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  • Les fragments de cette soierie garnissaient le manteau en laine grattée carmin découvert à Antinoé dans la tombe C 395, où reposait un « scribe », Pamias. Le contenu de la sépulture a été révélé à Paris, au musée Guimet, dans la sixième vitrine de l'exposition organisée en 1898, au retour de la troisième campagne de fouilles. Plusieurs fragments de cette même soierie subsistent encore sur le manteau lui-même (inv. MT 34872 bis) et des fragments, qui appartenaient à l'ancienne collection de Claudius Côte, sont aujourd'hui à Paris, au musée national du Moyen Âge-Thermes et hôtel de Cluny (inv. Cl. 21839). Le décor en est aujourd'hui peu lisible, mais un croquis de Jules-Paul Gérard, réalisé lors de l'exposition de 1898, et, surtout, une gouache d'Émile Chazot, réalisée en 1909 et publiée en 1912 par Émile Guimet, dont l'original est au musée du Louvre, permettent d'en comprendre les motifs évanescents. Il s'agit d'un samit façonné de soie, à quatre lats, ivoire pour le fond, bleu foncé, ocre et vert pour les motifs. Il présentait des registres verticaux de paons superposés. Les oiseaux sont bleu foncé, avec le corps de face et la tête de profil, faisant la roue. Leurs plumes étaient simplement évoquées par deux rangées de grands ocelles bleus entourés de deux cernes, le premier, large et vert clair, le second, marron rouge et bordé de hachures. Entre les oiseaux se trouvent des étoiles à huit branches ocre, dont le cœur contenait un médaillon beige, lui-même orné d'une autre étoile à huit branches. Sur une partie du tissage, les paons avaient la tête tournée vers la gauche, sur une autre partie, dans l'autre sens, sans qu'on sache selon quel rythme, les fragments étant trop épars. Le motif des paons est fréquent dans le Bassin méditerranéen de la fin de l'Antiquité. Pourtant, la soierie est généralement attribuée à la Perse sassanide. Elle présente des traits techniques qui la rapprochent d'un ensemble de samits façonnés découverts à Antinoé, qui relèvent d'une tradition de tissage méditerranéenne mais dont l'iconographie s'inspire du répertoire sassanide. Tous ont une chaîne pièce pour une chaîne de liage, et une forte densité de passées qui constituent le décor ; le dessin des motifs est d'une grande précision et la gamme des couleurs employées est toujours la même, ainsi que la nature des fils utilisés (chaîne crème en soie poil de torsion Z, trames sans torsion apparente de couleur verte, jaune clair, ivoire, ocre et bleu foncé) ; des erreurs de tissage se produisent au passage entre le fond et le décor, dues au décalage du travail du tisseur et du tireur de lacs. La variété des motifs déployés dans ce groupe a parfois fait considérer qu'ils avaient pu être produits dans des ères très différentes. L'homogénéité de leurs caractéristiques techniques semble indiquer le contraire (inv. MT 26812.8, MT 40310, MT 40311, MT 26812.24, MT 26812.9, MT 26812.3, MT 40316, MT 26812.2, MT 26812.16, MT 26812.1, MT 26812.38, MT 2013.0.18, MT 2013.0.26.1 et MT 2013.0.26.2, MT 40315, MT 26812.18, MT 26812.12, MT 26812.15, MT 26812.6, MT 26812.37, MT 26812.7, MT 26812.32 et MT 40313). Généralement, ces samits sont tissés depuis l'envers, les motifs orientés dans le sens de la chaîne. La soierie qui garnissait le manteau du « scribe » est un tissage avec le dessin couché, c'est-à-dire visible depuis le côté du métier à tisser. De nombreux samits bicolores avec un dessin couché ont été produits en Égypte entre le IVe et le VIe siècle. Au cours du Ve siècle, une innovation est introduite au sein du Bassin méditerranéen, le tissage avec plus de deux lats, généralement trois ou quatre, qui nécessite de travailler sur l'envers de l'étoffe. Les décors tissés debout deviennent alors majoritaires. Le rapport de dessin en petites unités géométriques répétitives et en longs registres a peut-être motivé ce choix d'un tissage couché, dans le cas des soieries du costume du « scribe ». La datation généralement retenue pour ces soieries va du milieu du Ve siècle aux premières décennies du VIIe siècle. Elle s'accorde avec l'âge qui leur est donné par le radiocarbone, quand elles ont pu être analysées, et avec la fourchette chronologique indiquée pour l'inhumation des dépouilles qui, aujourd'hui encore, revêtent des manteaux de couleur carmin, au musée Bertrand à Châteauroux (inv. D 1218) ou au Palais des Beaux-Arts de Lille (inv. D.2011.0.2). Maximilien Durand (fr)
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