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  • Portrait de Louis XVI (fr)
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  • À l'Exposition des produits de l'industrie française qui se tient au palais du Louvre en 1827, Étienne Maisiat (1794-1848) présente deux exceptionnels tableau tissés qui sont unanimement admirés par les visiteurs et le jury. Il obtient pour ces chefs-d'œuvre une Médaille d'or, distinction de première classe. Le premier retranscrit le texte du Testament de Louis XVI. Le musée des Tissus en conserve un exemplaire (inv. MT 7915). Le second reproduit la Lettre de Marie-Antoinette à Madame Élisabeth. Un exemplaire est conservé au musée du Louvre, au département des Objets d'art (inv. OA 11802). Ces tableaux tissés, exécutés sur un métier dit « à tringles », sont de véritables tours de force techniques, qui emploient de fines découpures et des liages presque invisibles et nécessitent une extrême régularité de battage. Le procédé mis au point par Maisiat permet d'obtenir l'illusion d'une gravure en taille-douce. Le texte du Testament de Louis XVI et de la Lettre de Marie-Antoinette est en caractères cicéro-romains, ou onze, à deux colonnes, sur format grand in-folio, avec un riche encadrement présentant des ornements dans le goût « étrusque » s'enlevant en camaïeu de gris et de blanc sur fond noir. En partie supérieure est un médaillon contenant le profil à l'antique de Louis XVI, pour le premier, de Marie-Antoinette, pour le second, entre deux génies de la Renommée dont le corps se termine par des rinceaux. En partie inférieure, l'écusson de France se trouve entre deux griffons. Au milieu des montants latéraux, des médaillons portent le chiffre des souverains, entre deux palmes, sommé de la couronne de France et accompagné des inscriptions « À la postérité » et « 1792 ». Des mufles de lions, dans les écoinçons, et des frises végétales complètent le décor. Sous l'angle gauche de l'encadrement, on lit : A Stepho Maisiat Lugdunensi anno 1827, « (Fait) par Étienne Maisiat à Lyon en 1827. » Les deux tableaux sont réalisés selon la technique du taffetas double-chaîne lancé lié à plusieurs effets. Sur un fond de taffetas produit par une chaîne blanche et une trame blanche se détache un décor produit par une trame lancée noire, liée régulièrement en sergé 2 lie 1 par les fils d'une chaîne noire. La chaîne noire a été découpée dans les parties unies qui se trouvent en haut et en bas du décor. Elle n'existe pas dans les parties unies latérales. La trame noire n'existe pas non plus dans les bordures unies latérales. Elle se crochète aux limites du décor avec une trame blanche formant une sorte de côtelé différent du taffetas du fond. Le trompe-l'œil de typographie est si réussi que Firmin Didot, le célèbre éditeur, s'y trompe lui-même en visitant l'Exposition et pense un temps qu'il s'agit d'impression sur soie. Mais le jury remarque aussi la qualité d'exécution des portraits des souverains, qui égale la précision de la gravure. En 1834, c'est elle qui est mise en avant dans le Rapport du jury central qui mentionne « les plus admirables tissus de soie que la Fabrique eut encore produits, les deux portraits de Louis XVI et Marie-Antoinette, égalant par le fini la gravure en taille-douce, avec le testament de ce prince et la lettre de Marie-Antoinette à Madame Élisabeth. » Outre la Médaille d'or obtenue à l'Exposition des produits de l'industrie française, Étienne Maisiat, dont le procédé est reconnu très utile aux manufactures, est gratifié d'une Médaille d'encouragement fondée par le duc de Plaisance délivrée par l'Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, et d'une Médaille d'or de la Société d'encouragement, suite au rapport fait par le Comité des arts mécaniques sur son invention. Il avait d'ailleurs déposé un brevet de dix ans pour les améliorations proposées au métier à tissé, accordé le 10 novembre 1827, qui lui fut acheté par la Chambre de Commerce de Lyon le 23 mai 1828, afin d'en faire bénéficier les manufactures de la ville. Le 20 novembre 1828, la Société de lecture et des amis des arts de Lyon a tenu une séance extraordinaire pour la distribution d'une Médaille d'encouragement accordée à Pierre Chalet qui avait tissé, sous la direction d'Étienne Maisiat, le fameux Testament de Louis XVI. Ces tableaux tissés sont des réalisations majeures dans l'histoire de la Fabrique lyonnaise. Les nombreuses récompenses qu'ils ont obtenues montrent bien le succès immédiat qu'ils ont rencontrés. Étienne Maisiat a donc diffusé des versions moins coûteuses de ces tableaux, qui se limitaient au médaillon enfermant l'effigie des souverains. Le musée des Tissus conserve ainsi le Portrait de Louis XVI (inv. MT 2159.1) et le Portrait de Marie-Antoinette (inv. MT 2159.2). Le médaillon avec le profil royal est l'exacte reproduction de celui qui apparaît en partie supérieure du Testament de Louis XVI ou de la Lettre de Marie-Antoinette. Il est cependant placé entre des bandes blanches. Dans celle du bas, le fabricant a pris soin de faire figurer sa signature, qui prouve bien qu'il s'agit d'éléments vendus pour eux-mêmes et non, par exemple, d'essais de tissage. Comme sur les tableaux originaux, la signature est portée en latin. Les Expositions des produits de l'industrie française offraient l'occasion aux manufacturiers de Lyon de revendiquer un statut d'artistes à part entière, qui explique le choix de cette langue dans la signature. Maximilien Durand (fr)
