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  • Parements de soieries du manteau du « haut dignitaire » (Achille) (fr)
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  • La soierie garnissait le précieux manteau en laine grattée de couleur carmin qui revêtait l'occupant de la tombe B 281, le « haut dignitaire » Achille, exhumé durant la troisième campagne et présenté au musée Guimet à l'exposition consacrée au produit des fouilles en 1898. À l'issue de cet événement, la totalité du costume d'Achille est parvenue au musée des Tissus, manteau (inv. MT 34872), jambières (inv. MT 28520.27 et MT 28520.28) et galon de chemise (inv. MT 28520.123.1, MT 28520.123.2 et MT 49158). La soierie, découpée, était appliquée sur le col, le long des bordures du vêtement, sur le revers gauche, les épaules et la face interne du revers droit ainsi qu'en bas des manches et le long de leur couture, jusqu'à l'emmanchure. Le décor de ce samit, dont plusieurs fragments subsistent sur le manteau lui-même, est ivoire, ocre et vert sur fond bleu foncé. Des tiges ondulantes vertes, qui portent des fleurs de couleur ivoire et ocre ainsi que des fruits grenus ivoire, dessinent un réseau losangé. Aux points d'intersection de ces tiges, de petits disques enferment une étoile à huit branches ivoire sur fond ocre ou des rosettes à huit pétales ocre sur fond ivoire. Les losanges sont occupés, en alternance, par des palmettes composites de couleur ivoire, ocre et vert, et par des médaillons ivoire où sont inscrits des oiseaux affrontés bleu foncé, ocre et vert, pinçant dans leur bec un pendentif avec une grosse perle. Des écharpes ocre, peut-être les attaches du pendentif, volent au-dessus de leur tête. Outre les fragments déposés par le musée du Louvre au musée des Tissus (inv. E 29222), d'autres vestiges de cette soierie ont été dispersés peu après la découverte. Ils sont aujourd'hui au musée national du Moyen Âge-Thermes et hôtel de Cluny, à Paris (inv. Cl. 21838), au Museum of Fine Arts de Boston (inv. 04.1620) et dans la Collection Keir, à Ham, pour ceux qui ont été formellement identifiés. Albert Gayet évoquait aussi des « cache-coutures faits de petites bandes de soie à créneaux blancs et à rinceaux de fleurs arabescales entourant des têtes de profil. » Dans le dos, couvrant, en effet, les coutures des échancrures du manteau, subsistent d'infimes vestiges d'un samit façonné de soie et laine, dont le décor est aujourd'hui malheureusement illisible. Par ses caractéristiques techniques, cependant, il est très comparable au samit « mi-soie » qui garnit le manteau de l'occupant de la tombe B 139 (inv. MT 2013.0.6), par exemple. Le même samit « mi-soie » galonnait la partie inférieure des manches, cousu à cheval. Des rapprochements stylistiques ont été proposés entre la soierie du manteau et un fragment de samit bicolore conservé dans le trésor de l'abbaye de Saint-Maurice, en Suisse. Le réseau losangé de tiges ondulantes portant des fleurs et des fruits a aussi été comparé à certains ornements végétaux étonnamment similaires qui ornent les ivoires byzantins de la première moitié du VIe siècle. Par ses caractéristiques techniques, en tout cas, elle appartient à un groupe de samits façonnés qui ont en commun la matière, souvent aussi la couleur, beige, et la torsion, la proportion et la densité de leurs chaînes, mais aussi la direction du liage en sergé, le nombre et le rythme du passage des trames, ainsi que des irrégularités entre le fond et les motifs dues au décalage entre le travail du tisserand et celui du tireur. Leur décor est toujours ivoire, ocre et vert sur fond bleu foncé, ou bleu foncé, ivoire et vert sur fond ocre. Beaucoup de ces soieries ont été découvertes à Antinoé (inv. 26812.8, MT 40310, MT 40311, MT 26812.24, MT 26812.9, MT 26812.3, MT 40316, MT 26812.2, MT 26812.16, MT 26812.18, MT 26812.12, MT 26812.15, MT 26812.6, MT 26812.37, MT 26812.7, MT 26812.32 et MT 40313). Elles ont vraisemblablement été tissées dans des ateliers localisés à Antinoé même. L'archéologue avait évidemment reconnu l'extrême qualité de ces parements. Une aquarelle de Jules-Paul Gérard reproduit fidèlement les motifs du samit de soie. Elle est conservée au musée du Louvre. Il existe également un croquis préparatoire à cette aquarelle, inédit, dans une collection privée, sur laquelle apparaît, près de l'indication « B - 281 » qui indique la nécropole et la tombe d'où la soierie a été extraite, le nom grec αχιλλε, « Achille ». Une datation au radiocarbone de la soierie indique un âge compris entre 420 et 550, tandis que le manteau lui-même est situé entre 580 et 655. Le groupe des soieries d'Antinoé semble avoir effectivement été produit entre le milieu du Ve siècle et les premières décennies du VIIe siècle. La confection des manteaux se situe majoritairement entre le VIe et le VIIe siècle. Maximilien Durand (fr)
