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  • Manteau d'homme (fr)
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  • Dans le Catalogue des objets recueillis à Antinoé pendant les fouilles de 1898, Albert Gayet décrit deux manteaux d'homme complets confectionnés dans un « drap feutré vert », avec le col et les revers ornés d'applications, quatre exemplaires fragmentaires, eux aussi taillés dans du « drap » ou du « tissu feutré vert » et garnis de parements de soie ou de laine et de galons, et les fragments de quatre manteaux verst supplémentaires, dont il n'est pas précisé s'ils sont en « tissu feutré », mais qui sont toujours associés à des applications de galons. La plupart de ces éléments ont pu être identifiés dans les collections du musée des Tissus (inv. MT 47554 ; MT 2013.0.28 et MT 51398.27 ; MT 2013.0.32 ; MT 2013.0.61). Les campagnes postérieures sur le site livrent de nouveaux exemplaires de ces vêtements. Albert Gayet parle désormais d'un « tissu de bourre de soie, teint en vert clair » pour désigner la toile de laine grattée de couleur turquoise qui les constitue. L'expression « bourre de soie » apparaît sous sa plume dès 1898. Elle est alors réservée aux toiles de laine de couleur carmin grattées après tissage, dans lesquelles étaient confectionnées des manteaux d'homme à longues manches (inv. MT 34872 ; MT 34872 bis ; MT 2013.0.17, MT 2013.0.18 et MT 26812.38 ; MT 44321 ; MT 2013.0.33 et MT 40315) mais aussi des vêtements féminins (inv. MT 2013.0.14 et MT 28520.49 ; MT 2013.0.22). Deux manteaux de couleur turquoise sont exhumés durant les fouilles de 1903, et deux encore en 1904. Ils portent donc à quatorze le nombre de vêtements de ce type recensés dans les seuls catalogues des expositions rédigés par Albert Gayet. Les publications de l'archéologue mentionnent aussi douze exemplaires en « bourre de soie pourpre » ou « rouge » rapportés à Paris à l'issue des campagnes de 1897, 1898, 1903 et 1905. Malgré ses lacunes, le manteau de l'occupant de la tombe B 139 est aujourd'hui l'un des exemplaires les plus complets, après les deux manteaux exhumés par Carl Schmidt à Antinoé en 1896 et conservés au Museum für Byzantinische Kunst de Berlin (inv. Nr. 9695 et Nr. 9923), et deux autres issus des fouilles d'Albert Gayet, le premier durant la troisième campagne, en 1898, provenant de la tombe B 288 et conservé au musée des Tissus (inv. MT 47554), le second, durant la neuvième campagne, en 1904, dans la sépulture du « conducteur de char » donnée au Palais des Beaux-Arts de Lille (inv. D.2011.0.3). Quatre grands fragments du manteau de l'occupant de la tombe B 139 subsistent : ils correspondent au devant gauche, au devant droit, à l'épaulement droit avec son emmanchure et à la manche droite. Quelques parcelles de la toile grattée et du décor des parements en soie et laine sont aussi dispersées entre le musée des Tissus et le musée du Louvre (inv. E 31915, E 31916 et E 29223). On reconnaît le manteau avec ses applications sur un dessin inédit de Jules-Paul Gérard, dans une collection particulière, qui réunit des croquis relatifs au contenu de la cinquième vitrine de l'exposition de 1898. Une moitié seulement du vêtement a été représentée, correspondant à l'un des devants avec la manche et le col. Un second croquis montre le motif du parement de soie et laine. Peu après l'envoi au musée des Tissus de l'ensemble découvert par Albert Gayet en 1898, le manteau est présenté dans l'exposition permanente, au second étage du Palais de la Bourse et du Commerce, dans la galerie consacrée à la « période dite byzantine ». Il y est mentionné dans le premier guide des collections, publié en janvier 1902. En 1929, il ne figure apparemment plus dans les vitrines et il n'est plus jamais mentionné dans la littérature concernant les vêtements d'apparat en laine grattée découverts