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  • À l'Exposition des produits de l'industrie française qui se tient au palais du Louvre en 1827, Étienne Maisiat (1794-1848) présente deux exceptionnels tableau tissés qui sont unanimement admirés par les visiteurs et le jury. Il obtient pour ces chefs-d'œuvre une Médaille d'or, distinction de première classe. Le premier retranscrit le texte du Testament de Louis XVI. Le musée des Tissus en conserve un exemplaire (inv. MT 7915). Le second reproduit la Lettre de Marie-Antoinette à Madame Élisabeth. Un exemplaire est conservé au musée du Louvre, au département des Objets d'art (inv. OA 11802). Ces tableaux tissés, exécutés sur un métier dit « à tringles », sont de véritables tours de force techniques, qui emploient de fines découpures et des liages presque invisibles et nécessitent une extrême régularité de battage. Le procédé mis au point par Maisiat permet d'obtenir l'illusion d'une gravure en taille-douce. Le texte du Testament de Louis XVI et de la Lettre de Marie-Antoinette est en caractères cicéro-romains, ou onze, à deux colonnes, sur format grand in-folio, avec un riche encadrement présentant des ornements dans le goût « étrusque » s'enlevant en camaïeu de gris et de blanc sur fond noir. En partie supérieure est un médaillon contenant le profil à l'antique de Louis XVI, pour le premier, de Marie-Antoinette, pour le second, entre deux génies de la Renommée dont le corps se termine par des rinceaux. En partie inférieure, l'écusson de France se trouve entre deux griffons. Au milieu des montants latéraux, des médaillons portent le chiffre des souverains, entre deux palmes, sommé de la couronne de France et accompagné des inscriptions « À la postérité » et « 1792 ». Des mufles de lions, dans les écoinçons, et des frises végétales complètent le décor. Sous l'angle gauche de l'encadrement, on lit : A Stepho Maisiat Lugdunensi anno 1827, « (Fait) par Étienne Maisiat à Lyon en 1827. » Les deux tableaux sont réalisés selon la technique du taffetas double-chaîne lancé lié à plusieurs effets. Sur un fond de taffetas produit par une chaîne blanche et une trame blanche se détache un décor produit par une trame lancée noire, liée régulièrement en sergé 2 lie 1 par les fils d'une chaîne noire. La chaîne noire a été découpée dans les parties unies qui se trouvent en haut et en bas du décor. Elle n'existe pas dans les parties unies latérales. La trame noire n'existe pas non plus dans les bordures unies latérales. Elle se crochète aux limites du décor avec une trame blanche formant une sorte de côtelé différent du taffetas du fond. Le trompe-l'œil de typographie est si réussi que Firmin Didot, le célèbre éditeur, s'y trompe lui-même en visitant l'Exposition et pense un temps qu'il s'agit d'impression sur soie. Mais le jury remarque aussi la qualité d'exécution des portraits des souverains, qui égale la précision de la gravure. En 1834, c'est elle qui est mise en avant dans le Rapport du jury central qui mentionne « les plus admirables tissus de soie que la Fabrique eut encore produits, les deux portraits de Louis XVI et Marie-Antoinette, égalant par le fini la gravure en taille-douce, avec le testament de ce prince et la lettre de Marie-Antoinette à Madame Élisabeth. » Outre la Médaille d'or obtenue à l'Exposition des produits de l'industrie française, Étienne Maisiat, dont le procédé est reconnu très utile aux manufactures, est gratifié d'une Médaille d'encouragement fondée par le duc de Plaisance délivrée par l'Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, et d'une Médaille d'or de la Société d'encouragement, suite au rapport fait par le Comité des arts mécaniques sur son invention. Il avait d'ailleurs déposé un brevet de dix ans pour les améliorations proposées au métier à tissé, accordé le 10 novembre 1827, qui lui fut acheté par la Chambre de Commerce de Lyon le 23 mai 1828, afin d'en faire bénéficier les manufactures de la ville. Le 20 novembre 1828, la Société de lecture et des amis des arts de Lyon a tenu une séance extraordinaire pour la distribution d'une Médaille d'encouragement accordée à Pierre Chalet qui avait tissé, sous la direction d'Étienne Maisiat, le fameux Testament de Louis XVI. Ces tableaux tissés sont des réalisations majeures dans l'histoire de la Fabrique lyonnaise. Les nombreuses récompenses qu'ils ont obtenues montrent bien le succès immédiat qu'ils ont rencontrés. Étienne Maisiat a donc diffusé des versions moins coûteuses de ces tableaux, qui se limitaient au médaillon enfermant l'effigie des souverains. Le musée des Tissus conserve ainsi le Portrait de Louis XVI (inv. MT 2159.1) et le Portrait de Marie-Antoinette (inv. MT 2159.2). Le médaillon avec le profil royal est l'exacte reproduction de celui qui apparaît en partie supérieure du Testament de Louis XVI ou de la Lettre de Marie-Antoinette. Il est cependant placé entre des bandes blanches. Dans celle du bas, le fabricant a pris soin de faire figurer sa signature, qui prouve bien qu'il s'agit d'éléments vendus pour eux-mêmes et non, par exemple, d'essais de tissage. Comme sur les tableaux originaux, la signature est portée en latin. Les Expositions des produits de l'industrie française offraient l'occasion aux manufacturiers de Lyon de revendiquer un statut d'artistes à part entière, qui explique le choix de cette langue dans la signature. Maximilien Durand (fr)
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