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  • La soierie garnissait le précieux manteau en laine grattée de couleur carmin qui revêtait l'occupant de la tombe B 281, le « haut dignitaire » Achille, exhumé durant la troisième campagne et présenté au musée Guimet à l'exposition consacrée au produit des fouilles en 1898. À l'issue de cet événement, la totalité du costume d'Achille est parvenue au musée des Tissus, manteau (inv. MT 34872), jambières (inv. MT 28520.27 et MT 28520.28) et galon de chemise (inv. MT 28520.123.1, MT 28520.123.2 et MT 49158). La soierie, découpée, était appliquée sur le col, le long des bordures du vêtement, sur le revers gauche, les épaules et la face interne du revers droit ainsi qu'en bas des manches et le long de leur couture, jusqu'à l'emmanchure. Le décor de ce samit, dont plusieurs fragments subsistent sur le manteau lui-même, est ivoire, ocre et vert sur fond bleu foncé. Des tiges ondulantes vertes, qui portent des fleurs de couleur ivoire et ocre ainsi que des fruits grenus ivoire, dessinent un réseau losangé. Aux points d'intersection de ces tiges, de petits disques enferment une étoile à huit branches ivoire sur fond ocre ou des rosettes à huit pétales ocre sur fond ivoire. Les losanges sont occupés, en alternance, par des palmettes composites de couleur ivoire, ocre et vert, et par des médaillons ivoire où sont inscrits des oiseaux affrontés bleu foncé, ocre et vert, pinçant dans leur bec un pendentif avec une grosse perle. Des écharpes ocre, peut-être les attaches du pendentif, volent au-dessus de leur tête. Outre les fragments déposés par le musée du Louvre au musée des Tissus (inv. E 29222), d'autres vestiges de cette soierie ont été dispersés peu après la découverte. Ils sont aujourd'hui au musée national du Moyen Âge-Thermes et hôtel de Cluny, à Paris (inv. Cl. 21838), au Museum of Fine Arts de Boston (inv. 04.1620) et dans la Collection Keir, à Ham, pour ceux qui ont été formellement identifiés. Albert Gayet évoquait aussi des « cache-coutures faits de petites bandes de soie à créneaux blancs et à rinceaux de fleurs arabescales entourant des têtes de profil. » Dans le dos, couvrant, en effet, les coutures des échancrures du manteau, subsistent d'infimes vestiges d'un samit façonné de soie et laine, dont le décor est aujourd'hui malheureusement illisible. Par ses caractéristiques techniques, cependant, il est très comparable au samit « mi-soie » qui garnit le manteau de l'occupant de la tombe B 139 (inv. MT 2013.0.6), par exemple. Le même samit « mi-soie » galonnait la partie inférieure des manches, cousu à cheval. Des rapprochements stylistiques ont été proposés entre la soierie du manteau et un fragment de samit bicolore conservé dans le trésor de l'abbaye de Saint-Maurice, en Suisse. Le réseau losangé de tiges ondulantes portant des fleurs et des fruits a aussi été comparé à certains ornements végétaux étonnamment similaires qui ornent les ivoires byzantins de la première moitié du VIe siècle. Par ses caractéristiques techniques, en tout cas, elle appartient à un groupe de samits façonnés qui ont en commun la matière, souvent aussi la couleur, beige, et la torsion, la proportion et la densité de leurs chaînes, mais aussi la direction du liage en sergé, le nombre et le rythme du passage des trames, ainsi que des irrégularités entre le fond et les motifs dues au décalage entre le travail du tisserand et celui du tireur. Leur décor est toujours ivoire, ocre et vert sur fond bleu foncé, ou bleu foncé, ivoire et vert sur fond ocre. Beaucoup de ces soieries ont été découvertes à Antinoé (inv. 26812.8, MT 40310, MT 40311, MT 26812.24, MT 26812.9, MT 26812.3, MT 40316, MT 26812.2, MT 26812.16, MT 26812.18, MT 26812.12, MT 26812.15, MT 26812.6, MT 26812.37, MT 26812.7, MT 26812.32 et MT 40313). Elles ont vraisemblablement été tissées dans des ateliers localisés à Antinoé même. L'archéologue avait évidemment reconnu l'extrême qualité de ces parements. Une aquarelle de Jules-Paul Gérard reproduit fidèlement les motifs du samit de soie. Elle est conservée au musée du Louvre. Il existe également un croquis préparatoire à cette aquarelle, inédit, dans une collection privée, sur laquelle apparaît, près de l'indication « B - 281 » qui indique la nécropole et la tombe d'où la soierie a été extraite, le nom grec αχιλλε, « Achille ». Une datation au radiocarbone de la soierie indique un âge compris entre 420 et 550, tandis que le manteau lui-même est situé entre 580 et 655. Le groupe des soieries d'Antinoé semble avoir effectivement été produit entre le milieu du Ve siècle et les premières décennies du VIIe siècle. La confection des manteaux se situe majoritairement entre le VIe et le VIIe siècle. Maximilien Durand (fr)
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