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  • Visite de Mr. Ire Hedde aux ateliers de Sou-Tchou (fr)
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  • Sur un large ruban à fond taffetas et poil traînant blanc se développe une scène traitée en ton prune. La scène représentée montre la visite effectuée secrètement, le 30 octobre 1845, dans les manufactures de soie impériales de Suzhou par Isidore Hedde, délégué à l'industrie des soies et des soieries pour la mission commerciale organisée par François Guizot, ministre de l'Agriculture et du Commerce, entre 1843 et 1846. C'est déguisé en Chinois, tonsuré et coiffé d'une calotte à laquelle était fixée une tresse postiche, qu'Hedde se rendit à Suzhou, aidé par le prêtre chinois catholique Sem qui lui avait été recommandé pour Suzhou. Cette visite mémorable fit l'objet d'une peinture commémorative par Édouard-Auguste Nouveaux (1811-1867), peintre orientaliste du ministère de la Marine et des Colonies, attaché, à titre d'illustrateur, à la mission commerciale. L'aquarelle de Nouveaux fut présentée, sous le numéro 389 dans l'Exposition chinoise organisée à Saint-Étienne (après Paris, en 1846, et Lyon, en 1847) au retour de la mission. Le catalogue de cette exposition, intitulé Description méthodique des produits recueillis dans un voyage en Chine par M. Hedde, publié à Saint-Étienne en 1848, la décrit précisément : « 389. Y-si-to-he-té-kwan-soii-tehi-tsaou-kou. Aquarelle représentant la visite de M. Hedde dans un atelier de la grande fabrique impériale du nord, à Sou-Tchou. Voici les différentes parties de cette brillante composition de M. Nouveaux, peintre du ministère de la Marine et des Colonies : à droite, le tsang-ki, métier à banc pour fabriquer les rubans ; derrière, un enfant tenant à la main un niu-kia-taï, ruban à franges pour attacher les pieds des femmes. À gauche, le yaou-ki, métier de ceinture, monté par une femme qui tisse du foulard. Sur le dossier on lit le caractère pi-fou, c'est-à-dire dossier en peau. Dans le fond de l'appartement, le tchi-ke-sz'-ki, ou métier propre à fabriquer ces tissus espoulinés à la manière des Gobelins. À côté est M. Hedde, en costume chinois, recevant des explications des surveillants de l'établissement. Sur les murailles et les boiseries des caractères symboliques et des sentences. À droite, le caractère lao signifiant “travail” ; à gauche, celui de fou, “bonheur”. L'enseigne de la boutique kiao-yun-pao “enseigne des beaux nuages, tissus damassés à fil de tour” loung-foung-fou “des dragons, des phénix et des chauves-souris, rubans à dessins fantastique”. Lo, nom de famille du chef de l'atelier, tae-pien-pou, magasins de rubans, tcheou-twa-pou, magasin de soieries. Hoa-King, chaîne florissante, nom de boutique. Des tableaux avec des noms de fleurs décorent l'appartement kien-hwa, chrysanthème, mei-hwa, abricotier, lien-hwa, nénuphar, hong-hwa, carthame, etc., etc., enfin le millésime y-sz’ 1845 est l’année où a lieu cette visite mémorable. » Dans cette mêmee Exposition chinoise était également présenté le ruban réalisé d'après cette aquarelle par la maison Peyret sur un dessin de Balançard. Il est décrit au numéro 777 du catalogue : « Tableau tissé sur fond taffetas et poil traînant, représentant la visite de M. I. Hedde aux ateliers de Sou-tchou, exécuté sur un métier à la barre. Ce dessin est la copie exacte du tableau précédent n° 389. On a supprimé quelques caractères chinois en laissant seulement ceux du yaou-ki, métier à l’imitation de ceux du ke’-sz, tissu à soie en relief. Les plantes des tableaux du précédent ont été remplacées à gauche par le hong-hwa ou carthamus tinctorius, et, à droite, par le hwa-tsiao ou fagarier du Japon. » La mise en carte de Balançard était également exposée, sous le numéro 778. L'exécution du ruban a nécessité quatre mille cinquante-six fils simples et sept cent quatorze cartons, sur une mécanique Jacquard en mille cordes, le fond sur deux planches. L'expédition commerciale avait quitté Brest le 20 février 1844 à bord de la corvette à vapeur Archimède avec ses missions catholiques et ses délégués commerciaux. Elle est arrivée en Chine, à Macao, le 24 août 1844, après des escales à Cadix, Séville, Sainte-Croix-de-Ténériffe, Gorée, Bonne Espérance, l'Île Bourbon, Ceylan, Pondichéry, Madras, Singapour et Manille. En Chine, Isidore Hedde avait recueilli une importante documentation sur l'industrie de la soie. Il comprend rapidement que la production de la région de Canton n'est pas la plus représentative de l'excellence des savoir-faire séricicoles chinois. Grâce à l'appui de missionnaires, de diplomates, de marchands et de fonctionnaires, chinois et étrangers, il pénètre loin des villes ouvertes par le traité de Nankin, dans les séricultures du Jiangsu et du Fujian, pour lesquelles il n'a pas d'autorisation officielle. Les expéditions sont menées dans la plus grande discrétion et sous un déguisement. Le catalogue de l'exposition stéphanoise le mentionne comme « premier Européen de ce siècle qui ait pénétré dans la ville de Sou-Tchou [Suzhou] et qui a donné des détails sur ses arts, son commerce et son industrie. » Maximilien Durand (fr)
