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  • Robe de statue (fr)
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  • À plat, cette robe de statue présente une forme trapézoïdale, avec la partie inférieure en léger arc-de-cercle et une échancrure à l’encolure. Une découpe sur la poitrine permettait le positionnement de l’Enfant Jésus sculpté dans les bras de sa Mère. Une fente verticale, à proximité, a été ménagée pour son bras droit bénissant. La fente longitudinale qui a été pratiquée à quelques centimètres devait correspondre au passage de la main droite de la Vierge. La présence de ces deux fentes est originale. Elle devait correspondre à un type iconographique de Madone bien particulier. Peut-être la Vierge tenait-elle une fleur, un fruit (grenade ? pomme ?) ou tout autre objet qu’elle présentait, la main appuyée sur sa poitrine, à l’Enfant sur son bras gauche. La statue était probablement située dans une niche. En tout cas, l’arrière n’était pas visible, puisque le vêtement ne couvrait pas totalement l’effigie. De plus, les broderies, réalisées spécifiquement pour la pièce, n’ont pas été prolongées sur les pans latéraux. Ces derniers étaient sans doute dissimulés par le voile qui complétait la tenue. Sur un taffetas lamé d’argent, le décor est marqué dans la partie médiane inférieure par des valves de coquillage brodées en relief sur carton (guipure), d’où jaillissent des rinceaux feuillus, étagés en crosses souples ou déployées latéralement en élégants enroulements. Ces motifs, ainsi que le ruban découpé qui souligne par ses ondulations la partie inférieure, ont été traités en couchures diverses et agrémentés de cannetilles, de paillettes et de feuilles métalliques dorées. Des fleurs, brodées au naturel de soies et de cordonnets de soie polychromes, selon la technique dite « de la peinture à l’aiguille » associée à des points lancés et des points de nœud, jaillissent des coquilles centrales, s’accrochent aux rinceaux dorés, lancent des ramifications sur toute la surface de la toile d’argent. Une chasuble, conservée avec son manipule et son étole dans la chapelle palatine du Palais Pitti, à Florence, présente des analogies avec cette robe de Madone. On y retrouve les coquilles et les rinceaux autour desquels fleurissent des pivoines, des roses, des tulipes et des œillets. Elle aurait été réalisée à Florence, vers 1765. La composition est plus semblable encore sur une autre chasuble, au monastère de la Puríssima Concepció de Palma de Majorque, elle aussi conservée avec son manipule et son étole et datée du milieu du XVIIIe siècle. Sur un fond lamé d’argent, la composition s’organise en étages, définis par les ornements et les crosses qui s’y attachent. Dans leurs grandes volutes, des fleurs brodées au naturel s’épanouissent. Mais en plus de la préciosité de ses matériaux constitutifs et de la qualité de ses broderies, la robe de statue présente une doublure remarquable. Il s’agit d’un taffetas quadrillé ombré à décor à poil trainant lié en cannelé simpleté, vert, blanc et rose. Il connaît peu de parallèles, sinon, peut-être, une soierie produite par la manufacture Trivelli Spalletti, à Reggio Emilia, vers 1760- 1770, appartenant à la collection Gandini du Museo civico de Modène Maximilien Durand (fr)
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  • 56252
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  • À plat, cette robe de statue présente une forme trapézoïdale, avec la partie inférieure en léger arc-de-cercle et une échancrure à l’encolure. Une découpe sur la poitrine permettait le positionnement de l’Enfant Jésus sculpté dans les bras de sa Mère. Une fente verticale, à proximité, a été ménagée pour son bras droit bénissant. La fente longitudinale qui a été pratiquée à quelques centimètres devait correspondre au passage de la main droite de la Vierge. La présence de ces deux fentes est originale. Elle devait correspondre à un type iconographique de Madone bien particulier. Peut-être la Vierge tenait-elle une fleur, un fruit (grenade ? pomme ?) ou tout autre objet qu’elle présentait, la main appuyée sur sa poitrine, à l’Enfant sur son bras gauche. La statue était probablement située dans une niche. En tout cas, l’arrière n’était pas visible, puisque le vêtement ne couvrait pas totalement l’effigie. De plus, les broderies, réalisées spécifiquement pour la pièce, n’ont pas été prolongées sur les pans latéraux. Ces derniers étaient sans doute dissimulés par le voile qui complétait la tenue. Sur un taffetas lamé d’argent, le décor est marqué dans la partie médiane inférieure par des valves de coquillage brodées en relief sur carton (guipure), d’où jaillissent des rinceaux feuillus, étagés en crosses souples ou déployées latéralement en élégants enroulements. Ces motifs, ainsi que le ruban découpé qui souligne par ses ondulations la partie inférieure, ont été traités en couchures diverses et agrémentés de cannetilles, de paillettes et de feuilles métalliques dorées. Des fleurs, brodées au naturel de soies et de cordonnets de soie polychromes, selon la technique dite « de la peinture à l’aiguille » associée à des points lancés et des points de nœud, jaillissent des coquilles centrales, s’accrochent aux rinceaux dorés, lancent des ramifications sur toute la surface de la toile d’argent. Une chasuble, conservée avec son manipule et son étole dans la chapelle palatine du Palais Pitti, à Florence, présente des analogies avec cette robe de Madone. On y retrouve les coquilles et les rinceaux autour desquels fleurissent des pivoines, des roses, des tulipes et des œillets. Elle aurait été réalisée à Florence, vers 1765. La composition est plus semblable encore sur une autre chasuble, au monastère de la Puríssima Concepció de Palma de Majorque, elle aussi conservée avec son manipule et son étole et datée du milieu du XVIIIe siècle. Sur un fond lamé d’argent, la composition s’organise en étages, définis par les ornements et les crosses qui s’y attachent. Dans leurs grandes volutes, des fleurs brodées au naturel s’épanouissent. Mais en plus de la préciosité de ses matériaux constitutifs et de la qualité de ses broderies, la robe de statue présente une doublure remarquable. Il s’agit d’un taffetas quadrillé ombré à décor à poil trainant lié en cannelé simpleté, vert, blanc et rose. Il connaît peu de parallèles, sinon, peut-être, une soierie produite par la manufacture Trivelli Spalletti, à Reggio Emilia, vers 1760- 1770, appartenant à la collection Gandini du Museo civico de Modène Maximilien Durand (fr)
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