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| - Fragments de manteau d'homme et galons (fr)
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| - La liste des « objets non exposés » du Catalogue des objets recueillis à Antinoé pendant les fouilles de 1898 par Albert Gayet comprend une notice consacrée à un « revers de manteau vert, avec galons bruns, blancs et jaunes, poignet et col de chemise, galon brun, arabesques brunes ». Ces débris correspondent assurément à la sépulture d'un homme. Pourtant, le numéro de tombe indiqué, C 339, renvoie à d'autres éléments exposés au musée Guimet en 1898 dans la septième vitrine, qui appartiennent à un costume féminin, un « fragment de manteau de femme, laine rouge, bordé de rayures et franges » (inv. MT 47555.1 et MT 47555.2), un « bourrelet de tour de cou, tissu natté, laine rouge » (inv. MT 47555.3) et des « sandales de cuir brun, avec appliques de cuir rouge sur le dessus du pied » qui n'ont pas été identifiées dans les collections publiques. De la même tombe proviennent aussi les fragments d'un bonnet à rayures rouges (inv. MT 47557.3) et deux morceaux d'un autre manteau (inv. MT 47557.1 et MT 47557.2), non décrits par l'archéologue. Au musée des Tissus, l'ensemble de fragments correspondant à la liste des « objets non exposés » étaient identifiés par une étiquette manuscrite avec le numéro de sépulture. Il ne s'agit donc pas d'une erreur dans l'édition de la brochure de l'exposition de 1898. Les fragments comprennent deux éléments en laine grattée de couleur turquoise qui proviennent d'un manteau à longues manches. Leur découpe particulière indique qu'ils appartiennent bien à un « revers », dont les éléments ont été taillés dans les chutes de la laize utilisée pour confectionner le corps du vêtement, comme le révèle la présence d'une lisière sur une des pièces. Les autres fragments correspondent à des galons tissés aux plaquettes. Le premier, très ruiné, a une chaîne cordée en laine rouge de torsion Z qui présente un décor produit par des trames brochées et lancées, également en laine de torsion Z, jaune et bleue. Le second, plus complet, est une encolure échancrée en arrondi, garnie d'un galon tissé sur une chaîne en lin de torsion S et en laine rouge de torsion Z, avec un décor broché et lancé de trames en laine rouge, jaune, bleu-vert et en soie crème. Il est appliqué sur un fond de toile quadrillée en lin bleu et blanc, qui constitue, à ce jour, le seul exemplaire de chemise confectionnée dans une telle étoffe. Il existe plusieurs exemples, en revanche, de vêtements de luxe qui intègrent, d'une manière ou d'une autre, une toile quadrillée. Les « chaussettes » du scribe Pamias (inv. MT 2013.0.12 et MT 2013.0.13), comporte un galon quadrillé sur leur pourtour. Le parement d'un manteau en laine grattée gris-jaune extrait de la tombe D 840 et conservé au musée du Louvre (inv. E 29503) est également constitué de larges applications de toile quadrillée. C'est également le même type de tissu qui constitue la doublure du précieux pantalon de femme découvert durant la campagne de 1901 (inv. MT 2013.0.63). Albert Gayet ne décrit aucune sépulture double, contenant les dépouilles d'un homme et d'une femme, dans les rapides comptes rendus qu'il livre de sa campagne de 1898. Seule la cinquième campagne, dont le produit est révélé à la fin de l'année 1900 au musée Guimet, livre la sépulture d'un certain Aurélius Colluthus et de son épouse « Cécilia » (en réalité, Aurélia Tisoïa). Mais elle semble faire exception. Quelques tombes collectives sont également expressément désignées par l'archéologue, comme celle des « trois chevaliers byzantins » mis au jour « dans un caveau maçonné » et exposés au Palais du Costume en 1900. Il mentionne des caveaux de famille, « où reposent jusqu'à dix où douze corps, empilés les uns sur les autres », ou des groupements de tombes satellites autour d'une sépulture principale, celle de Khelmis ou celle de Silthias ou Glithias, ou non loin de la sépulture de Thaïs, celle des « Élus d'Antinoé ». Enfin, mères et enfants sont parfois inhumés ensemble, comme une « isiaque » découverte pendant la dix-septième campagne avec ses deux enfants. Les éléments du costume féminin provenant de la tombe C 339 peuvent être datés aux alentours du VIe siècle, ce qui n'est pas incompatible avec la date présumée du manteau de laine grattée bleue et des galons aux plaquettes qui lui sont associés.