à Antinoé. Le manteau a été taillé dans une toile de laine de chèvre cachemire en chaîne et en trame. La chaîne, non teinte, est de couleur jaune. La trame est constituée de fils doubles, teints en bleu. Aux extrémités de la laize, quelques coups de fils non teints formaient une barrure jaune. Elle est visible aujourd'hui dans la partie basse des devants, sous le décor d'application. Cette barrure, également conservée à l'arrière sur d'autres exemplaires, indique que la hauteur totale de la laize devait être utilisée pour placer le patron, sa largeur déterminant l'envergure des emmanchures. Une lisière, discrètement renforcée, est d'ailleurs visible dans le repli de couture qui préparait l'assemblage de la manche au corps du manteau. À la tombée du métier, la toile a été grattée sur les deux faces, dans le sens de la chaîne, vraisemblablement au moyen de chardons. Les poils extraits par le cardage étaient ensuite couchés par un mouvement de va-et-vient dissimulant totalement le fond de l'étoffe sous une nappe de longues mèches ondulées. Le tailleur a dessiné son plan de coupe de manière à économiser l'étoffe précieuse. Le corps du manteau, en une pièce, occupe la majeure partie de la laize. Il comprend le dos, avec ses deux échancrures concaves qui ajustent le vêtement aux omoplates et le resserrent à la taille, l'épaulement, avec les emmanchures définies par les lisières, et le devant, avec ses échancrures convexes, destinées à se rabattre contre celles du dos. Dans le droit-fil de l'étoffe réservée par les échancrures concaves, le tailleur a placé les deux manches. L'assemblage commence avant la découpe de l'ouverture sur l'avant et de l'encolure. Les échancrures de l'avant et du dos sont ourlées d'un petit rentré, placé à l'intérieur des assemblages. Le bord de l'échancrure du devant vient se positionner par-dessus celui de l'échancrure du dos. Les manches sont montées aux emmanchures par un assemblage bord à bord, chacune des parties ayant été ourlée préalablement d'un repli de couture. Des rentrés rétrécissent la manche, mais les ressources d'étoffe n'ont été ni coupées ni cousues à cet endroit. Le cylindre est fermé jusqu'à l'angle formé par l'évasement du bas de la manche qui reste provisoirement ouvert. Il sera refermé après l'application du décor. Le tailleur a découpé l'ouverture du manteau, avec le grand revers sur le côté droit et l'encolure rectangulaire, après l'assemblage du corps du manteau. Dans les chutes de la laize ont été taillées les pièces qui constituent le col et complètent les revers. Sur le côté droit, le grand revers est augmenté, dans l'angle supérieur, par une pièce triangulaire et, sur son pourtour, par une languette formant bordure. Sur le revers gauche, il reste les vestiges d'une seconde languette. Ces éléments sont cousus étoffe sur étoffe après avoir été bordés d'un repli de couture. On assure ensuite la finition des bords du manteau par un repli tourné vers l'extérieur. Tout autour du col et en bordure des revers, sur la face et l'envers, sont appliquées deux séries de trois cordelettes de lin qui donnent de la tenue et de l'aplomb à ces parties du vêtement. Le col peut ainsi se positionner convenablement sur la nuque, le grand revers droit s'ouvre naturellement sur la poitrine et le revers gauche tombe sans faux pli. Les cordelettes sont recouvertes par une bande de fine toile de laine beige rosé. Leur relief est dégagé par huit rangs de points devant. Entre les deux séries de côtes ainsi créées est appliquée une fine bande de samit « mi-soie » brun et crème. Un autre samit « mi-soie » rouge et jaune a plus largement été utilisé pour l'essentiel des parements. Il présente un décor de feuilles cordiformes, dressées sur un petit podium. Une bande rectangulaire couvrait tout l'intérieur du revers droit, dissimulant ses coutures d'assemblage. Elle