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  • Portière fond satin beige, fleurs et ornements brochés soies couleur (patron n° 4921) (fr)
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  • Le 21 octobre 1865, Antoine Lamy et Auguste Giraud achetaient le fonds de commerce de la manufacture Lemire père et fils, avec la clientèle qui s'y rattachait et les « meubles, ustensiles, agencemens (sic), cartes, dessins, cartons » qui en faisaient partie. La maison a pour sièges le 1, rue Romarin, pour la fabrication robe, et le 1, Grande rue des Feuillants pour la fabrication meubles et ornements d'église. Dès 1866, la maison Lamy et Giraud déménage au 3, quai de Retz. Pour l'Exposition universelle de Paris, en 1867, la manufacture devait montrer qu'elle succédait dignement aux Lemire père et fils. Pour cela, Lamy et Giraud avaient choisi de présenter quelques pièces exceptionnelles. Comme chefs-d'œuvre d'exposition figuraient notamment la reproduction, en tissage, du tableau de Simon Saint-Jean intitulé Offrande à la Vierge, peint en 1842 et présenté au Salon de Paris en 1843 avant d'être acheté par la Ville de Lyon en 1844 pour son musée des Beaux-Arts (inv. 1758), et la grande Portière. Le tableau tissé d'après Saint-Jean a été donné au jeune musée d'Art et d'Industrie après l'Exposition universelle. La Portière, conservée par la maison, a figuré encore à l'Exposition universelle de 1878, avant d'être donnée au musée, devenu musée historique des Tissus, par Édouard Lamy, le fils d'Antoine Lamy, à l'issue de l'Exposition universelle de 1900 à laquelle elle avait été à nouveau présentée, en même temps qu'un tissu d'ameublement à décor broché de fleurs et de rubans, « Modern Styl », ayant figuré à la même Exposition (inv. MT 26878). Le dessin de cette portière avait été commandé à Pierre-Adrien Chabal-Dussurgey (1819-1902), ancien élève de l'École des Beaux-Arts de Lyon, spécialisé dans le dessin de fleur d'ornement. Il travailla d'abord chez le fabricant lyonnais Cinier, fabricant d'ornements d'église, exposa au Salon de Lyon puis s'établit à Paris pour collaborer à la publication de dessins destinés à l'étude. En 1849, il fut attaché aux Manufactures nationales, poste qu'il conserva sous le Second Empire. Il fournissait des dessins de compositions florales pour des couvertures de sièges en tapis ou en tapisserie (notamment ceux du Salon de Famille à Compiègne ou les encadrements des sièges du Salon des Cartes du même château). Il participa en outre à l'élaboration de projets plus vastes, dessinant les fleurs pour les cartons de Jules-Pierre-Michel Diéterle (1811-1889)pour les trois tapis des nouveaux salons de l'Impératrice aux Tuileries ou collaborant aux dessins de la tenture des Cinq Sens en tapisserie des Gobelins, destinée à orner le Grand Salon de l'Élysée. Il se vit aussi confier plusieurs travaux de décoration murale, au foyer du Théâtre-Français, dans l'hémicycle du petit salon de l'hôtel privé de l'Impératrice, rue de l'Élysée, dans deux salons du palais de Biarritz ou pour les hôtels de Portalès et de Galliéra. Il publia des dessins lithographiés à l'usage des dessinateurs industriels et, en 1867, des Études et compositions de fleurs et de fruits. Tout en continuant ses travaux artistiques et en exposant aux Salons, il devint, sous la Troisième République, inspecteur de l'enseignement. S'étant retiré à Nice, il contribua à y fonder, en 1881, une École nationale d'Art décoratif dont il fut le directeur jusqu'en 1892. En s'adressant à un artiste renommé dans le domaine du dessin industriel, Antoine Lamy souhaitait attirer l'attention sur la qualité de son exposition, à l'événement parisien de 1867. Le musée des Tissus conserve également l'esquisse de la Portière (inv. MT 30329). La composition générale de la portière évoque une tapisserie, dans le goût de Bérain ou de Claude III Audran, particulièrement l'édicule central à lambrequins, enguirlandé de fleurs, reposant sur un piédestal orné d'un mascaron. Sous cet édicule repose un grand bouquet de fleurs, jaillissant d'une vasque godronnée. L'ensemble est encadré par une bordure à cartouches guillochés, unis par des ornements. La référence au Grand Siècle est soulignée par la présence, dans les montants verticaux de la bordure, du chiffre de Louis XIV. Ce qui distingue particulièrement cette pièce, c'est la prouesse technique qu'il a fallu mettre en œuvre pour l'exécuter. Le tissage n'a pas nécessité moins de quatre-vingt-onze mille six cent six cartons, et un montage du métier à mille quatre cent quatre-vingt-quatorze crochets ! Rarement on ne déployait de tels moyens, sinon pour figurer avec honneur dans le tableau des récompenses des Expositions universelles. Pour leur première participation à un tel événement sous la raison commerciale Lamy et Giraud, les fabricants furent gratifiés d'une médaille d'argent de première classe. Bichet et Burel, chefs d'atelier chez Lamy et Giraud, sont décorés d'une médaille de bronze, tandis que Bois et Gonin, chefs ouvriers, reçoivent une médaille de bronze, tout comme la brodeuse Marie-Anne Leroudier. Maximilien Durand (fr)