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L'aquarelle de Nouveaux fut présentée, sous le numéro 389 dans l'Exposition chinoise organisée à Saint-Étienne (après Paris, en 1846, et Lyon, en 1847) au retour de la mission. Le catalogue de cette exposition, intitulé Description méthodique des produits recueillis dans un voyage en Chine par M. Hedde, publié à Saint-Étienne en 1848, la décrit précisément : « 389. Y-si-to-he-té-kwan-soii-tehi-tsaou-kou. Aquarelle représentant la visite de M. Hedde dans un atelier de la grande fabrique impériale du nord, à Sou-Tchou. Voici les différentes parties de cette brillante composition de M. Nouveaux, peintre du ministère de la Marine et des Colonies : à droite, le tsang-ki, métier à banc pour fabriquer les rubans ; derrière, un enfant tenant à la main un niu-kia-taï, ruban à franges pour attacher les pieds des femmes. À gauche, le yaou-ki, métier de ceinture, monté par une femme qui tisse du foulard. Sur le dossier on lit le caractère pi-fou, c'est-à-dire dossier en peau. Dans le fond de l'appartement, le tchi-ke-sz'-ki, ou métier propre à fabriquer ces tissus espoulinés à la manière des Gobelins. À côté est M. Hedde, en costume chinois, recevant des explications des surveillants de l'établissement. Sur les murailles et les boiseries des caractères symboliques et des sentences. À droite, le caractère lao signifiant “travail” ; à gauche, celui de fou, “bonheur”. L'enseigne de la boutique kiao-yun-pao “enseigne des beaux nuages, tissus damassés à fil de tour” loung-foung-fou “des dragons, des phénix et des chauves-souris, rubans à dessins fantastique”. Lo, nom de famille du chef de l'atelier, tae-pien-pou, magasins de rubans, tcheou-twa-pou, magasin de soieries. Hoa-King, chaîne florissante, nom de boutique. Des tableaux avec des noms de fleurs décorent l'appartement kien-hwa, chrysanthème, mei-hwa, abricotier, lien-hwa, nénuphar, hong-hwa, carthame, etc., etc., enfin le millésime y-sz’ 1845 est l’année où a lieu cette visite mémorable. » Dans cette mêmee Exposition chinoise était également présenté le ruban réalisé d'après cette aquarelle par la maison Peyret sur un dessin de Balançard. Il est décrit au numéro 777 du catalogue : « Tableau tissé sur fond taffetas et poil traînant, représentant la visite de M. I. Hedde aux ateliers de Sou-tchou, exécuté sur un métier à la barre. Ce dessin est la copie exacte du tableau précédent n° 389. On a supprimé quelques caractères chinois en laissant seulement ceux du yaou-ki, métier à l’imitation de ceux du ke’-sz, tissu à soie en relief. Les plantes des tableaux du précédent ont été remplacées à gauche par le hong-hwa ou carthamus tinctorius, et, à droite, par le hwa-tsiao ou fagarier du Japon. » La mise en carte de Balançard était également exposée, sous le numéro 778. L'exécution du ruban a nécessité quatre mille cinquante-six fils simples et sept cent quatorze cartons, sur une mécanique Jacquard en mille cordes, le fond sur deux planches. L'expédition commerciale avait quitté Brest le 20 février 1844 à bord de la corvette à vapeur Archimède avec ses missions catholiques et ses délégués commerciaux. Elle est arrivée en Chine, à Macao, le 24 août 1844, après des escales à Cadix, Séville, Sainte-Croix-de-Ténériffe, Gorée, Bonne Espérance, l'Île Bourbon, Ceylan, Pondichéry, Madras, Singapour et Manille. En Chine, Isidore Hedde avait recueilli une importante documentation sur l'industrie de la soie. Il comprend rapidement que la production de la région de Canton n'est pas la plus représentative de l'excellence des savoir-faire séricicoles chinois. Grâce à l'appui de missionnaires, de diplomates, de marchands et de fonctionnaires, chinois et étrangers, il pénètre loin des villes ouvertes par le traité de Nankin, dans les séricultures du Jiangsu et du Fujian, pour lesquelles il n'a pas d'autorisation officielle. Les expéditions sont menées dans la plus grande discrétion et sous un déguisement. Le catalogue de l'exposition stéphanoise le mentionne comme « premier Européen de ce siècle qui ait pénétré dans la ville de Sou-Tchou [Suzhou] et qui a donné des détails sur ses arts, son commerce et son industrie. » Maximilien Durand (fr)
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