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  • Grande bordure pour tenture en taffetas chiné (fr)
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  • En décembre 1861, la Chambre de Commerce de Lyon faisait l'acquisition, pour son très jeune musée d'Art et d'Industrie, d'une partie de la collection d'étoffes anciennes constituée par François-Didier Petit de Meurville, dit « Didier Petit » (1793-1873). Elle comprend plusieurs étoffes tissées par la maison Didier-Petit et Cie, mais aussi des textiles anciens, du XVIIe et du XVIIIe siècle (inv. MT 761 à MT 830). La bordure en taffetas rayé chiné à la branche qui faisait partie de cette collection est le premier tissu exécuté d'après un dessin de Jean-François Bony (1754-1825) inscrit à l'inventaire du musée. Quelques mois auparavant, en avril 1861, une aquarelle de l'artiste (inv. MT 409) avait été acquise lors de la dispersion du cabinet de Jean-Baptiste Coignet (1797-1860), dessinateur de fabrique, négociant et antiquaire. Deux listels à décor de tresse et de culots couleur or, encadrés par les rayures vert moyen, vert clair et rose du taffetas, bordent le dessin principal qui forme une grande tresse à deux brins, le premier constitué de branches de lilas, le second, d'une guirlande de fleurs parmi lesquelles ont reconnaît des roses, des marguerites et des pensées. Une bordure identique est encore associée à un rideau en taffetas chiné à bouquets, nœuds de rubans et plumes, conservé à Paris, au Mobilier national (inv. GMTC 495). C'est certainement le marchand Mala, rue de Bourgogne, qui propose, en décembre 1787, « la fourniture d'une quantité de 290 aunes de taffetas chiné dessein a bouquet et plumes pareil à un meuble existant au magasin, cette étoffe vient de la vente du prince de Soubise. Il l'a proposé au prix de 8 l. l'aune. L'ayant marchandé il a consentie à la réduire à la somme de 7 l. 10 s. et pour les 290 au., cy... 2175 l. » (Paris, Archives nationales, O13501 ; cité par Chantal Gastinel-Coural dans Soieries de Lyon. Commandes royales au XVIIIe siècle, Lyon, musée des Tissus, 1988, p. 49). Le taffetas chiné entre au Garde-Meuble le 7 janvier 1788 et il est regroupé à l'inventaire du magasin des étoffes avec les quatre-vingt-dix-neuf aunes de taffetas chiné à nœuds de rubans et plumes qui sont mentionnées dès 1784. Le musée des Tissus conserve plusieurs éléments de ce taffetas chiné (inv. MT 29738.1 à 3, MT 30966.1 à 3, MT 32817 et MT 49463). Il fera partie des étoffes réservées par le Directoire pour l'ameublement du palais du Luxembourg. Le rideau du Mobilier national qui conserve un exemplaire de bordure identique porte les marques de Saint-Cloud au Consulat et de Fontainebleau au XIXe siècle (salle du Conseil de 1804 à 1807, salle à manger du deuxième appartement rez-de-chaussée de la cour d'honneur qui devient l'appartement du prince de Condé à la Restauration). Chantal Gastinel-Coural propose de reconnaître, dans la bordure d'encadrement de ce rideau, l'une des commandes faites en 1790 à Gros et Cie et à Camille Pernon pour compléter les taffetas chinés en réserve au Garde-Meuble (Soieries de Lyon, op. cit., 1988, p. 117). On sait que Jean-François Bony travaillait déjà pour les principaux fabricants de Lyon à cette date, et notamment Desfarges frères et Cie, Gros et Cie et Camille Pernon. Gros et Cie avait reçu, pour l'approvisionnement du Magasin des étoffes du Garde-Meuble, une commande en mars 1790, concernant cinq cent soixante aunes de bordures de taffetas chiné à vingt-et-une livres l'aune qui devaient être livrées à la fin de juin 1790. Cette commande comprenait : deux cents aunes de « taffetas chiné, dessin conforme à celui accepté par M. le Commissaire général et remis aux fabricants pour grandes bordures à 2 au lé, sur fond blanc » et 80 aunes de taffetas semblable pour petites bordures à 6 au lé, « dessin analogue dont 2 de 3 po (81 cm) et 4 de 2 po. 6 l. (68 cm) moitié à droite et moitié à gauche. » Une quantité identique de grandes et petites bordures de taffetas chiné sur le même dessin devait être réalisée sur « fond bleu anglais clair. » Le règlement, pour un total de onze mille sept cent soixante livres, eut lieu le 1er mars 1791, et les étoffes furent inscrites à l'inventaire du Magasin des étoffes en 1792. En avril 1790, Gros et Cie reçut une seconde commande destinée à compléter les bordures sur fond blanc, pour quatre cents aunes à dix-neuf livres l'aune de « taffetas chiné 5/8 pour meubles conforme à l'échantillon remis au fabricant, sur fond blanc. » L'état général des étoffes fabriquées à Lyon sous l'inspection de Joseph Savournin (1736-après 1818) précise que ce taffetas chiné était « à grand dessin. » La réception au Garde-Meuble est certifiée le 18 mars 1791 et le paiement de huit mille cent quatre-vingt-deux livres effectué dans le premier semestre de 1791. Camille Pernon, quant à lui, reçut en janvier 1791 la somme de dix-neuf mille quatre cent soixante-dix livres pour le paiement de bordures destinées à compléter des meubles en magasin, taffetas chiné et gros de Tours broché. La commande avait été passée en 1790. Maximilien Durand (fr)
