About: http://data.silknow.org/object/81d196cf-ee90-3847-b3b4-3852c9bc0ff9     Goto   Sponge   NotDistinct   Permalink

An Entity of Type : ecrm:E22_Man-Made_Object, within Data Space : data.silknow.org associated with source document(s)

AttributesValues
rdf:type
rdfs:label
  • Essai de broderie pour le Portrait d'Édouard Aynard (fr)
rdfs:comment
  • Anaïs Favre était la principale brodeuse de la maison Perret, Charpenel et Dupont, établie au 12, place Croix-Paquet. À l'Exposition universelle internationale et coloniale de Lyon, en 1894, la maison Perret, Charpenel et Dupont a présenté une des vitrines les plus remarquées au Palais des Arts religieux, en plus des étoffes qu'elle a exposées sous la grande coupole dans les vitrines collectives des fabricants lyonnais. Fondée en 1891 par la réunion de deux maisons plus anciennes, elle s'est spécialisée dans les ornements d'église et la passementerie or ou argent. Elle était présente pour la première fois dans une Exposition internationale, mais le jury de Lyon lui a décerné deux médailles d'or, l'une pour les soieries d'ornements d'église (classe 15), et l'autre pour les broderies d'ornements d'église (classe 16). La maison y exposait notamment la Bannière de Fourvière, destinée à la nouvelle basilique et dessinée par l'architecte Sainte-Marie-Perrin, reproduisant dans ses broderies au point de satin en soies nuances et or sur poult de soie bleu de mer les mosaïques de la voûte de l'édifice, avec trois médaillons superposés soutenus par des anges aux ailes déployées, contenant l'Immaculée Conception, l'Annonciation et la Nativité. Figurait également la chasuble brodée par Anaïs Favre intitulée Triomphe du Sacré Cœur, en satin blanc, semé de têtes angéliques et de palmes brodées au petit point. La croix, brodée au point de satin, enfermait la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre, servant de piédestal à la composition. Une nuée d'anges aux ailes déployées venait s'unir, au croisement des bras de la croix, à un séraphin tenant en main les rênes d'une couronne de chevaux ailés emportant dans les cieux le Christ du Sacré Cœur. Un autre ornement, la Chasuble du Sacré Cœur, en broderie d'or couchée ou plate, guipée et en relief, dont la grande croix enfermait l'image du Sacré Cœur. Quatre autres personnages, saint Pierre, saint Paul, saint Étienne et saint Laurent, décoraient cette chasuble. Enfin, la maison exposait une chasuble eucharistique, chef-d'œuvre du tissage en velours d'or frisé et ombré de soie grenat, dont le poil avait seize nuances. Les personnages qui la décoraient étaient tissés et brochés entièrement et simultanément avec le fond. Le dessin comprenait quatre-vingt-seize mille cartons. La chasuble était ornée de trois grandes figures, le Christ tenant dans sa main le calice eucharistique, encadré par les Quatre Vivants, et saint Joseph, dans le dos, et sur le devant, la Vierge tenant un sceptre fleurdelisé. Marie et Joseph étaient par ailleurs flanqués de deux anges tenant des lys. Des rinceaux et des fleurons entouraient la croix. Anaïs Favre a également présenté en son nom propre trois portraits brodés à cette même Exposition de 1894, qui lui ont valu d'être gratifiée d'une médaille d'or dans la même classe 16 « Dentelles, tulles, broderies et passementeries ». Il s'agissait des portraits de l'artiste Jean-Louis-Ernest Meissonnier (inv. MT 34322), du président de la Chambre de Commerce, Édouard Aynard (inv. MT 34332), et du tsar Alexandre III. Les deux premiers étaient exposés dans le troisième salon de la soierie, de part et d'autre du portique du fond. Le portrait de Meissonnier avait inauguré la série. Il avait été réalisé en 1892, et son exécution avait exigé cinq mois de travail. Brodé sur une toile de batiste, au moyen de trente-sept couleurs, il est immédiatement considéré comme un chef-d'œuvre, exposé quelques semaines au musée historique des Tissus avant d'être envoyé à Paris pour la première Exposition des Arts de la femme, au Palais de l'Industrie, entre août et novembre 1892. En 1895, Anaïs