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| - Portrait de la comtesse de Provence (fr)
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| - Philippe de Lasalle inaugure une série d'extraordinaires portraits tissés avec celui de l'impératrice de toutes les Russies, la tsarine Catherine II, créé entre le 24 mars et le 15 mai 1771, dont le musée des Tissus conserve un exemplaire (inv. MT 2869). Il invente avec eux un genre appelé à une grande postérité, qui constituera une véritable spécificité de la Fabrique lyonnaise. Une alliance entre le royaume de France et celui de Piémont-Sardaigne suscite la réalisation des suivants. Lorsque la princesse Marie-Joséphine-Louise de Savoie, petite-fille de Charles-Emmanuel III et fille du duc de Savoie, le futur Victor-Amédée III, quitte Turin pour aller épouser à Versailles Louis-Stanislas-Xavier, comte de Provence, frère cadet du Dauphin, elle marque un arrêt à Lyon, deuxième ville du royaume. Elle y visite les manufactures, et Philippe de Lasalle lui fait présent d'un portrait du comte de Provence — le musée des Tissus en conserve un exemplaire (inv. MT 2856) — et d'un autre du roi régnant, Louis XV, grand-père de son futur époux. Six mois après le mariage, le 27 novembre 1771, Philippe de Lasalle présente officiellement à Versailles le portrait de la comtesse de Provence à son époux. La Gazette de France, en date du 29 novembre 1771, garde le souvenir de cette présentation : « Le sieur de Lasalle, dessinateur et fabricant de Lyon, pensionnaire du roi, a eu l'honneur de présenter à Monseigneur le comte de Provence le portrait de Madame la comtesse de Provence, exécuté en étoffe de sa fabrique. Cet artiste avait eu l'honneur de présenter à cette princesse, lors de son passage à Lyon, le portrait du roi et celui de Monseigneur le comte de Provence, exécutés de la même manière. » Un exemplaire du Portrait de Louis XV (inv. MT 45306), le seul aujourd'hui conservé, et un de la comtesse de Provence font partie des collections du musée des Tissus. Ils sont préservés dans leur cadre d'origine. L'un et l'autre portent la signature brodée « LASALLE FECIT » et l'inscription : « Lyon, le 3 May/ 1771 ». Sur le portrait de la comtesse de Provence, il ne s'agit évidemment pas de la date d'exécution mais bien du rappel du jour où la princesse de Savoie s'est arrêtée à Lyon. Philippe de Lasalle a probablement profité de l'occasion pour dessiner son portrait, avant de le tisser et de l'offrir au comte de Provence. Ils ont appartenu à Pierre-Toussaint Dechazelle, peintre, dessinateur et fabricant, l'un des amis les plus proches de Lasalle. Enfin, le musée des Tissus conserve un cinquième portrait, dans lequel on reconnaît Charles-Philippe, comte d'Artois (inv. MT 2857). Il aurait été réalisé peu avant le mariage de ce dernier avec la sœur de la princesse Marie-Joséphine, Marie-Thérèse de Savoie, exécuté entre septembre et novembre 1773. Le médaillon, tissé à part en taffetas broché sur fond taffetas, a été rapporté par broderie sur une laize en lampas broché sur fond satin figurant un entour de fleurs dont le musée des Tissus possède la mise en carte (inv. MT 1701). Une grande variété de fleurs constitue la couronne : oreilles d'ours, pensées, roses, renoncules, myosotis, pivoines, boules de neige, volubilis, tulipes perroquets ouvertes ou fermées, lilas, camélias, saponaires, pieds d'alouette, jasmin, cerisier, bleuets et œillets. C'est le même entour de fleurs qui sert aussi de fond aux exemplaires des effigies de Catherine II et de Louis XV.
Maximilien Durand (fr)
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| - Philippe de Lasalle inaugure une série d'extraordinaires portraits tissés avec celui de l'impératrice de toutes les Russies, la tsarine Catherine II, créé entre le 24 mars et le 15 mai 1771, dont le musée des Tissus conserve un exemplaire (inv. MT 2869). Il invente avec eux un genre appelé à une grande postérité, qui constituera une véritable spécificité de la Fabrique lyonnaise. Une alliance entre le royaume de France et celui de Piémont-Sardaigne suscite la réalisation des suivants. Lorsque la princesse Marie-Joséphine-Louise de Savoie, petite-fille de Charles-Emmanuel III et fille du duc de Savoie, le futur Victor-Amédée III, quitte Turin pour aller épouser à Versailles Louis-Stanislas-Xavier, comte de Provence, frère cadet du Dauphin, elle marque un arrêt à Lyon, deuxième ville du royaume. Elle y visite les manufactures, et Philippe de Lasalle lui fait présent d'un portrait du comte de Provence — le musée des Tissus en conserve un exemplaire (inv. MT 2856) — et d'un autre du roi régnant, Louis XV, grand-père de son futur époux. Six mois après le mariage, le 27 novembre 1771, Philippe de Lasalle présente officiellement à Versailles le portrait de la comtesse de Provence à son époux. La Gazette de France, en date du 29 novembre 1771, garde le souvenir de cette présentation : « Le sieur de Lasalle, dessinateur et fabricant de Lyon, pensionnaire du roi, a eu l'honneur de présenter à Monseigneur le comte de Provence le portrait de Madame la comtesse de Provence, exécuté en étoffe de sa fabrique. Cet artiste avait eu l'honneur de présenter à cette princesse, lors de son passage à Lyon, le portrait du roi et celui de Monseigneur le comte de Provence, exécutés de la même manière. » Un exemplaire du Portrait de Louis XV (inv. MT 45306), le seul aujourd'hui conservé, et un de la comtesse de Provence font partie des collections du musée des Tissus. Ils sont préservés dans leur cadre d'origine. L'un et l'autre portent la signature brodée « LASALLE FECIT » et l'inscription : « Lyon, le 3 May/ 1771 ». Sur le portrait de la comtesse de Provence, il ne s'agit évidemment pas de la date d'exécution mais bien du rappel du jour où la princesse de Savoie s'est arrêtée à Lyon. Philippe de Lasalle a probablement profité de l'occasion pour dessiner son portrait, avant de le tisser et de l'offrir au comte de Provence. Ils ont appartenu à Pierre-Toussaint Dechazelle, peintre, dessinateur et fabricant, l'un des amis les plus proches de Lasalle. Enfin, le musée des Tissus conserve un cinquième portrait, dans lequel on reconnaît Charles-Philippe, comte d'Artois (inv. MT 2857). Il aurait été réalisé peu avant le mariage de ce dernier avec la sœur de la princesse Marie-Joséphine, Marie-Thérèse de Savoie, exécuté entre septembre et novembre 1773. Le médaillon, tissé à part en taffetas broché sur fond taffetas, a été rapporté par broderie sur une laize en lampas broché sur fond satin figurant un entour de fleurs dont le musée des Tissus possède la mise en carte (inv. MT 1701). Une grande variété de fleurs constitue la couronne : oreilles d'ours, pensées, roses, renoncules, myosotis, pivoines, boules de neige, volubilis, tulipes perroquets ouvertes ou fermées, lilas, camélias, saponaires, pieds d'alouette, jasmin, cerisier, bleuets et œillets. C'est le même entour de fleurs qui sert aussi de fond aux exemplaires des effigies de Catherine II et de Louis XV.
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