était augmentée par une seconde bande, plus courte, placée en équerre contre l'angle inférieur de la première. Le revers gauche était orné d'une grande bande placée en miroir. Ainsi, quand le manteau était porté avec le revers droit ouvert, le décor formait deux parements identiques de chaque côté de la poitrine. Un fragment de samit visible près de l'épaule droite indique que l'encolure devait être encadrée par une large application, probablement comparable, dans sa disposition, à celle qui est conservée sur le grand fragment du manteau de l'occupant de la tombe B 79, conservé au musée du Louvre (inv. E 29226). Des galons étroits, découpés dans la même étoffe, couvrent les coutures du dos et les bords du manteau. Le bas des manches, enfin, était bordé par un galon de toile de laine beige rosé, moins fine que celle des revers et du col, et par une bande de samit « mi-soie » jaune et rouge. Une attache est conservée à l'intérieur du devant droit et à quelques centimètres du décor qui orne le revers. Elle est constituée d'une toile de lin roulotée pour former une bride et fixée au fond de toile par un morceau de samit « mi-soie » recouvert d'une toile de laine très fine. Il est évident qu'elle n'avait pas pour fonction de rapprocher les deux devants bord à bord ni de fermer le manteau. La largeur du vêtement aux épaules ne le permet pas. En revanche, on a pu y faire passer une chaînette métallique, une bride de cuir ou une étoffe pour barrer la poitrine, éviter au vêtement de glisser en arrière et, peut-être, suspendre un bijou. Le manteau de l'occupant de la tombe B 139 présente de nombreuses similitudes avec l'exemplaire extrait de la tombe B 288, également conservé au musée des Tissus (inv. MT 47554). Les toiles de laine de chèvre cachemire dans lesquelles ils ont été taillés ont des caractéristiques techniques identiques, de même que leur traitement après tissage. Leur confection a suivi les mêmes étapes de calcul du plan de découpe, de taille, d'assemblage, et leurs parements sont conçus selon la même logique, avec un renfort au niveau du col et des revers constitués de cordelettes de lin recouvertes de toile fine de couleur beige rosé, bordées par des galons. Albert Gayet, à propos du vêtement issu de la tombe B 139, parle de « ganses coulissées » pour les décrire. Enfin, de larges applications d'étoffe précieuse garnissaient les épaules, l'intérieur du revers droit, destiné à rester ouvert sur la poitrine, et l'extérieur du revers gauche, le bas des manches, les bordures du manteau et les coutures du dos. Des analyses effectuées sur la laine rouge du samit « mi-soie » ont révélé qu'elle avait été teinte avec de la cochenille d'Arménie. L'un des fragments du manteau de l'occupant de la tombe B 139, conservé au musée du Louvre (inv. E 31916), a été soumis a des datations au radiocarbone. Les résultats indiquent une fourchette comprise entre 420 et 600 pour la laine et entre 340 et 540 pour le samit. Ils sont légèrement décalés, mais avec une zone commune comprise entre 420 et 540. Cette fourchette est tout à fait compatible avec les datations obtenues pour les autres exemplaires de manteaux en laine grattée de couleur turquoise, comme les fragments du manteau extrait de la tombe B 79, compris entre 430 et 620, ou les exemplaires berlinois situés entre 428 et 600 pour l'un, et 443 et 637 pour le second. On sait que le tissage couché de samits bicolores d'une grande finesse, avec un dessin étroit et allongé, est bien attesté dans la production méditerranéenne, et plus particulièrement égyptienne, depuis le milieu du Ve siècle et jusque dans la première moitié du VIIe siècle. Dans la même tombe B 139, Albert Gayet a découvert un « soulier, terre cuite » et une « fibula, bronze », tous deux présentés dans la treizième vitrine de l'exposition tenue au musée Guimet en 1898. Maximilien Durand (fr)