Favre, pour le compte de la maison Perret, Charpenel et Dupont, livre encore une œuvre très remarquée : il s'agit de la reproduction en broderie de soie de l'illustration d'Eugène Grasset pour le numéro de Noël de la revue L'Illustration du 2 décembre 1893. Le tableau brodé est exposé dans les vitrines du Linoléum, rue de la République, pour les fêtes de Noël. Elle s'émancipe alors de la servilité aux modèles religieux de la fin du XIXe siècle, et montre un intérêt certain pour les courants artistiques modernes, notamment le mouvement Art nouveau. Cinq ans plus tard, en effet, elle triomphe d'ailleurs à l'Exposition universelle de Paris de 1900, où elle est honorée d'un Grand prix pour les trois portraits qu'elle présente à nouveau. Celui de Meissonnier et celui d'Édouard Aynard sont alors acquis par le musée des Tissus. En 1922, Anaïs Favre complètera cet ensemble par le don de l'essai de broderie pour le Portrait d'Édouard Aynard (inv. MT 30152). Elle y présente aussi des pièces réalisées spécialement pour l'Exposition universelle : un sujet religieux, La Vierge à l'Enfant, au point de satin tramé d'or ; un panneau décoratif La Légende de Peau d'Âne au point de satin rehaussé d'or ; un paravent de trois feuilles avec personnages et fleurs symbolisant Le Sommeil et Le Réveil ; ses broderies sont aussi présentées dans le Pavillon de l'Art nouveau dessiné par Georges de Feure pour Siegfried Bing : on y admire, dans la chambre à coucher, une courtepointe en satin bleu brodé de fleurs en soie blanche disposées en rosace, sur un dessin d'Eugène Gaillard, et, dans le petit salon, un meuble en bois doré (canapé et fauteuils) dessiné par Georges de Feure et brodé par Anaïs Favre. Maximilien Durand (fr)
sameAs
dc:identifier
  • 6953
P3 has note
  • Anaïs Favre était la principale brodeuse de la maison Perret, Charpenel et Dupont, établie au 12, place Croix-Paquet. À l'Exposition universelle internationale et coloniale de Lyon, en 1894, la maison Perret, Charpenel et Dupont a présenté une des vitrines les plus remarquées au Palais des Arts religieux, en plus des étoffes qu'elle a exposées sous la grande coupole dans les vitrines collectives des fabricants lyonnais. Fondée en 1891 par la réunion de deux maisons plus anciennes, elle s'est spécialisée dans les ornements d'église et la passementerie or ou argent. Elle était présente pour la première fois dans une Exposition internationale, mais le jury de Lyon lui a décerné deux médailles d'or, l'une pour les soieries d'ornements d'église (classe 15), et l'autre pour les broderies d'ornements d'église (classe 16). La maison y exposait notamment la Bannière de Fourvière, destinée à la nouvelle basilique et dessinée par l'architecte Sainte-Marie-Perrin, reproduisant dans ses broderies au point de satin en soies nuances et or sur poult de soie bleu de mer les mosaïques de la voûte de l'édifice, avec trois médaillons superposés soutenus par des anges aux ailes déployées, contenant l'Immaculée Conception, l'Annonciation et la Nativité. Figurait également la chasuble brodée par Anaïs Favre intitulée Triomphe du Sacré Cœur, en satin blanc, semé de têtes angéliques et de palmes brodées au petit point. La croix, brodée au point de satin, enfermait la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre, servant de piédestal à la composition. Une nuée d'anges aux ailes déployées venait s'unir, au croisement des bras de la croix, à un séraphin tenant en main les rênes d'une couronne de chevaux ailés emportant dans les cieux le Christ du Sacré Cœur. Un autre ornement, la Chasuble du Sacré Cœur, en broderie d'or couchée ou plate, guipée et en relief, dont la grande croix enfermait l'image du Sacré Cœur. Quatre autres personnages, saint Pierre, saint Paul, saint Étienne et saint Laurent, décoraient cette chasuble. Enfin, la maison exposait une chasuble eucharistique, chef-d'œuvre du tissage en velours d'or frisé et ombré de soie grenat, dont le poil avait seize nuances. Les personnages qui la décoraient étaient tissés et brochés entièrement et simultanément