Maximilien Durand (fr)
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| - La liste des « objets non exposés » du Catalogue des objets recueillis à Antinoé pendant les fouilles de 1898 par Albert Gayet comprend une notice consacrée à un « revers de manteau vert, avec galons bruns, blancs et jaunes, poignet et col de chemise, galon brun, arabesques brunes ». Ces débris correspondent assurément à la sépulture d'un homme. Pourtant, le numéro de tombe indiqué, C 339, renvoie à d'autres éléments exposés au musée Guimet en 1898 dans la septième vitrine, qui appartiennent à un costume féminin, un « fragment de manteau de femme, laine rouge, bordé de rayures et franges » (inv. MT 47555.1 et MT 47555.2), un « bourrelet de tour de cou, tissu natté, laine rouge » (inv. MT 47555.3) et des « sandales de cuir brun, avec appliques de cuir rouge sur le dessus du pied » qui n'ont pas été identifiées dans les collections publiques. De la même tombe proviennent aussi les fragments d'un bonnet à rayures rouges (inv. MT 47557.3) et deux morceaux d'un autre manteau (inv. MT 47557.1 et MT 47557.2), non décrits par l'archéologue. Au musée des Tissus, l'ensemble de fragments correspondant à la liste des « objets non exposés » étaient identifiés par une étiquette manuscrite avec le numéro de sépulture. Il ne s'agit donc pas d'une erreur dans l'édition de la brochure de l'exposition de 1898. Les fragments comprennent deux éléments en laine grattée de couleur turquoise qui proviennent d'un manteau à longues manches. Leur découpe particulière indique qu'ils appartiennent bien à un « revers », dont les éléments ont été taillés dans les chutes de la laize utilisée pour confectionner le corps du vêtement, comme le révèle la présence d'une lisière sur une des pièces. Les autres fragments correspondent à des galons tissés aux plaquettes. Le premier, très ruiné, a une chaîne cordée en laine rouge de torsion Z qui présente un décor produit par des trames brochées et lancées, également en laine de torsion Z, jaune et bleue. Le second, plus complet, est une encolure échancrée en arrondi, garnie d'un galon tissé sur une chaîne en lin de torsion S et en laine rouge de torsion Z, avec un décor broché et lancé de trames en laine rouge, jaune, bleu-vert et en soie crème. Il est appliqué sur un fond de toile quadrillée en lin bleu et blanc, qui constitue, à ce jour, le seul exemplaire de chemise confectionnée dans une telle étoffe. Il existe plusieurs exemples, en revanche, de vêtements de luxe qui intègrent, d'une manière ou d'une autre, une toile quadrillée. Les « chaussettes » du scribe Pamias (inv. MT 2013.0.12 et MT 2013.0.13), comporte un galon quadrillé sur leur pourtour. Le parement d'un manteau en laine grattée gris-jaune extrait de la tombe D 840 et conservé au musée du Louvre (inv. E 29503) est également constitué de larges applications de toile quadrillée. C'est également le même type de tissu qui constitue la doublure du précieux pantalon de femme découvert durant la campagne de 1901 (inv. MT 2013.0.63). Albert Gayet ne décrit aucune sépulture double, contenant les dépouilles d'un homme et d'une femme, dans les rapides comptes rendus qu'il livre de sa campagne de 1898. Seule la cinquième campagne, dont le produit est révélé à la fin de l'année 1900 au musée Guimet, livre la sépulture d'un certain Aurélius Colluthus et de son épouse « Cécilia » (en réalité, Aurélia Tisoïa). Mais elle semble faire exception. Quelques tombes collectives sont également expressément désignées par l'archéologue, comme celle des « trois chevaliers byzantins » mis au jour « dans un caveau maçonné » et exposés au Palais du Costume en 1900. Il mentionne des caveaux de famille, « où reposent jusqu'à dix où douze corps, empilés les uns sur les autres », ou des groupements de tombes satellites autour d'une sépulture principale, celle de Khelmis ou celle de Silthias ou Glithias, ou non loin de la sépulture de Thaïs, celle des « Élus d'Antinoé ». Enfin, mères et enfants sont parfois inhumés ensemble, comme une « isiaque » découverte pendant la dix-septième campagne avec ses deux enfants. Les éléments du costume féminin provenant de la tombe C 339 peuvent être datés aux alentours du VIe siècle, ce qui n'est pas incompatible avec la date présumée du manteau de laine grattée bleue et des galons aux plaquettes qui lui sont associés.
Maximilien Durand (fr)
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