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  • Dans le Catalogue des objets recueillis à Antinoé pendant les fouilles de 1898, Albert Gayet décrit deux manteaux d'homme complets confectionnés dans un « drap feutré vert », avec le col et les revers ornés d'applications, quatre exemplaires fragmentaires, eux aussi taillés dans du « drap » ou du « tissu feutré vert » et garnis de parements de soie ou de laine et de galons, et les fragments de quatre manteaux verst supplémentaires, dont il n'est pas précisé s'ils sont en « tissu feutré », mais qui sont toujours associés à des applications de galons. La plupart de ces éléments ont pu être identifiés dans les collections du musée des Tissus (inv. MT 47554 ; MT 2013.0.28 et MT 51398.27 ; MT 2013.0.32 ; MT 2013.0.61). Les campagnes postérieures sur le site livrent de nouveaux exemplaires de ces vêtements. Albert Gayet parle désormais d'un « tissu de bourre de soie, teint en vert clair » pour désigner la toile de laine grattée de couleur turquoise qui les constitue. L'expression « bourre de soie » apparaît sous sa plume dès 1898. Elle est alors réservée aux toiles de laine de couleur carmin grattées après tissage, dans lesquelles étaient confectionnées des manteaux d'homme à longues manches (inv. MT 34872 ; MT 34872 bis ; MT 2013.0.17, MT 2013.0.18 et MT 26812.38 ; MT 44321 ; MT 2013.0.33 et MT 40315) mais aussi des vêtements féminins (inv. MT 2013.0.14 et MT 28520.49 ; MT 2013.0.22). Deux manteaux de couleur turquoise sont exhumés durant les fouilles de 1903, et deux encore en 1904. Ils portent donc à quatorze le nombre de vêtements de ce type recensés dans les seuls catalogues des expositions rédigés par Albert Gayet. Les publications de l'archéologue mentionnent aussi douze exemplaires en « bourre de soie pourpre » ou « rouge » rapportés à Paris à l'issue des campagnes de 1897, 1898, 1903 et 1905. Malgré ses lacunes, le manteau de l'occupant de la tombe B 139 est aujourd'hui l'un des exemplaires les plus complets, après les deux manteaux exhumés par Carl Schmidt à Antinoé en 1896 et conservés au Museum für Byzantinische Kunst de Berlin (inv. Nr. 9695 et Nr. 9923), et deux autres issus des fouilles d'Albert Gayet, le premier durant la troisième campagne, en 1898, provenant de la tombe B 288 et conservé au musée des Tissus (inv. MT 47554), le second, durant la neuvième campagne, en 1904, dans la sépulture du « conducteur de char » donnée au Palais des Beaux-Arts de Lille (inv. D.2011.0.3). Quatre grands fragments du manteau de l'occupant de la tombe B 139 subsistent : ils correspondent au devant gauche, au devant droit, à l'épaulement droit avec son emmanchure et à la manche droite. Quelques parcelles de la toile grattée et du décor des parements en soie et laine sont aussi dispersées entre le musée des Tissus et le musée du Louvre (inv. E 31915, E 31916 et E 29223). On reconnaît le manteau avec ses applications sur un dessin inédit de Jules-Paul Gérard, dans une collection particulière, qui réunit des croquis relatifs au contenu de la cinquième vitrine de l'exposition de 1898. Une moitié seulement du vêtement a été représentée, correspondant à l'un des devants avec la manche et le col. Un second croquis montre le motif du parement de soie et laine. Peu après l'envoi au musée des Tissus de l'ensemble découvert par Albert Gayet en 1898, le manteau est présenté dans l'exposition permanente, au second étage du Palais de la Bourse et du Commerce, dans la galerie consacrée à la « période dite byzantine ». Il y est mentionné dans le premier guide des collections, publié en janvier 1902. En 1929, il ne figure apparemment plus dans les vitrines et il n'est plus jamais mentionné dans la littérature concernant les vêtements d'apparat en laine grattée découverts à Antinoé. Le manteau a été taillé dans une toile de laine de chèvre