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  • Fragment de manteau d'homme (fr)
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  • Le fragment, qui présente des traces de confection et d'application de samit en laine et soie, provient d'un manteau taillé et cousu en laine grattée après tissage sur les deux faces, caractéristique des sépultures masculines les plus raffinées de la nécropole d'Antinoé. La toile de laine a été tissée sur une chaîne de couleur jaunâtre, fortement tordue dans la direction Z (9-11 fils par centimètres), au moyen de trames doubles en laine turquoise, elle aussi fortement tordue en Z (7-10 coups par centimètre). Après le tissage, la toile a été grattée, probablement à l'aide de chardons, dans le sens chaîne, afin d'extraire des fibres qui, une fois peignées en ondulations régulières, donnent à l'étoffe un aspect de fourrure en dissimulant le tissage. Sur l'un des côtés du fragment subsiste un galon découpé dans un samit de laine et de soie, cousu à cheval le long de la découpe de la toile. Le décor est aujourd'hui difficilement lisible. Le samit a été tissé sur des fils de chaîne, en pièce et en liage, en soie (poil, de torsion Z, jaunâtre ; proportion : 1 fil pièce, 1 fil de liage ; découpure : 1 fil pièce ; réduction : 24 fils de chaque chaîne par centimètre), au moyen de deux lats, par un coup de chaque lat, en laine rouge, de torsion Z), et en soie jaune, assemblé sans torsion apparente de deux bouts (découpure : 1 passée ; réduction : 64-66 passées par centimètre). La direction de la chaîne et le positionnement du galon de soierie, cousu à cheval, pourraient désigner la partie inférieure d'un manteau. Albert Gayet (1856-1916) qui fouille le site d'Antinoé en plusieurs campagnes successives, à partir de 1896, décrit à plusieurs reprises ces éléments remarquables du vestiaire masculin. Ils sont généralement pourvus de longues manches, qui ne sont pas destinées à être enfilées mais bien à flotter librement depuis les épaules, d'une découpe en chicane sur l'avant, du côté droit, formant un grand revers qui se rabattait sur l'épaule, et ils descendaient jusqu'aux chevilles, à la manière de longues redingotes. Des parements rehaussaient les ouvertures et les bords du manteau, le large revers, l'encolure et le bout des manches. Ils étaient constitués d'applications diverses, en lin, en laine ou en soie, pour les plus remarquables. Les manteaux, en toile de laine (du duvet de chèvre cachemire) grattée après tissage, étaient de couleur carmin ou de couleur turquoise. Albert GAyet découvre ces manteaux dès la deuxième campagne, en 1897, dans les tombes maçonnées de la plaine, mais c'est à partir de 1898 qu'il en donne les descriptions les plus circonstanciées. Dans le Catalogue des objets recueillis à Antinoé pendant les fouilles de 1898, qui accompagne l'exposition organisée au musée Guimet de Paris pour présenter le produit de la troisième campagne de fouilles, financée en partie par la Chambre de Commerce de Lyon, avant l'envoi pour son musée des Tissus de la totalité des étoffes exhumées durant cette mission, Albert Gayet décrit décrit deux exemplaires complets confectionnés dans un « drap feutré vert », avec le col et les revers ornés d'applications, issus des tombes B 139 et B 288. Ils sont tous deux conservés au musée des Tissus (inv. MT 2013.0.6 et MT 47554). Il mentionne aussi quatre exemplaires fragmentaires, taillés dans du « drap » ou du « tissu feutré vert » et garnis de parements en soie ou en laine et de galons, provenant des tombes B 79 (Lyon, musée des Tissus, inv. MT 28519.4, MT 40309 et SN Copte [déposés au musée du Louvre] et fragment sans numéro ; Paris, musée du Louvre, inv. E 29226), C 361 (Lyon, musée des Tissus, inv. MT 2013.0.28 et MT 51398.27), C 400 (non identifié) et C 333 (inv. MT 2013.0.32). Enfin, il décrit les fragments de quatre manteaux supplémentaires, verts, dont il n'est pas précisé s'ils sont en « drap feutré », mais qui sont toujours associés à des applications de galons, provenant des tombes C 491(non identifié), C 744 (non identifié), C 339 (Lyon, musée des Tissus, inv. MT 2013.0.61) et C 650 (non identifié). Les campagnes postérieures livrent de nouveaux exemplaires de ces vêtements. Albert