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  • La fausse simplicité de l’étoffe, destinée à la confection d'une robe, consiste en son tissage en taffetas. L’étoffe ainsi produite est souple, légère, brillante et sans envers. L’utilisation du taffetas permet notamment des coupes très ajustées au niveau du corsage. Cependant, la simplicité de l’armure taffetas contraste avec la technique mise en œuvre pour obtenir son décor, appelée « chiné à branche », mise au point à Lyon vers le milieu du XVIIIe siècle et dont le commerce deviendra prospère dès la fin des années 1760. Le chiné à la branche est une technique de teinture, et non d’impression, des fils de chaîne avant tissage selon un dessin préétabli, exécuté à l’échelle du tissu sur une feuille de papier. De manière à guider précisément la teinture des fils de chaîne, ce dessin est ensuite découpé en bandes verticales d’une largeur de quelques millimètres, équivalente à des paquets de dix à douze fils de chaîne, appelés « branches ». Le chineur considère alors la première bande de papier correspondant à la première branche et choisit une première couleur dont il marque les emplacements sur la branche. Les parties de la branche ne recevant pas cette couleur sont alors enveloppées dans du parchemin et liées fortement par du cordonnet. Le chineur plonge la branche ainsi préparée dans le bain de couleur correspondant avant de renouveler ces opérations pour chacune des couleurs présentes sur toute la hauteur de la branche et ce, pour toutes les branches. L’ensemble des fils de chaîne est ensuite ourdi sur le métier à tisser pour réaliser le taffetas en fonction du motif ainsi préparé. Cette technique de teinture des fils de chaîne est en réalité d’une grande complexité, l’effet fondu obtenu après tissage a été particulièrement mis à l’honneur par la reine Marie-Antoinette. La laize du musée des Tissus démontre différents niveaux de subtilités que les tisseurs lyonnais introduisaient dans leurs productions à destination de la robe. Le décor en bandes est à la fois rayé et chiné. En effet, les rayures continues sont obtenues par l’emploi de fils de chaîne uniformément teints sur toute leur longueur. En revanche, les bandes accueillant alternativement les semis de fleurettes flottantes ou réunies par de fins rubans noués, ainsi que les bandes plus fines mouchetées, sont chinées à la branche. Chaque branche est constituée en moyenne, dans le cas présent, de dix fils, et a reçu entre une et huit couleurs selon le décor. Enfin, un dernier raffinement dans le tissage, aujourd’hui malheureusement presque disparu, a consisté à ajouter des fils de chaîne supplémentaires appelés « poil traînant », en l’occurrence de couleur rose, au niveau des fines rayures blanches séparant les rayures roses, de manière à les animer de tirets apparaissant à la surface de l’étoffe en pointillés. Claire Berthommier (fr)
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