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| - Le costume est constitué de pièces indépendantes afin de faciliter l’habillage de la statue. La jupe devait être positionnée la première. Une fois les deux rubans attachés, l’arrière de la statue était probablement encore partiellement visible. Puis on enfilait par l’avant le corsage, sur lequel une pièce d’estomac fictive est simulée par des galons métalliques. Les emmanchures sont fortement échancrées pour s’adapter aux bras de la statue. On nouait alors dans le dos les quatre rubans qui permettaient de maintenir la pièce en position. Enfin, on enfilait les manches sur les bras. Les poignets, le bas de la jupe et l’encolure du corsage sont garnis d’un galon façonné argent. Il faut probablement restituer un voile, qui dissimulait l’arrière de l’effigie, et une sous-jupe, car la jupe paraît courte par rapport au corsage.
Tous les éléments ont été découpés dans la même soierie. Il s’agit d’un taffetas changeant broché et liseré. Le fond vert est caractéristique de la production des années 1730, mais les motifs présentent une certaine originalité qui connaît peu de parallèles. Les fleurs sur les manches, la fausse pièce d’estomac et dans la partie médiane inférieure de la jupe appartiennent au répertoire exotique des chinoiseries, très apprécié dans les premières décennies du XVIIIe siècle. On affectionne les bouquets avec de larges ombelles, des panaches et des fleurs au cœur grenu. On les retrouve, par exemple, sur un taffetas doublé, broché et liseré, jaillissant de terrasses fleuries et associés à des branches feuillues, des rameaux bourgeonnant et de petites architectures chinoises, conservé au musée des Tissus et attribué au règne de Louis XV (inv. MT 1325). Sur le taffetas du costume de statue, ces bouquets avoisinent des éléments de décor naturel. Sur une terrasse au dessin tourmenté, un coq picore dans un parterre fleuri, à proximité de buissons fournis. Le motif du coq est relativement rare sur les soieries à décor de chinoiseries. On le trouverait plus volontiers sur les céramiques. En revanche, la disposition et le dessin des terrasses sont très similaires sur un gros de Tours broché et liseré conservé à Lyon, au décor de bouquets superposés entre deux rubans fleuris qui s’entrecroisent (inv. MT 27324), lui aussi daté du deuxième quart du XVIIIe siècle.
Outre leur typologie originale, ces éléments de costume montrent que les étoffes dévolues à l’habillage des statues n’étaient pas sélectionnées pour la conformité de leur iconographie avec le propos religieux. Comme toutes les étoffes prestigieuses, les soieries ornées de motifs de chinoiseries étaient susceptibles d’être utilisées pour confectionner des ornements religieux, vêtements liturgiques ou parures d’effigies sacrées (inv. MT 26694).
Maximilien Durand (fr)
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| - Le costume est constitué de pièces indépendantes afin de faciliter l’habillage de la statue. La jupe devait être positionnée la première. Une fois les deux rubans attachés, l’arrière de la statue était probablement encore partiellement visible. Puis on enfilait par l’avant le corsage, sur lequel une pièce d’estomac fictive est simulée par des galons métalliques. Les emmanchures sont fortement échancrées pour s’adapter aux bras de la statue. On nouait alors dans le dos les quatre rubans qui permettaient de maintenir la pièce en position. Enfin, on enfilait les manches sur les bras. Les poignets, le bas de la jupe et l’encolure du corsage sont garnis d’un galon façonné argent. Il faut probablement restituer un voile, qui dissimulait l’arrière de l’effigie, et une sous-jupe, car la jupe paraît courte par rapport au corsage.
Tous les éléments ont été découpés dans la même soierie. Il s’agit d’un taffetas changeant broché et liseré. Le fond vert est caractéristique de la production des années 1730, mais les motifs présentent une certaine originalité qui connaît peu de parallèles. Les fleurs sur les manches, la fausse pièce d’estomac et dans la partie médiane inférieure de la jupe appartiennent au répertoire exotique des chinoiseries, très apprécié dans les premières décennies du XVIIIe siècle. On affectionne les bouquets avec de larges ombelles, des panaches et des fleurs au cœur grenu. On les retrouve, par exemple, sur un taffetas doublé, broché et liseré, jaillissant de terrasses fleuries et associés à des branches feuillues, des rameaux bourgeonnant et de petites architectures chinoises, conservé au musée des Tissus et attribué au règne de Louis XV (inv. MT 1325). Sur le taffetas du costume de statue, ces bouquets avoisinent des éléments de décor naturel. Sur une terrasse au dessin tourmenté, un coq picore dans un parterre fleuri, à proximité de buissons fournis. Le motif du coq est relativement rare sur les soieries à décor de chinoiseries. On le trouverait plus volontiers sur les céramiques. En revanche, la disposition et le dessin des terrasses sont très similaires sur un gros de Tours broché et liseré conservé à Lyon, au décor de bouquets superposés entre deux rubans fleuris qui s’entrecroisent (inv. MT 27324), lui aussi daté du deuxième quart du XVIIIe siècle.
Outre leur typologie originale, ces éléments de costume montrent que les étoffes dévolues à l’habillage des statues n’étaient pas sélectionnées pour la conformité de leur iconographie avec le propos religieux. Comme toutes les étoffes prestigieuses, les soieries ornées de motifs de chinoiseries étaient susceptibles d’être utilisées pour confectionner des ornements religieux, vêtements liturgiques ou parures d’effigies sacrées (inv. MT 26694).
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