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  • Portrait de Louis XVIII (fr)
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  • Modestes par leurs dimensions, le portrait de Louis XVIII et celui de la Duchesse d'Angoulême (inv. MT 2160.2 et MT 31508) réalisés par la maison Dutillieu et Cie sont une véritable prouesse technique de la Seconde Restauration. Chaque figure en buste, de profil, est contenue dans un médaillon ovale, lui-même placé dans un cadre aux écoinçons timbrés de fleurs de lys. Les portraits s'inspirent des estampes publiées en 1814 par Joseph-Théodore Richomme et réalisées d'après les dessins de François-Louis Gounod faits d'après nature. Dans la partie inférieure du tissu, sous les cadres, on lit « DUTILLIEU & C. F(eci)T », c'est-à-dire « (La maison) Dutillieu et Cie l'a fait ». Les fabricants renouent ici avec la signature d'artiste, en latin, utilisée pour la première fois par Philippe de Lasalle pour le portrait de Catherine II, dont le musée des Tissus possède un exemplaire (inv. MT 2869). C'est parce qu'ils proposent une véritable nouveauté. Par rapport au velours Grégoire, qui imite la peinture à la même période et pour représenter les mêmes personnages (inv. MT 25687 et MT 2074), les velours Dutillieu visent à imiter la gravure. Ils utilisent pour cela un procédé particulièrement complexe. Leurs tissus sont des velours dont le décor est obtenu au moyen du chiné. Pour atteindre une telle qualité de détail et diminuer les « prises », les parties de soie réservées par la teinture ne devant pas avoir moins de 3,4 millimètres, les branches sont réduites au tissage par la confection d'un double face, coupé sur l'endroit et frisé sur l'envers. Le procédé a fait l'objet d'un brevet déposé le 20 novembre 1807 pour cinq ans pour la « fabrication du velours chiné réduit. Les fers qui servent à la fabrication du velours chiné sont au nombre de 2200 pour une aune de 44 pouces, et emploient 2640 lignes de soie ; c’est 50 fers par pouce, qui emploient 60 lignes de soie. Les peignes qui servent à cette fabrication ont 20 pouces, et sont composés de 800 dents, ou 40 dents par pouce ; les prises ou la partie de soie laissée à découvert pour prendre la teinture ne devant pas avoir moins d’une ligne et demie, les 60 lignes fournissent 40 prises par pouce. On voit donc que les procédés connus pour fabriquer le velours chiné ne permettent pas de pousser la réduction au-delà de 40 divisions par pouce, puisqu’il est incontestable que la prise ne peut avoir moins d’une ligne et demie. L’auteur est parvenu à pousser la réduction jusqu’à 80 divisions par pouce ; et pour cet effet, il a composé la branche, c’est-à-dire chaque division de la chaîne nécessaire à l’étoffe sur laquelle on veut chiner un dessin, avec la demi-dent du peigne, ou un fil, ce qui a produit 80 branches pour un pouce. Pour avoir les prises d’une ligne et demie en proportion avec les branches, la nouvelle étoffe est fabriquée à deux faces, c’est-à-dire qu’on a employé 50 fers par pouce à l’endroit de l’étoffe, et autant à l’envers ; ainsi il y a 120 lignes de soie par pouce, les prises étant d’une ligne et demie, ce qui a donné 80 prises par pouce, et l’exacte proportion entre les prises et les branches. Le velours est fabriqué à quatre coups de trame entre chaque fer de dessus, comme entre chaque fer de dessous. Il résulte de ce nouveau procédé l’avantage de fabriquer les velours chinés sur une réduction de 80 divisions par pouce, au lieu de 40 ; et là se trouve le mérite d’imiter dans la fabrication la finesse du burin. » C'est, avant l'utilisation du métier à mécanique Jacquard par la Fabrique lyonnaise, la première tentative d'imitation de la gravure par le tissu. Elle annonce, en quelque sorte, la révolution que l'inventeur Étienne Maisiat allait introduire, une dizaine d'années plus tard, avec son fameux Testament de Louis XVI (inv. MT 7915). La raison sociale Dutillieu et Cie qui apparaît sur l'œuvre correspond à l'association, depuis le 15 mai 1814, de Gabriel Dutillieu avec Auguste Barraud, André Bouillet et Alexandre Riou. Le Portrait de la duchesse d'Angoulême a très certainement été tissé devant le duc d'Angoulême lui-même. Le 5 août 1816, à deux heures, le duc visitait l'atelier du sieur Allard fils, ouvrier en soie, quai Bourgneuf, n° 7, et comme cet ouvrier travaillait pour la maison Dutillieu, le comte de Fragues, maire de Lyon, avait prévenu Gabriel Dutillieu et l'avait prié de tout disposer pour la réception du prince. Maximilien Durand (fr)