cachemire en chaîne et en trame. La chaîne, non teinte, est de couleur jaune. La trame est constituée de fils doubles, teints en bleu. Aux extrémités de la laize, quelques coups de fils non teints formaient une barrure jaune. Elle est visible aujourd'hui dans la partie basse des devants, sous le décor d'application. Cette barrure, également conservée à l'arrière sur d'autres exemplaires, indique que la hauteur totale de la laize devait être utilisée pour placer le patron, sa largeur déterminant l'envergure des emmanchures. Une lisière, discrètement renforcée, est d'ailleurs visible dans le repli de couture qui préparait l'assemblage de la manche au corps du manteau. À la tombée du métier, la toile a été grattée sur les deux faces, dans le sens de la chaîne, vraisemblablement au moyen de chardons. Les poils extraits par le cardage étaient ensuite couchés par un mouvement de va-et-vient dissimulant totalement le fond de l'étoffe sous une nappe de longues mèches ondulées. Le tailleur a dessiné son plan de coupe de manière à économiser l'étoffe précieuse. Le corps du manteau, en une pièce, occupe la majeure partie de la laize. Il comprend le dos, avec ses deux échancrures concaves qui ajustent le vêtement aux omoplates et le resserrent à la taille, l'épaulement, avec les emmanchures définies par les lisières, et le devant, avec ses échancrures convexes, destinées à se rabattre contre celles du dos. Dans le droit-fil de l'étoffe réservée par les échancrures concaves, le tailleur a placé les deux manches. L'assemblage commence avant la découpe de l'ouverture sur l'avant et de l'encolure. Les échancrures de l'avant et du dos sont ourlées d'un petit rentré, placé à l'intérieur des assemblages. Le bord de l'échancrure du devant vient se positionner par-dessus celui de l'échancrure du dos. Les manches sont montées aux emmanchures par un assemblage bord à bord, chacune des parties ayant été ourlée préalablement d'un repli de couture. Des rentrés rétrécissent la manche, mais les ressources d'étoffe n'ont été ni coupées ni cousues à cet endroit. Le cylindre est fermé jusqu'à l'angle formé par l'évasement du bas de la manche qui reste provisoirement ouvert. Il sera refermé après l'application du décor. Le tailleur a découpé l'ouverture du manteau, avec le grand revers sur le côté droit et l'encolure rectangulaire, après l'assemblage du corps du manteau. Dans les chutes de la laize ont été taillées les pièces qui constituent le col et complètent les revers. Sur le côté droit, le grand revers est augmenté, dans l'angle supérieur, par une pièce triangulaire et, sur son pourtour, par une languette formant bordure. Sur le revers gauche, il reste les vestiges d'une seconde languette. Ces éléments sont cousus étoffe sur étoffe après avoir été bordés d'un repli de couture. On assure ensuite la finition des bords du manteau par un repli tourné vers l'extérieur. Tout autour du col et en bordure des revers, sur la face et l'envers, sont appliquées deux séries de trois cordelettes de lin qui donnent de la tenue et de l'aplomb à ces parties du vêtement. Le col peut ainsi se positionner convenablement sur la nuque, le grand revers droit s'ouvre naturellement sur la poitrine et le revers gauche tombe sans faux pli. Les cordelettes sont recouvertes par une bande de fine toile de laine beige rosé. Leur relief est dégagé par huit rangs de points devant. Entre les deux séries de côtes ainsi créées est appliquée une fine bande de samit « mi-soie » brun et crème. Un autre samit « mi-soie » rouge et jaune a plus largement été utilisé pour l'essentiel des parements. Il présente un décor de feuilles cordiformes, dressées sur un petit podium. Une bande rectangulaire couvrait tout l'intérieur du revers droit, dissimulant ses coutures d'assemblage. Elle était augmentée par une seconde bande, plus courte, placée en équerre