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  • Fragments de parement du manteau du « conducteur de char » (fr)
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  • Au cours de la neuvième campagne, menée de janvier à avril 1904, subventionnée par la Société française de fouilles archéologiques nouvellement créée, Albert Gayet met au jour, dans les contreforts de la montagne, des tombes maçonnées dont le matériel lui permet de reconnaître une division réservée aux acteurs des Jeux olympiques d'Antinoé. Il exhume, par exemple, la dépouille d'un « gladiateur », de la « précieuse chanteuse de l'Osiris-Antinoüs » Khelmis et d'un « conducteur de char », enterré avec ses guides et ses fouets. Ce dernier fut exposé pour la première fois au Petit Palais, en 1905, en position centrale dans la quatrième vitrine de la galerie ouest. Dans le bref catalogue de l'exposition, le défunt est ainsi décrit : « le corps est vêtu d'une simarre de bourre de soie verte, garnie de soieries brochées rouges et d'un manteau tissé de lin, à dessins bruns et noirs. Auprès du mort étaient déposés des fouets, des guides roulées et des pièces de harnachement. Une figurine peinte, dont il ne reste que la base ; une terre-cuite de laraire, image de Jupiter, deux lampes de terre-cuite et des poteries en quantité » (Albert Gayet, Petit Palais des Champs-Élysées, Société française des fouilles archéologiques. Première exposition, juin-juillet 1905. Catalogue sommaire, 1905, p. 20). La dépouille, donnée à l'un des souscripteurs de la Société française de fouilles archéologiques, un certain M. Eeckman, fut concédée par ce dernier au Palais des Beaux-Arts de Lille ou elle est toujours conservée (inv. D. 2011.0.3). La Chambre de Commerce de Lyon, également souscripteur de la campagne, reçut de grands fragments du parement de son manteau pour le musée des Tissus. Ce manteau, jeté sur les épaules de la dépouilles, est comparable, par sa typologie, aux vêtements extraits des tombes B 139 et B 288 durant la troisième campagne, en 1898, eux aussi conservés au musée des Tissus (inv. MT 2013.0.6 et MT 47554). Comme eux, il a été confectionné dans une laize de toile de laine, tissée sur une chaîne non teinte, de forte torsion Z, au moyen de fils de trame doubles en laine de couleur turquoise, de torsion Z également. La toile a été grattée après tissage, sur les deux faces, de manière à produire de longues mèches, peignées en ondulations régulières qui dissimulent totalement le tissage. Le manteau possédait de longues manches, mais pas de col. Son revers gauche et son grand revers droit étaient garnis d'applications. Des séries de trois cordelettes de lin, recouvertes d'une toile fine de laine beige, longent les bords des revers. Elles assuraient la tenue et l'aplomb de ces parties du vêtement. Le grand revers droit, notamment, destiné à se rabattre naturellement vers l'épaule, est garni de larges applications de samit, sur ses faces externe et interne. C'est de là que proviennent les fragments du musée des Tissus. La même soierie est cousue en miroir sur la partie externe du revers gauche. Les soies découpées, ourlées d'un simple repli de couture, étaient appliquées au point de surjet sur la toile de laine grattée. Il s'agit d'un samit façonné dit « mi-soie », tissé sur une chaîne en soie de couleur beige rosé, au moyen de deux lats, le premier en soie rose, le second en laine rouge, fortement tordue en Z. Le décor est composé d'un réseau d'octogones, disposés en quinconce, entre lesquels s'inscrivent des croix à branches égales, timbrées d'un losange, et des hexagones. Les octogones enferment, d'un registre à l'autre, une rosette à quatre pétales cordiformes ou un quatre-feuilles tréflé. Des bandes de la même soierie, plus étroites, galonnaient les bords du manteau. Une datation au radiocarbone des cheveux du « conducteur de char » situe son inhumation au cours du VIIe siècle, entre 611 et 690. Cette fourchette chronologique coïncide avec les indications techniques fournies par les étoffes qui constituent généralement les manteaux à longues manches, en laine grattée de couleur turquoise ou carmin, dont la production est majoritairement située entre le VIe et le VIIe siècle. Maximilien Durand (fr)