Gayet parle désormais d'un « tissu de bourre de soie, teint en vert clair » pour désigner la toile grattée de couleur turquoise qui les constitue. Deux manteaux verts sont exhumés durant la campagne de 1903, et deux encore en 1904. L'un de ceux-ci, issus de la campagne de 1904, revêt encore la dépouille du « conducteur de char » qui repose au Palais des Beaux-Arts de Lille (inv. D. 2011.0.3). Le musée des Tissus conserve un fragment de parement de ce manteau (inv. MT 25234). Ce sont donc quatorze exemplaires de manteaux turquoise qui sont recensés dans les seuls catalogues des expositions rédigés par Albert Gayet à l'issue de ses campagnes à Antinoé. Les publications de l'archéologue mentionnent aussi onze exemplaires de couleur carmin, rapportés à Paris à l'issue des campagnes de 1897, 1898, 1903 et 1905, auxquels il faut ajouter un douzième, découvert en 1897, dont seuls les parements de soie ont pu être rapportés par le découvreur. Le fragment du musée des Tissus appartient au lot des étoffes envoyés à Lyon à l'issue de l'exposition de 1898. La seule description du Catalogue de l'exposition qui pourrait correspondre au fragment est celle d'un « fragment de manteau vert, galon à losanges rouges et jaunes » provenant de la tombe C 491, présenté sur la tablette médiane dans la dix-huitième vitrine de l'exposition au musée Guimet. Le décor répétitif du samit « mi-soie » peut avoir été décrit comme une suite de losanges par l'archéologue. La production de ces manteaux semble pouvoir être située entre la seconde moitié du Ve siècle et la première moitié du VIe siècle. C'est également la période durant laquelle ont été produits, à Antinoé, les samits bicolores avec lesquels le galon du fragment partage de nombreuses caractéristiques, comme l'usage de soie tordue en Z, de couleur jaune ou beige, en chaîne, avec une proportion d'un fil pièce pour un fil de liage, la forte réduction des passées par rapport à celle des chaînes, la direction en S de la diagonale du sergé des liages, l'introduction suivie des lats de décor, et l'utilisation conjointe, en trame, de laine tordue en Z et de soie. Maximilien Durand (fr)
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  • Le fragment, qui présente des traces de confection et d'application de samit en laine et soie, provient d'un manteau taillé et cousu en laine grattée après tissage sur les deux faces, caractéristique des sépultures masculines les plus raffinées de la nécropole d'Antinoé. La toile de laine a été tissée sur une chaîne de couleur jaunâtre, fortement tordue dans la direction Z (9-11 fils par centimètres), au moyen de trames doubles en laine turquoise, elle aussi fortement tordue en Z (7-10 coups par centimètre). Après le tissage, la toile a été grattée, probablement à l'aide de chardons, dans le sens chaîne, afin d'extraire des fibres qui, une fois peignées en ondulations régulières, donnent à l'étoffe un aspect de fourrure en dissimulant le tissage. Sur l'un des côtés du fragment subsiste un galon découpé dans un samit de laine et de soie, cousu à cheval le long de la découpe de la toile. Le décor est aujourd'hui difficilement lisible. Le samit a été tissé sur des fils de chaîne, en pièce et en liage, en soie (poil, de torsion Z, jaunâtre ; proportion : 1 fil pièce, 1 fil de liage ; découpure : 1 fil pièce ; réduction : 24 fils de chaque chaîne par centimètre), au moyen de deux lats, par un coup de chaque lat, en laine rouge, de torsion Z), et en soie jaune, assemblé sans torsion apparente de deux bouts (découpure : 1 passée ; réduction : 64-66 passées par centimètre). La direction de la chaîne et le positionnement du galon de soierie, cousu à cheval, pourraient désigner la partie inférieure d'un manteau. Albert Gayet (1856-1916) qui fouille le site d'Antinoé en plusieurs campagnes successives, à partir de 1896, décrit à plusieurs reprises ces éléments remarquables du vestiaire masculin. Ils sont généralement pourvus de longues manches, qui ne sont pas destinées à être enfilées mais bien à flotter librement depuis les épaules, d'une découpe en chicane sur l'avant, du côté droit, formant un grand revers qui se rabattait sur l'épaule, et ils descendaient jusqu'aux chevilles, à la manière de longues redingotes. Des