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  • Adrien Storck, le commentateur des soieries lyonnaises à l'Exposition universelle de Paris en 1889 mentionne avec beaucoup d'admiration la maison Brunet-Lecomte, Moïse et Cie, spécialisée en « soieries unies et façonnées, soieries imprimées, gazes nouveautés », sise 24, place Tolozan : « La maison Brunet-Lecomte, Moïse et Cie, fondée en 1844 par M. René Brunet-Lecomte et Guichard, mérite une mention spéciale dans la nomenclature des anciennes manufactures lyonnaises. C'est elle, en effet, qui la première a compris toute la valeur des nouveaux procédés d'impression sur les tissus de soie, appliqués pour la première fois en 1825 par M. Brunet-Lecomte, père de l'associé actuel, dans la fabrique de Vizille, et aux progrès desquels elle a contribué pour une part considérable. Classée hors pair pour la fabrication des soieries et foulards imprimés, dans laquelle elle a acquis une réputation justifiée par la variété et le goût réellement artistique de ses produits, cette maison s'est rendu compte que le temps des spécialités est passé. Aussi la voyons-nous occuper une place de premier ordre dans la fabrication des façonnés haute nouveauté pour robes et modes, les gazes riches, les grenadines, les crêpes de Chine façonnés brochés et unis, les peluches. Les premières récompenses que la maison a obtenues à toutes les expositions depuis 1851 [...] sont venu couronner les efforts persévérants de ses chefs et ont été un hommage rendu aux soins consciencieux et à la loyauté qu'elle apporte à la fabrication de ses tissus et au goût parfait qu'elle a toujours montré dans la création de la nouveauté. M. Brunet-Lecomte a été nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1860, lors de l'inauguration du Palais du Commerce, et chevalier du Christ du Portugal en 1865. » En effet, après avoir obtenu une Médaille de première classe à Londres en 1851, la maison a été gratifiée d'une Médaille d'or à Paris, en 1855, confirmée à l'Exposition universelle parisienne de 1878, d'une Médaille d'honneur à Dublin et à Londres, en 1862, et à Porto, en 1865, d'une Médaille de première classe à Saïgon, en 1867, et à Paris, la même année, d'un Diplôme d'honneur au Havre, en 1868, et d'une Médaille de progrès de première classe à Vienne, en 1873. Adrien Storck commente aussi le panneau Chrysanthèmes, présenté comme chef-d'œuvre d'exposition par la maison Brunet-Lecomte, Moïse et Cie à Paris en 1889 : « Mais dans cette brillante et fidèle imitation de la nature, l'art du tisseur n'est pas seul à fournir son contingent. L'imprimeur sur étoffe apportera le tribut de ses ressources, tantôt sur des satins unis, tantôt sur des velours détachant leur note somptueuse dans l'éclat chatoyant du satin, il dépose les innombrables touches de sa palette, avec une précision qui laisse l'esprit indécis sur le moyen de traduction adopté. Le chrysanthème aux tons les plus variés (pl. XIV, étoffe de MM. Brunet-Lecomte et Moïse), aux formes les plus capricieuses, à la fantaisie la plus japonaise, s'enlèvera grâce à lui, avec toutes les harmonies qui lui ont été départies. Les roses dans leur blancheur immaculée, ou avec leur incarnat fulgurant, se tresseront en couronne formant aux armes de la ville un cadre qu'on serait tenté d'attribuer à de Saint-Jean (pl. XVI, panneau de MM. Ogier, Duplan & Cie ; inv. MT 24981). Les légères plumes d'autruche, frisées, découpées, enroulées prendront un tel relief que la main, inconsciemment s'avancera pour les détacher du fond satin sur lequel elles reposent (pl. XV [étoffe de MM. Brunet-Lecomte et Moïse, inv. MT 31064]). » Le panneau de velours dit « vénitien » ou « jardinière » en référence aux exemplaires prestigieux de velours italiens de Venise ou de Gênes produits au XVIe ou au XVIIe siècle s'inspire en réalité beaucoup plus de l'art japonais, pour lequel l'Exposition de 1889 révèle un véritable engouement. Le décor, en effet, présente des  branches de chrysanthèmes qui forment une large guirlande ondulante, détachée en couleurs sur le fond de satin blanc. D'autres maisons, à la même Exposition, produisent d'ailleurs des étoffes pour l'habillement où s'épanouissent des décors japonisants à base de fleurs de chrysanthèmes, comme les maisons Gourd et Cie (inv. MT 24894), Lamy et Giraud (inv. MT 24949) ou la jeune maison Atuyer, Bianchini et Férier (inv. MT 24839). Mais la laize représente surtout un tour de force technique, puisqu'il s'agit d'un décor imprimé sur chaîne, au moyen de soixante-dix planches. Pour former le velours selon la technique dite « au sabre », les flottés de chaîne du satin sont ensuite découpés au moyen d'un coutelas ou « sabre » pour lever les poils qui donneront l'aspect d'un velours. Cette technique délicate triomphe en 1889 avec les expositions de la maison Brunet-Lecomte, Moïse et Cie et de la maison Ogier, Duplan et Cie. La laize est donnée au musée à l'issue de l'Exposition universelle, avec une autre étoffe elle aussi très remarquée, un côtelé imprimé sur chaîne (inv. MT 25022).  Maximilien Durand (fr)
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