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  • 19779
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  • Au cours de la neuvième campagne, menée de janvier à avril 1904, subventionnée par la Société française de fouilles archéologiques nouvellement créée, Albert Gayet met au jour, dans les contreforts de la montagne, des tombes maçonnées dont le matériel lui permet de reconnaître une division réservée aux acteurs des Jeux olympiques d'Antinoé. Il exhume, par exemple, la dépouille d'un « gladiateur », de la « précieuse chanteuse de l'Osiris-Antinoüs » Khelmis et d'un « conducteur de char », enterré avec ses guides et ses fouets. Ce dernier fut exposé pour la première fois au Petit Palais, en 1905, en position centrale dans la quatrième vitrine de la galerie ouest. Dans le bref catalogue de l'exposition, le défunt est ainsi décrit : « le corps est vêtu d'une simarre de bourre de soie verte, garnie de soieries brochées rouges et d'un manteau tissé de lin, à dessins bruns et noirs. Auprès du mort étaient déposés des fouets, des guides roulées et des pièces de harnachement. Une figurine peinte, dont il ne reste que la base ; une terre-cuite de laraire, image de Jupiter, deux lampes de terre-cuite et des poteries en quantité » (Albert Gayet, Petit Palais des Champs-Élysées, Société française des fouilles archéologiques. Première exposition, juin-juillet 1905. Catalogue sommaire, 1905, p. 20). La dépouille, donnée à l'un des souscripteurs de la Société française de fouilles archéologiques, un certain M. Eeckman, fut concédée par ce dernier au Palais des Beaux-Arts de Lille ou elle est toujours conservée (inv. D. 2011.0.3). La Chambre de Commerce de Lyon, également souscripteur de la campagne, reçut de grands fragments du parement de son manteau pour le musée des Tissus. Ce manteau, jeté sur les épaules de la dépouilles, est comparable, par sa typologie, aux vêtements extraits des tombes B 139 et B 288 durant la troisième campagne, en 1898, eux aussi conservés au musée des Tissus (inv. MT 2013.0.6 et MT 47554). Comme eux, il a été confectionné dans une laize de toile de laine, tissée sur une chaîne non teinte, de forte torsion Z, au moyen de fils de trame doubles en laine de couleur turquoise, de torsion Z également. La toile a été grattée après tissage, sur les deux faces, de manière à produire de longues mèches, peignées en ondulations régulières qui dissimulent totalement le tissage. Le manteau possédait de longues manches, mais pas de col. Son revers gauche et son grand revers droit étaient garnis d'applications. Des séries de trois cordelettes de lin, recouvertes d'une toile fine de laine beige, longent les bords des revers. Elles assuraient la tenue et l'aplomb de ces parties du vêtement. Le grand revers droit, notamment, destiné à se rabattre naturellement vers l'épaule, est garni de larges applications de samit, sur ses faces externe et interne. C'est de là que proviennent les fragments du musée des Tissus. La même soierie est cousue en miroir sur la partie externe du revers gauche. Les soies découpées, ourlées d'un simple repli de couture, étaient appliquées au point de surjet sur la toile de laine grattée. Il s'agit d'un samit façonné dit « mi-soie », tissé sur une chaîne en soie de couleur beige rosé, au moyen de deux lats, le premier en soie rose, le second en laine rouge, fortement tordue en Z. Le décor est composé d'un réseau d'octogones, disposés en quinconce, entre lesquels s'inscrivent des croix à branches égales, timbrées d'un losange, et des hexagones. Les octogones enferment, d'un registre à l'autre, une rosette à quatre pétales cordiformes ou un quatre-feuilles tréflé. Des bandes de la même soierie, plus étroites, galonnaient les bords du manteau. Une datation au radiocarbone des cheveux du « conducteur de char » situe son inhumation au cours du VIIe siècle, entre 611 et 690. Cette fourchette chronologique coïncide avec les indications techniques fournies par les étoffes qui constituent généralement les manteaux à longues manches, en laine grattée de couleur turquoise ou carmin, dont la production est majoritairement située entre le VIe et le VIIe siècle. Maximilien Durand (fr)
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