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  • 21840
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  • Modestes par leurs dimensions, le portrait de Louis XVIII et celui de la Duchesse d'Angoulême (inv. MT 2160.2 et MT 31508) réalisés par la maison Dutillieu et Cie sont une véritable prouesse technique de la Seconde Restauration. Chaque figure en buste, de profil, est contenue dans un médaillon ovale, lui-même placé dans un cadre aux écoinçons timbrés de fleurs de lys. Les portraits s'inspirent des estampes publiées en 1814 par Joseph-Théodore Richomme et réalisées d'après les dessins de François-Louis Gounod faits d'après nature. Dans la partie inférieure du tissu, sous les cadres, on lit « DUTILLIEU & C. F(eci)T », c'est-à-dire « (La maison) Dutillieu et Cie l'a fait ». Les fabricants renouent ici avec la signature d'artiste, en latin, utilisée pour la première fois par Philippe de Lasalle pour le portrait de Catherine II, dont le musée des Tissus possède un exemplaire (inv. MT 2869). C'est parce qu'ils proposent une véritable nouveauté. Par rapport au velours Grégoire, qui imite la peinture à la même période et pour représenter les mêmes personnages (inv. MT 25687 et MT 2074), les velours Dutillieu visent à imiter la gravure. Ils utilisent pour cela un procédé particulièrement complexe. Leurs tissus sont des velours dont le décor est obtenu au moyen du chiné. Pour atteindre une telle qualité de détail et diminuer les « prises », les parties de soie réservées par la teinture ne devant pas avoir moins de 3,4 millimètres, les branches sont réduites au tissage par la confection d'un double face, coupé sur l'endroit et frisé sur l'envers. Le procédé a fait l'objet d'un brevet déposé le 20 novembre 1807 pour cinq ans pour la « fabrication du velours chiné réduit. Les fers qui servent à la fabrication du velours chiné sont au nombre de 2200 pour une aune de 44 pouces, et emploient 2640 lignes de soie ; c’est 50 fers par pouce, qui emploient 60 lignes de soie. Les peignes qui servent à cette fabrication ont 20 pouces, et sont composés de 800 dents, ou 40 dents par pouce ; les prises ou la partie de soie laissée à découvert pour prendre la teinture ne devant pas avoir moins d’une ligne et demie, les 60 lignes fournissent 40 prises par pouce. On voit donc que les procédés connus pour fabriquer le velours chiné ne permettent pas de pousser la réduction au-delà de 40 divisions par pouce, puisqu’il est incontestable que la prise ne peut avoir moins d’une ligne et demie. L’auteur est parvenu à pousser la réduction jusqu’à 80 divisions par pouce ; et pour cet effet, il a composé la branche, c’est-à-dire chaque division de la chaîne nécessaire à l’étoffe sur laquelle on veut chiner un dessin, avec la demi-dent du peigne, ou un fil, ce qui a produit 80 branches pour un pouce. Pour avoir les prises d’une ligne et demie en proportion avec les branches, la nouvelle étoffe est fabriquée à deux faces, c’est-à-dire qu’on a employé 50 fers par pouce à l’endroit de l’étoffe, et autant à l’envers ; ainsi il y a 120 lignes de soie par pouce, les prises étant d’une ligne et demie, ce qui a donné 80 prises par pouce, et l’exacte proportion entre les prises et les branches. Le velours est fabriqué à quatre coups de trame entre chaque fer de dessus, comme entre chaque fer de dessous. Il résulte de ce nouveau procédé l’avantage de fabriquer les velours chinés sur une réduction de 80 divisions par pouce, au lieu de 40 ; et là se trouve le mérite d’imiter dans la fabrication la finesse du burin. » C'est, avant l'utilisation du métier à mécanique Jacquard par la Fabrique lyonnaise, la première tentative d'imitation de la gravure par le tissu. Elle annonce, en quelque sorte, la révolution que l'inventeur Étienne Maisiat allait introduire, une dizaine d'années plus tard, avec son fameux Testament de Louis XVI (inv. MT 7915). La raison sociale Dutillieu et Cie qui apparaît sur l'œuvre correspond à l'association, depuis le 15 mai 1814, de Gabriel Dutillieu avec Auguste Barraud, André Bouillet et Alexandre Riou. Le Portrait de la duchesse d'Angoulême a très certainement été tissé devant le duc d'Angoulême lui-même. Le 5 août 1816, à deux heures, le duc visitait l'atelier du sieur Allard fils, ouvrier en soie, quai Bourgneuf, n° 7, et comme cet ouvrier travaillait pour la maison Dutillieu, le comte de Fragues, maire de Lyon, avait prévenu Gabriel Dutillieu et l'avait prié de tout disposer pour la réception du prince. Maximilien Durand (fr)
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