"La composition est une reprise avec quelques variantes du patron num\u00E9ro B. F. 13738 cr\u00E9\u00E9 en juillet 1919 par Raoul Dufy. Elle fut utilis\u00E9e par l'artiste pour une maquette d'affiche publicitaire de la maison Bianchini-F\u00E9rier pour les \u00AB Soieries modernes pour l'ameublement \u00BB en 1921 (Raoul Dufy, la passion des tissus, Honfleur, Le Grenier \u00E0 sel, 1993, p. 42). L'inspiration mythologique de Raoul Dufy et les r\u00E9f\u00E9rences \u00E0 l'art grec antique d\u00E9coulent directement de son travail d'illustration pour Le Bestaire ou Cort\u00E8ge d'Orph\u00E9e de Guillaume Apollinaire, publi\u00E9 en 1911, mais aussi de l'engouement des artistes et des cr\u00E9ateurs de mode, entre 1915 et 1920, pour les mod\u00E8les issus de l'Antiquit\u00E9.\nCharles Bianchini, en 1921, r\u00E9\u00E9dite plusieurs patrons inspir\u00E9s par la mythologie, en variant les couleurs, le rapport de dessin (pour l'habillement ou pour l'ameublement)\u00A0ou quelques d\u00E9tails. La plus c\u00E9l\u00E8bre de ces r\u00E9\u00E9ditions est sans doute Le Cort\u00E8ge d'Orph\u00E9e (num\u00E9ro de patron B. F. 30187), dont un exemplaire fut acquis par le mus\u00E9e des Tissus d\u00E8s 1923, suite \u00E0 la Foire de Lyon. Ce dernier pr\u00E9sente de grandes analogies avec le Char d'Apollon (num\u00E9ro de patron B. F. 15229), notamment la d\u00E9pendance aux mod\u00E8les de la c\u00E9ramique grecque \u00E0 fond rouge. Destin\u00E9 \u00E0 l'ameublement, Le Char d'Apollon pr\u00E9sente cependant un rapport de dessin plus cons\u00E9quent, et une disposition des motifs diff\u00E9rente.\u00A0Un quadrige, consuit par un jeune aurige nu, un manteau plaqu\u00E9 par le vent sur le torse, est r\u00E9p\u00E9t\u00E9 en registres horizontaux, tourn\u00E9 vers la droite sur un registre, puis vers la gauche sur l'autre.\u00A0Sur le\u00A0premier registre, la caranation du conducteur de char, la robe du premier cheval et du troisi\u00E8me sont sombres, les autres \u00E9l\u00E9ments de la composition\u00A0\u00E9tant de couleur blanche ; sur le registre suivant, les couleurs sont invers\u00E9es. Les quadriges sont dispos\u00E9s, d'un registre sur l'autre, en quinconce, dans des bandes verticales form\u00E9es par des rayures fines soulign\u00E9es de pois blancs ou noirs. L'\u00E9lan vertical de la composition est accentu\u00E9 par l'encha\u00EEnement de palmiers stylis\u00E9s, derri\u00E8re les chevaux, et d'un rameau de lierre, derri\u00E8re le conducteur, qui forment des rubans sinueux. Les rayures et les v\u00E9g\u00E9taux en rinceaux \u00E9voquent les compositions traditionnelles de la soierie lyonnaise, tout comme la disposition en quinconce des motifs, mais ici profond\u00E9ment renouvel\u00E9es par l'hommage fait \u00E0 l'art grec et par le choix des couleurs.\nMaximilien Durand"@fr . . . . . . . . . "Quadriges ou Le Char d'Apollon (num\u00E9ro de patron B. F. 15229)"@fr . "0.5225"^^ . . . . . . . . . "34110" . "0.9515"^^ . . "Quadriges ou Le Char d'Apollon (num\u00E9ro de patron B. F. 15229)"@fr . "La composition est une reprise avec quelques variantes du patron num\u00E9ro B. F. 13738 cr\u00E9\u00E9 en juillet 1919 par Raoul Dufy. Elle fut utilis\u00E9e par l'artiste pour une maquette d'affiche publicitaire de la maison Bianchini-F\u00E9rier pour les \u00AB Soieries modernes pour l'ameublement \u00BB en 1921 (Raoul Dufy, la passion des tissus, Honfleur, Le Grenier \u00E0 sel, 1993, p. 42). L'inspiration mythologique de Raoul Dufy et les r\u00E9f\u00E9rences \u00E0 l'art grec antique d\u00E9coulent directement de son travail d'illustration pour Le Bestaire ou Cort\u00E8ge d'Orph\u00E9e de Guillaume Apollinaire, publi\u00E9 en 1911, mais aussi de l'engouement des artistes et des cr\u00E9ateurs de mode, entre 1915 et 1920, pour les mod\u00E8les issus de l'Antiquit\u00E9.\nCharles Bianchini, en 1921, r\u00E9\u00E9dite plusieurs patrons inspir\u00E9s par la mythologie, en variant les couleurs, le rapport de dessin (pour l'habillement ou pour l'ameublement)\u00A0ou quelques d\u00E9tails. La plus c\u00E9l\u00E8bre de ces r\u00E9\u00E9ditions est sans doute Le Cort\u00E8ge d'Orph\u00E9e (num\u00E9ro de patron B. F. 30187), dont un exemplaire fut acquis par le mus\u00E9e des Tissus d\u00E8s 1923, suite \u00E0 la Foire de Lyon. Ce dernier pr\u00E9sente de grandes analogies avec le Char d'Apollon (num\u00E9ro de patron B. F. 15229), notamment la d\u00E9pendance aux mod\u00E8les de la c\u00E9ramique grecque \u00E0 fond rouge. Destin\u00E9 \u00E0 l'ameublement, Le Char d'Apollon pr\u00E9sente cependant un rapport de dessin plus cons\u00E9quent, et une disposition des motifs diff\u00E9rente.\u00A0Un quadrige, consuit par un jeune aurige nu, un manteau plaqu\u00E9 par le vent sur le torse, est r\u00E9p\u00E9t\u00E9 en registres horizontaux, tourn\u00E9 vers la droite sur un registre, puis vers la gauche sur l'autre.\u00A0Sur le\u00A0premier registre, la caranation du conducteur de char, la robe du premier cheval et du troisi\u00E8me sont sombres, les autres \u00E9l\u00E9ments de la composition\u00A0\u00E9tant de couleur blanche ; sur le registre suivant, les couleurs sont invers\u00E9es. Les quadriges sont dispos\u00E9s, d'un registre sur l'autre, en quinconce, dans des bandes verticales form\u00E9es par des rayures fines soulign\u00E9es de pois blancs ou noirs. L'\u00E9lan vertical de la composition est accentu\u00E9 par l'encha\u00EEnement de palmiers stylis\u00E9s, derri\u00E8re les chevaux, et d'un rameau de lierre, derri\u00E8re le conducteur, qui forment des rubans sinueux. Les rayures et les v\u00E9g\u00E9taux en rinceaux \u00E9voquent les compositions traditionnelles de la soierie lyonnaise, tout comme la disposition en quinconce des motifs, mais ici profond\u00E9ment renouvel\u00E9es par l'hommage fait \u00E0 l'art grec et par le choix des couleurs.\nMaximilien Durand"@fr .