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  • Tenture en velours lamé or, dessin à palmettes, feuilles de fougère et couronnes entrelacées (fr)
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  • Le musée des Tissus conserve un carnet de dessins de Jean-François Bony (1754-1825), célèbre dessinateur de fabrique, brodeur, fabricant d'étoffes et occasionnellement peintre de fleurs (inv. MT 27638), qui contient le projet de ce meuble en velours lamé or. Le carnet a été commencé sous le Consulat, puisqu'on y trouve des esquisses pour les meubles commandés par le Premier Consul à Camille Pernon, en l'an X (1802), pour l'aménagement du Palais de Saint-Cloud. Mais l'essentiel des esquisses qu'on peut dater sont attribuables aux années d'activité de la maison Bissardon, Cousin et Bony, c'est-à-dire entre 1811 et 1815, Jean-François Bony ayant probablement cessé d'utiliser son carnet vers 1816, comme le montre les derniers dessins relatifs au séjour à Lyon de Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry. En 1811, Jean-François Bony s'associe avec les cousins André Bissardon et Jean-Pierre Bissardon, dit « Bissardon-Lèques » du nom de son épouse Jeanne-Catherine Lèques. En 1808, après la mort de Camille Pernon, Jean-François Bony, sous la raison sociale Bony et Cie, s'était déjà brièvement associé aux cousins Bissardon, sous la raison sociale Bissardon, Cousin et Cie, pour exécuter la commande d'un satin jaune à semé de fleurs éparses, prévu pour la Chambre à coucher de l'Empereur au Palais de Meudon, initialement prévu pour être commandé à Camille Pernon, et un damas ponceau à losanges et pavots pour la Chambre à coucher de l'Empereur au Palais des Tuileries. En 1811, cette association est renouvelée, afin de pouvoir répondre au grand programme décidé à la fin de l'année 1810 par Napoléon Ier pour relever la Fabrique lyonnaise durement éprouvée par la crise et pour remeubler le Palais de Versailles. Les Bissardon s'étaient fait une réputation dans la production de velours de soie rehaussés de filés métalliques. Jean-François Bony leur fournit des dessins originaux, pour les commandes officielles (inv. MT 26959, MT 26957, MT 36456, MT 26967, MAD 2012.2.1 et MAD 2012.2.2, MT 36455) et pour d'autres étoffes dont le musée des Tissus conserve plusieurs exemplaires (MT 26965, MT 27103, MT 25083, MT 25094, MT 26956.10, MT 26960, MT 26956.14, MT 2981 et MT 33558, MT 8611). Plusieurs de ces étoffes ont pu être attribuées avec certitude à la maison Bissardon, Cousin et Bony grâce aux dessins préparatoires contenus dans le carnet. Les folios 56 et 57 du carnet sont consacrés à un projet d'étoffe en velours. Le dessinateur, à son habitude, pose sa composition au moyen de traits à la mine de plomb, dessinés parallèlement à la marge. Juste à côté, deux autres lignes lui permettent d'associer au motif de la tenture celui de la bordure qui doit l'accompagner. On reconnaît dans le dessin de cette tenture une formule qu'il a déjà expérimentée pour le damas à palmes de la Salle de la Bibliothèque du Premier Consul au Palais de Saint-Cloud, devenue ensuite Grand Cabinet de l'Empereur. Quelques années après la livraison, Jean-François Bony reprend le thème des couronnes entrelacées qui donnent naissance, cette fois, à une palmette, encadrée par deux branches de fougère qui retombent en panache de part et d'autre des couronnes. Une variante de ce motif apparaît encore au folio 99 du carnet. Des indications manuscrites, au folio 56, précisent les déclinaisons qu'il conviendra de réaliser pour ce meuble : « Meuble fond velour (sic) ponceau sujet or/ bordure or vel(ours) verd (sic) brun/ fond velour (sic) id(em) sujet blanc/ bordure jonquille vel(ours) noir/ fond vel(ours) verd (sic) sujet or/ bordure or vel(ours) martre/ Sur le meme (sic) métier faire des bordures/ Baisselon./ Bleu Raymon (sic) ». Sur le projet de tenture du folio 57, la bordure montre des enroulements de feuilles d'acanthe, prolongées par des palmettes et des tiges fleuries, qui enferment des fleurs épanouies. Le musée des Tissus conserve trois variantes de cette tenture, la première en velours ponceau, sujet argent (inv. MT 26698) et les deux autres, en velours vert, sujet or (inv. MT 26698.2 et MT 34504), ainsi que deux variantes de la bordure, la première fond satin blanc, velours vert (inv. MT 26956.1), la seconde, fond jonquille, velours