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  • Le 21 octobre 1865, Antoine Lamy et Auguste Giraud achetaient le fonds de commerce de la manufacture Lemire père et fils, avec la clientèle qui s'y rattachait et les « meubles, ustensiles, agencemens (sic), cartes, dessins, cartons » qui en faisaient partie. La maison a pour sièges le 1, rue Romarin, pour la fabrication robe, et le 1, Grande rue des Feuillants pour la fabrication meubles et ornements d'église. Dès 1866, la maison Lamy et Giraud déménage au 3, quai de Retz. Pour l'Exposition universelle de Paris, en 1867, la manufacture devait montrer qu'elle succédait dignement aux Lemire père et fils. Pour cela, Lamy et Giraud avaient choisi de présenter quelques pièces exceptionnelles. Comme chefs-d'œuvre d'exposition figuraient notamment la reproduction, en tissage, du tableau de Simon Saint-Jean intitulé Offrande à la Vierge, peint en 1842 et présenté au Salon de Paris en 1843 avant d'être acheté par la Ville de Lyon en 1844 pour son musée des Beaux-Arts (inv. 1758), et la grande Portière. Le tableau tissé d'après Saint-Jean a été donné au jeune musée d'Art et d'Industrie après l'Exposition universelle. La Portière, conservée par la maison, a figuré encore à l'Exposition universelle de 1878, avant d'être donnée au musée, devenu musée historique des Tissus, par Édouard Lamy, le fils d'Antoine Lamy, à l'issue de l'Exposition universelle de 1900 à laquelle elle avait été à nouveau présentée, en même temps qu'un tissu d'ameublement à décor broché de fleurs et de rubans, « Modern Styl », ayant figuré à la même Exposition (inv. MT 26878). Le dessin de cette portière avait été commandé à Pierre-Adrien Chabal-Dussurgey (1819-1902), ancien élève de l'École des Beaux-Arts de Lyon, spécialisé dans le dessin de fleur d'ornement. Il travailla d'abord chez le fabricant lyonnais Cinier, fabricant d'ornements d'église, exposa au Salon de Lyon puis s'établit à Paris pour collaborer à la publication de dessins destinés à l'étude. En 1849, il fut attaché aux Manufactures nationales, poste qu'il conserva sous le Second Empire. Il fournissait des dessins de compositions florales pour des couvertures de sièges en tapis ou en tapisserie (notamment ceux du Salon de Famille à Compiègne ou les encadrements des sièges du Salon des Cartes du même château). Il participa en outre à l'élaboration de projets plus vastes, dessinant les fleurs pour les cartons de Jules-Pierre-Michel Diéterle (1811-1889)pour les trois tapis des nouveaux salons de l'Impératrice aux Tuileries ou collaborant aux dessins de la tenture des Cinq Sens en tapisserie des Gobelins, destinée à orner le Grand Salon de l'Élysée. Il se vit aussi confier plusieurs travaux de décoration murale, au foyer du Théâtre-Français, dans l'hémicycle du petit salon de l'hôtel privé de l'Impératrice, rue de l'Élysée, dans deux salons du palais de Biarritz ou pour les hôtels de Portalès et de Galliéra. Il publia des dessins lithographiés à l'usage des dessinateurs industriels et, en 1867, des Études et compositions de fleurs et de fruits. Tout en continuant ses travaux artistiques et en exposant aux Salons, il devint, sous la Troisième République, inspecteur de l'enseignement. S'étant retiré à Nice, il contribua à y fonder, en 1881, une École nationale d'Art décoratif dont il fut le directeur jusqu'en 1892. En s'adressant à un artiste renommé dans le domaine du dessin industriel, Antoine Lamy souhaitait attirer l'attention sur la qualité de son exposition, à l'événement parisien de 1867. Le musée des Tissus conserve également l'esquisse de la Portière (inv. MT 30329). La composition générale de la portière évoque une tapisserie, dans le goût de Bérain ou de Claude III Audran, particulièrement l'édicule central à lambrequins, enguirlandé de fleurs, reposant sur un piédestal orné d'un mascaron. Sous cet édicule repose un grand bouquet de fleurs, jaillissant d'une vasque godronnée. L'ensemble est encadré par une bordure à cartouches guillochés, unis par des ornements. La référence au Grand Siècle est soulignée par la présence, dans les montants verticaux de la bordure, du chiffre de Louis XIV. Ce qui distingue particulièrement cette pièce, c'est la prouesse technique qu'il a fallu mettre en œuvre pour l'exécuter. Le tissage n'a pas nécessité moins de quatre-vingt-onze mille six cent six cartons, et un montage du métier à mille quatre cent quatre-vingt-quatorze crochets ! Rarement on ne déployait de tels moyens, sinon pour figurer avec honneur dans le tableau des récompenses des Expositions universelles. Pour leur première participation à un tel événement sous la raison commerciale Lamy et Giraud, les fabricants furent gratifiés d'une médaille d'argent de première classe. Bichet et Burel, chefs d'atelier chez Lamy et Giraud, sont décorés d'une médaille de bronze, tandis que Bois et Gonin, chefs ouvriers, reçoivent une médaille de bronze, tout comme la brodeuse Marie-Anne Leroudier. Maximilien Durand (fr)
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