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  • 19686
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  • En décembre 1861, la Chambre de Commerce de Lyon faisait l'acquisition, pour son très jeune musée d'Art et d'Industrie, d'une partie de la collection d'étoffes anciennes constituée par François-Didier Petit de Meurville, dit « Didier Petit » (1793-1873). Elle comprend plusieurs étoffes tissées par la maison Didier-Petit et Cie, mais aussi des textiles anciens, du XVIIe et du XVIIIe siècle (inv. MT 761 à MT 830). La bordure en taffetas rayé chiné à la branche qui faisait partie de cette collection est le premier tissu exécuté d'après un dessin de Jean-François Bony (1754-1825) inscrit à l'inventaire du musée. Quelques mois auparavant, en avril 1861, une aquarelle de l'artiste (inv. MT 409) avait été acquise lors de la dispersion du cabinet de Jean-Baptiste Coignet (1797-1860), dessinateur de fabrique, négociant et antiquaire. Deux listels à décor de tresse et de culots couleur or, encadrés par les rayures vert moyen, vert clair et rose du taffetas, bordent le dessin principal qui forme une grande tresse à deux brins, le premier constitué de branches de lilas, le second, d'une guirlande de fleurs parmi lesquelles ont reconnaît des roses, des marguerites et des pensées. Une bordure identique est encore associée à un rideau en taffetas chiné à bouquets, nœuds de rubans et plumes, conservé à Paris, au Mobilier national (inv. GMTC 495). C'est certainement le marchand Mala, rue de Bourgogne, qui propose, en décembre 1787, « la fourniture d'une quantité de 290 aunes de taffetas chiné dessein a bouquet et plumes pareil à un meuble existant au magasin, cette étoffe vient de la vente du prince de Soubise. Il l'a proposé au prix de 8 l. l'aune. L'ayant marchandé il a consentie à la réduire à la somme de 7 l. 10 s. et pour les 290 au., cy... 2175 l. » (Paris, Archives nationales, O13501 ; cité par Chantal Gastinel-Coural dans Soieries de Lyon. Commandes royales au XVIIIe siècle, Lyon, musée des Tissus, 1988, p. 49). Le taffetas chiné entre au Garde-Meuble le 7 janvier 1788 et il est regroupé à l'inventaire du magasin des étoffes avec les quatre-vingt-dix-neuf aunes de taffetas chiné à nœuds de rubans et plumes qui sont mentionnées dès 1784. Le musée des Tissus conserve plusieurs éléments de ce taffetas chiné (inv. MT 29738.1 à 3, MT 30966.1 à 3, MT 32817 et MT 49463). Il fera partie des étoffes réservées par le Directoire pour l'ameublement du palais du Luxembourg. Le rideau du Mobilier national qui conserve un exemplaire de bordure identique porte les marques de Saint-Cloud au Consulat et de Fontainebleau au XIXe siècle (salle du Conseil de 1804 à 1807, salle à manger du deuxième appartement rez-de-chaussée de la cour d'honneur qui devient l'appartement du prince de Condé à la Restauration). Chantal Gastinel-Coural propose de reconnaître, dans la bordure d'encadrement de ce rideau, l'une des commandes faites en 1790 à Gros et Cie et à Camille Pernon pour compléter les taffetas chinés en réserve au Garde-Meuble (Soieries de Lyon, op. cit., 1988, p. 117). On sait que Jean-François Bony travaillait déjà pour les principaux fabricants de Lyon à cette date, et notamment Desfarges frères et Cie, Gros et Cie et Camille Pernon. Gros et Cie avait reçu, pour l'approvisionnement du Magasin des étoffes du Garde-Meuble, une commande en mars 1790, concernant cinq cent soixante aunes de bordures de taffetas chiné à vingt-et-une livres l'aune qui devaient être livrées à la fin de juin 1790. Cette commande comprenait : deux cents aunes de « taffetas chiné, dessin conforme à celui accepté par M. le Commissaire général et remis aux fabricants pour grandes bordures à 2 au lé, sur fond blanc » et 80 aunes de taffetas semblable pour petites bordures à 6 au lé, « dessin analogue dont 2 de 3 po (81 cm) et 4 de 2 po. 6 l. (68 cm) moitié à droite et moitié à gauche. » Une quantité identique de grandes et petites bordures de taffetas chiné sur le même dessin devait être réalisée sur « fond bleu anglais clair. » Le règlement, pour un total de onze mille sept cent soixante livres, eut lieu le 1er mars 1791, et les étoffes furent inscrites à l'inventaire du Magasin des étoffes en 1792. En avril 1790, Gros et Cie reçut une seconde commande destinée à compléter les bordures sur fond blanc, pour quatre cents aunes à dix-neuf livres l'aune de « taffetas chiné 5/8 pour meubles conforme à l'échantillon remis au fabricant, sur fond blanc. » L'état général des étoffes fabriquées à Lyon sous l'inspection de Joseph Savournin (1736-après 1818) précise que ce taffetas chiné était « à grand dessin. » La réception au Garde-Meuble est certifiée le 18 mars 1791 et le paiement de huit mille cent quatre-vingt-deux livres effectué dans le premier semestre de 1791. Camille Pernon, quant à lui, reçut en janvier 1791 la somme de dix-neuf mille quatre cent soixante-dix livres pour le paiement de bordures destinées à compléter des meubles en magasin, taffetas chiné et gros de Tours broché. La commande avait été passée en 1790. Maximilien Durand (fr)
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