noir (inv. MT 26956.8). La mention du « bleu Raymon », bleu au prussiate de fer inventé par le chimiste Jean-Michel Raymond en 1811 et amélioré en 1813 situe forcément la production de ce meuble dans les années de collaboration de Jean-François Bony avec les cousins Bissardon. Le nom « Baisselon », aussi orthographié « Besselon » au folio 77, à côté d'un projet gouaché d'écran pour velours, sujets or et lamé, désigne le teinturier Bayzelon, aussi mentionné, en 1812, dans les archives de la maison Grand frères, à propos du patron n° 1736 – une bordure en satin liseré broché, fond cramoisi fin, trois jaunes d'or, à dessin de rinceaux de feuilles d'acanthe et corne d'abondance –. Il est précisé, sur le Livre de commissions de la maison Grand frères (aujourd'hui dans les archives de la maison Tassinari et Chatel), à propos de la couleur cramoisie, de « s'entendre avec M. Bayzelon pour les teintures ». La laize porte aujourd'hui un numéro qui lui a été attribué a posteriori, MT 26698.2, par comparaison avec le fragment de tenture inventorié MT 26698 qui comporte le même décor. Cette dernière, achetée à l'antiquaire Schutz, à Paris, en 1900, est bien inscrite à l'inventaire, et le lot ne comporte qu'une seule étoffe. On ignore donc les circonstances de l'acquisition de la variante or sur fond de velours vert. Les bordures de ce même meuble ont été acquises auprès d'Édouard Lamy après l'Exposition universelle de Paris en 1900, avec un ensemble d'étoffes réalisées par la maison Bissardon, Cousin et Bony ou par la maison Chuard et Cie sous l'Empire et les premières années de la Restauration. On sait que Pierre-Toussaint Déchazelle avait cédé son fonds, à une date inconnue, à Charles Corderier qui s'associa sous l'Empire à Marie-Jacques Lemire. Entre 1829 et 1834, Corderier et Lemire reprirent la fabrique de Chuard, qui lui-même avait repris le fonds Bissardon, enrichi des archives de Marie-Olivier Desfarges. Lemire poursuivit son activité sous la raison sociale Lemire et Cie, puis Lemire père et fils. En 1865, la manufacture connaissant des difficultés, elle fut vendue, avec tout son fonds d'archives, à Antoine Lamy et Auguste Giraud. En 1900, Édouard Lamy, fils d'Antoine, s'associait à Romain Gautier. On ne s'étonnera donc pas que plusieurs étoffes créées par la maison Bissardon, Cousin et Bony entre 1811 et 1815 aient rejoint les collections du musée des Tissus, par le truchement de la maison Lamy et Gautier. C'est le cas, par exemple, de la laize de velours ciselé bleu lamé or à rosaces et plantes impériales commandée en 1811 pour le deuxième salon d'appartement d'honneur au Palais de Versailles (inv. MT 26957) acquis, lui aussi, après l'Exposition universelle de 1900. Maximilien Durand (fr)
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En 1808, après la mort de Camille Pernon, Jean-François Bony, sous la raison sociale Bony et Cie, s'était déjà brièvement associé aux cousins Bissardon, sous la raison sociale Bissardon, Cousin et Cie, pour exécuter la commande d'un satin jaune à semé de fleurs éparses, prévu pour la Chambre à coucher de l'Empereur au Palais de Meudon, initialement prévu pour être commandé à Camille Pernon, et un damas ponceau à losanges et pavots pour la Chambre à coucher de l'Empereur au Palais des Tuileries. En 1811, cette association est renouvelée, afin de pouvoir répondre au grand programme décidé à la fin de l'année 1810 par Napoléon Ier pour relever la Fabrique lyonnaise durement éprouvée par la crise et pour remeubler le Palais de Versailles. Les Bissardon s'étaient fait une réputation dans la production de velours de soie rehaussés de filés métalliques. Jean-François Bony leur fournit des dessins originaux, pour les commandes officielles (inv. MT 26959, MT 26957, MT 36456, MT 26967, MAD 2012.2.1 et MAD 2012.2.2, MT 36455) et pour d'autres étoffes dont le musée des Tissus conserve plusieurs exemplaires (MT 26965, MT 27103, MT 25083, MT 25094, MT 26956.10, MT 26960, MT 26956.14, MT 2981 et MT 33558, MT 8611). Plusieurs de ces étoffes ont pu être attribuées avec certitude à la maison Bissardon, Cousin et Bony grâce aux dessins préparatoires contenus dans le carnet. Les folios 56 et 57 du carnet sont consacrés à un projet d'étoffe en velours. Le dessinateur, à son habitude, pose sa composition au moyen de traits à la mine de plomb, dessinés parallèlement à la marge. Juste