic) de MM. Béraud et Cie. »  Quand l'Exposition de 1889 s'achève, Édouard Aynard, alors vice-président de la Chambre de Commerce de Lyon, est impressionné par les étoffes qu'il a vues. Il adresse le 9 octobre 1889 une lettre circulaire aux différents fabricants qui ont exposé à Paris. Il leur indique que l'Exposition lui est apparue « comme une date mémorable dans les annales de la Fabrique lyonnaise, par l'éclat qu'elle a jeté sur notre industrie et par les progrès qu'elle a révélés soit dans l'art du tissage, soit dans l'art appliqué aux étoffes de soie. » Il leur demande aussi d'accepter de donner au musée d'Art et d'Industrie un ou plusieurs échantillons, les plus remarquables qui avaient figuré à Paris. La maison J. Béraud et Cie fait parvenir six laizes au musée (inv. MT 24886 à MT 24891). Maximilien Durand (fr)
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