contre l'angle inférieur de la première. Le revers gauche était orné d'une grande bande placée en miroir. Ainsi, quand le manteau était porté avec le revers droit ouvert, le décor formait deux parements identiques de chaque côté de la poitrine. Un fragment de samit visible près de l'épaule droite indique que l'encolure devait être encadrée par une large application, probablement comparable, dans sa disposition, à celle qui est conservée sur le grand fragment du manteau de l'occupant de la tombe B 79, conservé au musée du Louvre (inv. E 29226). Des galons étroits, découpés dans la même étoffe, couvrent les coutures du dos et les bords du manteau. Le bas des manches, enfin, était bordé par un galon de toile de laine beige rosé, moins fine que celle des revers et du col, et par une bande de samit « mi-soie » jaune et rouge. Une attache est conservée à l'intérieur du devant droit et à quelques centimètres du décor qui orne le revers. Elle est constituée d'une toile de lin roulotée pour former une bride et fixée au fond de toile par un morceau de samit « mi-soie » recouvert d'une toile de laine très fine. Il est évident qu'elle n'avait pas pour fonction de rapprocher les deux devants bord à bord ni de fermer le manteau. La largeur du vêtement aux épaules ne le permet pas. En revanche, on a pu y faire passer une chaînette métallique, une bride de cuir ou une étoffe pour barrer la poitrine, éviter au vêtement de glisser en arrière et, peut-être, suspendre un bijou. Le manteau de l'occupant de la tombe B 139 présente de nombreuses similitudes avec l'exemplaire extrait de la tombe B 288, également conservé au musée des Tissus (inv. MT 47554). Les toiles de laine de chèvre cachemire dans lesquelles ils ont été taillés ont des caractéristiques techniques identiques, de même que leur traitement après tissage. Leur confection a suivi les mêmes étapes de calcul du plan de découpe, de taille, d'assemblage, et leurs parements sont conçus selon la même logique, avec un renfort au niveau du col et des revers constitués de cordelettes de lin recouvertes de toile fine de couleur beige rosé, bordées par des galons. Albert Gayet, à propos du vêtement issu de la tombe B 139, parle de « ganses coulissées » pour les décrire. Enfin, de larges applications d'étoffe précieuse garnissaient les épaules, l'intérieur du revers droit, destiné à rester ouvert sur la poitrine, et l'extérieur du revers gauche, le bas des manches, les bordures du manteau et les coutures du dos. Des analyses effectuées sur la laine rouge du samit « mi-soie » ont révélé qu'elle avait été teinte avec de la cochenille d'Arménie. L'un des fragments du manteau de l'occupant de la tombe B 139, conservé au musée du Louvre (inv. E 31916), a été soumis a des datations au radiocarbone. Les résultats indiquent une fourchette comprise entre 420 et 600 pour la laine et entre 340 et 540 pour le samit. Ils sont légèrement décalés, mais avec une zone commune comprise entre 420 et 540. Cette fourchette est tout à fait compatible avec les datations obtenues pour les autres exemplaires de manteaux en laine grattée de couleur turquoise, comme les fragments du manteau extrait de la tombe B 79, compris entre 430 et 620, ou les exemplaires berlinois situés entre 428 et 600 pour l'un, et 443 et 637 pour le second. On sait que le tissage couché de samits bicolores d'une grande finesse, avec un dessin étroit et allongé, est bien attesté dans la production méditerranéenne, et plus particulièrement égyptienne, depuis le milieu du Ve siècle et jusque dans la première moitié du VIIe siècle. Dans la même tombe B 139, Albert Gayet a découvert un « soulier, terre cuite » et une « fibula, bronze », tous deux présentés dans la treizième vitrine de l'exposition tenue au musée Guimet en 1898. Maximilien Durand (fr)
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