à côté, deux autres lignes lui permettent d'associer au motif de la tenture celui de la bordure qui doit l'accompagner. On reconnaît dans le dessin de cette tenture une formule qu'il a déjà expérimentée pour le damas à palmes de la Salle de la Bibliothèque du Premier Consul au Palais de Saint-Cloud, devenue ensuite Grand Cabinet de l'Empereur. Quelques années après la livraison, Jean-François Bony reprend le thème des couronnes entrelacées qui donnent naissance, cette fois, à une palmette, encadrée par deux branches de fougère qui retombent en panache de part et d'autre des couronnes. Une variante de ce motif apparaît encore au folio 99 du carnet. Des indications manuscrites, au folio 56, précisent les déclinaisons qu'il conviendra de réaliser pour ce meuble : « Meuble fond velour (sic) ponceau sujet or/ bordure or vel(ours) verd (sic) brun/ fond velour (sic) id(em) sujet blanc/ bordure jonquille vel(ours) noir/ fond vel(ours) verd (sic) sujet or/ bordure or vel(ours) martre/ Sur le meme (sic) métier faire des bordures/ Baisselon./ Bleu Raymon (sic) ». Sur le projet de tenture du folio 57, la bordure montre des enroulements de feuilles d'acanthe, prolongées par des palmettes et des tiges fleuries, qui enferment des fleurs épanouies. Le musée des Tissus conserve trois variantes de cette tenture, la première en velours ponceau, sujet argent (inv. MT 26698) et les deux autres, en velours vert, sujet or (inv. MT 26698.2 et MT 34504), ainsi que deux variantes de la bordure, la première fond satin blanc, velours vert (inv. MT 26956.1), la seconde, fond jonquille, velours noir (inv. MT 26956.8). La mention du « bleu Raymon », bleu au prussiate de fer inventé par le chimiste Jean-Michel Raymond en 1811 et amélioré en 1813 situe forcément la production de ce meuble dans les années de collaboration de Jean-François Bony avec les cousins Bissardon. Le nom « Baisselon », aussi orthographié « Besselon » au folio 77, à côté d'un projet gouaché d'écran pour velours, sujets or et lamé, désigne le teinturier Bayzelon, aussi mentionné, en 1812, dans les archives de la maison Grand frères, à propos du patron n° 1736 – une bordure en satin liseré broché, fond cramoisi fin, trois jaunes d'or, à dessin de rinceaux de feuilles d'acanthe et corne d'abondance –. Il est précisé, sur le Livre de commissions de la maison Grand frères (aujourd'hui dans les archives de la maison Tassinari et Chatel), à propos de la couleur cramoisie, de « s'entendre avec M. Bayzelon pour les teintures ». La laize porte aujourd'hui un numéro qui lui a été attribué a posteriori, MT 26698.2, par comparaison avec le fragment de tenture inventorié MT 26698 qui comporte le même décor. Cette dernière, achetée à l'antiquaire Schutz, à Paris, en 1900, est bien inscrite à l'inventaire, et le lot ne comporte qu'une seule étoffe. On ignore donc les circonstances de l'acquisition de la variante or sur fond de velours vert. Les bordures de ce même meuble ont été acquises auprès d'Édouard Lamy après l'Exposition universelle de Paris en 1900, avec un ensemble d'étoffes réalisées par la maison Bissardon, Cousin et Bony ou par la maison Chuard et Cie sous l'Empire et les premières années de la Restauration. On sait que Pierre-Toussaint Déchazelle avait cédé son fonds, à une date inconnue, à Charles Corderier qui s'associa sous l'Empire à Marie-Jacques Lemire. Entre 1829 et 1834, Corderier et Lemire reprirent la fabrique de Chuard, qui lui-même avait repris le fonds Bissardon, enrichi des archives de Marie-Olivier Desfarges. Lemire poursuivit son activité sous la raison sociale Lemire et Cie, puis Lemire père et fils. En 1865, la manufacture connaissant des difficultés, elle fut vendue, avec tout son fonds d'archives, à Antoine Lamy et Auguste Giraud. En 1900, Édouard Lamy, fils d'Antoine, s'associait à Romain Gautier. On ne s'étonnera donc pas que plusieurs étoffes créées par la maison Bissardon, Cousin et Bony entre 1811 et 1815 aient rejoint les collections du musée des Tissus, par le truchement de la maison Lamy et Gautier. C'est le cas, par exemple, de la laize de velours ciselé bleu lamé or à rosaces et plantes impériales commandée en 1811 pour le deuxième salon d'appartement d'honneur au Palais de Versailles (inv. MT 26957) acquis, lui aussi, après l'Exposition universelle de 1900. Maximilien Durand (fr)
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