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  • En 1810, Napoléon reprit le projet d'aménagement de Versailles qu'il avait déjà initié en 1806 mais qui n'avait pas abouti. L'empereur faisait savoir le 18 janvier 1810 à Pierre Daru qu'il avait l'intention « de réparer le Palais de Versailles » et pour cela d'allouer un fonds spécial à ce projet. Lyon traversait alors une crise économique très importante et la Fabrique connaissait de graves difficultés. Le 19 décembre 1810, le Conseil des Ministres examina le mémoire remis à ce propos par les députés du Commerce de Lyon et les moyens proposés pour venir en aide aux manufactures. Le lendemain, Duroc annonçait la volonté de l'Empereur « de venir au secours des fabriques de Lyon qui sont en souffrance dans ce moment » et de leur « faire des commandes pour une somme de 2 millions », qui « pourraient servir en grande partie pour Versailles, et en partie pour ce qui reste à meubler dans les autres Palais. » Près de quatre-vingt kilomètres d'étoffes unies et façonnées seront livrées de 1811 à 1813 par les principaux fabricants lyonnais. Mais, à l'exception des soieries prélevées avec l'autorisation particulière de Napoléon pour des aménagements à l'Élysée et à Monte Cavallo, la commande de 1811 demeura dans les magasins du Garde-Meuble, le projet d'aménagement de Versailles n'ayant pu aboutir. C'est la Restauration, notamment, qui bénéficia de cette exceptionnelle réserve d'ameublements précieux. La commande pour la Chambre à coucher de l'Empereur, comprenait d'abord une tenture, des portières, des cantonnières et un lit, en brocart or sur fond satin blanc, broché soie nuée et chenille, avec double fond lilas et dessin représentant « des caissons formés par un compartiment tissu soie broché or. Le sujet du premier caisson sera un groupe de fleurs et feuilles de pavots coloriés entourés d'une couronne de feuilles de laurier. Le sujet du deuxième caisson sera un massif de feuilles d'acanthes avec des têtes de pavots coloriés. » Étaient prévus, également, des sièges fond satin blanc mosaïqué broché or et soie nuée, avec « un massif de feuilles d'acanthes et de têtes de pavots coloriés » et « un bouquet de pavots » sur le dossier, et des bordures pour tenture, portières, cantonnières, lit et sièges, satin blanc broché or et soie nuée avec « enroulement d'ornements broché d'or, sur un double fond tissu soie des fleurs et feuilles de pavots coloriés » et talon pour la bordure de la tenture et des sièges en satin vert broché or, dessin rosaces, pavots et feuilles. La soumission du 6 juin 1811 fut acceptée par Alexandre Desmazis, administrateur du Mobilier impérial, le 14, et approuvée par Daru le 27. Le temps accordé pour la fabrication devait être de dix-huit mois à partir du 1er juillet. Un changement pour les quantités prévues par la soumission pour les étoffes des sièges empêcha de respecter ce délai. Le 10 juillet 1813, l'ameublement fut expédié de Lyon. Après vérification des échantillons à l'air et au soleil, et après que la maison Grand frères eut consenti à abandonner la somme correspondant au surplus de fourniture notée par le vérificateur — un excédent de douze kilogrammes deux cent-vingt-neuf grammes et un métrage supérieur de six mètres cinquante cinq centimètres à la commande —, la livraison fut enregistrée au Garde-Meuble le 11 septembre 1813. Le vérificateur fit remarquer « que les Étoffes sont très riches, d'un bon Effet de dessin, soignées dans tous les détails et exécutées avec une rare précision pour des Étoffes brochées ». En 1821, elles étaient toujours au Garde-Meuble. Il fut décidé de les employer pour aménager la Chambre de la duchesse d'Angoulême aux Tuileries, ancienne chambre des impératrices Joséphine et Marie-Louise. Une commande complémentaire fut adressée à la maison Grand pour les rideaux de croisées, la tenture, les draperies et les cantonnières. Le musée des Tissus conserve, outre un panneau de la tenture commandée en 1811 (inv. MT 28413.1) et deux éléments de bordure douze pouces pour tenture, portières et cantonnières (inv. MT 24813.2 et MT 28413.3), également un panneau de la tenture commandée en 1821 (inv. MT 24828). L'ensemble placé en 1822 dans la Chambre à coucher de la duchesse d'Angoulême devait y rester jusqu'en 1852 pour les sièges, 1854 pour la tenture. Le surplus de la commande fut rendu au Garde-Meuble. Une grande partie a été remise au chasublier Biais. Plusieurs ornements liturgiques confectionnés avec ces étoffes existent encore, comme la chape offerte par Louis-Philippe, en 1837, à la cathédrale Saint-Étienne de Meaux, mais aussi au trésor de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens, à celui de la cathédrale Saint-Vaast d'Arras ou de Sainte-Marie-Majeure de Marseille, et dans les églises parisiennes de Saint-Eustache ou de Saint-Germain-l'Auxerrois, par exemple. Maximilien Durand (fr)
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