avec le fond. Le dessin comprenait quatre-vingt-seize mille cartons. La chasuble était ornée de trois grandes figures, le Christ tenant dans sa main le calice eucharistique, encadré par les Quatre Vivants, et saint Joseph, dans le dos, et sur le devant, la Vierge tenant un sceptre fleurdelisé. Marie et Joseph étaient par ailleurs flanqués de deux anges tenant des lys. Des rinceaux et des fleurons entouraient la croix. Anaïs Favre a également présenté en son nom propre trois portraits brodés à cette même Exposition de 1894, qui lui ont valu d'être gratifiée d'une médaille d'or dans la même classe 16 « Dentelles, tulles, broderies et passementeries ». Il s'agissait des portraits de l'artiste Jean-Louis-Ernest Meissonnier (inv. MT 34322), du président de la Chambre de Commerce, Édouard Aynard (inv. MT 34332), et du tsar Alexandre III. Les deux premiers étaient exposés dans le troisième salon de la soierie, de part et d'autre du portique du fond. Le portrait de Meissonnier avait inauguré la série. Il avait été réalisé en 1892, et son exécution avait exigé cinq mois de travail. Brodé sur une toile de batiste, au moyen de trente-sept couleurs, il est immédiatement considéré comme un chef-d'œuvre, exposé quelques semaines au musée historique des Tissus avant d'être envoyé à Paris pour la première Exposition des Arts de la femme, au Palais de l'Industrie, entre août et novembre 1892. En 1895, Anaïs Favre, pour le compte de la maison Perret, Charpenel et Dupont, livre encore une œuvre très remarquée : il s'agit de la reproduction en broderie de soie de l'illustration d'Eugène Grasset pour le numéro de Noël de la revue L'Illustration du 2 décembre 1893. Le tableau brodé est exposé dans les vitrines du Linoléum, rue de la République, pour les fêtes de Noël. Elle s'émancipe alors de la servilité aux modèles religieux de la fin du XIXe siècle, et montre un intérêt certain pour les courants artistiques modernes, notamment le mouvement Art nouveau. Cinq ans plus tard, en effet, elle triomphe d'ailleurs à l'Exposition universelle de Paris de 1900, où elle est honorée d'un Grand prix pour les trois portraits qu'elle présente à nouveau. Celui de Meissonnier et celui d'Édouard Aynard sont alors acquis par le musée des Tissus. En 1922, Anaïs Favre complètera cet ensemble par le don de l'essai de broderie pour le Portrait d'Édouard Aynard (inv. MT 30152). Elle y présente aussi des pièces réalisées spécialement pour l'Exposition universelle : un sujet religieux, La Vierge à l'Enfant, au point de satin tramé d'or ; un panneau décoratif La Légende de Peau d'Âne au point de satin rehaussé d'or ; un paravent de trois feuilles avec personnages et fleurs symbolisant Le Sommeil et Le Réveil ; ses broderies sont aussi présentées dans le Pavillon de l'Art nouveau dessiné par Georges de Feure pour Siegfried Bing : on y admire, dans la chambre à coucher, une courtepointe en satin bleu brodé de fleurs en soie blanche disposées en rosace, sur un dessin d'Eugène Gaillard, et, dans le petit salon, un meuble en bois doré (canapé et fauteuils) dessiné par Georges de Feure et brodé par Anaïs Favre. Maximilien Durand (fr)
P43 has dimension
P65 shows visual item
P138 has representation
P102 has title
  • Essai de broderie pour le Portrait d'Édouard Aynard (fr)
is P30 transferred custody of of
is P108 has produced of
is rdf:subject of
is P129 is about of
is crmsci:O8_observed of
Faceted Search & Find service v1.16.112 as of Mar 01 2023


Alternative Linked Data Documents: ODE     Content Formats:   [cxml] [csv]     RDF   [text] [turtle] [ld+json] [rdf+json] [rdf+xml]     ODATA   [atom+xml] [odata+json]     Microdata   [microdata+json] [html]    About   
This material is Open Knowledge   W3C Semantic Web Technology [RDF Data] Valid XHTML + RDFa
OpenLink Virtuoso version 07.20.3236 as of Mar 1 2023, on Linux (x86_64-pc-linux-musl), Single-Server Edition (126 GB total memory, 29 GB memory in use)
Data on this page belongs to its respective rights holders.
Virtuoso Faceted Browser Copyright © 2009-2024 OpenLink Software