parements rehaussaient les ouvertures et les bords du manteau, le large revers, l'encolure et le bout des manches. Ils étaient constitués d'applications diverses, en lin, en laine ou en soie, pour les plus remarquables. Les manteaux, en toile de laine (du duvet de chèvre cachemire) grattée après tissage, étaient de couleur carmin ou de couleur turquoise. Albert GAyet découvre ces manteaux dès la deuxième campagne, en 1897, dans les tombes maçonnées de la plaine, mais c'est à partir de 1898 qu'il en donne les descriptions les plus circonstanciées. Dans le Catalogue des objets recueillis à Antinoé pendant les fouilles de 1898, qui accompagne l'exposition organisée au musée Guimet de Paris pour présenter le produit de la troisième campagne de fouilles, financée en partie par la Chambre de Commerce de Lyon, avant l'envoi pour son musée des Tissus de la totalité des étoffes exhumées durant cette mission, Albert Gayet décrit décrit deux exemplaires complets confectionnés dans un « drap feutré vert », avec le col et les revers ornés d'applications, issus des tombes B 139 et B 288. Ils sont tous deux conservés au musée des Tissus (inv. MT 2013.0.6 et MT 47554). Il mentionne aussi quatre exemplaires fragmentaires, taillés dans du « drap » ou du « tissu feutré vert » et garnis de parements en soie ou en laine et de galons, provenant des tombes B 79 (Lyon, musée des Tissus, inv. MT 28519.4, MT 40309 et SN Copte [déposés au musée du Louvre] et fragment sans numéro ; Paris, musée du Louvre, inv. E 29226), C 361 (Lyon, musée des Tissus, inv. MT 2013.0.28 et MT 51398.27), C 400 (non identifié) et C 333 (inv. MT 2013.0.32). Enfin, il décrit les fragments de quatre manteaux supplémentaires, verts, dont il n'est pas précisé s'ils sont en « drap feutré », mais qui sont toujours associés à des applications de galons, provenant des tombes C 491(non identifié), C 744 (non identifié), C 339 (Lyon, musée des Tissus, inv. MT 2013.0.61) et C 650 (non identifié). Les campagnes postérieures livrent de nouveaux exemplaires de ces vêtements. Albert Gayet parle désormais d'un « tissu de bourre de soie, teint en vert clair » pour désigner la toile grattée de couleur turquoise qui les constitue. Deux manteaux verts sont exhumés durant la campagne de 1903, et deux encore en 1904. L'un de ceux-ci, issus de la campagne de 1904, revêt encore la dépouille du « conducteur de char » qui repose au Palais des Beaux-Arts de Lille (inv. D. 2011.0.3). Le musée des Tissus conserve un fragment de parement de ce manteau (inv. MT 25234). Ce sont donc quatorze exemplaires de manteaux turquoise qui sont recensés dans les seuls catalogues des expositions rédigés par Albert Gayet à l'issue de ses campagnes à Antinoé. Les publications de l'archéologue mentionnent aussi onze exemplaires de couleur carmin, rapportés à Paris à l'issue des campagnes de 1897, 1898, 1903 et 1905, auxquels il faut ajouter un douzième, découvert en 1897, dont seuls les parements de soie ont pu être rapportés par le découvreur. Le fragment du musée des Tissus appartient au lot des étoffes envoyés à Lyon à l'issue de l'exposition de 1898. La seule description du Catalogue de l'exposition qui pourrait correspondre au fragment est celle d'un « fragment de manteau vert, galon à losanges rouges et jaunes » provenant de la tombe C 491, présenté sur la tablette médiane dans la dix-huitième vitrine de l'exposition au musée Guimet. Le décor répétitif du samit « mi-soie » peut avoir été décrit comme une suite de losanges par l'archéologue. La production de ces manteaux semble pouvoir être située entre la seconde moitié du Ve siècle et la première moitié du VIe siècle. C'est également la période durant laquelle ont été produits, à Antinoé, les samits bicolores avec lesquels le galon du fragment partage de nombreuses caractéristiques, comme l'usage de soie tordue en Z, de couleur jaune ou beige, en chaîne, avec une proportion d'un fil pièce pour un fil de liage, la forte réduction des passées par rapport à celle des chaînes, la direction en S de la diagonale du sergé des liages, l'introduction suivie des lats de décor, et l'utilisation conjointe, en trame, de laine tordue en Z et de soie. Maximilien Durand (fr)
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